De l’utilisation des deniers publics – frais de représentation et montants alloués au dispositif national « Action cœur de Ville »

Courrier de Laurent Hercé au Maire de Sète

Objet : demande de justification de dépenses financées par les contribuables

Monsieur le Maire,

J’ai l’honneur de vous adresser une demande concernant deux aspects des dépenses de notre cité.

En effet, le contexte financier est particulièrement tendu pour les français et les citoyens sétois. La crise économique, l’inflation, le renchérissement de l’énergie… pèsent sur chaque citoyen, et sur les collectivités. D’ailleurs, une augmentation conséquente de la taxe foncière sur Sète et l’agglomération est annoncée. Dans ce contexte, il sera utile, pour tous, de privilégier la sobriété, la clarté et la transparence. Des questions vont se poser, auxquelles on peut facilement répondre, en faisant preuve d’exemplarité.

Deux demandes de chiffrages donc.

D’une part, concernant les frais de représentation qui vous sont alloués. La commune provisionne chaque mois, une somme de 1000 € – soit 12 000 € par an – pour ces frais, votée par votre majorité en 2020. Nous n’avons pas connaissance de l’utilisation détaillée qui en est faite, or, partout, les citoyens deviennent soucieux de ces usages.

Puis, le 8 février 2023, le Conseil d’Etat a donné raison à un journaliste qui demandait à connaître le détail des notes de frais de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le Conseil d’Etat confirme ainsi la décision du Tribunal Administratif sur cette affaire, en 2021.

La loi confirme ainsi que chaque citoyen est en droit de connaître le détail des frais de représentation des élus.

C’est pourquoi, pour couper court à toute polémique, et exercer ce droit désormais entériné, je demande à ce que vous puissiez publier, pour l’année écoulée, et les futures, le détail de vos frais de représentation. Je précise d’ailleurs que je ne préjuge pas du tout d’un usage inapproprié.

Il sera au contraire exemplaire de démontrer soit la non utilisation, soit la bonne utilisation.

Je salue au passage certains Maires de notre agglomération, tel Josian Ribes de Monbazin, qui affirme n’avoir pas rédigé une note de frais depuis 3 ans.

La seconde demande concerne les subventions de l’état, pour le plan “Action Cœur de Ville (ACV)”.

Décidé en 2018, ce plan a alloué selon les chiffres du gouvernement, environ 6 Milliards d’euros à 234 villes moyennes françaises (c’est à dire à peu près toutes). Sète est l’une d’entre elles. Selon les médias, et par un simple calcul, cela représente en moyenne 750€ par habitant des villes concernées. Soit une estimation de 33 Millions d’euros pour Sète. Ces chiffres sont-ils exacts ? Pouvez-vous préciser, pour l’ensemble des citoyennes et citoyens, le montant exact alloué ainsi que la ventilation qui a été faite de ces subventions d’état ?

Aujourd’hui, le gouvernement s’apprête à distribuer de nouveau 5 Milliards d’euros pour une seconde phase “Action Cœur de Ville”, plus précisément destinée à la ré-urbanisation des entrées de ville.

Il est donc important de faire le bilan du premier train de dépense pour notre ville. Je crois savoir que ces subventions d’état ont été attribuées en priorité aux constructions de parkings souterrains, à la rénovation de la Mairie, à la piétonisation rue Alsace Lorraine, à la réfection du Parc Simone Veil, au réaménagement de la promenade JB Marty…

Pouvez-vous le confirmer, et dans quelle mesure ? Pouvez-préciser et flécher financièrement les montants alloués à l’offre attractive de l’habitat en centre-ville et la requalification des logements anciens dégradés ? Certains projets à but social ou destinés à lutter contre la précarité ont-ils été privilégiés, si oui, lesquels précisément ?

Je vous remercie par avance des réponses que vous ne manquerez pas de donner à nos citoyennes et citoyens, sur ce bon usage de nos fonds publics, état ou impôts locaux.

Soyez assuré Monsieur le Maire de mon respect dans le cadre de vos fonctions, et recevez comme il se doit mes salutations républicaines.

A l’agglo, la prochaine taxe foncière ne doit pas être votée. Appel aux maires du territoire

Communiqué de presse de Véronique Calueba

L’inflation et le coût de l’énergie impactent les collectivités, l’état n’augmente pas les dotations et se refuse de taxer les super profits qui ne participent donc pas à l’effort de solidarité.

Pour trouver un équilibre budgétaire, l’effort est demandé aux particuliers par la mise en œuvre du levier fiscal. L’Etat augmente les bases de 7% et le président de la SAM augmente la taxe sur le foncier bâti de 4,1%.

Tous les propriétaires de notre territoire vont voir leur taxe foncière augmenter de 10%. Ce sont surtout les habitants des petites villes et villages de l’agglomération où le parc locatif est moins important qui vont être le plus impactés.

Pour une villa de 110 m2 c’est plus de 200€ de hausse annoncée. Si on y ajoute l’augmentation de l’eau potable qui prend 10cts de plus le m3 à Frontignan, et qui atteint les 5,98€ par m3 pour l’eau + l’assainissement + l’abonnement à Sète, l’augmentation de l’essence, de l’alimentation etc., cette augmentation de la taxe foncière est malvenue.

Sur la ville centre (Sète), elle va favoriser la location saisonnière plus rentable pour les propriétaires aux dépens des familles qui ne trouvent plus de locations. On nous annonce une augmentation sans définir de grandes orientations au service de la population dans la politique de l’agglomération : rien sur la gratuité des transports, rien sur le retour en régie de l’eau, rien sur l’effort de construction de logements sociaux. Des investissements présentés pas forcément nécessaires aux yeux des habitants. Mettre deux millions d’euros pour orner d’une statue chaque entrée de communes pour les 20 ans de l’agglo (celle du sud mais pas la nouvelle agglo, non?) c’est une idée sympa mais vu la conjoncture est-elle bien raisonnable ? C’est aux maires et à leurs représentants au conseil communautaire de voter ou pas lors du prochain conseil d’agglo cette augmentation. Je les appelle à ne pas voter cette augmentation de la taxe foncière pour ne pas pénaliser leurs concitoyens et à demander une nouvelle présentation du budget de l’agglomération pour 2023.

Augmentation du taux de la fiscalité directe locale pour l’ensemble des communes du Bassin de Thau

Communication de Philippe Carabasse.

Jeudi 16 Février 2022, dans le cadre du Débat d’Orientation Budgétaire, l’agglopôle, sous la présidence de François Commeinhnes, opte pour une augmentation du taux de la fiscalité directe locale pour l’ensemble des communes du Bassin de Thau.

En pleine récession, dans le contexte d’une crise majeure avec une inflation galopante notamment sur les énergies, c’est une hausse de 2,33% (2022) à 4,10% de la Taxe Foncière sur les résidences principales. A cette hausse il faut également ajouter l’évolution forfaitaire des bases fiscales estimée à 7,1% en 2023. Au bas mot une augmentation médiane de 200 euros !

A l’exception des élus de Mèze, des élus du groupe divers droite et des élus du groupe minoritaire de Sète, aucune objection ou interrogation sur la pertinence de cette hausse n’a été émise par les autres élus communautaires dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.

Les arguments présentés par François Commeinhes s’appuient sur les ressorts habituels, à savoir les prévisions alarmistes inévitables de coupes sombres dans les domaines éducatifs, culturels, sportifs. Mais qu’en est-il des dépenses dispendieuses, ou dont la pertinence peut interroger ?

Aux différentes interventions a été opposée systématiquement l’ambition du territoire ! Pour ma part je préfère donner la priorité à l’ambition pour les habitants du territoire. Ne pas augmenter leurs charges fixes déjà suffisamment importantes est, me semble-t-il, un acte politique majeur et un signal de responsabilité. L’agglopôle doit se recentrer sur ces compétences obligatoires et amorcer les restrictions budgétaires afin de ne pas peser inutilement sur les budgets des administrés du territoire.

J’appelle chaque habitant-e, chaque citoyen-ne, chaque contribuable à interpeller dans chaque commune de notre territoire, leurs maires et représentants au sein du conseil communautaire afin de les convaincre de ne pas voter cette augmentation des taux de la fiscalité locale au prochain conseil communautaire prévu le 6 avril 2023.

Déplacement des Bains Douches sétois. Quand, où et pourquoi ?

Lire le courrier de Laura Seguin, adressé au Maire de Sète

Objet : demande de précisions concernant le transfert des actuels Bains Douches

Monsieur le Maire,

Dans son édition du 4 février dernier, le Midi Libre faisait le point sur l’aménagement de la place Victor Hugo. A cette occasion, il a été question du déplacement des emblématiques Bains Douches sétois. Au-delà de leur intérêt historique, ces derniers représentent beaucoup plus. Ils permettent à des personnes en difficulté ou des personnes de passage, d’avoir accès à l’hygiène fondamentale.

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer mon désaccord vis-à-vis de ce choix, la rénovation de la place ne devrait pas s’accompagner de la disparition de cet équipement. Ce choix s’inscrit dans une logique générale de transformation de la ville accueillante pour les personnes les plus aisées et pour la population touristique, mais qui insidieusement, rejette les personnes les plus précaires toujours plus loin du centre-ville, nous le voyons malheureusement concernant les difficultés d’accès au logement.

Ensuite, je souhaiterais avoir les garanties qu’il s’agit bien d’un transfert et non d’une disparition de cet équipement public. Je souhaiterais également avoir davantage de précisions sur sa localisation future (plusieurs hypothèses sont-elles à l’étude ?) et sur le calendrier prévu pour ce déplacement. J’ajoute qu’il me paraît capital que le nouveau lieu choisi reste dans le cœur de ville afin de garantir son accessibilité à tous et toutes, et en particulier aux personnes qui en ont le plus besoin, pour qu’elles n’aient pas à entreprendre un long trajet.

Dans l’attente, et vous remerciant par avance de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Maire, mes salutations républicaines.

Il est où le Palais des sports ?

Tribune Sète.fr – février 2023

Depuis 2001, lors de chacune de ses campagnes électorales, F. Commeinhes promet monts et merveilles aux Sétois : une patinoire en 2001, un palais des congrès en 2008, un cinéma multiplexe en 2014 et, en 2020, comme déjà depuis 10 ans, un palais des sports ! Le maire-président de l’agglomération faisait même publier nombre d’images de synthèse du futur équipement qu’il projetait de faire construire en bord d’étang sur les anciens terrains Lafarge, pour plus de 20 millions d’euros. La localisation était critiquable et difficilement concevable au vu des contraintes réglementaires. Cela étant, Sète et son agglomération ont besoin d’un palais des sports. Non pas d’une salle mirobolante, mais d’un équipement polyvalent, à taille humaine, pouvant accueillir deux à trois mille personnes. Et, pour l’équipe pro A de l’Arago de Sète, c’est un besoin exprimé depuis longtemps. Mais, comme le dit la plus cynique des formules politiques, “les promesses n’engagent que ceux qui y croient”. Le maire de Sète en a fait sa devise. Lui et ses colistiers ont jeté aux oubliettes leur programme. A la place, la ville veut financer un énième réaménagement ou plutôt “rapétassage” de la halle du Barrou. Les Sétois y sont attachés. Mais, même agrandie, elle reste inadaptée et située dans une zone déjà très dense. Quid du stationnement pour une salle devant atteindre 1500 places ? Ce projet manque d’ambition et doit être abandonné au profit d’un vrai palais des sports.