L’été a été chaud et aurait pu être meurtrier !

Tribune Notre agglopôle magazine – septembre/octobre 2024

La sècheresse qui s’installe petit à petit suite au réchauffement climatique a des conséquences dramatiques. L’incendie du massif de la Gardiole qui a ravagé plus de 300 hectares en a été un signe.

Remercions les pompiers des services du SDIS et le constant engagement financier du Département de l’Hérault qui permet d’avoir du matériel performant et des effectifs pour combattre les feux et éviter des pertes de vies humaines. Dans notre agglo l’eau manque pour la faune et la flore, manquera-t- elle un jour aux habitants de nos communes ? Toutes les précautions doivent être prises pour renforcer les pertes des canalisations et protéger les sources, l’effort n’est pas encore assez suffisant. L’harmonisation des modes de gestion sera obligatoire avant fin 2027. Cette question sera au cœur des propositions des candidats pour les prochaines élections municipales des communes de l’agglomération. Pour nous sortir de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement des mains du privé mercantile, revenir en régie publique est la solution pour la sauvegarde de ce bien commun.

En attendant ces choix politiques pour le bien des populations, nous vous souhaitons une très belle rentrée.

Après moi le déluge !

Tribune magazine notre agglopole – Avril-Mai-2024-

Lors du dernier conseil d’agglo, le vote du budget 2024 a soulevé beaucoup de débat entre les conseillers communautaires. Visiblement, les commissions et précédents conseils n’ont pas été suffisants pour prendre en compte les alertes et propositions des maires qui ont élevé leurs voix. Un manque d’écoute et de construction collective, qui a conduit à un vote serré du budget.

Que penser d’une agglo qui se dit vertueuse quand tous les voyants sont au rouge ? 20 M€ d’augmentation de frais de fonctionnement en 6 ans. Un recours massif à l’emprunt. Une épargne qui passe de 33 à 20%. Une dette qui augmente dangereusement et une capacité de désendettement qui se détériore. Un marché de collecte des déchets qui coûte de plus en plus cher avec un service très dégradé… Et pourtant, une augmentation des taxes locales!

Tout ça pourquoi ? Des communes doivent tirer un trait sur des projets, abandonnés ou reportés (piscine à Frontignan, cave coopérative à Mèze).

Et surtout, rien sur l’essentiel, sur ce que toutes les communes ont en commun. Rien de majeur sur l’eau potable à travers la réfection nécessaire de nos réseaux. Sur la qualité de l’eau de notre lagune via l’amélioration de nos réseaux d’assainissement dans un état critique, portant préjudices à la conchyliculture. Sur la gratuité des transports en commun, qui permettrait de réduire la place de la voiture. Sur l’urgence du logement, dont l’offre ne répond pas aux réels besoins des habitants, en particulier des plus fragiles. Sur l’agriculture et la production d’une alimentation locale et de qualité qui profite à tous, via la restauration collective par exemple. Tant de choses en commun à tous les habitants, mais largement ignorées…

Les voix se lèvent, réclamant de l’équité entre nos communes et un vrai projet de territoire, cohérent et mutualisé dans les investissements. Réclamant la fin de l’hégémonie sétoise au détriment des autres communes. Alors le Président peut bien arguer avec virulence qu’au conseil d’agglo on ne parle que d’agglo, la réalité est toute autre.

2024 est là et nous vous la souhaitons la meilleure possible.

Tribune du Magazine Notre agglopôle – février / mars 2024

En 2023, nous avons été les témoins d’errements, de choix politiques hasardeux et de décisions unilatérales d’un président envers sa majorité. Il y a eu des avertissements, mais il en a fait fi. Le bien-fondé de ses décisions pour l’ensemble des 14 communes suscite interrogations et doutes.

Ses choix politiques ne permettent pas la prise en compte des préoccupations et des intérêts de toutes les communes. Les décisions sont prises de manière arbitraire, sans tenir compte des implications réelles sur les contribuables et les citoyens en général. Cela entraîne un sentiment d’injustice et de mécontentement. Et les maires des communes, conseillers communautaires, sont en 1ère ligne. Nous avons eu des échos, durant la période des fêtes, de remous ici ou là…

Ce choix de gouvernance manque de transparence et de responsabilité. Les décisions sont prises sans consultation ni débat public, ou même, et c’est là le plus grave, avec consultation et débat public, pour le même résultat : le fait du prince.

Cela nuit à la confiance des citoyens envers leurs édiles et à la légitimité de leurs actions.

Lors du dernier conseil de l’année, ont été remises sur la table des augmentations du tarif de l’eau, de l’assainissement, des déchets pro. Les 1ers sont votés à une voix, le dernier, retoqué. Les maires des 14 communes, dans leur majorité, ont refusé d’être une fois de plus mis devant le fait accompli, responsables eux-aussi de leurs administrés, et du développement de leurs communes.

L’agglo bénéficiait d’un trésor de guerre mais se voit réduite à de l’emprunt, à des avances de trésorerie vers des sociétés satellites, à une explosion de budget de fonctionnement pour, toujours, un service au public dégradé.

Il est temps de se réveiller, car les statues n’apporteront rien dans l’immédiat, aux habitants du territoire. Tout comme une démultiplication d’équipements dont la pertinence laisse rageur ou songeur. Au choix.

Vive 2024 ! Vivement des transports collectifs attractifs !

Tribune Magazine Notre agglopôle – décembre 2023/janvier 2024

Alors que les transports sont désormais gratuits sur le territoire de la Métropole de Montpellier, Sète Agglopôle Méditerranée n’a toujours pas pris le train d’un transport collectif attractif.

Les conditions tarifaires sont toujours insuffisamment incitatives et notre territoire se distingue par le manque d’attention aux conditions quotidiennes dans lesquelles il est proposé aux usagers d’attendre le bus. Le plus souvent, ils doivent le faire sans pouvoir s’asseoir ni s’abriter du vent, de la pluie, du soleil ou du froid. Le meilleur (ou le pire) exemple est celui de l’arrêt de bus devant le siège de l’agglo qui est pourtant l’autorité organisatrice des transports urbains. Chacun est prié d’attendre le bus debout, bravant les intempéries, au bord d’une route fréquentée et dangereuse. Même les agents de l’agglomération ne sont pas incités à se rendre au travail en bus !

Nous demandons donc un grand plan d’équipement de l’ensemble du réseau de bus avec des abribus permettant aux jeunes et moins jeunes, personnes vulnérables, personnes en situation de handicap… d’attendre leur bus dans des conditions normales en termes de confort et de sécurité. C’est la condition première pour encourager nos concitoyens à préférer des transports collectifs propres à la voiture.

En attendant le déploiement de ces indispensables équipements du quotidien, nous vous adressons nos vœux de bonne santé, d’épanouissement personnel et collectif.

Augmentation du taux de la fiscalité directe locale pour les communes de l’agglo !

Tribune du Magazine Notre agglopôle – octobre/novembre 2023

Le 16-02-2022, dans le cadre du Débat d’Orientation Budgétaire, l’agglo, sous la présidence de François Commeinhnes, opte pour une augmentation du taux de la fiscalité directe locale pour toutes ses communes.

En pleine récession, dans le contexte d’une crise majeure avec une inflation galopante, notamment sur les énergies, c’est une hausse de 2,33% (2022) à 4,10% de la Taxe Foncière sur les résidences principales. A cette hausse il faut ajouter l’évolution forfaitaire des bases fiscales estimée à 7,1% en 2023. Au bas mot une augmentation médiane de 200 euros !

Hormis l’abstention des élus de Loupian, Mireval et Montbazin, seuls les élus de Mèze et du groupe Thau Ensemble de Sète, qui ont émis des objections ou interrogations sur la pertinence de cette hausse, aucune réaction de la part des autres élus communautaires dans le cadre de ce débat budgétaire.

Les arguments présentés par François Commeinhes s’appuient sur les ressorts habituels, : des prévisions alarmistes et d’inévitables coupes sombres dans les domaines éducatifs, culturels, sportifs. Mais qu’en est-il des dépenses somptuaires dont la pertinence peut interroger ?

Aux différentes interventions a été opposée systématiquement l’ambition du territoire ! Ne faudrait-il pas plutôt donner la priorité à l’ambition pour les habitants du territoire ? Ne pas augmenter leurs charges fixes déjà trop importantes est, semble-t-il, un acte politique majeur et un signal de responsabilité. L’agglo doit se recentrer sur ces compétences obligatoires et amorcer les restrictions budgétaires afin de ne pas peser inutilement sur les budgets de nos concitoyens.

Cette rentrée nous conforte encore : l’envolée des taux et du cout de la vie (eau, énergie, carburant, nourriture) ne permet plus une vie décente à bon nombre de nos concitoyens et leurs familles…mais le président continue sa course effrénée dans le mur, en y entrainant tout le monde.

Le business de l’eau : pour une régie publique 

Tribune Magazine Notre Agglopôle – juillet et aout 2023

Même l’eau n’a pas échappé pas à la dure loi du marché. Sur notre territoire, le service public de l’eau a été privatisé. Éviter les gaspillages et inciter aux économies d’eau n’est pas vraiment un objectif pour l’entreprise qui considère l’eau comme un bien marchand et rémunérateur. Nous souhaitons reprendre la maîtrise en régie publique de ce bien commun, vital et essentiel.

Avec le réchauffement climatique, il y aura moins d’eau dans les prochaines décennies. La maitrise publique de l’eau est un enjeu écologique : pas de profits, les bénéfices de l’exploitation sont réinvestis dans, par exemple la rénovation des canalisations pour lutter contre le gaspillage, ou celle des réseaux d’assainissement qui, débordants, sont des sources de pollution des milieux naturels (l’étang de Thau et les conchyliculteurs en ont encore fait les frais il y a quelques mois).

C’est aussi un enjeu économique et social, puisqu’en moyenne, la gestion privée est 25% plus chère que la gestion publique de l’eau. Cela permet à certaines villes de réduire le prix de l’eau consommé par les usagers. Nous proposons la gratuité des premiers m3 pour tous les besoins vitaux et un surcoût pour les gros consommateurs. Boire, se laver est fondamental, pas remplir sa piscine ou laver sa voiture. En gestion privée, c’est l’inverse : plus on consomme, moins le md’eau est cher, ce qui n’incite pas à la sobriété.

Et c’est enfin un enjeu démocratique. Le retour en régie permet d’assurer plus de transparence et surtout un contrôle citoyen de l’eau.

Sur notre territoire, l’eau potable et l’assainissement sont délégués à SUEZ malgré une forte opposition de la part d’organisations citoyennes et des élu.es d’opposition de gauche et écologistes (exception à Mèze, la distribution de l’eau potable est en régie municipale). Il est temps de tirer un bilan de cette gestion, d’organiser un débat public et de demander l’avis des habitants du bassin de Thau.

Est-ce bien le moment ?

Magazine notre agglopôle – tribune mai/juin 2023

Alors que tous nos concitoyens se voient pris dans un étau entre l’inflation galopante, le recul de l’âge de la retraite ou encore la disparition des services publics, laissant des filières et des personnes dans une grande difficulté, François Commeinhes, lui, après avoir fait voter l’augmentation du taux de la fiscalité foncière, continue de nier les difficultés de ses concitoyens. Si la culture et l’éducation culturelle permettent une prise de conscience, une ouverture des regards et un peu de poésie et de rêve dans nos vies, quels projets culturels propose-t-il? Des projets somptuaires, décoration de pont, fontaines et statues aux entrées de chaque ville du bassin de Thau. Une culture qui fige notre territoire comme un bel écrin destiné à être vu – surtout par les touristes de passage sans préoccupation de comment il est vécu par ceux qui y habitent. Est-ce vraiment le bon moment pour ces projets alors que des associations culturelles ont subi des baisses conséquentes de subventions? D’autres investissements – comme une vraie politique du logement social digne pour tous les demandeurs, un grand plan d’investissement pour la rénovation énergétique des logements, les transports publics gratuits, ou encore des aménagements urbains favorisant les arbres et les îlots de fraîcheur afin de se préparer à des étés caniculaires – deviennent fondamentaux pour nos citoyens.

Les enjeux sociaux et environnementaux de notre époque sont colossaux et cette grande agglo pourrait jouer un rôle moteur pour y apporter des réponses concrètes. Au lieu de ça, François Commeinhes choisit d’investir dans du cosmétique et distribue, selon son bon vouloir, les équipements publics ou un soutien aux communes qui le « méritent ».

Hausse des impôts : F. Commeinhes ne tient (toujours) pas ses promesses

Tribune Magazine Notre agglopôle – mars 2023

Le contexte national et international impacte le pouvoir d’achat de tous nos concitoyens. Les grandes entreprises font des super profits mais le gouvernement, soutenu par le président de l’agglomération, ne veut pas les taxer. Alors, quand les dépenses augmentent et que les dotations baissent, le président de l’agglomération et une partie de sa majorité actionnent le levier fiscal. C’est une augmentation de 4,1% du taux de la taxe foncière que vont subir les propriétaires, cumulée à une augmentation des bases de cet impôt de 7% décidée par l’état, soit une augmentation médiane de 200 euros !

Notre agglomération battait déjà encore des records de hauteur des impôts et ça continue. Tout logement dans le parc privé a un propriétaire qui va voir monter son impôt. Cette augmentation sera obligatoirement répercutée sur les locataires. Ou amènera les propriétaires à basculer dans la location saisonnière et asphyxier encore plus le marché locatif déjà en tension. Ces augmentations cumulées à l’augmentation du prix de l’eau gérée par le privé qui engrange les bénéfices, à l’inflation sur les produits de base, à la hausse de l’énergie accentuent la difficulté de vie des ménages. A l’exception des élus de Mèze, des élus du groupe divers droite et des élus de gauche d’Ensemble pour Sète, aucun autre élu communautaire ne s’est élevé publiquement contre cette hausse des impôts dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.

La présentation du budget a donné droit à une présentation de projets non indispensables alors que les décisions relatives aux grandes politiques publiques pour anticiper les changements climatiques et sociaux à venir par exemple la gratuité du transport collectif, le retour en régie de l’eau potable, une projection de développement du logement social, ces prospectives ne sont pas mises en débat ni en assemblée communautaire, ni en consultation citoyenne.

Quel avenir voulons-nous pour notre agglo ?

Tribune Magazine Notre agglopôle – janvier/février 2023

Tous nos vœux de bonheur pour cette nouvelle année pour tous les habitants de notre agglomération, une bonne santé et des projets pour l’avenir. L’avenir et l’adaptation aux bouleversements climatiques et sociaux à venir nous obligent à des propositions constructives pour laisser un territoire vivant et vivable à nos enfants et petits-enfants. Pour cela à l’assemblée communautaire le groupe « Ensemble pour Sète »défend : la gratuité des transports publics pour diminuer l’impact de la voiture; des parkings extérieurs pour éviter l’engorgement des villes et les pollutions; un retour en régie publique de l’eau qui est un bien commun qui se raréfie; la gratuité des 15 premiers m3 pour tous et la progression du prix de l’eau en fonction de la consommation, garant d’une vraie justice sociale; un développement maitrisé de nos villes et villages pour pouvoir accueillir toutes les populations et contribuer à une mixité sociale; un appui à nos structures culturelles qui diffusent partout et pour tous et l’arrêt du « fait du prince » dans l’attribution des subventions; une vraie sécurité publique partout sur notre territoire et en particulier dans les quartiers prioritaires, qui doit être accompagnée d’un engagement de la collectivité en structures éducatives, sociales et un soutien associatif. Et bien d’autres projets à défendre pour faire entrer notre agglomération dans une vision moderne et adaptée.

Belle année à tous !

La gestion des affaires sétoises par la Saelit et la SPLBT est une affaire d’agglo aussi !

Tribune Magazine Notre agglopôle – novembre/décembre 2022

Le 4 octobre dernier, le Tribunal Administratif de Montpellier a donné raison au collectif Bancs Publics en suspendant les travaux du parking sous la place Aristide Briand, en raison du manque d’une autorisation préfectorale pour déroger à la loi du Code de l‘Environnement qui interdit l’arrachage des arbres en centre-ville. En janvier, un autre référé avait démontré que les permis de construire n’avaient pas été déposés malgré une tentative de démarrage des travaux. Deux référés qui montrent le non-respect des procédures administratives qui règne autour de ce projet.

Après les condamnations du président de l’agglo et maire de Sète, après les rapports accablants de la Chambre Régionale de la Cour des Comptes sur la SAelit, Thau habitat et la SPLBT (organismes tous présidés par François Commeinhes) et les suites judiciaires attendues, nous nous interrogeons sur la gestion de notre agglo et de sa ville centre. Nous renouvelons notre appel à l’ensemble des élus de l’agglomération et à l’ensemble des citoyens, à prendre conscience de ce grave problème de gouvernance. Comment, en tant que collectivité qui finance ces organismes (rappelons par exemple que la SPLBT est financée à 40% par l’agglomération), accepter qu’ils soient gérés à la limite du droit ? L’association Bancs Publics, au travers d’une mobilisation remarquable, a réveillé les consciences citoyennes qui refusent désormais d’être spectateurs d’une catastrophe environnementale et financière annoncée. Nous proposons une gestion d’impôts et d’argent public pour un horizon en phase avec les enjeux actuels, et l’arrêt de projets insensés, dépassés, dangereux et très couteux. En tant qu’élus communautaires, nous avons une responsabilité partagée sur ces choix unilatéraux.

En attendant que l’intelligence et le bon sens reprennent leurs droits, nous vous souhaitons une belle fin d’année.