Interpellation urgente du Préfet suite aux conséquences des travaux sur la place Aristide Briand.

Monsieur le Préfet, bonjour,

nous nous permettons de vous interpeller ce jour encore, car hier, suite aux  travaux de terrassement et de creusement du parking souterrain, des fissures sont apparues chez des habitants mitoyens au chantier de la Place Aristide Briand. Les vibrations extrêmement fortes ont de lourdes conséquences, non encore évaluées par l’expert mandaté .

Aujourd’hui, c’est un abri anti-aérien qui a été mis à jour, et l’adjoint à l’urbanisme déclare dans la presse, qu’il sera démoli pour que les travaux reprennent. Cette découverte n’avait pas été prévue ce  qui atteste de l’impréparation de ce projet. Vous trouverez, en pièces jointes, les photos en attestant.

Monsieur le Préfet, au regard de cette situation totalement insécure pour les riverains et pour l’environnement, ce qui semble avoir échappé aux études réalisées, nous vous demandons de bien vouloir suspendre les travaux jusqu’à la venue de l’expert, prévue le 23 mai 2023.

Dans l’attente d’une action forte et diligente de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, nos salutations les plus respectueuses.

Véronique Calueba et Laura Seguin

L’état finance, la ville dépense : mais pour qui ?

Tribune du Sète.fr – mars 2023

En 2018, 234 villes moyennes, dont Sète, se voyaient allouées 6 Milliards € : 748 € par habitant en moyenne ! C’était le plan “Action cœur de ville 1”. En 2021, le plan “Sobriété Foncière” renforça ces aides. Chaque sétois, même bébé, aura virtuellement reçu de l’État des centaines d’€, avec des objectifs précis (voir documents officiels) : amélioration des conditions de vie, retour des salariés en centre-ville, réhabilitation de logements, projets écologiques…Où est passé l’argent ? Dans la rénovation de la Mairie ? Dans la construction de parkings souterrains ? En 2023, pour “Action cœur de ville 2”, 5 Milliards d’€ vont être de nouveau attribués. Objectif : “Embellir les entrées de villes”. Cette fois, où va passer l’argent de l’État, alloué aux sétois ? Dans la tour de 49 m qui ornera l’entrée EST ? Dans les barres d’immeubles de 7 étages ? Dans la décoration du pont du conservatoire à 600.000 € ? Va-t-on enfin voir de nouveaux espaces verts ? Des pistes cyclables en ville ? Des équipements pour les plus démunis ? Pour ceux qui se sentent en insécurité ? Ou plutôt du clinquant, du béton, la construction d’un énième parking payant en lieu et place des stationnements gratuits (Mas Coulet) ? Ces subventions exceptionnelles doivent aussi profiter aux citoyens les plus défavorisés. Si l’état est assez peu regardant sur ses subsides, les sétois doivent veiller sur leurs usages : partage, solidarité, qualité de vie, écologie.

Le récit trompeur de la planification urbaine

Tribune Sète.fr novembre et décembre 2022

On aurait aimé croire aux objectifs pompeusement affichés dans le PLU : un urbanisme et une architecture de qualité, une offre de logements diversifiée afin de fluidifier les parcours résidentiels, conforter la mixité sociale et maîtriser la densité urbaine autour des axes de mobilité…  

Hélas, la réalité est toute autre : une ville avec une forte spéculation immobilière uniquement attractive pour les retraités et les actifs de CSP supérieure, qui se vide des jeunes familles en raison d’une offre de logements insuffisante et inadaptée, un habitat ancien toujours dégradé en centre-ville, l’aggravation de la ségrégation sociale entre quartiers ( ex : les indices de position sociale des collèges de la ville) , une entrée ouest contestable sur le plan architectural, pauvre en commerces et services de proximité, un boulevard de Verdun saturé de constructions discordantes et asphyxié de véhicules…

Le maire accorde les permis de construire. A ce titre, il est responsable de l’encadrement et du suivi politique de la planification. Qu’en sera-t-il donc de l’entrée est, avec plus de 2500 logements à terme, si, au lieu de donner la priorité aux besoins réels et au bien-être des citoyens, il continue de céder si facilement aux « beaux » projets des promoteurs ?

Ensemble pour Sète, relevons le défi du courage ! Bonnes fêtes à toutes et tous !

ZAC Ouest – compte-rendu annuel à la collectivité par la SAElit

Cette zone, déficitaire, seringuée aux subventions d’équilibre ressemble plus à un no man’s land qu’à une zone d’activités. Incohérence des constructions, couleurs, défi architectural et urbanistique raté. Taux de remplissage des logements insuffisant, si ce n’est pour les investissements locatifs, et encore… Son dynamisme en outre laisse pour le moins a désirer tant il a été mal anticipé avec des surfaces commerciales fantômes. Nous réitérons notre position sur ce non-projet par un vote contre.

Conseil Municipal du 12 décembre 2022 – Intervention de Véronique Calueba

SAELIT – Rapport du mandataire

Ce rapport est un fléchage de projets sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Les prérogatives de cette société sont iniques. De plus, le groupement dont fait partie cette société interroge quant aux pouvoirs qu’il détient (préemption, collusion de missions avec une autre société et même directeur général…). Rappelons qu’une enquête est en cours, menée par la brigade financière.

Conseil Municipal du 12 décembre 2022 – Intervention de Véronique Calueba

Le projet de parking A. Briand, un reflet du refus de faire vivre la démocratie dans notre ville

Laura Seguin, conférence de presse du 5 octobre 2022.

Lors du dernier conseil municipal, nous avons réaffirmé que le maire et les élus de la majorité portent la responsabilité du climat de tension exceptionnel dans notre ville, autour du projet de parking souterrain place A. Briand. Certes les gens sont en colère, mais il y a des raisons à cette colère. C’est avant tout l’incapacité à instaurer un dialogue constructif qui permettrait de réévaluer l’intérêt de ce projet, et peut-être de trouver des alternatives AVEC les habitants. François Commeinhes ne cesse de marteler que ce projet était dans son programme municipal, et qu’il a donc de la légitimité des élections pour le mener à bien. Il se trompe! La démocratie ne se réduit pas au seul moment des élections, en demandant ensuite pendant 6 ans aux citoyens de ne pas se mêler des affaires publiques. Evidemment qu’ils s’en mêlent! Car ces décisions les concernent, elles impactent leur vie quotidienne, elles sont ou non en accord avec leur vision de la ville. Et si les pouvoirs publics ne les invitent pas à s’en mêler, dans des espaces de dialogue organisés, appaisés, dans ce qu’on appelle des pratiques de « démocratie participative », et bien ils le font par eux-mêmes, ils se mobilisent collectivement, ils protestent, ils interpellent, et ils ont raison de le faire ! Et s’ils ne trouvent aucun écho, ils manifestent, ils entravent les travaux, ils lancent des actions en justice…

François Commeinhes a la responsabilité, en tant que maire, de mettre en place des conditions de discussion avec la population des choix importants pour notre ville, les choix qui vont nécessairement impacter la vie des habitants, comme l’est ce parking. Il a la responsabilité d’être à l’écoute des inquiétudes, des questions, des interpellations mais aussi des points de vue divergents. Il a la responsabilité d’organiser le débat public en tenant compte de ces divergences. Quel maire n’a pas déjà été confronté à des contradictions ? On est en droit de s’interroger sur sa capacité à gérer ce type de situation auxquelles tout élu peut quand même s’attendre lorsqu’il a la volonté d’avoir des responsabilités politiques…

Et notons pour finir qu’on semble être une des rares communes du bassin de Thau à ne pas avoir mis en place des dispositifs de participation des citoyens. La ville de Frontignan a mis en place 6 comités habitants, un budget participatif, un comité des Sages, des réunions thématiques, et surtout un service et un agent communal dédié, et même un lieu ressource sur la démocratie locale ! Montbazin, des groupes de réflexion citoyen en amont des projets, un budget participatif. Marseillan semble s’engager aussi dans cette voie, et le maire est pourtant politiquement proche de François Commeinhes, ce n’est pas une question d’appartenance politique ! Et il n’y aurait qu’à Sète que la démocratie participative n’existe pas, faute de volonté politique ?