Sète, une ville par et pour les femmes ?
Tribune – Sète.fr – mai 2021
Notre ville est née en 1666, ce qui est récent par rapport à nombre d’autres. 355 ans plus tard elle compte environ 23.000 femmes pour 20.000 hommes. 53,5 % de la population est donc féminine. La crise du Covid l’a démontré, les femmes sont ici majoritaires. Elles sont sur des fonctions essentielles à la vie de la cité. Enseignement, secteur médical, solidarité, commerce…Elles ont été et sont encore en première ligne. Plus présentes, plus exposées. Et moins bien rémunérées sans doute aussi.
A l’instar de Simone Iff, qui vécut jusqu’à ses 18 ans à Sète, résistante durant la guerre et secrétaire générale de l’association parisienne du planning familial. Elle cofonde ensuite le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC) et en devient vice-présidente.
Dès lors, comment justifier la disparité énorme dans la dénomination des rues ? Sur un total de 343 rues, 107 impasses, 51 chemins, 41 quais, 31 places et 12 avenues (585 dénominations), on ne compte que 5 femmes, pour environ 200 hommes ! Et nous continuons à maintenir ce déséquilibre avec les dernières créations proposées en conseil municipal.
Alors que le RN est hostile à un rééquilibrage (discrimination positive !) et que la majorité actuelle n’agit pas depuis 20 ans, il appartient à tous de faire pression pour obtenir cette juste reconnaissance : affirmer visiblement dans notre cité le rôle et la présence des citoyennes qui l’ont fait vivre depuis son origine.
Groupe Ensemble pour Sète