Tribune Sète.fr – Juillet/aout 2021
Lors de la délibération sur la concession des plages 2023-2032, votée à l’unanimité, nous avons cependant regretté l’absence d’analyse globale d’un phénomène inéluctable.
Comme partout dans le monde, notre littoral est déjà affecté par la montée du niveau de la mer dû au réchauffement climatique.
Les scientifiques prévoient une érosion et des submersions plus fréquentes et des conséquences jusque dans l’intérieur des terres.
Il y a de plus en plus de consensus pour dire que les protections actuellement mises en œuvre sont une mauvaise option à moyen ou long terme, parce qu’elles accentuent le phénomène ou le décalent dans l’espace.
Les installations en bord de mer vont devenir de plus en plus risquées à mesure que la mer monte et que les littoraux s’érodent.
Il ne s’agit pas d’abandonner du jour au lendemain toutes les structures du littoral, mais de réfléchir aux meilleures options en matière de coûts et de bénéfices à long terme.
Préparer le repli ne signifie pas simplement démolir des bâtiments pour les reconstruire ailleurs. Pour notre ville dont l’activité repose essentiellement sur des plages et fronts de mer amenés à disparaître, c’est tout un projet de territoire qui est à repenser.
L’idéal serait de pouvoir organiser les choses sur plusieurs années, voire décennies. Mais l’option actuelle de la municipalité s’oriente plutôt vers une gestion dans la précipitation et la contrainte.
Les Élus d’Ensemble pour Sète