Chantier Parking A. Briand – Manque de clarté et inquiétudes des habitants

Intervention de Laura Seguin en préambule de séance

Votre récente tribune dans le Sète.fr appelle à un droit de réponse.

Déjà dès la première phrase on est interpellé : ce ne sont pas les recours en justice de Bancs Publics qui ont fait prendre du retard au chantier mais votre totale impréparation et surtout l’absence de permis de construire au début du chantier. Effectivement l’action des citoyens vous a obligé à vous mettre en conformité avec la loi, et c’est ça que vous appelez une perte de temps !

Ensuite la question de l’eau : Quand il est écrit « Les prélèvements effectués conformément à la demande de la DREAL indiquent 11,6 g de sel par litre », il faut rappeler que le dossier présenté à la DREAL précisait que ces prélèvements avaient été faits lors des travaux de réalisation du parking Victor Hugo (remblais, eau salée, pas d’eau douce, sable car on a remblayé des zones marécages) et non pas sous la place A Briand. Il est normal que l’eau sous la place Victor Hugo soit salée, c’est un ancien marais salé qui a été remblayé, le sous-sol n’est absolument pas le même que sous la place Aristide Briand (sous-sol karstique, avec des cavités formées par l’eau, ce qui n’a rien à voir.

En effet on retrouve dans le dossier technique Anteagroup : « Un piézomètre a été mis en place à proximité du site (à 400 m du projet), lors du projet du parking Stalingrad, afin d’apprécier la qualité de l’eau qui sera effectivement pompée en phase chantier »

La vraie question sur laquelle vous devriez faire votre prochaine tribune, c’est sur les chiffres du budget de ce chantier ! On en est où aujourd’hui, puisque les derniers chiffres officiels c’est 14 millions d’euros évoqués par le directeur de la SPLBT en mai 2024 (annoncé à 8M au début). Mais un budget en intégrant le coût des travaux supplémentaires pour réaliser le fond de béton (qui n’était pas prévu) destiné à ce que les ouvriers puissent travailler au sec pour réaliser le radier, et pour pouvoir pomper l’eau. Ce n’était pas prévu au départ avec NGE, ça implique plus de béton, des matériaux spéciaux peut-être pour travailler dans l’eau, plus de temps de travail… Donc c’est quoi le montant exact avec cet ajout ?

D’ailleurs est-ce que ça marché ce coulage de béton ? à première vue non, l’eau dans le parking est montée juste après, votre béton n’a rien pu faire ! Et puis récemment vous avez remblayé avec des gros cailloux à l’angle de la rue du 11 novembre, mais l’eau est remontée au-dessus de ces cailloux juste après.

Je soulève enfin le problème lié à l’image de ce chantier, les inquiétudes quotidiennes des passants, des habitants, qui se demandent vraiment ce qu’on fait avec l’argent public… Quid aussi de l’image de l’entreprise qui par votre faute, travaille dans des conditions terribles ! Sur les réseaux sociaux la communauté du BTP vient voir, partager et commenter les vidéos du chantier, c’est devenue une risée bien au-delà de Sète. Et que dire des conditions de travail des ouvriers : on a vu des personnes dans le béton jusqu’aux genoux, on a aussi vu des tractopelles enfoncés dans plusieurs cm d’eau… On est en droit de s’inquiéter des conditions de sécurité des ouvriers qui y travaillent quotidiennement.

Débat sur la mobilisation de la loi dite « anti-Airbnb » pour limiter les résidences secondaires à Sète

Intervention de Laura Seguin en préambule de séance – vidéo des échanges en fin d’article

A Sète, la proportion de résidences secondaires (21,9 %) est devenue trop importante. Il s’agit d’être en cohérence vis-à-vis de la population d’un territoire où la part excessive de la résidence secondaire contribue lourdement à empêcher des gens d’y vivre avec leur famille. Avoir une résidence secondaire c’est un bien agréable, avoir un logement, c’est un nécessaire vital. Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux.

Malgré un cadre fiscal moins favorable, la location de courte durée restera plus lucrative que la location longue durée dans les zones touristiques, c’est pourquoi il faut mettre en place d’autres mesures et profiter de tous les nouveaux outils que donnent cette loi qui vient d’être votée :

Modification du PLU : on doit se saisir de cette possibilité nouvelle : imposons 100% de résidences principales dans le quartier de l’Entrée Est, pour être certains que ces logements seront vraiment utiles aux populations locales

Ce n’est pas que sur les futurs quartiers de logement qu’on peut agir : aussi sur les logements actuels. La ville a la possibilité d’accepter ou de refuser la transformation d’un logement en meublé de tourisme. Il faut qu’elle refuse ces demandes lorsque la part de location touristique est trop importante dans certains quartiers. Et ainsi instaurer des quotas par quartier.

Je souhaiterais également souligner le problème des boites à clef dans la ville :

Elles permettent d’augmenter le rendement des locations, les rotations, puisque le propriétaire n’a même pas à se déplacer, on est vraiment dans un business…

Certains sont illégales : il est interdit de déposer, attacher, fixer des boites à clé sur le mobilier urbain, pourtant nous en voyons dans la ville. Vous devez demander aux propriétaires de se mettre en conformité avec la réglementation. La ville de Marseille le fait, elle recouvre les boite d’un autocollant qui informe d’un délai pour les retirer, passé ce délai elles sont enlevées par les services de la mairie. Il faut faire de même à Sète !

L’été a été chaud et aurait pu être meurtrier !

Tribune Notre agglopôle magazine – septembre/octobre 2024

La sècheresse qui s’installe petit à petit suite au réchauffement climatique a des conséquences dramatiques. L’incendie du massif de la Gardiole qui a ravagé plus de 300 hectares en a été un signe.

Remercions les pompiers des services du SDIS et le constant engagement financier du Département de l’Hérault qui permet d’avoir du matériel performant et des effectifs pour combattre les feux et éviter des pertes de vies humaines. Dans notre agglo l’eau manque pour la faune et la flore, manquera-t- elle un jour aux habitants de nos communes ? Toutes les précautions doivent être prises pour renforcer les pertes des canalisations et protéger les sources, l’effort n’est pas encore assez suffisant. L’harmonisation des modes de gestion sera obligatoire avant fin 2027. Cette question sera au cœur des propositions des candidats pour les prochaines élections municipales des communes de l’agglomération. Pour nous sortir de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement des mains du privé mercantile, revenir en régie publique est la solution pour la sauvegarde de ce bien commun.

En attendant ces choix politiques pour le bien des populations, nous vous souhaitons une très belle rentrée.

Cession d’un terrain à l’hôpital de Sète pour la création de l’EHPAD des Pergolines

Intervention d’Arnaud Jean

Il est une évidence, la vétusté des chambres et locaux de l’EHPAD les Pergolines.

La reconstruction de cette EHPAD, qui date de 1990 sur un terrain de plus de 20 000 M2 de superficie, est en discussion depuis des années afin qu’elle puisse être la mieux adaptée à notre époque, (construction d’un accueil de jour, et d’une unité sécurisée, pour les personnes atteintes de troubles du comportement).

Midi libre de juillet 2019 indiquait que la reconstruction se ferait sur le site actuel. 

Des études ont donc été menées par les HBT, dans ce sens.

Mais trois ans plus tard, vous avez proposé, monsieur le maire, de mettre à disposition le terrain Jean Macé, d’une superficie de 10 000 M2. Des discussions ont donc été entamées pour mener à bien votre proposition.

Mais en fait cette mise à disposition s’élève à 1,5M€ pour les HBT. Puisque c’est la vente de ce terrain qui nous est demandée d’approuver aujourd’hui lors de ce conseil municipal.

Nous constatons et vous-même également, (puisque Mme Gizardin était présente) lors de la fête champêtre qui s’est tenue dernièrement en extérieur, aux Pergolines, d’un lieu adapté aux personnes âgées et à leur familles, nous constatons également que certains résidents ont une vie sociale épanouie dans ce secteur.

Certains se rendent dans les commerces autour des Pergolines, ainsi que sur la promenade des plages. Les visiteurs peuvent également accompagner leur famille en toute sécurité dans ces même lieux. La topographie du terrain est relativement plate.

Quelle vie sociale auront les résidents lorsqu’ils seront là-haut sur le terrain de Jean Macé ? Comment pourront-ils sortir en toute sécurité des futures Pergolines, comment pourront-ils accéder aux commerces du Boulevard Chevalier de Clerville ou de Verdun, les rues sont pentues et les chaussées accidentogènes. De plus l’accès sur le site, sera rapidement saturé. N’oublions pas que des centaines d’agents travaillent dans cet EHPAD, des livraisons de linges, de repas, de fournitures, de matériel s’effectuent tous les jours.

Nous évoquerons également rapidement, la réduction de l’offre de soins puisque 20 lits d’EHPAD seront supprimés ainsi que le transfert de 30 lits de SSR (soins de suite et de réadaptation) sur Agde. Ces fermetures supprimeront également des postes d’aides-soignants et de personnel de ménage.

Nous avons rencontré des agents, qui disent ne pas être satisfaits de ce transfert, les animateurs des Pergolines ne sont pas du tout contents. Beaucoup de résidents sont inquiets sur leur devenir. Il ne parle pas d’avenir puisqu’à leur âge l’avenir c’est le jour suivant.

Au-delà de toutes ces explications qui nous paraissent importantes humainement, de plus, nous n’avons pas à nous immiscer dans les décisions des HBT. Ce que nous regrettons fortement est que la ville de Sète n’ait pas pris la décision de céder ce terrain à titre gracieux, ce terrain ou bien un autre site beaucoup plus adapté.