FC Sète – chronique d’une mort annoncée ?

Tribune Sète.fr – juin 2023

Dès 2021, les échos nous parvenaient concernant une guerre interne pour pousser à la démission le président en place et favoriser un repreneur français, qui finalement a jeté l’éponge, devant tant de flou…A cette époque, le club était excédentaire, ses joueurs à un bon niveau et la route semblait tracée. Las! C’était sans compter les appétits qui n’avaient rien de sportif. 1 président et 2 repreneurs plus tard, le club se retrouve en situation de redressement judiciaire. L’un des 2 repreneurs semble dire qu’il s’était entendu avec la municipalité pour une opération immobilière mais la proposition finale faite par les décideurs locaux avait changé et était devenue: « une ouverture sur le port » pour ses activités. Plus rien à voir, donc et retrait du repreneur! Le deuxième a disparu et le président reconnaît lui-même qu’il s’est fait avoir ! Si le FC Sète a des sponsors privés il bénéficie aussi des subventions publiques en moyenne de 420 000 € par an par l’agglomération puis la ville, l’agglo ayant voté en plus une subvention exceptionnelle de 300 000 € en juin 2022. Depuis plus d’un an, les joueurs et les éducateurs ne sont pas payés, le club rétrograde en division inférieure et le président est livré à lui-même. Nous nous interrogeons sur le mélange politique locale et sport!

Car pour notre club emblématique, les choses se terminent mal.

Interpellation urgente du Préfet suite aux conséquences des travaux sur la place Aristide Briand.

Monsieur le Préfet, bonjour,

nous nous permettons de vous interpeller ce jour encore, car hier, suite aux  travaux de terrassement et de creusement du parking souterrain, des fissures sont apparues chez des habitants mitoyens au chantier de la Place Aristide Briand. Les vibrations extrêmement fortes ont de lourdes conséquences, non encore évaluées par l’expert mandaté .

Aujourd’hui, c’est un abri anti-aérien qui a été mis à jour, et l’adjoint à l’urbanisme déclare dans la presse, qu’il sera démoli pour que les travaux reprennent. Cette découverte n’avait pas été prévue ce  qui atteste de l’impréparation de ce projet. Vous trouverez, en pièces jointes, les photos en attestant.

Monsieur le Préfet, au regard de cette situation totalement insécure pour les riverains et pour l’environnement, ce qui semble avoir échappé aux études réalisées, nous vous demandons de bien vouloir suspendre les travaux jusqu’à la venue de l’expert, prévue le 23 mai 2023.

Dans l’attente d’une action forte et diligente de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, nos salutations les plus respectueuses.

Véronique Calueba et Laura Seguin

Gâchis

Tribune du Sète.fr – mai 2023

Nous constatons qu’en dehors de tout respect du citoyen, le maire déroule un programme refusé par la moitié des habitants. Son crédo ? « J’ai été élu ». Certes, mais élu pour être le maire de tous les sétois, pour les entendre, les respecter quand une décision ne convient pas. Et c’est le cas depuis trop longtemps. Les projets de parkings, ils n’en veulent pas. L’arrachage des arbres destinés à mourir (pas d’illusion), ils n’en veulent pas. Le financement de sociétés avec de l’argent public depuis trop longtemps, ils n’en veulent pas. Une urbanisation à outrance favorisant les locations touristiques et mettant en péril les habitants qui veulent se loger, ils n’en veulent pas. Un abandon de projets structurants tels que les voiries, ils n’en veulent pas. Une gabegie d’argent public pour faire, défaire, refaire, ils n’en veulent pas. Une opacité dans les communications de la ville sur de potentiels projets, ils n’en veulent pas. Une gouvernance hégémonique ne laissant de choix à personne, ils n’en veulent pas. Des augmentations d’impôts pour financer des extravagances inutiles, ils n’en veulent pas.

Le courage politique c’est écouter ses administrés, respecter une opinion majoritaire quand elle se fait entendre. Ici, non. Le maire décide seul de tout, sans respect de l’avis des citoyens, à l’instar du président Macron qu’il soutient. Il laissera une ville livrée à la spéculation, contre tout bon sens écologique, environnemental et financier

Est-ce bien le moment ?

Magazine notre agglopôle – tribune mai/juin 2023

Alors que tous nos concitoyens se voient pris dans un étau entre l’inflation galopante, le recul de l’âge de la retraite ou encore la disparition des services publics, laissant des filières et des personnes dans une grande difficulté, François Commeinhes, lui, après avoir fait voter l’augmentation du taux de la fiscalité foncière, continue de nier les difficultés de ses concitoyens. Si la culture et l’éducation culturelle permettent une prise de conscience, une ouverture des regards et un peu de poésie et de rêve dans nos vies, quels projets culturels propose-t-il? Des projets somptuaires, décoration de pont, fontaines et statues aux entrées de chaque ville du bassin de Thau. Une culture qui fige notre territoire comme un bel écrin destiné à être vu – surtout par les touristes de passage sans préoccupation de comment il est vécu par ceux qui y habitent. Est-ce vraiment le bon moment pour ces projets alors que des associations culturelles ont subi des baisses conséquentes de subventions? D’autres investissements – comme une vraie politique du logement social digne pour tous les demandeurs, un grand plan d’investissement pour la rénovation énergétique des logements, les transports publics gratuits, ou encore des aménagements urbains favorisant les arbres et les îlots de fraîcheur afin de se préparer à des étés caniculaires – deviennent fondamentaux pour nos citoyens.

Les enjeux sociaux et environnementaux de notre époque sont colossaux et cette grande agglo pourrait jouer un rôle moteur pour y apporter des réponses concrètes. Au lieu de ça, François Commeinhes choisit d’investir dans du cosmétique et distribue, selon son bon vouloir, les équipements publics ou un soutien aux communes qui le « méritent ».

Courrier au préfet de l’Hérault suite à l’arrestation d’un lycéen lors de la manifestation de ce jour, 23-03-2023 –

Signataires : Véronique Calueba- Laura Seguin (conseillères municipales et communautaires) – Arnaud Jean (conseiller municipal) – Gabriel Blasco (conseiller départemental)

Monsieur le Préfet de l’Hérault

Objet : Condamnation de l’arrestation d’un jeune lycéen de Sète

Ce matin à l’occasion de la manifestation contre la réforme des retraites à Sète, un jeune lycéen, mineur, a été arrêté par les forces de l’ordre et tenu enfermé dans le commissariat pendant plusieurs heures. Il y est encore à l’heure où nous écrivons. Un rassemblement de soutien s’est organisé, pour le soutenir et soutenir ses parents, qui actuellement, n’ont toujours pas pu le voir.

Nous condamnons fermement cette arrestation et cette détention, qui révèle encore une fois toute la brutalité qui caractérise le passage en force de cette réforme des retraites, et la manière dont ceux et celles qui s’y opposent sont traités, alors que tout dialogue a été empêché par le gouvernement.

L’envers de la carte postale ou un autre bilan des 20 ans de mandats de François Commeihnes

Communiqué de Philippe Carabasse, faisant suite au conseil municipal du 13 mars 2023 – délibération 13, Contrat Local de Santé

Le lundi 13 Mars en conseil municipal était présentée la délibération portant sur le Contrat Local de Santé. Cette délibération était accompagnée du Contrat de Préfiguration rédigé en Mars 2023. Le Contrat Local de Santé est élaboré sur la base d’un diagnostic partagé, réalisé conjointement avec les partenaires sociaux, médico-sociaux et de santé du territoire. Dans ce diagnostic, le comité de pilotage pointe les éléments factuels suivants dans son analyse sur le territoire de Sète :

1/ Les quartiers prioritaires de la ville sont au nombre de deux sur la commune : l’un couvrant le centre-ville et une partie de l’île sud, l’autre situé au nord-ouest, en bordure de l’étang de Thau. Ces deux quartiers s’inscrivent dans le dispositif de la Politique de la Ville. Ils regroupent 18% de la population soit 8150 habitants.

2/ La croissance démographique est relativement faible avec un taux de natalité qui décroit et un taux de mortalité supérieur à celui du département (12,6%pour la commune, 9,1%pour l’Hérault). Le quartier prioritaire du centre-ville a une typologie de quartier à population âgée, 28% des habitants ont 60 ans et plus de 13% ont dépassé les 75 ans. Le quartier de l’île de Thau se caractérise par une population plutôt jeune par rapport à l’ensemble de la ville, 33% des habitants ont moins de 18 ans.

3/ En 2019, le taux de pauvreté de la commune (24%) est nettement supérieur au département (19%) et à la région (16,8%). Ce taux de pauvreté est d’ailleurs supérieur quelle que soit la tranche d’âge. La population de Sète est à 93,5% bénéficiaire de la caisse nationale d’assurance maladie, 15% ont la Complémentaire Santé Solidaire contre 10% pour l’agglomération. Le quartier de l’île de Thau se classe parmi les 10 quartiers d’Occitanie où la pauvreté monétaire est la plus importante et les prestations sociales représentent 40% du revenu. Près de 48% des habitants de ce quartier ont pour seuls revenus les prestations sociales.

4/ Le taux de chômage parmi les actifs de Sète est de 14%, ce qui est supérieur à l’agglomération et au département (12%). Le salaire net moyen horaire est de 13,9 euros en 2020 sur Sète alors que la moyenne nationale est de 16,9%.

5/ Sur la ville, 52,4% de la population est locataire. En 2019, 70,6% des logements sur la commune sont des résidences principales, 21,4% sont des logements secondaires, 8% sont vacants. 5,6% des logements sont sur-occupés à Sète.

6/ La densité des médecins généralistes a baissé au cours des dernières années de 8% entre 2015 et 1019. La part importante de professionnels proches de l’âge de la retraite laisse prévoir, à plus ou moins long terme, une baisse de l’offre de soins de professionnels de premiers recours sur le territoire de Sète. Il y existe également une iniquité dans la répartition de l’offre de soins sur la commune. De plus, le tabagisme, et l’usage d’alcool ou de substances psychoactives sont notables selon les professionnels du territoire et la mortalité due à l’alcool est plus élevée que les autres territoires de comparaison.

Ce rapport présente une autre réalité de la situation de la ville. Nous sommes très loin de l’image idéalisée renvoyée par DNA que la communication de la ville semble avoir reprise à son compte. La carte postale a un verso moins idyllique. Cette situation est le résultat de 20 ans de politique de François Commeihnes, de choix et de priorités qui paraissent avoir laissé un grand nombre de nos concitoyens au bord du chemin. Ces personnes ont-elles encore une place dans la ville voulue par François Commeihnes sur le modèle de la Côte d’Azur ?

Nous sommes loin d’une ville qui rassemble.

Lettre ouverte à l’ensemble des élus des communes de SaM

L’augmentation des taxes qui doit être votée le 6 avril en conseil d’agglo ne doit pas l’être

Lettre ouverte aux Elus-es Communautaires,

Chères et chers collègues,

La situation économique est alarmante pour une très grande partie des habitants et habitantes de notre territoire.

Tous les jours, dans mes différentes activités je rencontre des hommes et des femmes à la limite de basculer dans le mal vivre voire la précarité.

C’est la raison pour laquelle je me permets de solliciter de votre part de de ne pas voter ou de persuader vos représentants au Conseil communautaire de ne pas voter l’augmentation de la Taxe Foncière.

L’heure est à la sobriété.

En pleine récession, dans le contexte d’une crise majeure avec une inflation galopante notamment sur les énergies et sur l’alimentation c’est une hausse de 2,33% (2022) à 4,10% de la Taxe Foncière sur les résidences principales qui pourrait être votée au prochain Conseil Communautaire. A cette hausse il faut également ajouter l’évolution forfaitaire des bases fiscales estimée à 7,1% en 2023. Au bas mot une augmentation moyenne de 200 euros !

L’heure est aux arbitrages responsables.

Reporter à des temps meilleurs les dépenses dispendieuses, les dépenses non prioritaires ou dont la pertinence peut interroger serait un gage de responsabilité politique.  

François Commeinhes oppose systématiquement une ambition du territoire, son ambition du territoire !

Donnons pour notre part et par notre vote, la priorité à notre ambition pour chaque habitant et habitante du territoire.

Ne pas augmenter leurs charges fixes, déjà suffisamment importantes, est un acte politique majeur, et un signal de responsabilité.

Vous êtes déjà nombreux à donner la priorité à vos administrés et à ne pas vouloir voter au prochain Conseil Communautaire cette augmentation de la taxe foncière.

L’agglopôle doit se recentrer sur ces compétences obligatoires et amorcer des restrictions budgétaires afin de ne pas peser inutilement sur les budgets des administrés du territoire.

Ne cédez pas aux sirènes de l’investissement au seul service de l’attractivité du territoire, résistez aux pressions éventuelles sur la programmation de vos équipements locaux, ils se feront dans tous les cas

Au prochain Conseil Communautaire, ensemble, ne votons pas cette augmentation de la taxe foncière !