Déplacement des Bains Douches sétois. Quand, où et pourquoi ?

Lire le courrier de Laura Seguin, adressé au Maire de Sète

Objet : demande de précisions concernant le transfert des actuels Bains Douches

Monsieur le Maire,

Dans son édition du 4 février dernier, le Midi Libre faisait le point sur l’aménagement de la place Victor Hugo. A cette occasion, il a été question du déplacement des emblématiques Bains Douches sétois. Au-delà de leur intérêt historique, ces derniers représentent beaucoup plus. Ils permettent à des personnes en difficulté ou des personnes de passage, d’avoir accès à l’hygiène fondamentale.

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer mon désaccord vis-à-vis de ce choix, la rénovation de la place ne devrait pas s’accompagner de la disparition de cet équipement. Ce choix s’inscrit dans une logique générale de transformation de la ville accueillante pour les personnes les plus aisées et pour la population touristique, mais qui insidieusement, rejette les personnes les plus précaires toujours plus loin du centre-ville, nous le voyons malheureusement concernant les difficultés d’accès au logement.

Ensuite, je souhaiterais avoir les garanties qu’il s’agit bien d’un transfert et non d’une disparition de cet équipement public. Je souhaiterais également avoir davantage de précisions sur sa localisation future (plusieurs hypothèses sont-elles à l’étude ?) et sur le calendrier prévu pour ce déplacement. J’ajoute qu’il me paraît capital que le nouveau lieu choisi reste dans le cœur de ville afin de garantir son accessibilité à tous et toutes, et en particulier aux personnes qui en ont le plus besoin, pour qu’elles n’aient pas à entreprendre un long trajet.

Dans l’attente, et vous remerciant par avance de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Maire, mes salutations républicaines.

Il est où le Palais des sports ?

Tribune Sète.fr – février 2023

Depuis 2001, lors de chacune de ses campagnes électorales, F. Commeinhes promet monts et merveilles aux Sétois : une patinoire en 2001, un palais des congrès en 2008, un cinéma multiplexe en 2014 et, en 2020, comme déjà depuis 10 ans, un palais des sports ! Le maire-président de l’agglomération faisait même publier nombre d’images de synthèse du futur équipement qu’il projetait de faire construire en bord d’étang sur les anciens terrains Lafarge, pour plus de 20 millions d’euros. La localisation était critiquable et difficilement concevable au vu des contraintes réglementaires. Cela étant, Sète et son agglomération ont besoin d’un palais des sports. Non pas d’une salle mirobolante, mais d’un équipement polyvalent, à taille humaine, pouvant accueillir deux à trois mille personnes. Et, pour l’équipe pro A de l’Arago de Sète, c’est un besoin exprimé depuis longtemps. Mais, comme le dit la plus cynique des formules politiques, “les promesses n’engagent que ceux qui y croient”. Le maire de Sète en a fait sa devise. Lui et ses colistiers ont jeté aux oubliettes leur programme. A la place, la ville veut financer un énième réaménagement ou plutôt “rapétassage” de la halle du Barrou. Les Sétois y sont attachés. Mais, même agrandie, elle reste inadaptée et située dans une zone déjà très dense. Quid du stationnement pour une salle devant atteindre 1500 places ? Ce projet manque d’ambition et doit être abandonné au profit d’un vrai palais des sports.

Quel avenir voulons-nous pour notre agglo ?

Tribune Magazine Notre agglopôle – janvier/février 2023

Tous nos vœux de bonheur pour cette nouvelle année pour tous les habitants de notre agglomération, une bonne santé et des projets pour l’avenir. L’avenir et l’adaptation aux bouleversements climatiques et sociaux à venir nous obligent à des propositions constructives pour laisser un territoire vivant et vivable à nos enfants et petits-enfants. Pour cela à l’assemblée communautaire le groupe « Ensemble pour Sète »défend : la gratuité des transports publics pour diminuer l’impact de la voiture; des parkings extérieurs pour éviter l’engorgement des villes et les pollutions; un retour en régie publique de l’eau qui est un bien commun qui se raréfie; la gratuité des 15 premiers m3 pour tous et la progression du prix de l’eau en fonction de la consommation, garant d’une vraie justice sociale; un développement maitrisé de nos villes et villages pour pouvoir accueillir toutes les populations et contribuer à une mixité sociale; un appui à nos structures culturelles qui diffusent partout et pour tous et l’arrêt du « fait du prince » dans l’attribution des subventions; une vraie sécurité publique partout sur notre territoire et en particulier dans les quartiers prioritaires, qui doit être accompagnée d’un engagement de la collectivité en structures éducatives, sociales et un soutien associatif. Et bien d’autres projets à défendre pour faire entrer notre agglomération dans une vision moderne et adaptée.

Belle année à tous !

Le récit trompeur de la planification urbaine

Tribune Sète.fr novembre et décembre 2022

On aurait aimé croire aux objectifs pompeusement affichés dans le PLU : un urbanisme et une architecture de qualité, une offre de logements diversifiée afin de fluidifier les parcours résidentiels, conforter la mixité sociale et maîtriser la densité urbaine autour des axes de mobilité…  

Hélas, la réalité est toute autre : une ville avec une forte spéculation immobilière uniquement attractive pour les retraités et les actifs de CSP supérieure, qui se vide des jeunes familles en raison d’une offre de logements insuffisante et inadaptée, un habitat ancien toujours dégradé en centre-ville, l’aggravation de la ségrégation sociale entre quartiers ( ex : les indices de position sociale des collèges de la ville) , une entrée ouest contestable sur le plan architectural, pauvre en commerces et services de proximité, un boulevard de Verdun saturé de constructions discordantes et asphyxié de véhicules…

Le maire accorde les permis de construire. A ce titre, il est responsable de l’encadrement et du suivi politique de la planification. Qu’en sera-t-il donc de l’entrée est, avec plus de 2500 logements à terme, si, au lieu de donner la priorité aux besoins réels et au bien-être des citoyens, il continue de céder si facilement aux « beaux » projets des promoteurs ?

Ensemble pour Sète, relevons le défi du courage ! Bonnes fêtes à toutes et tous !

Décès de Madeleine Estryn

Nous avons appris avec grande tristesse la disparition de notre collègue Madeleine Estryn . Elle défendait  avec opiniâtreté  des valeurs sociales et écologiques tant au niveau associatif que politique. Médecin de formation, spécialiste reconnue de la médecine du travail, autrice de plusieurs ouvrages de référence sur ce sujet, elle essayait avec obstination d’infléchir les choix politiques  tant au sein du conseil d’administration du CCAS qu’au sein du conseil municipal.
Engagée à nos cotés dès la mise en place de la liste du premier tour « Alternatives sétoises » et puis  « Ensemble pour Sète » elle était la représentante de la FI dans notre groupe d’opposition au conseil municipal qu’elle a quitté en juin dernier pour combattre la maladie.
Toutes nos pensées vont aujourd’hui à son compagnon et ses enfants.

Choisir seul et assumer ou avancer collectivement ?

Tribune Sète.fr – novembre 2022

La justice doit encore se prononcer sur deux affaires à Sète. Pour la construction du parking A. Briand, l’arrachage des arbres est suspendu car pas sollicité dans les formes. Le Maire est poursuivi et fait l’objet d’un réquisitoire sévère car malgré l’alerte initiale du Préfet puis celle de la CRC et de notre groupe, il n’a ni suspendu ni réclamé des primes indûment versées à des collaborateurs (100 000€).

Fin 2021, il est condamné à 10 mois de prison avec sursis et 8000€ d’amende.

Les élus de la majorité clament sa bonne foi et “le Maire porte tout » comme il le dit lui-même. Mais ne doivent-ils pas assumer collectivement les dizaines de délégations accordées dès le 1er jour, les centaines de décisions prises par le maire, et peu de votes en conseil; les projets lancés dans l’urgence; les voix citoyennes méprisées; les votes monolithiques de la majorité, les procédures d’exceptions et accélérées ?

Nous subissons une gouvernance indigeste, irrespectueuse de la population, avec une majorité amorphe et soumise. Majorité élue par 47% des voix (24 % des inscrits).

Et si les 76% d’inscrits qui ne l’ont pas choisie étaient effectivement opposés aux projets en cours, s’ils désapprouvaient certaines signatures, s’ils avaient un avis pertinent ?

L’homme providentiel doit donc assumer avec sa majorité les conséquences qui découlent de ses choix. 

Nous attendons la réponse de la justice et espérons que la raison remporte la partie.

La gestion des affaires sétoises par la Saelit et la SPLBT est une affaire d’agglo aussi !

Tribune Magazine Notre agglopôle – novembre/décembre 2022

Le 4 octobre dernier, le Tribunal Administratif de Montpellier a donné raison au collectif Bancs Publics en suspendant les travaux du parking sous la place Aristide Briand, en raison du manque d’une autorisation préfectorale pour déroger à la loi du Code de l‘Environnement qui interdit l’arrachage des arbres en centre-ville. En janvier, un autre référé avait démontré que les permis de construire n’avaient pas été déposés malgré une tentative de démarrage des travaux. Deux référés qui montrent le non-respect des procédures administratives qui règne autour de ce projet.

Après les condamnations du président de l’agglo et maire de Sète, après les rapports accablants de la Chambre Régionale de la Cour des Comptes sur la SAelit, Thau habitat et la SPLBT (organismes tous présidés par François Commeinhes) et les suites judiciaires attendues, nous nous interrogeons sur la gestion de notre agglo et de sa ville centre. Nous renouvelons notre appel à l’ensemble des élus de l’agglomération et à l’ensemble des citoyens, à prendre conscience de ce grave problème de gouvernance. Comment, en tant que collectivité qui finance ces organismes (rappelons par exemple que la SPLBT est financée à 40% par l’agglomération), accepter qu’ils soient gérés à la limite du droit ? L’association Bancs Publics, au travers d’une mobilisation remarquable, a réveillé les consciences citoyennes qui refusent désormais d’être spectateurs d’une catastrophe environnementale et financière annoncée. Nous proposons une gestion d’impôts et d’argent public pour un horizon en phase avec les enjeux actuels, et l’arrêt de projets insensés, dépassés, dangereux et très couteux. En tant qu’élus communautaires, nous avons une responsabilité partagée sur ces choix unilatéraux.

En attendant que l’intelligence et le bon sens reprennent leurs droits, nous vous souhaitons une belle fin d’année.