Nul n’est au-dessus des lois !

Tribune parue dans Sète.fr – Janvier 2022

Le maire a été sévèrement condamné pour délit de favoritisme (10 mois de prison avec
sursis et 8 000€ d’amende). Même s’il se pose la possibilité d’un appel, nul ne saurait sous-
estimer la gravité des faits.


Le dénuement de la Justice l’a conduite à juger avec une lenteur préjudiciable à tous, des
faits vieux de 10 ans, commis lors du 2ème mandat du maire, qui en est aujourd’hui à son
4ème


Nous partageons la colère des Sétois qui voient l’image de notre ville abîmée par cette série de dysfonctionnements graves, hier à la tête du funérarium, aujourd’hui de la mairie elle-même.

Nous posons la question de la chaine globale de responsabilités de ces dysfonctionnements depuis longtemps et sur le fait qu’ils ont été repérés par des services extérieurs et non par ceux de la ville. C’est inquiétant.

Cela s’ajoute à un quotidien où le maire s’arroge des indemnités maximales et des frais de
bouche exorbitants, mais privatise et précarise le service public.

Comme nous ne cessons de le demander depuis plusieurs mois, il faut vite retrouver le chemin d’une gestion vertueuse de la ville et de l’agglo. Cela commence par la nécessité de
suivre toutes les observations de la Chambre Régionale des Comptes pour Sète, la SA ELIT
et l’OPHLM, si l’on ne veut pas que Sète continue à faire la une de la chronique judiciaire.

En ces temps troublés, nous vous adressons nos meilleurs vœux pour 2022 et d’abord de
bonne santé, mais aussi d’épanouissement personnel et collectif !

La solidarité façon Commeinhes

Tribune Sète.fr – novembre 2021

Depuis fin juin,  la ville s’est désengagée dans le suivi de 880 bénéficiaires du RSA. C’est une des compétences du département, mais l’accompagnement des bénéficiaires est une action sociale qui incombe tout autant au Département qu’au CCAS dans le cadre de ses missions pour le soutien des habitants de la commune.

A Sète, depuis la mise en place du RMI/RSA en 1989, le CCAS a signé une convention avec le Département pour le suivi, l’accompagnement et l’orientation d’une partie des bénéficiaires sétois. Pour cette action de suivi, le Département finance la moitié des salaires des assistants sociaux mobilisés. Suite aux élections départementales  perdues par les candidats du maire, nous apprenons que la mairie se désengage et abandonne les 880 bénéficiaires. Le Département doit assurer une continuité de service et a dû  trouver une  structure qui prendra  le relais à la fin de la convention. Cette attitude revancharde, qui fait peser l’amertume de la défaite sur des populations fragiles, est honteuse et indigne. Pourtant, à Sète il y a 25% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté et on n’a jamais vu autant d’écart de revenus dans notre population. Une partie s’enfonce dans la précarité et une autre s’installe dans l’opulence.

La diminution de 1 million d’euros de la subvention du CCAS et maintenant le non renouvellement de la convention RSA montrent une fois de plus le désintérêt de la ville pour l’Action Sociale envers ses habitants.

Sète apaisée ?

Tribune Sète.fr – octobre 2021

La saison d’été se termine et c’est bon de voir la vie revenir après ces périodes de restrictions.

Si on se félicite de la fréquentation de notre ville, les conditions de vie des sétois, d’accueil des touristes, de circulation et de stationnement, sont loin d’être satisfaisantes.

L’absence d’une vision innovante et écologique a eu des conséquences désastreuses : démultiplication de travaux (commencés durant la campagne municipale), embouteillages monstrueux par l’accès au centre-ville de voitures trop nombreuses, difficultés de stationner, pollution de l’air et sonore, une rotation de bus insuffisante, des accès à la plage difficiles et une invitation à circuler en vélo, mais pas de vraie piste cyclable.

Les hébergements accessibles à  toutes les bourses  sont insuffisants et la fermeture de l’auberge de jeunesse va renforcer cet état. Les tarifs et propositions de  locations saisonnières ont explosé, entraînant un cruel manque de locations à l’année et des augmentations de loyer sidérantes. Avec des conséquences environnementales dues à la pression démographique, et la dégradation massive de nos voiries.

Dans le cadre des festivités, certains évènements annulés, d’autres maintenus en dépit de tout bon sens et les tarifs  élevés ne permettent pas aux contribuables, financeurs directs, de partager ces spectacles.

Nous subissons une gestion conservatrice et rétrograde loin des nouvelles préoccupations modernes, écologiques et sociales pour une ville apaisée et partagée.

Encore un rapport accablant des juges financiers

Tribune Sète.fr septembre 2021

Après les rapports accablants de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion de la ville et de Thau Habitat, Sète est à nouveau dans le viseur des juges financiers pour la gestion de la société d’aménagement, la SA ELIT, présidée par F. Commeihnes. Les magistrats relèvent le recrutement, hors procédure, du directeur rémunéré 52 000 euros pour un mi-temps. Ils recommandent d’instaurer un dispositif  de prévention des risques de conflits d’intérêts. La CRC évoque aussi l’acquisition par la SA ELIT d’un local commercial appartenant en partie au directeur, sans information préalable du conseil d’administration. Les juges demandaient également de facturer à la société patrimoniale du maire de Sète 392 000 €, solde de la participation due pour des aménagements dans la ZAC Est, dont le paiement a été échelonné par trois avenants depuis 2017. Cette facture a finalement été réglée en juin. La CRC pointe des acquisitions sans que les modalités de consultation des services des domaines ne soient toujours entourées des précautions nécessaires et des cessions qui ne sont pas soumises au conseil municipal. Le rapport souligne en outre « le retard des opérations, leur relatif insuccès et la dérive des coûts » pour la ZAC Ouest, mais aussi que la SA ELIT ne tient financièrement que grâce à des perfusions à répétition d’argent de la ville de Sète, alors que ces avances ne sont souvent pas remboursées ou très partiellement. L’Entrée Est ne peut pas être aménagée avec de telles méthodes !

Nos plages, chronique d’une disparition annoncée

Tribune Sète.fr – Juillet/aout 2021

Lors de la délibération sur la concession des plages 2023-2032, votée à l’unanimité, nous avons cependant regretté  l’absence d’analyse globale d’un phénomène inéluctable.

Comme partout dans le monde, notre littoral est déjà affecté par la montée du niveau de la mer dû au réchauffement climatique.

Les scientifiques prévoient une érosion et des submersions plus fréquentes et des conséquences jusque dans l’intérieur des terres.

Il y a de plus en plus de consensus pour dire que les protections actuellement mises en œuvre sont une mauvaise option à moyen ou long terme, parce qu’elles accentuent le phénomène ou le décalent dans l’espace.

Les installations en bord de mer vont devenir de plus en plus risquées à mesure que la mer monte et que les littoraux s’érodent.

Il ne s’agit pas d’abandonner du jour au lendemain toutes les structures du littoral, mais de réfléchir aux meilleures options en matière de coûts et de bénéfices à long terme.

Préparer le repli ne signifie pas simplement démolir des bâtiments pour les reconstruire ailleurs. Pour notre ville dont l’activité repose essentiellement sur des plages et fronts de mer amenés à disparaître, c’est tout un projet de territoire qui est à repenser.

L’idéal serait de pouvoir organiser les choses sur plusieurs années, voire décennies. Mais l’option actuelle de la municipalité s’oriente plutôt  vers une  gestion dans la précipitation et la contrainte.

Les Élus d’Ensemble pour Sète

La sécurité c’est l’affaire de tous.

Tribune – Sète.fr – juin 2021

Depuis 2002, la politique de Nicolas Sarkozy a transformé les missions et moyens de la police pour assurer la sécurité de tous : fermeture des commissariats de proximité, dont celui de l’Ile de Thau, multiplication de la vidéosurveillance sans efficacité prouvée, centralisation des appels du 17 en déconnexion avec le terrain. Tout cela participe à détruire les liens entre habitants et police, dont les conditions de travail sont dégradées.

Il est urgent aujourd’hui de retisser les relations entre la population et les forces de sécurité de l’État, les polices municipales et les services de secours, pour un travail en synergie. Travailler avec les associations qui arpentent  le terrain à la rencontre des jeunes. Mobiliser des médiateurs et des agents de police municipale, dont le travail serait ancré dans la prévention et non la répression. Augmenter le nombre de policiers nationaux pour une présence en ville à la rencontre des habitants afin de repérer au plus vite les problèmes et dépêcher immédiatement des intervenants. Le maire doit relayer notre demande d’une police de sécurité du quotidien !

Surtout, nous devons passer d’une vision coercitive de la résolution des difficultés sociales et inégalités, à une vision centrée sur l’éducation, le travail social, l’emploi, l’accès aux droits, aux soins, à la culture et à un logement digne. Nous savons que ces besoins essentiels ne sont pas remplis, et cela favorise des terreaux violents et des difficultés entre citoyens et police.

Où sont les femmes ?

Sète, une ville par et pour les femmes ?

Tribune – Sète.fr – mai 2021

Notre ville est née en 1666, ce qui est récent par rapport à nombre d’autres. 355 ans plus tard elle compte environ 23.000 femmes pour 20.000 hommes. 53,5 % de la population est donc féminine. La crise du Covid l’a démontré, les femmes sont ici majoritaires. Elles sont sur des fonctions essentielles à la vie de la cité. Enseignement, secteur médical, solidarité, commerce…Elles ont été et sont encore en première ligne. Plus présentes, plus exposées. Et moins bien rémunérées sans doute aussi.

A l’instar de Simone Iff, qui vécut  jusqu’à ses 18 ans à Sète, résistante durant la guerre et secrétaire générale de l’association parisienne du  planning familial. Elle cofonde ensuite le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC) et en devient vice-présidente.

Dès lors, comment justifier la disparité énorme dans la dénomination des rues ? Sur un total de 343 rues, 107 impasses, 51 chemins, 41 quais, 31 places et 12 avenues (585 dénominations),  on ne compte que 5 femmes, pour environ 200 hommes ! Et nous continuons à maintenir ce déséquilibre avec les dernières créations proposées en conseil municipal.

Alors que le RN est hostile à un rééquilibrage (discrimination positive !) et que la majorité actuelle n’agit pas depuis 20 ans, il appartient à tous de faire pression pour obtenir cette juste reconnaissance : affirmer visiblement dans notre cité le rôle et la présence des citoyennes qui l’ont fait vivre depuis son origine.

Groupe Ensemble pour Sète

Oui à la culture pour tous !

A l’heure où la culture, empêchée, vit l’ensemble des acteurs, artistes, techniciens, professionnels dans des moments particulièrement cruels, rappelons que la culture n’est pas un luxe qu’on ne se permet qu’en période faste, mais un bien partagé essentiel à notre vie.

La culture est la clé de l’émancipation, de la liberté, un puissant vecteur d’égalité et de cohésion sociale, un véritable sésame pour la réussite scolaire et éducative.

La culture est inscrite dans l’ADN de Sète. Ici s’exprime spontanément le génie créatif de tous les artistes, qui y sont  nés ou ont choisi de s’y installer, et qui sont le ferment le plus joyeux de notre identité singulière.

Sète, candidate pour être Capitale Culturelle de la France.

Ce label a vocation à reconnaître une ville se démarquant par sa vitalité culturelle. Il représente un authentique levier permettant l’accès du plus grand nombre à la culture. 

Toutefois, n’oublions pas que les réussites d’aujourd’hui s’appuient en très grande partie sur des investissements et des structures élaborées depuis les années 1960.

Alors oui, nous soutenons pleinement la candidature de Sète Capitale Culturelle de la France.

Pour une culture populaire capable de réunir tous les publics et de retisser le lien avec les plus démunis au plan économique et culturel, 

Pour une culture exigeante, fidèle à l’esprit de Jean Vilar qui sut agir au quotidien pour la démocratiser, et ne pas l’enfermer dans une politique de communication ou seule attractivité commerciale !

Sète : voir la vraie ville derrière la carte postale

Tribune parue dans le magazine Sète.fr de Mars 2021

Peter Drucker, créateur du management, le disait : « le plus important dans la communication, c’est ce qui n’est pas dit ». La mairie communique avec entrain, mais, sur certains aspects de sa politique seulement.

Décryptons ce qui n’est pas dit, derrière de magnifiques effets d’annonce.

Une nouvelle passerelle sur la piste cyclable de Villeroy ? Élargissement de 150m de piste ? Pas dit : après 20 ans, aucune piste sécurisée traversant Sète. Pas de passerelle pour désenclaver l’Ile de Thau, rejoindre la gare, la Pointe Courte, traverser le Cadre Royal, aller travailler.

Sète, Territoire Pilote de Sobriété Foncière ? Pas dit : détruire le Carmel, ses arbres, c’est de la sobriété foncière. Construire une tour de 49m  à l’entrée de la ville (Entrée Est), créer de nouvelles grandes surfaces commerciales à Balaruc,  IDEM !

Peut-on l’expliquer aux citoyens ?

Sète obtient un label  « Cités Pédagogiques » ? Pas dit : La ville a perdu des élèves depuis 2001. Elle perd ses enfants car elle perd ses familles (mais gagne des retraités).

Sète construit des parkings souterrains « végétalisés » ? Pas dit : l’ensemble des places du centre-ville devient payant. Vous avez les moyens, vous vous garez. Vous ne les avez pas ? Débrouillez-vous.

La majorité sait avec habileté créer des rideaux de fumée.

Derrière, n’oublions pas la réalité : c’est une ville qui se vend au tourisme, aux résidences secondaires, et qui se désintéresse de certains de ses habitants.

Les vœux « solidaires » du Maire

Tribune parue dans Sète.fr – Février 2021

Avec  plus de pauvres encore dans la population, le budget du CCAS baisse de presque 1M€. En 2020, c’était 6 729 736€ + 450 000€ de rallonge Covid soit 7 179 736€, et en cette année 2021, c’est 6 296 850€.

Le CCAS est l’outil d’accompagnement de la précarité, des problèmes de logement, alimentaires ou énergétiques. Quel signe est envoyé à la population par temps de crise, avec cette baisse ?

C’est du mépris de la population et un déni de réalité  en plus du choix de laisser les plus fragiles sur le bord de la route !

De même le maire n’augmente pas non plus les subventions  des associations humanitaires ou caritatives alors qu’elles sont en première ligne pour amortir les effets de la crise. Lors du dernier confinement, le nombre de familles bénéficiaires a fortement augmenté. Nous devons les subventionner plus fortement car elles permettent tout simplement à des gens de manger.

Au-delà des associations humanitaires, il y a une réelle baisse de 300 000€ sur les subventions du monde associatif qui est du lien social, des échanges, de la solidarité et en ces temps difficiles de perte de repères dus aux confinements, c’est encore un très mauvais signe lancé à la population !

Malgré la crise encore à venir, le maire n’augmente pas  le budget du social, mais annonce une augmentation du prix des services à la population, comme la cantine. Il  diminue l’essentiel du quotidien des sétois.

C’est un budget anti social qui tourne le dos à la Solidarité. C’est incohérent.