Nous souhaitons à toutes les sétoises et les sétois une belle année 2024.

Tribune Sète.fr – février 2024

Que chacun.e trouve le bonheur dans ses projets personnels et professionnels, et une bonne santé pour passer cette année au mieux !

Pour notre ville, nous souhaitons du changement qui amènera un apaisement nécessaire. Lors du dernier conseil municipal du 18 décembre notre maire a publiquement menacé les membres d’une association, éructant un « il faut les exterminer, ces gens-là ». C’est un appel public à la haine et une menace pour tous les adhérents de cette association. C’est l’utilisation de mots à connotation douloureuse, l’extermination de population renvoie aux périodes les plus sombres de l’histoire, à des génocides et à de la violence. Le maire se prend-il pour un roi qui a droit de vie ou de mort sur ses sujets ? A t-il oublié que nous sommes en démocratie et que les citoyens ont le droit de ne pas être d’accord avec « sa majesté » et d’exprimer publiquement leur désaccord dans le respect de la loi ? Quand 3000 adhérents s’opposent à son parking souterrain, écocide et totalement ringard, il ne se remet pas en question mais appelle à la haine. On est loin, très loin de la ville apaisée vantée dans sa communication municipale ! Souhaitons que pour 2024, les questions environnementales, les galères de logement et l’accompagnement des plus fragiles soient enfin à l’ordre du jour.

Crise sécheresse : qui est au courant ?

Tribune Sète.fr – octobre 2023

C’est une première historique, à la fin de l’été 2023, le bassin de Thau est pour la première fois en seuil de restriction « crise », le seuil le plus haut de l’alerte sécheresse.

La sécheresse de l’été 2022 prolongée par une sécheresse hivernale n’ont pas permis aux rivières et nappes de se recharger. Pour ceux qui en doutent encore, ces épisodes sont les effets visibles du changement climatique – qui affecte déjà les milieux naturels et la biodiversité, mais aussi les agriculteurs et tous les usagers de l’eau. Et demain, ils seront toujours plus fréquents. Des communes proches connaissent déjà des ruptures d’approvisionnement en eau potable. Face à cette situation nous déplorons le peu d’informations publiques : Quelles mesures de restrictions s’appliquent à tous ?

Quelles mesures d’économie d’eau sont prises par la ville ? Quelle stratégie d’incitation aux économies de tous, dès maintenant ? Une communication quasi inexistante, alors que nous devrions nous saisir de cette crise alarmante pour en faire un moment fort de sensibilisation des citoyens sur les enjeux de l’eau et le changement climatique.

Cette grave sécheresse soulève d’autres questionnements alors que des tensions existent déjà sur la ressource en eau : construire toujours plus de logements et augmenter encore plus la population l’été, donc la demande en eau, dans une période où l’eau se fait de plus en plus rare, est-ce bien raisonnable ?

Un médiocre bulletin de rentrée

Tribune du Sète.fr – septembre 2023

A chaque rentrée scolaire, le maire affirme que bien vivre à Sète commence par l’école, se glorifiant du label national Cités Éducatives, « une reconnaissance » du travail accompli, selon lui, Or l’analyse sérieuse des chiffres et statistiques pointe une réalité plus sombre.

En 20 ans la ville a perdu + de 1000 élèves. Sans vraie politique d’urbanisme, d’emploi ou de transports, l’hémorragie des effectifs se poursuit, aboutissant à des fermetures de classes et au  vieillissement démographique.  

L’indice de position sociale (IPS), déterminant le profil social des établissements, révèle  l’ampleur de la ségrégation scolaire qui sévit et pèse sur la réussite.  Pour tenter d’y faire face, sans vision d’une politique éducative, on empile les dispositifs d’accompagnement. Malheureusement un tas de briques n’a jamais fait une maison.   

Et si l’on décidait que l’enjeu de mixité sociale et résidentielle est véritablement au cœur de la politique urbaine ? Que la mixité scolaire est la priorité du projet éducatif territorial ?  

On ne se contenterait pas de la rénovation du groupe scolaire Anatole France, largement financée par l’État. On ne miserait pas que sur de l’immobilier d’investissement et on aurait envisagé de construire un équipement scolaire à l’entrée Est. On s’attaquerait avec courage à un poison qui menace toujours plus la cohésion sociale, sans faire l’impasse du dialogue et de la concertation avec les parents et les partenaires.

Peut mieux faire.   

La mairie lave plus vert, c’est sûr.

Tribune du Sète.fr de juillet et aout 2023

Depuis quelque temps, Sète s’est drapée de vert. Sur les affiches.

Le dernier conseil municipal affichait 7 délibérations estampillées “Transition Écologique”.

Soyez-en sûr, l’écologie c’est pour demain. Ou le lendemain. Ou le sur-sur-surlendemain. Lorsqu’on crée le parking Vossloh en juillet 2022, c’est pour remplacer le stationnement quai de Bosc par une piste cyclable. C’est sûr. Mais le parking est opérationnel en 3 semaines, et le quai n’a pas bougé 1 an plus tard. On construit le pont du conservatoire, et ses coûteux miroirs, dans un quartier “Ecolo”. C’est sûr. Sauf que le pont est là et n’intègre aucune piste. Les parkings souterrains Victor Hugo et Aristide Briand ? C’est pour supprimer 1500 places en surface et créer de multiples cheminements doux. C’est sûr ! Les parkings sont là, le stationnement est plus cher, et le reste est à l’étude. Sûr sûr sûr.

Justement, on a créé une piste mais il fallait couper 120 cyprès de 15 m du cimetière. Ils étaient “malades”. Sûr sûr sûr. “Mais on en a replanté autant de petits”. Ouf. Alors, si l’on fait le compte : des grands arbres coupés à foison, c’est sûr. Remplacés par des arbrisseaux : c’est sûr. Des parkings payants au prix fort : c’est sûr. Des nouveaux cheminements doux ? Plein les brochures, c’est sûr. Un air pur et moins de pétarades en centre-ville et sur les grands axes ?

Comme vous êtes impatients ! Ça fait seulement 20 ans que Mr Commeinhes l’annonce : c’est vous dire si c’est sûr.

FC Sète – chronique d’une mort annoncée ?

Tribune Sète.fr – juin 2023

Dès 2021, les échos nous parvenaient concernant une guerre interne pour pousser à la démission le président en place et favoriser un repreneur français, qui finalement a jeté l’éponge, devant tant de flou…A cette époque, le club était excédentaire, ses joueurs à un bon niveau et la route semblait tracée. Las! C’était sans compter les appétits qui n’avaient rien de sportif. 1 président et 2 repreneurs plus tard, le club se retrouve en situation de redressement judiciaire. L’un des 2 repreneurs semble dire qu’il s’était entendu avec la municipalité pour une opération immobilière mais la proposition finale faite par les décideurs locaux avait changé et était devenue: « une ouverture sur le port » pour ses activités. Plus rien à voir, donc et retrait du repreneur! Le deuxième a disparu et le président reconnaît lui-même qu’il s’est fait avoir ! Si le FC Sète a des sponsors privés il bénéficie aussi des subventions publiques en moyenne de 420 000 € par an par l’agglomération puis la ville, l’agglo ayant voté en plus une subvention exceptionnelle de 300 000 € en juin 2022. Depuis plus d’un an, les joueurs et les éducateurs ne sont pas payés, le club rétrograde en division inférieure et le président est livré à lui-même. Nous nous interrogeons sur le mélange politique locale et sport!

Car pour notre club emblématique, les choses se terminent mal.

Gâchis

Tribune du Sète.fr – mai 2023

Nous constatons qu’en dehors de tout respect du citoyen, le maire déroule un programme refusé par la moitié des habitants. Son crédo ? « J’ai été élu ». Certes, mais élu pour être le maire de tous les sétois, pour les entendre, les respecter quand une décision ne convient pas. Et c’est le cas depuis trop longtemps. Les projets de parkings, ils n’en veulent pas. L’arrachage des arbres destinés à mourir (pas d’illusion), ils n’en veulent pas. Le financement de sociétés avec de l’argent public depuis trop longtemps, ils n’en veulent pas. Une urbanisation à outrance favorisant les locations touristiques et mettant en péril les habitants qui veulent se loger, ils n’en veulent pas. Un abandon de projets structurants tels que les voiries, ils n’en veulent pas. Une gabegie d’argent public pour faire, défaire, refaire, ils n’en veulent pas. Une opacité dans les communications de la ville sur de potentiels projets, ils n’en veulent pas. Une gouvernance hégémonique ne laissant de choix à personne, ils n’en veulent pas. Des augmentations d’impôts pour financer des extravagances inutiles, ils n’en veulent pas.

Le courage politique c’est écouter ses administrés, respecter une opinion majoritaire quand elle se fait entendre. Ici, non. Le maire décide seul de tout, sans respect de l’avis des citoyens, à l’instar du président Macron qu’il soutient. Il laissera une ville livrée à la spéculation, contre tout bon sens écologique, environnemental et financier

L’état finance, la ville dépense : mais pour qui ?

Tribune du Sète.fr – mars 2023

En 2018, 234 villes moyennes, dont Sète, se voyaient allouées 6 Milliards € : 748 € par habitant en moyenne ! C’était le plan “Action cœur de ville 1”. En 2021, le plan “Sobriété Foncière” renforça ces aides. Chaque sétois, même bébé, aura virtuellement reçu de l’État des centaines d’€, avec des objectifs précis (voir documents officiels) : amélioration des conditions de vie, retour des salariés en centre-ville, réhabilitation de logements, projets écologiques…Où est passé l’argent ? Dans la rénovation de la Mairie ? Dans la construction de parkings souterrains ? En 2023, pour “Action cœur de ville 2”, 5 Milliards d’€ vont être de nouveau attribués. Objectif : “Embellir les entrées de villes”. Cette fois, où va passer l’argent de l’État, alloué aux sétois ? Dans la tour de 49 m qui ornera l’entrée EST ? Dans les barres d’immeubles de 7 étages ? Dans la décoration du pont du conservatoire à 600.000 € ? Va-t-on enfin voir de nouveaux espaces verts ? Des pistes cyclables en ville ? Des équipements pour les plus démunis ? Pour ceux qui se sentent en insécurité ? Ou plutôt du clinquant, du béton, la construction d’un énième parking payant en lieu et place des stationnements gratuits (Mas Coulet) ? Ces subventions exceptionnelles doivent aussi profiter aux citoyens les plus défavorisés. Si l’état est assez peu regardant sur ses subsides, les sétois doivent veiller sur leurs usages : partage, solidarité, qualité de vie, écologie.

Il est où le Palais des sports ?

Tribune Sète.fr – février 2023

Depuis 2001, lors de chacune de ses campagnes électorales, F. Commeinhes promet monts et merveilles aux Sétois : une patinoire en 2001, un palais des congrès en 2008, un cinéma multiplexe en 2014 et, en 2020, comme déjà depuis 10 ans, un palais des sports ! Le maire-président de l’agglomération faisait même publier nombre d’images de synthèse du futur équipement qu’il projetait de faire construire en bord d’étang sur les anciens terrains Lafarge, pour plus de 20 millions d’euros. La localisation était critiquable et difficilement concevable au vu des contraintes réglementaires. Cela étant, Sète et son agglomération ont besoin d’un palais des sports. Non pas d’une salle mirobolante, mais d’un équipement polyvalent, à taille humaine, pouvant accueillir deux à trois mille personnes. Et, pour l’équipe pro A de l’Arago de Sète, c’est un besoin exprimé depuis longtemps. Mais, comme le dit la plus cynique des formules politiques, “les promesses n’engagent que ceux qui y croient”. Le maire de Sète en a fait sa devise. Lui et ses colistiers ont jeté aux oubliettes leur programme. A la place, la ville veut financer un énième réaménagement ou plutôt “rapétassage” de la halle du Barrou. Les Sétois y sont attachés. Mais, même agrandie, elle reste inadaptée et située dans une zone déjà très dense. Quid du stationnement pour une salle devant atteindre 1500 places ? Ce projet manque d’ambition et doit être abandonné au profit d’un vrai palais des sports.

Le récit trompeur de la planification urbaine

Tribune Sète.fr novembre et décembre 2022

On aurait aimé croire aux objectifs pompeusement affichés dans le PLU : un urbanisme et une architecture de qualité, une offre de logements diversifiée afin de fluidifier les parcours résidentiels, conforter la mixité sociale et maîtriser la densité urbaine autour des axes de mobilité…  

Hélas, la réalité est toute autre : une ville avec une forte spéculation immobilière uniquement attractive pour les retraités et les actifs de CSP supérieure, qui se vide des jeunes familles en raison d’une offre de logements insuffisante et inadaptée, un habitat ancien toujours dégradé en centre-ville, l’aggravation de la ségrégation sociale entre quartiers ( ex : les indices de position sociale des collèges de la ville) , une entrée ouest contestable sur le plan architectural, pauvre en commerces et services de proximité, un boulevard de Verdun saturé de constructions discordantes et asphyxié de véhicules…

Le maire accorde les permis de construire. A ce titre, il est responsable de l’encadrement et du suivi politique de la planification. Qu’en sera-t-il donc de l’entrée est, avec plus de 2500 logements à terme, si, au lieu de donner la priorité aux besoins réels et au bien-être des citoyens, il continue de céder si facilement aux « beaux » projets des promoteurs ?

Ensemble pour Sète, relevons le défi du courage ! Bonnes fêtes à toutes et tous !

Choisir seul et assumer ou avancer collectivement ?

Tribune Sète.fr – novembre 2022

La justice doit encore se prononcer sur deux affaires à Sète. Pour la construction du parking A. Briand, l’arrachage des arbres est suspendu car pas sollicité dans les formes. Le Maire est poursuivi et fait l’objet d’un réquisitoire sévère car malgré l’alerte initiale du Préfet puis celle de la CRC et de notre groupe, il n’a ni suspendu ni réclamé des primes indûment versées à des collaborateurs (100 000€).

Fin 2021, il est condamné à 10 mois de prison avec sursis et 8000€ d’amende.

Les élus de la majorité clament sa bonne foi et “le Maire porte tout » comme il le dit lui-même. Mais ne doivent-ils pas assumer collectivement les dizaines de délégations accordées dès le 1er jour, les centaines de décisions prises par le maire, et peu de votes en conseil; les projets lancés dans l’urgence; les voix citoyennes méprisées; les votes monolithiques de la majorité, les procédures d’exceptions et accélérées ?

Nous subissons une gouvernance indigeste, irrespectueuse de la population, avec une majorité amorphe et soumise. Majorité élue par 47% des voix (24 % des inscrits).

Et si les 76% d’inscrits qui ne l’ont pas choisie étaient effectivement opposés aux projets en cours, s’ils désapprouvaient certaines signatures, s’ils avaient un avis pertinent ?

L’homme providentiel doit donc assumer avec sa majorité les conséquences qui découlent de ses choix. 

Nous attendons la réponse de la justice et espérons que la raison remporte la partie.