Le business de l’eau : pour une régie publique 

Tribune Magazine Notre Agglopôle – juillet et aout 2023

Même l’eau n’a pas échappé pas à la dure loi du marché. Sur notre territoire, le service public de l’eau a été privatisé. Éviter les gaspillages et inciter aux économies d’eau n’est pas vraiment un objectif pour l’entreprise qui considère l’eau comme un bien marchand et rémunérateur. Nous souhaitons reprendre la maîtrise en régie publique de ce bien commun, vital et essentiel.

Avec le réchauffement climatique, il y aura moins d’eau dans les prochaines décennies. La maitrise publique de l’eau est un enjeu écologique : pas de profits, les bénéfices de l’exploitation sont réinvestis dans, par exemple la rénovation des canalisations pour lutter contre le gaspillage, ou celle des réseaux d’assainissement qui, débordants, sont des sources de pollution des milieux naturels (l’étang de Thau et les conchyliculteurs en ont encore fait les frais il y a quelques mois).

C’est aussi un enjeu économique et social, puisqu’en moyenne, la gestion privée est 25% plus chère que la gestion publique de l’eau. Cela permet à certaines villes de réduire le prix de l’eau consommé par les usagers. Nous proposons la gratuité des premiers m3 pour tous les besoins vitaux et un surcoût pour les gros consommateurs. Boire, se laver est fondamental, pas remplir sa piscine ou laver sa voiture. En gestion privée, c’est l’inverse : plus on consomme, moins le md’eau est cher, ce qui n’incite pas à la sobriété.

Et c’est enfin un enjeu démocratique. Le retour en régie permet d’assurer plus de transparence et surtout un contrôle citoyen de l’eau.

Sur notre territoire, l’eau potable et l’assainissement sont délégués à SUEZ malgré une forte opposition de la part d’organisations citoyennes et des élu.es d’opposition de gauche et écologistes (exception à Mèze, la distribution de l’eau potable est en régie municipale). Il est temps de tirer un bilan de cette gestion, d’organiser un débat public et de demander l’avis des habitants du bassin de Thau.

Interpellation urgente du Préfet suite aux conséquences des travaux sur la place Aristide Briand.

Monsieur le Préfet, bonjour,

nous nous permettons de vous interpeller ce jour encore, car hier, suite aux  travaux de terrassement et de creusement du parking souterrain, des fissures sont apparues chez des habitants mitoyens au chantier de la Place Aristide Briand. Les vibrations extrêmement fortes ont de lourdes conséquences, non encore évaluées par l’expert mandaté .

Aujourd’hui, c’est un abri anti-aérien qui a été mis à jour, et l’adjoint à l’urbanisme déclare dans la presse, qu’il sera démoli pour que les travaux reprennent. Cette découverte n’avait pas été prévue ce  qui atteste de l’impréparation de ce projet. Vous trouverez, en pièces jointes, les photos en attestant.

Monsieur le Préfet, au regard de cette situation totalement insécure pour les riverains et pour l’environnement, ce qui semble avoir échappé aux études réalisées, nous vous demandons de bien vouloir suspendre les travaux jusqu’à la venue de l’expert, prévue le 23 mai 2023.

Dans l’attente d’une action forte et diligente de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, nos salutations les plus respectueuses.

Véronique Calueba et Laura Seguin

L’état finance, la ville dépense : mais pour qui ?

Tribune du Sète.fr – mars 2023

En 2018, 234 villes moyennes, dont Sète, se voyaient allouées 6 Milliards € : 748 € par habitant en moyenne ! C’était le plan “Action cœur de ville 1”. En 2021, le plan “Sobriété Foncière” renforça ces aides. Chaque sétois, même bébé, aura virtuellement reçu de l’État des centaines d’€, avec des objectifs précis (voir documents officiels) : amélioration des conditions de vie, retour des salariés en centre-ville, réhabilitation de logements, projets écologiques…Où est passé l’argent ? Dans la rénovation de la Mairie ? Dans la construction de parkings souterrains ? En 2023, pour “Action cœur de ville 2”, 5 Milliards d’€ vont être de nouveau attribués. Objectif : “Embellir les entrées de villes”. Cette fois, où va passer l’argent de l’État, alloué aux sétois ? Dans la tour de 49 m qui ornera l’entrée EST ? Dans les barres d’immeubles de 7 étages ? Dans la décoration du pont du conservatoire à 600.000 € ? Va-t-on enfin voir de nouveaux espaces verts ? Des pistes cyclables en ville ? Des équipements pour les plus démunis ? Pour ceux qui se sentent en insécurité ? Ou plutôt du clinquant, du béton, la construction d’un énième parking payant en lieu et place des stationnements gratuits (Mas Coulet) ? Ces subventions exceptionnelles doivent aussi profiter aux citoyens les plus défavorisés. Si l’état est assez peu regardant sur ses subsides, les sétois doivent veiller sur leurs usages : partage, solidarité, qualité de vie, écologie.

Rapport développement durable – la réalité ne correspond pas à l’affichage communicationnel. – Réponse du Président de l’agglo qui laisse pantois, au bas mot « vous ne m’exciterez pas, je ne m’excite pas ». Circulez y’a rien à voir et encore moins à dire !

Ces belles intentions affichées ne correspondent pas à la réalité, notamment à Sète, avec 3 parkings créés et financés par l’argent du contribuable, et quand on reparle de la SPLBT, société satellite. Les pactes signés en assemblées ne correspondent ni à l’époque ni à un signe de bonne gouvernance, en terme d’incitation à la mobilité douce, la gratuité des transports en commun, à des parkings relais, des logements non rénovés… « …

Intervention de Véronique Calueba