Être élu, c’est penser au bien public et pas uniquement à des échéances électorales anachroniques.

Conseil Communautaire, séance du 18-03-2021 – délibération 3 –  rapport d’orientation budgétaire – exercice 2021 – présentation

Intervention de Philippe Carabasse en réponse à l’intervention de Gérard Prato, Conseiller Communautaire de Frontignan

Conseiller Communautaire de Frontignan

Monsieur Prato, en exergue de son intervention, met en évidence que les aides de l’Etat en cette période sanitaire, importantes, sont cependant, une double peine, qui incombera, in fine sur les contribuables….la dette publique prévue est, selon lui, clairement explosée.

Réponse de Philippe Carabasse : A trop vouloir être succinct, on en devient caricatural. Il est à souligner, pour rappel, qu’heureusement,  des prédécesseurs politiques ont pensé et mis en place des dispositifs permettant la compensation en termes de pertes d’emploi.  Il faut, un instant, imaginer le contraire….c’est à dire les ravages concrets  au sein des familles suite à des pertes d’emploi. Ce n’est ni le lieu, ni le moment, avec de telles arguties, de poser un argumentaire présidentiel….

En tant qu’élu communautaire et d’opposition, je suis dans ma fonction, objectivement obligé,  d’appuyer la volonté très forte de notre collectivité à assurer son rôle d’amortisseur social.

8 M€ prévus pour accompagner les difficultés que vont rencontrer les PME ne sont pas de trop. A cet instant, nous apprenons que l’exécutif vient d’annoncer le confinement de 16 départements. Imaginez donc, là encore, les conséquences dramatiques en termes humains et économiques de telles mesures.

Sur notre territoire, nous passons aujourd’hui au travers des mailles du filet. Mais rien ne nous garantit que dans un mois, nous serions épargnés par de telles mesures restrictives et sanitaires. Un mois de confinement en mai et/ou juin, sur notre territoire, aurait des conséquences cataclysmiques. Votre argument, est non seulement un non-sens politique mais également technique.

J’ose espérer que les marges de manœuvres actuelles de notre collectivité (c’est-à-dire les 8.2M€) seront suffisantes, car cela signifierait que cette crise est contrôlée et que la pandémie n’a pas augmenté les problèmes structurels. Mais j’espère également que l’équilibre financier actuel permettra de dégager, éventuellement, des sommes supplémentaires de réserve, car le monde économique est à plat. Et quand l’économie est à plat, des choix sont à faire. Sans économie équilibrée et bénéficiaire, il n’y a pas de social, il n’y a pas d’éducation, il n’y a pas de loisirs, il n’y a tout simplement pas de vie.

Sauver l’économie, c’est sauver tous les postes de vie.

Pour conclure clairement, notre collectivité, dont vous faites partie,  au-delà des bisbilles partisanes, est volontariste. Pour l’instant, il faut s’en féliciter.

Plus de misère, mais moins de moyens et de concertations….

Rapport d’orientation budgétaire du centre Communal d’Action Sociale

Aides complémentaires – Commentaire et Questions 1:

L’aide complémentaire versée par la ville est donc de 450 000 €. C’est bien peu au regard des besoins des populations en difficulté dans notre ville.  Il est indiqué dans le  projet d’orientation budgétaire que les prestations réalisées au titre des secours sont rattachées aux charges à caractère exceptionnel et qu’une part n’a pas été consommée en 2020. Ces charges à caractère exceptionnel représentent 15,45% du budget du CCAS en 2020.

Nous constatons qu’il y a eu seulement 1409 aides alimentaires sur l’année, soit en moyenne à peine plus de 100 par mois. De même il n’y a eu sur l’année que 1036 dépannages, 1281 colis et 12 accès à l’épicerie solidaire.

Nous ne constatons que 15 aides financières pour toute l’année et seulement 10 personnes ont été aidées pour l’eau. S’y ajoute pendant la période du COVID une aide à 170 familles et une autre à 19 familles. Les aides attribuées sont très peu nombreuses pour une ville où la pauvreté à 24,9 % est plus élevée que dans les autres villes (21,2 %).

Dotations/Subventions au CCAS – Questions 2 :

Puisque les dotations des communes sont majorées dans le projet de loi de finances 2021 et que les problèmes sociaux ne peuvent qu’exploser avec cette crise, comment expliquez-vous cette réduction de la dotation du CCAS dans le budget adopté par la ville de Sète en décembre 2021 ?

Nous constatons dans le budget de la ville une baisse continue de la subvention attribuée au CCAS depuis 3 ans. Elle est de près de 500 000 € de moins en 2021 par rapport à 2020 alors qu’il y avait déjà eu une baisse de 100 000 € entre 2019 et 2020 (pour 2021 6 276 850,00 € contre 6 729 936,00 € en 2020 et 6 827 936,00 € en 2019). L’opposition municipale s’est déjà émue de cette réduction du budget du CCAS. Le fait que le CCAS ait un reliquat non dépensé n’est pas du tout satisfaisant dans une ville comme la nôtre. La solidarité vis-à-vis des personnes en difficultés n’a pas sufisamment joué. Si nous développons l’ « aller vers » pourrons nous obtenir les budgets nécessaires ?

Dans la ventilation des recettes, on voit que la part de la commune est de 65,4%, en recul par rapport à 2020. Il nous est expliqué que le CCAS ayant un résultat positif du à un cumul des années antérieurs, peut faire face.

Foyer du Thonnaire – appel d’offres pour le mobilier – Questions 3 :

Le CHSCT ou la commission spéciale incluant les représentants du personnel sera-t-elle consultée avant le cahier des charges de l’appel d’offre pour le mobilier du Thonnaire ?

Le CHSCT aura-t-il le temps de travailler avec les agents du Thonnaire pour analyser les points forts et les points faibles du mobilier actuel ?

Le travail avec les ergonomes de la DRH, pourra-t-il faire valoir les normes ergonomiques AFNOR et les fiches INRS pour réduire la pénibilité physique liée à la manipulation de ces mobiliers (poids, stabilité, hauteur d’atteinte des prises manuelles, facilité de nettoyage et de rangement…) ?

Les représentants des résidents et des familles seront-ils associés à cette réflexion sur le confort d’usage ?

Transversalité et travail commun entre le CCAS et les différentes associations – Commentaires et Questions 4 :

Comment pensez-vous développer « l’aller-vers », indispensable pour repérer et conseiller les personnes en difficulté qui ne recourent pas à leurs droits ? Il y a consensus sur les effets psychologiques du décrochage social et professionnel, avec fréquemment repli sur soi, découragement et non recours aux droits. C’est pourquoi la coordination entre les différentes structures et le maillage de quartier est fondamental.

Il m’est demandé de souligner que le Secours populaire est en grosse difficulté financière à cause, notamment, d’un loyer très élevé (2000€ mensuels). Pourtant, il sert 500 personnes par mois, soit plus que le CCAS.

Je réitère à cette occasion mon souhait de coordination du CCAS avec les associations œuvrant sur le même champ et d’un soutien financier solide à ces associations.

Centre Social Ile de Thau – Questions 5 :

Je me félicite du travail avec les habitants pour la salle polyvalente. Il importe de le faire savoir largement et d’impliquer tous les acteurs.

Cependant, il m’a été rapporté l’absence de cuisine dans cet équipement, il n’y aura que la possibilité de tenir au frais et de réchauffer des plats. Pourtant, la salle va servir pour les fêtes familiales. De plus les femmes du quartier souhaitent pouvoir avoir une cuisine pour préparer des repas solidaires,

Sur les aménagements, les aspects ergonomiques de réduction des bruits réfléchis par les surfaces et d’éclairage homogène non éblouissant ont-ils été inscrits dans le programme ?

Le choix des  équipements incluera-t-il une réflexion sur la solidité, la stabilité, mais aussi la réduction du poids de ces équipements destinés à être déplacés selon les usages ?

Ressources Humaines – Question :

Nous avons déjà soulevé l’importance des CDD parmi les agents travaillant dans le domaine de l’aide à la personne. Ce travail extrêmement difficile, physiquement et émotionnellement, doit absolument faire l’objet d’améliorations. La formation d’intégration et continue, est quasi impossible en cas de contrats courts.

Le recours aux licenciements, aux ruptures conventionnelles conduit à l’augmentation des allocations chômage. Mais c’est aussi la destruction des espoirs d’insertion professionnelles de ces salariées.

Le suivi par la médecine du travail, le travail avec les ergonomes de la DRH, les actions de réduction des risques psychosociaux telles que le développement du travail d’équipe et la stabilité professionnelle, sont bien plus efficace que les contrôles et expertises qui sont déclarés en augmentation. Ces contrôles conduisent à un climat de méfiance qui nuit à la qualité de vie au travail.

En conclusion

La situation grave actuelle réclame une meilleure adéquation entre les capacités, les services du CCAS et l’évolution des besoins de la population. Cette situation de crise liée à la COVID 19 entraine une demande sociale en progression. Comment y répondre par des ressources financières du CCAS de plus en plus limitées ?

Les charges de personnel ont augmenté mais sont en lien avec les conséquences des statuts précaires qui induisent des frais pour les allocations chômages prises en charge par la mairie et pour les contrôles médicaux liés aux arrêts maladie des agents ayant de médiocres conditions de travail.

Nous devrions, dans ce conseil d’administration, réfléchir ensemble à une meilleure façon de préserver la capacité d’action du CCAS dans notre commune.

Nous devrions nous demander si l’action sociale est adaptée afin de garantir une prise en charge efficace de populations de plus en plus fragilisées.

Les vœux « solidaires » du Maire

Tribune parue dans Sète.fr – Février 2021

Avec  plus de pauvres encore dans la population, le budget du CCAS baisse de presque 1M€. En 2020, c’était 6 729 736€ + 450 000€ de rallonge Covid soit 7 179 736€, et en cette année 2021, c’est 6 296 850€.

Le CCAS est l’outil d’accompagnement de la précarité, des problèmes de logement, alimentaires ou énergétiques. Quel signe est envoyé à la population par temps de crise, avec cette baisse ?

C’est du mépris de la population et un déni de réalité  en plus du choix de laisser les plus fragiles sur le bord de la route !

De même le maire n’augmente pas non plus les subventions  des associations humanitaires ou caritatives alors qu’elles sont en première ligne pour amortir les effets de la crise. Lors du dernier confinement, le nombre de familles bénéficiaires a fortement augmenté. Nous devons les subventionner plus fortement car elles permettent tout simplement à des gens de manger.

Au-delà des associations humanitaires, il y a une réelle baisse de 300 000€ sur les subventions du monde associatif qui est du lien social, des échanges, de la solidarité et en ces temps difficiles de perte de repères dus aux confinements, c’est encore un très mauvais signe lancé à la population !

Malgré la crise encore à venir, le maire n’augmente pas  le budget du social, mais annonce une augmentation du prix des services à la population, comme la cantine. Il  diminue l’essentiel du quotidien des sétois.

C’est un budget anti social qui tourne le dos à la Solidarité. C’est incohérent.

Bilan des premiers mois de mandat : budget anti-social, urbanisme frénétique et gestion non démocratique de la ville

Samedi 9 janvier, les élu.e.s du groupe Ensemble pour Sète se sont exprimés à occasion d’une conférence de presse afin de faire un point d’étape de ces premiers 6 mois de mandat. Nous avons affirmés notre rôle de groupe d’opposition et de proposition, et notre détermination à contribuer à la gestion de la ville.

Nous sommes notamment revenus sur le budget 2021, un budget qui va à l’encontre des impératifs sociaux et de solidarité que nous impose cette crise économique et sociale, comme le montre par exemple la baisse des subventions pour le CCAS. Nous avons également évoqué l’urbanisation et les projets immobiliers, celui de l’Entrée est de la ville, ceux du boulevard de Verdun, mais aussi les projets de parking souterrains du centre-ville… Nous sommes revenus sur le rapport de la Chambre régionale des comptes qui pointe les indemnités frauduleuses versés à de hauts cadres de la ville. Nous avons d’ailleurs proposé que la ville porte plainte contre ce détournement d’argent public. Enfin, nous avons fait le bilan d’un point de vue démocratique : sur ce plan, aucune innovation à l’horizon du côté de la majorité, malgré nos multiples propositions au cours de ce début de mandat.

Ci-dessous, retrouvez la conférence de presse en vidéo. Merci au journaliste de Thau.infos pour ces deux vidéos :

M. Commeinhes choisit de privatiser le logement social

Tribune parue dans Notre agglopôle Magazine – janv-fév 2021

La loi Élan, après avoir baissé les APL de 40€ par mois, donc le revenu des bailleurs pour la rénovation, oblige les bailleurs sociaux à se regrouper au sein d’une Société Anonyme de Coopération (SAC).

Après 18 mois de travail commun avec le bailleur social public du Département Hérault Logement, M. Commeinhes préfère s’associer à un bailleur social privé, PROMOLOGIS, sis à Toulouse, grosse structure de 28 000 logements – Financeur unique et privé !

Avec PROMOLOGIS rien ne nous garantit notre indépendance dans le choix des types de constructions et des publics visés, dans le choix des attributions (les plus pauvres ou les classes moyennes ?), PROMOLOGIS ayant déjà été condamné par l’État pour attributions irrégulières de logement.

Tous les arguments techniques pour justifier ce choix sont caducs. Hérault Logement peut travailler pour la réhabilitation des centres-villes et peut garantir des prêts avec la Caisse des Dépôts et peut continuer à déployer des constructions pour les plus fragiles comme du résidentiel. Le président de l’agglo met de côté le Département, partenaire, qui intervient dans notre territoire sur le social, les collèges, les routes, les pompiers, l’aménagement… pour privilégier un bailleur privé toulousain.

Il ouvre ainsi la porte à de l’immobilier social privé qui facilite aussi la promotion immobilière des filiales de son groupe et qui devra verser des dividendes à ses actionnaires. Or il n’y a pas de profits à faire sur la solidarité et l’accès au logement pour tous et toutes !

Dans ces moments incertains pour notre territoire, nous vous souhaitons une très belle fin d’année et vous donnons rendez-vous en 2021, pour concrétiser tous les espoirs que vous portez, que nous portons et que nous porterons.

Pour une ville solidaire

Tribune parue dans Sète.fr – Déc. 2020-Janv. 2021

Sète est fondamentalement une ville solidaire et traverse aujourd’hui une période sombre pour les plus démunis. Les associations et dispositifs d’aide sociale sont submergés de demandes. Nos commerçants, nos restaurateurs en grande difficulté,  le chômage trop présent, font réagir des habitants qui se sentent abandonnés. Nous entendons ces appels et les comprenons, nous serons présents. Nous appelons ceux qui le peuvent à la plus grande solidarité en achetant local, en soutenant les associations caritatives. Nous appelons les pouvoirs en place du plus haut niveau au niveau local, à apporter des réponses valides. A Sète, chaque euro disponible doit être attribué à des actions solidaires et sociales.

Pourquoi les subventions Action Cœur de Ville destinées au plus démunis, englobent la construction d’un parking et la rénovation de la mairie ? Que penser de l’extension  de zones commerciales à l’extérieur quand les centres sont en souffrance ? Pourquoi des SDF en plein confinement sont menacés d’expulsion ? À Sète la pauvreté c’est des visages, des noms… Audrey, Freddy, Hussain, Jacqueline, Robert, Hamina. Et demain quel visage, quel nom ?

Nous demandons clarté, cohérence, changement de cap. Répondre immédiatement aux urgences. Et  bâtir la ville de demain, rééquilibrée, active, fidèle à l’ancestrale solidarité sétoise. 

En cette fin d’année très particulière, nous vous souhaitons de belles fêtes et vous présentons  nos vœux d’espoir pour l’année 2021.

Les élu.e.s d’Ensemble pour Sète

Logement social – association avec un bailleur social privé

Intervention liminaire de Véronique Calueba lors du conseil municipal du 14 décembre 2020

Je souhaite mettre en débat ou au moins informer l’ensemble du conseil municipal de la décision proposée au prochain conseil communautaire.

Décision importante pour le devenir des logements sociaux car elle concerne la constitution d’alliance entre les organismes HLM pour former une société anonyme de coopération (SAC).

La loi Élan oblige les petits  bailleurs sociaux à se réunir pour atteindre un certain nombre de logements, c’est le cas de Thau Habitat. Depuis 18 mois, un rapprochement avec Hérault Logement (qui avec 14 000 logements est autonome) est à l’œuvre, Hérault Logement est le bailleur social public du Département. Un cabinet extérieur a même été mandaté par les deux parties pour travailler la gouvernance et le pacte d’actionnaires.

Coup de théâtre, le président de l’agglo  fait une autre proposition  qui écarte le bailleur public départemental pourtant très actif sur les villages de l’agglomération.

À la place il vous est proposé une alliance avec PROMOLOGIS,  qui est un opérateur privé lié à Action Logement, le 1% patronal et avec le bailleur de l’agglomération de Béziers dont le président est Robert Ménard ! Promologis c’est 28 000 logements, une grosse structure basée à Toulouse loin de notre territoire.

Quelle mutualisation possible avec une structure si éloignée ?

Comment allez-vous gérer les attributions de logement avec un actionnaire aussi important car la SAC est un pacte d’actionnaires ?

Pensez-vous que l’équilibre sera en votre faveur ?

Croyez-vous vraiment que cet organisme (qui a lui-même des actionnaires)  va octroyer des prêts participatifs pour construire des logements sociaux sans  une condition d’intervention en promotion immobilière sur notre territoire ?

Constituer une société anonyme de coopération  avec un autre bailleur social  public, financé par la caisse des dépôts et une collectivité nous permettrait de garder notre indépendance vis-à-vis des appétits immobiliers et des organismes privés.

Je pense qu’au-delà de nos différents points de vue politiques une réflexion s’impose avant de mandater les  élus communautaires pour un vote si important.

Vote contre le budget de la ville pour 2021

Intervention de Véronique Calueba lors du conseil municipal du 14 décembre 2020

  1. La présentation de ce budget amène quelques remarques :Les entrées de recettes sont encore plus dépendantes de l’impôt qui reste le principal levier des finances de la ville.

En 2018 le pourcentage de l’impôt sur les recettes était de 71%, il passe en 2021 à 78%. On constate une hausse de 3,2 millions d’euros  sur la ligne 73111.  Le marché de l’immobilier et de  la construction  a encore de beaux jours devant lui et particulièrement  le marché des résidences secondaires qui resteront à terme les seules habitations soumises à la taxe d’habitation. Avec l’impact négatif que cela peut avoir sur la rareté du foncier, les prix et les choix des constructeurs et la physionomie de la ville. Sans parler de la non prise en compte de l’impact du réchauffement climatique sur nos modes et lieux de vie. Dans 30 ou 40 ans nos enfants auront à gérer votre triste héritage !

2. Les recettes de fonctionnement sont toujours payées par les sétois. Par exemple, les forfaits de post stationnement (les amendes) ont augmenté de plus de 100 000€.

3. Les charges à caractères général  soit les prestations de service et contrats de maintenance ont augmenté, c’est la conséquence de votre choix politique de passer au privé   les services et la maintenance. On accuse une hausse de 600 000€ (compte 611) pour un service qui pourrait etre assumé en régie !

4. En section de fonctionnement nous voyons des hausses étonnantes : le personnel extérieur (ligne 6218) passe de 78 000 à 240 000€ pourquoi ? La ligne 6228 « Divers » passe de 1,5 à 2 millions d’euros. Qu’est ce que c’est ?

5. Deux baisses importantes : Nous constatons une baisse très importante de la subvention au CCAS. L’an passé le CCAS a eu 6 729 736 euros de subventions auquel se sont ajouté 450 000€ de rallonge Covid soit un budget total de 7179 736€. Cette année vous proposez une subvention de 6 296 850€ soit une baisse de subvention de presque un million d’euros !

Vous êtes en totale incohérence avec votre propre analyse. Dans le DOB page 6 vous annoncez une bascule dans la pauvreté d’une partie de la population. Le CCAS est l’outil principal pour accompagner et amortir la précarité, l’accompagnement, les problèmes de logement, les problèmes alimentaires etc.. Quel signe vous envoyez à la population en baissant de presque un million d’euros pour les finances du CCAS en cette période de crise?

Ce n’est pas un signe fort de prise en compte de la population présenté aujourd’hui ! C’est soit un déni soit un choix de laisser les plus fragiles sur le bord de la route !

De même nous ne constatons pas une hausse des subventions auprès des associations humanitaires ou caritatives alors que l’on sait qu’elles ont été en premières lignes cette année pour amortir les effets de la crise. Lors du dernier confinement le secours populaire a vu le nombre de familles bénéficiaires fortement augmenter. Nous devons accompagner financièrement ces structures !

6. Globalement le budget de financement associatif baisse de 600 000€ passant de 2,9 à 2,3 millions d’euros. Vous l’expliquez par  le départ du FC Sète dans les compétences de l’agglo. Mais en regardant de plus près, la dotation de l’agglomération au FC Sète est estimée à 300 000€. Donc il y a une réelle baisse de 300 000€ sur les subventions du monde associatif. La aussi vous impactez un des moteurs de notre ville, l’associatif c’est du lien social, des échanges, de la solidarité et en ces temps difficiles de perte de repères dus aux confinements, c’est encore un très mauvais signe lancé à la population !

7. Nous constatons une augmentation des crédits de fonctionnement en voiries/entretien  (ligne 615231) mais en même temps une diminution équivalente  sur les investissements. On ne rattrapera pas le retard accumulé sur l’entretien des rues de la ville. Et pourtant c’est un réel besoin !
On passe de 2 millions 100 en 2020  à 1 million 600 000€ en 2021 pour les voieries et pour les écoles on passe de 735 000€ à 455 000€. Vous faites des économies sur le quotidien des sétois, sur les déplacements, la proximité, l’accueil des enfants. C’est choquant !

En conclusion je dirai que les recettes ne baissent pas mais que malgré la situation de crise en cours et à venir, vous n’augmentez pas  les budgets du social, les budgets du CCAS, au contraire vous avez annoncé une augmentation des services comme la cantine scolaire et d’autres. Vous diminuez ce qui constitue le quotidien des sétois et ce n’est que du prévisionnel ! Attendons le réalisé…

Bien évidemment nous ne voterons pas ce budget.

Budget 2021 – Baisse de la subvention au CCAS

Intervention de Madeleine Estryn lors du conseil municipal du 14 décembre 2020

Je constate dans le budget de la ville une baisse continue de la subvention attribuée au CCAS depuis 3 ans.

Elle est pour 2021 de 6 276 850,00 Euros contre 6 729 936,00 Euros en 2020 et 6 827 936,00 Euros en 2019. Soit près de 500 000 Euros de moins en 2021 par rapport à 2020 alors qu’il y avait déjà eu une baisse de 100 000 Euros entre 2019 et 2020.

Or la crise sanitaire a eu des effets dramatiques sur la vie de nos concitoyen·nes. D’après le dernier rapport sur la pauvreté du Secours Populaireun·e Français·e sur trois a subi une perte de revenus depuis le confinement. Cette année, plus d’un million de personnes ont été privées d’emploi et 1,3 millions de personnes ont sollicité l’aide alimentaire. La France compte désormais 9,5 millions de pauvres

A Sète, nous savons tous l’ampleur du chômage et tout particulièrement du chômage des jeunes, très souvent non secourus et exclus du RSA avant 25 ans. Pour être précise, le chômage est à 23,1 % (contre 19.5 % pour d’autres villes) et il touche plus les jeunes, + de 36 % pour les 15-24 ans.

La pauvreté à 24,9 % est plus élevée que dans les autres villes moyennes, 21,2 %

Pourtant, par exemple, les aides facultatives accordées sont très faibles. Ainsi, selon les documents reçus pour préparer le CA seulement 8 personnes ont accédé à l’épicerie sociale pour tout le mois de novembre et une seule personne a reçu une aide financière pour l’Eau d’Issanka. Les chiffres dont j’ai eu connaissance pour les 2 mois précédents sont tout aussi faibles.

Une campagne d’information sur les aides possibles auprès du CCAS doit être conduite et les sommes allouées au CCAS doivent rendre possible le recours de tous ceux qui ont besoin de la solidarité de notre ville.

Convention avec l’association Solidarité Urgence Sétoise

Intervention de Madeleine Estryn lors du conseil municipal du 14 décembre 2020

L’Association SOLIDARITÉ URGENCE SÉTOISE (SUS) joue un rôle très important sur Sète et nous ne pouvons que nous en réjouir. 

Cependant, comme on peut le constater dans un récent article du Midi-libre, le SUS sous-estime le nombre de personnes concernées par les maraudes quotidiennes. D’autres associations sétoises en comptent au moins 60.

Et surtout, pourquoi le SUS n’agit-il pas en bonne intelligence avec les 3 associations sétoises (dont 2 sont dans le collectif Sète Terre d’Accueil, dont je suis membre) qui pratiquent avec beaucoup d’efficacité et de courage ces maraudes : les bons samaritains, les amoureux de la vie et les anges de Sète

Comme je l’ai demandé dans un CA précédent, je souhaiterais que le CCAS soit à l’initiative d’une réunion de coordination entre le SUS et les 3 organisations que je viens de citer.