La gestion des affaires sétoises par la Saelit et la SPLBT est une affaire d’agglo aussi !

Tribune Magazine Notre agglopôle – novembre/décembre 2022

Le 4 octobre dernier, le Tribunal Administratif de Montpellier a donné raison au collectif Bancs Publics en suspendant les travaux du parking sous la place Aristide Briand, en raison du manque d’une autorisation préfectorale pour déroger à la loi du Code de l‘Environnement qui interdit l’arrachage des arbres en centre-ville. En janvier, un autre référé avait démontré que les permis de construire n’avaient pas été déposés malgré une tentative de démarrage des travaux. Deux référés qui montrent le non-respect des procédures administratives qui règne autour de ce projet.

Après les condamnations du président de l’agglo et maire de Sète, après les rapports accablants de la Chambre Régionale de la Cour des Comptes sur la SAelit, Thau habitat et la SPLBT (organismes tous présidés par François Commeinhes) et les suites judiciaires attendues, nous nous interrogeons sur la gestion de notre agglo et de sa ville centre. Nous renouvelons notre appel à l’ensemble des élus de l’agglomération et à l’ensemble des citoyens, à prendre conscience de ce grave problème de gouvernance. Comment, en tant que collectivité qui finance ces organismes (rappelons par exemple que la SPLBT est financée à 40% par l’agglomération), accepter qu’ils soient gérés à la limite du droit ? L’association Bancs Publics, au travers d’une mobilisation remarquable, a réveillé les consciences citoyennes qui refusent désormais d’être spectateurs d’une catastrophe environnementale et financière annoncée. Nous proposons une gestion d’impôts et d’argent public pour un horizon en phase avec les enjeux actuels, et l’arrêt de projets insensés, dépassés, dangereux et très couteux. En tant qu’élus communautaires, nous avons une responsabilité partagée sur ces choix unilatéraux.

En attendant que l’intelligence et le bon sens reprennent leurs droits, nous vous souhaitons une belle fin d’année.

Il faut écouter les citoyens. Une élection remportée d’une courte tête n’est pas un blanc-seing pour faire n’importe quoi, n’importe où et n’importe comment ! Et la majorité des citoyens sétois ne veut pas d’un parking souterrain en plein cœur de ville, catastrophe environnementale et financière.

Courrier envoyé à Mr le Préfet de l’Hérault ainsi qu’au Président de la République, à la Première Ministre, aux Ministres et Secrétaires d’État concernés, aux Préfet et Sous-préfète de Région.

Parking A. Briand, la force plutôt que les arguments.

Tribune Sète.fr – octobre 2022

Depuis le début des travaux, les attitudes et propos provocateurs de la majorité ont fait intensifier les tensions avec les citoyens. Elle s’est montrée opposée au dialogue, provocatrice et insultante, dépassant le cadre du débat républicain et démocratique. S’ajoute un usage disproportionné de la force pour un démarrage accéléré. Des manifestants assis par terre, exprimant leur opposition de manière pacifique, ont été déplacés de force par la police municipale, alors que le maintien de l’ordre n’entre pas dans leurs missions, et que la police nationale était présente. Est-ce justifié que des agents de sécurité privée fassent usage de lacrymogène pour disperser des manifestants ?

Une force disproportionnée alors que les arguments n’ont pas réussi à convaincre du bien-fondé de ce projet de parking ! Un démarrage accéléré alors que des procédures juridiques menées par Bancs Publics sont en cours ! Le manque de clarté dans les procédures administratives et la volonté exprimée de ne pas communiquer les documents d’urbanisme et autorisations augmentent les tensions.

L’ensemble de ces éléments constitue un risque important de trouble à l’ordre public. Fin septembre, nous en avons alerté le préfet et demandé l’arrêt des travaux, tant que les procédures juridiques sont en cours, ainsi qu’une étude d’impact environnemental et une enquête publique. Il est urgent de rétablir des cadres démocratiques et républicains dans notre ville.

Parking A. Briand – précisions suite à l’article de l’Agglo Rieuse et l’entretien accordé par le Maire à France Bleu

Rectificatif et droit de réponse demandés

Madame, Monsieur, bonjour,

Faisant suite à vos reportages concernant la construction du parking souterrain, place Aristide Briand, nous souhaitons préciser certains points. A aucun moment, lors des assemblées publiques, le groupe des élus de gauche n’a validé ce projet. En termes clairs et preuves à, l’appui – PV des séances, concernant l’état des votes, interventions des élus sur les sujets évoqués – nous n’avons jamais validé ce projet.

  1. Le 17 septembre 2018, nous a été présenté en conseil municipal, le programme « Action cœur de ville » , (point 1), un programme aidant et structurant des villes moyennes en difficultés, comme Lunel ou Béziers, pour une aide au développement des actions en faveur de l’habitat et du commerce en difficulté. Nous avons voté pour, car toute aide favorisant notre développement économique et la qualité de vie habitationnelle de nos concitoyens est une opportunité. En aucun cas, et malgré la campagne de communication de la majorité en place, il ne s’agissait d’un « label » de bonne conduite et d’exemplarité.
  2. Le 15 octobre 2018, nous a été présenté en conseil municipal, le projet d’aménagement urbain concernant la création de 3 parkings supplémentaires (point 11). Nous avons voté contre.

Depuis, le parking Victor Hugo est plus ou moins sorti de terre, revu a minima sur les aménagements prévus – notamment la végétalisation – , et non finalisé à ce jour, avec fuites d’eau dans les strates des niveaux de stationnement souterrain (suscitant d’ailleurs de nombreux quolibets) taux de remplissage à 25% et finitions laissant dubitatifs quant à l’empressement affiché de son utilité.Destruction de la salle Brassens (au-dessus des Halles, avec salle inhérente et remplacée par un projet alternatif à l’entrée de Sète, salle qui n’a jamais accueilli la moindre séance publique). Mais nous avons tous pu constater, que malgré son coût, elle ne remplit pas ses engagements en terme de cahier des charges, ne serait-ce que par la déplorable qualité acoustique de son architecture.Le parking souterrain de la place Aristide Briand, enfin, qui malgré une configuration patrimoniale et une utilité à définir (900 places de parkings existantes à moins de 700 m dont les infrastructures sont loin de faire le plein, même en période estivale) est en cours. Sur ce dernier projet, différents recours sont déposés, et notamment un référé suspensif, car le site est un SPR, le sous-sol de la place est un puits naturel, le temps de travaux est estimé à 3 ans, sans compter la qualité de vie des sétois les plus fragiles (personnes âgées, enfants, commerçants qui sortent de 2 ans de crise sanitaires…) est balayée d’un revers de main. Le maire, sans attendre la décision de justice qui sera posée le 30 septembre a commencé, avec sa société d’aménagement dédiée, la SPLBT, à creuser partout, créant ainsi un point de non-retour structurel au « bras de fer ». C’est pourquoi, à la prise de connaissance de vos reportages, nous tenions à vous souligner l’inexactitude des arguments présentés et vous demandons, séance tenante, de nous accorder un droit de réponse et un rectificatif éditorial. Nous nous réservons également le droit de nous prémunir de toute interprétation erronée des rumeurs qu’auraient pu susciter vos reportage en diffusant ces preuves règlementaires.
Vous en remerciant par avance,
Cordialement.