Tribune du magazine Notre agglopôle – février 2025
Au début du mois de janvier, François Commeinhes, Président de Sète Agglopôle Méditerranée a, sans l’accord des maires de l’agglomération, utilisé leurs signatures pour envoyer un courrier au Premier Ministre, Mr Bayrou au sujet du financement de la future Ligne à Grande Vitesse Montpellier-Perpignan. Ce n’est pas un acte anodin. C’est un acte grave au sujet duquel l’un des maires a d’ailleurs dénoncé par voie de presse une « usurpation de signature » et « des méthodes d’un autre temps ». Une communauté d’agglomération, c’est un regroupement de communes dont chacune doit, quelle que soit sa taille, être respectée. Un ou une maire représente la population de sa commune. Utiliser sa signature sans son consentement, quelle que soit la nature de l’acte, c’est parler à la place du seul représentant habilité légitimement à s’exprimer au nom de cette population. C’est un acte politiquement et juridiquement condamnable. Alors que le Président de l’agglomération est d’ailleurs mis en cause, ès qualité, devant la Justice de notre pays, dans une affaire dans laquelle il a lui-même argué d’une usurpation de signature, on peut s’étonner qu’il ait pu, avec autant de légèreté, négliger la gravité de son acte. En tout état de cause, ce courrier doit être retiré et le Président de l’agglomération doit présenter ses excuses publiquement.
Nos concitoyens attendent eux aussi des excuses pour les mots prononcés récemment par le Président de l’agglomération au sujet des habitants qui s’opposent à la construction du parking de la place Aristide Briand à Sète. Après avoir exprimé publiquement qu’il fallait les « exterminer », François Commeinhes se « demande si on peut appeler ça des sétois », ainsi que l’a relayé la presse. Là encore, ces mots ne sont pas anodins. Et ils sont d’autant plus graves qu’ils sont prononcés par un responsable public de premier plan. La gouvernance d’une agglomération et le débat public exigent du Respect !