La laïcité, c’est la liberté !

Tribune du Sète.fr – septembre 2024

La rentrée scolaire s’annonce pour l’ensemble des écoliers. C’est l’occasion de rappeler collectivement la nécessité d’inscrire la laïcité dans le quotidien, comme vecteur d’émancipation et comme la condition d’épanouissement des libertés individuelles. L’école est en effet le lieu où l’on forme les esprits pour que les enfants deviennent des citoyens libres et pouvant choisir leur vie. La laïcité n’est jamais liberticide, ni l’ennemie d’une religion en général, ni d’une religion en particulier, elle ne stigmatise personne.Personne dans notre société n’a intérêt à laisser les préjugés s’installer. Sur ce thème de la laïcité, l’impasse serait de s’installer dans des logiques de conflit. Car l’école a pour mission d’apprendre à faire société, dans un moment où nous subissons de nombreuses fractures sociales, culturelles ou économiques. Dans les lieux de la cité où se sont parfois concentrées les difficultés matérielles, où sont aggravés l’enclavement et la relégation,quand il n’y a pas assez de mixité culturelle pour éviter le repli identitaire, rappelons-nous que la laïcité est tout à la fois au service de la liberté des individus et de la cohésion sociale. Faisons-en donc un principe de concorde, au service de tous et de chacun, quelque soit son origine ou sa culture. Une laïcité qui fait que la liberté des uns n’empiète pas sur la liberté des autres et que tous les citoyens apprennent à vivre en bonne intelligence.Une laïcité comprise comme un outil d’éducation à une liberté citoyenne, soucieuse de ses droits et respectueuse de ses devoirs, c’est-à-dire qui cherche toujours à se concilier avec autrui et qui implique le rejet de toutes les discriminations et de toutes les violences


Désignation du nouveau Président du Conseil de développement, où est l’innovation démocratique ?

Communiqué de Laura Seguin suite à la désignation de José Cohen-Aknine à la Présidence du Conseil de développement de Sète Agglopôle Méditerranée

François Commeinhes a désigné cette semaine le nouveau président du Conseil de développement de Sète Agglopôle Méditerranée, censé assurer la participation de la société civile et des citoyens aux politiques à l’échelle de l’agglomération. C’est José Cohen-Aknine qui a été choisi. Pour rappel, ce dernier avait reçu l’investiture de La République en Marche pour les élections municipales à Sète. Il a aussitôt annoncé son ralliement à François Commeinhes. Pour rappel encore, suite à l’annonce de ce soutien, un certain David Cohen-Aknine prenait la direction de la société Altea, puis obtenait un marché public sur seule décision du maire, reconductible tacitement. Le hasard des calendriers…

Si les interrogations sont légitimes sur ce choix, c’est davantage la composition, le mode de désignation et le rôle de cette instance qu’il faudrait revoir en profondeur.

Sa composition : l’objectif est qu’il soit le plus représentatif possible de la diversité de la population, des classes d’âge, des catégories socio-professionnelles, en tenant compte de la parité, etc. Les modalités de recrutement de ses membres sont donc importantes pour s’en assurer. Inspirons-nous de ce qui marche ailleurs : à la métropole de Bordeaux, une moitié des membres est désignée par les élus de l’agglo ou sur appel à volontaires (on y trouve le profil habituel des bénévoles, plutôt âgées, plutôt diplômés, souvent déjà engagés dans d’autres organisations…) ; une autre moitié est tirée est au sort en respectant ce principe de représentativité. Le tirage au sort a prouvé son efficacité pour inciter à la participation des personnes qu’on ne retrouve pas facilement dans ce type d’instance : les jeunes et les catégories populaires notamment.

Le choix d’un.e Président.e : qu’est-ce qui justifie qu’il/elle soit désigné.e par le Président de l’agglomération ? Rien en réalité, même pas les textes réglementaires ! Le conseil de développement du Pays Basque procède par exemple à une élection de son/sa Président.e par un vote de l’ensemble de ses membres. Cela permet d’assurer une indépendance du conseil lorsqu’il est sollicité pour participer et donner son avis sur la politique de l’agglomération.

Malheureusement, ces propositions d’innovations démocratiques n’ont pas été soutenues par les autres conseillers communautaires lors du conseil du 17 décembre 2020. Résultat aujourd’hui, François Commeinhes choisit la continuité d’un système politique basé sur la connivence et le copinage, absolument anti-démocratique ! Espérons que le Conseil de développement saura, lui, innover dans la manière d’associer l’ensemble des citoyens aux politiques de l’agglomération.

Pour lire l’intervention sur ce sujet en séance de conseil communautaire : https://ensemblepoursete.fr/conseil-de-developpement-renouveler-sa-composition-et-son-role/

Laura Seguin, conseillère municipale de Sète et conseillère communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée