Magazine Sète agglopôle Méditerranée – mai/juin 2021
La mutualisation possible entre les communes et l’agglomération est une continuité de la loi Notre ; une loi qui tend à centraliser de plus en plus les services à la population des communes vers une administration « chapeau », ici l’agglo.
Pour une économie financière et en personnels ? Pas sûr ! La création des Grandes Régions a démontré le contraire.
Sur notre territoire, les services les plus importants (finances, ressources humaines, techniques, administratifs, etc.) de la ville de Sète sont fusionnés avec la SAM.
Et pour renforcer cela :
Un seul et unique Directeur Général des Services pour la ville et pour l’agglo, qui « chapeaute » la conférence des DGS de toutes les communes de l’agglo, avec un ordre du jour qu’il leur transmet. C’est un pouvoir administratif extrêmement centralisé.
Une seule et même personne, maire de la ville-centre, Sète, et Président de SAM. C’est, là aussi, un pouvoir politique centralisé dans une seule main.
La quasi fusion, ville de Sète et SAM dénote un déséquilibre qui renforce la place de Sète sur le territoire aux dépends des autres communes. De plus, la centralisation sur l’agglo renforce l’éloignement du citoyen des services publics, et en même temps, des politiques mises en œuvre.
Dans certaines communes, les administrés peuvent se demander s’ils ont élu un.e maire ou le Président d’une agglo avec sa liste de vice-présidents.
Alors, certes, la loi tend à une centralisation vers les agglopôles, mais ces évolutions éloignent les services de la population. Pourtant, nous restons persuadés que la proximité et la compréhension de nos services publics, sont le gage d’une qualité et d’une efficacité de l’action publique. Cet éloignement administratif et politique n’est pas le garant d’un bon fonctionnement démocratique.
Véronique Calueba
Laura Seguin
Philippe Carabasse
Sébastien Denaja
Élus Communautaires du groupe Thau Ensemble