Freiner les spéculateurs en logeant les habitants.

Tribune du Sète.fr – mars 2025

Notre ville ploie sous le poids du béton. Pour quel usage ? Au profit de qui ?
21% des logements sétois sont utilisés pour des résidences secondaires, dont un nombre important de meublés de tourisme loués sur les plateformes type “Airbnb”. Cette spéculation permanente à un coût : des prix de location ou d’achat inaccessibles pour les habitants résidents, pour nos jeunes, nos familles, qui parfois quittent leur ville à contrecœur. Un coût aussi pour la ville : des classes ferment, des commerces n’ouvrent que pour la saison d’été. La ville vieillit et s’asphyxie lentement.
Pourtant, des logements continuent à se construire, et sont livrés par centaines à la spéculation, notamment à l’Entrée Est de la ville. Désormais, un outil existe, puissant, efficace : la nouvelle loi du 19 novembre 2024.
Les villes en situation tendue, comme Sète, peuvent modifier leur PLU, et réserver des quartiers entiers à la construction de résidences principales, pour assurer des centaines de logements pour les sétois. En conseil municipal, la majorité a voté contre notre motion visant à se saisir de ce nouvel outil qui aurait pourtant bénéficié aux Sétois à la recherche d’un logement. Laissant toute liberté aux investisseurs, aux spéculateurs, pour épuiser lentement la réserve de logements neufs. Le moment venu, si cette loi est enfin appliquée chez nous, restera-t-il encore quelque chose à défendre ?

Motion Zac Entrée Est

Intervention de Sébastien Denaja – vidéo en fin d’article

l’initiative de cette motion est bonne car on constate que la question du « comment on organise la ville » est une portion congrue. Tout est renvoyé à la SAELit malgré le déséquilibre du foncier.

Motion sur la ZAC Entrée Est

Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article

La problématique du logement peut être allégée. Il y a des leviers que nous avons proposés et dont vous vous êtes saisis (permis de louer, boites à clef). La modification du PLU est à envisager pour l’avenir. Et cette loi, proposée dans la motion a été votée à l’Assemblée nationale.

Motion sur la ZAC Entrée Est

Intervention de Sébastien Andral – vidéo en fin d’article

La question du devenir de cette ville est un enjeu politique et sociétal. Aujourd’hui, même les jeunes qui travaillent ne peuvent plus se loger, face au choix du tout tourisme et de la spéculation immobilière.

Rapport de la Chambre Régionale des Comptes

Intervention de Sébastien Denaja – vidéo en fin d’article

Ce rapport met en exergue la gestion de l’eau et du tarit de côte, avec une invitation à réfléchir communément à ces problématiques urgentes avec esprit de responsabilité, dont dépend la solidarité de demain. Sont concernées dans ces réflexion et actions à mener, des dizaines de milliers d’emplois et de logement. Les démarches engagées sont saluées.

Autour de ce sujet, une incursion, sans parole donnée, avec une attaque personnelle à l’encontre de Sébastien Denaja, en rupture avec le secret fiscal.

Rapport de la Chambre Régionale des Comptes

Intervention de Laura Seguin – vidéo et rapports en fin d’article

Bon point sur la prévention risques et inondations avec une des solutions, pointée dans ce rapport : la relocalisation de logements et d’activités sur le triangle Sète, Balaruc et Frontignan. Cette densification est également pointée dans le SCOT (schéma …) comme étant une action d’avenir. Mais ce n’est pas le seul levier…pour les pistes d’avenir. Le débat s’est développé avec un focus environnemental.

Chantier Parking A. Briand – Manque de clarté et inquiétudes des habitants

Échange entre Véronique Calueba et François Commeinhes, suite à l’intervention de 6 minutes autorisée à Laura Seguin – vidéo en fin d’article

Les précisions apportées pour justifier et expliquer la présence résurgente de l’eau, malgré les moyens mis en œuvre pour empêcher cela, laissent encore dubitatifs. Les faits étant têtus, les jours suivants ce conseil municipal, ont prouvé que le problème n’est pas « normal ».

Débat sur la mobilisation de la loi dite « anti-Airbnb » pour limiter les résidences secondaires à Sète

Intervention de Sébastien Andral – vidéo en fin d’article

Le vrai sujet ce n’est pas la mise en location 3 semaines par an d’un appartement. Le vrai sujet, c’est des acheteurs qui achètent plusieurs biens pour faire du Airbnb. Le dernier weekend à Sète pluvieux, plus de 1000 locations Airbnb….proposées, alors imaginons le reste du temps. Ce sujet est anticipatoire, car dans 20 ou 30 ans, on ne pourra plus acheter à Sète car trop cher, mais également ne plus pouvoir se loger en raison de la spéculation touristique.


 

Débat sur la mobilisation de la loi dite « anti-Airbnb » pour limiter les résidences secondaires à Sète

Intervention de Sébastien Denaja – vidéo en fin d’article

Ce tourisme doit être régulé . Au sujet des boites à clefs, elles sont aussi propices à tous les trafics…Ces locations posent aussi un problème économique, car trop miser sur le tourisme c’est favoriser des emplois précaires. Retour sur les locations sur les bateaux et actions en cours pour encadrer cette pratique.

ZAC Entrée Est rive sud – actions de la SAELIT

Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article

Nous ne sommes pas en accord avec les choix stratégiques d’aménagement de ce quartier, nous avions défendu un projet de zone économique en lien avec le port, comme d’autres villes portuaires l’ont fait. Un projet de développement d’entreprises tourné vers la transition écologique, l’économie bleue, et donc créateur d’emplois. Vous avez fait le choix de développer du logement en priorité, sans d’ailleurs que l’offre de logement corresponde vraiment aux besoins des populations locales (pas de T4 dans la première phase du projet, alors qu’on en a besoin !).

Je souhaiterais surtout parler des expropriations mises en lumière par un dossier récent de Midi Libre : beaucoup de contentieux sont en cours avec notamment les entreprises actuellement sur la zone. Quel avenir pour elles ? avec des compensations d’expropriation très faibles  qui ne leur permettent pas d’envisager une relocalisation de leur activité sur Sète…

Ces procédures d’expropriations ont des conséquences sociales, économiques, humaines désastreuses. Si on se réfère rien qu’aux 3 exemples donnés dans le dossier de Midi Libre, on compte environ 20 emplois menacés, 20 personnes risquant de perdre leur activité du fait des expropriation en cours. Mais combien d’autres sont concernées ?

Donc nous seulement on n’a pas choisi de développer l’activité économique et l’emploi dans le choix du projet urbain, mais en plus on détruit des activités et des emplois qui actuellement font vivre des Sétois. Ce n’est pas notre vision de l’avenir.