L’odonymie sétoise… les femmes à qui rendre hommage sont encore ignorées, pourtant la liste peut être très longue – quelques suggestions, donc…

Une regrettable erreur est présente dans ce courrier : il faut bien-sûr comprendre que le parc du Château d’eau porte le nom de Simone Veil et non Simone de Beauvoir

Courrier de Laurent Hercé au Maire, à Vincent Sabatier et à l’ensemble du Conseil Municipal, en date du 14 mars 2023

Objet : Proposition pour dénommer des rues et d’autres lieux en honorant des femmes à SèteCopie : Monsieur Vincent Sabatier l’ensemble du Conseil MunicipalAnnexe : liste de personnalités féminines et éléments informatifs sur l’implication de femmes dans notre cité et notre pays

Monsieur le Maire,

Je me permets de revenir vers vous concernant l’odonymie dans notre ville de Sète, en ces jours suivants le 8 Mars, journée Internationale de la Défense des Droits des Femmes.

Comme je l’ai déjà rappelé en conseil municipal à plusieurs reprises lors de cette mandature, le nombre de rues et autres lieux de Sète qui portent le nom de personnalités féminines est particulièrement réduit (moins de 10 noms actuellement). Beaucoup trop réduit pour être représentatif de la place réelle des femmes dans l’histoire de la ville et même de la nation.

Avec Madeleine Estryn, malheureusement disparue, j’avais eu l’honneur de porter à plusieurs reprises la demande de nommer ou renommer certaines rues du nom de femmes sétoises, ou non sétoises, particulièrement remarquables par leurs actions et l’impact positif qu’elles ont pu avoir sur nos sociétés, en général. J’avais notamment suggéré, pendant la crise COVID, d’utiliser la création d’une nouvelle ZAC à l’entrée EST de la ville pour dédier tout un quartier aux femmes qui évoluaient en première ligne pendant cette crise : infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, médecins, enseignantes, caissières, etc.

En fin d’année 2022, constatant que les dénominations attribuées aux premières voies du quartier ZAC EST n’avaient de nouveau rien de féminin, j’ai rappelé cette nécessité de féminiser notre odonymie locale. Ce à quoi il m’a été répondu, par Monsieur Sabatier, qu’il était possible de proposer des noms, sous la forme d’une liste, qui serait étudiée et je l’espère utilisée.

Je profite donc de la célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes pour vous proposer la liste ci-après. Elle n’a pas vocation à être exhaustive, mais constitue une bonne base pour, au minimum, doubler voire tripler le nombre de noms féminins attribués jusqu’à présent.

Ces noms sont répartis en 2 catégories :

  1. Les sétoises ou personnalités ayant vécu à Sète
  2. Les femmes remarquables qui n’ont pas de lien avec notre ville, mais méritent une reconnaissance auprès de toutes et tous       

    Une troisième catégorie de dénominations peut s’adjoindre aux deux premières : il s’agirait de célébrer publiquement des métiers, corporations ou groupes entiers, qui ont œuvré pour le développement et la qualité de vie de notre ville.

En effet, il n’échappera à personne que nous célébrons ici ces communautés lorsqu’elles sont masculines, mais rarement lorsqu’elles sont féminines.

Exemples :

Rue des Pêcheurs, Rue des Marins, Impasse des Poètes, Place des Combattants d’Afrique du Nord, Pont des Dockers, Rue du Marinier, Traverse des Barreurs, des Rameurs, des Jouteurs…

On pourrait donc imaginer, de même, des rues célébrant plutôt des activités et métiers majoritairement féminins, tels que cités plus haut.

Enfin, répondant aussi à la suggestion de Mr Sabatier de débaptiser certaines rues, je rappelle qu’il existe une opportunité exceptionnelle qui ferait probablement consensus chez les sétoises et sétois : celle de nommer / renommer les rues d’un même quartier, en l’occurrence toutes les voies de la nouvelles ZAC entrée EST * (voir plusieurs exemples récents en France en annexe de ce document : Lille, Rouen, Bonneuil sur Marne…).           
Par exemple, en choisissant d’honorer la mémoire des femmes qui ont œuvré localement et nationalement dans la résistance à l’oppression Nazie.

Nous pourrons ainsi célébrer conjointement plusieurs sétoises qui se sont illustrées en tant que résistantes (Éliane Beaupuy-Manciet, Jeanne Cazalis, Yolande Theule Bacquet, Andrée BES…) et de grandes figures de la Résistance Nationale Féminine (Geneviève De Gaulle Anthonioz, Lucie Aubrac, Joséphine Baker…), dans une même volonté de reconnaissance.

J’ai toute confiance en votre volonté d’aller dans le sens d’une plus juste reconnaissance de la place historique des femmes dans notre ville et dans notre pays. Je souhaite donc que cette liste contribue à cette démarche.           
Dans l’attente d’une réponse et action concrètes de votre part, je vous prie de recevoir, Monsieur le Maire, mes salutations républicaines.

*Pour rappel, notre groupe d’opposition, en décembre, s’est opposé à l’attribution de noms génériques pour les voies de la future ZAC entrée EST : nommer une voie « Rue de la gare PLM » alors qu’aucune dénomination féminine n’est retenue, serait un camouflet fait à toutes celles qui habitent majoritairement cette ville et qui l’ont honorée et défendue dans le passé.

Annexe des femmes à qui rendre hommage :

De l’utilisation des deniers publics – frais de représentation et montants alloués au dispositif national « Action cœur de Ville »

Courrier de Laurent Hercé au Maire de Sète

Objet : demande de justification de dépenses financées par les contribuables

Monsieur le Maire,

J’ai l’honneur de vous adresser une demande concernant deux aspects des dépenses de notre cité.

En effet, le contexte financier est particulièrement tendu pour les français et les citoyens sétois. La crise économique, l’inflation, le renchérissement de l’énergie… pèsent sur chaque citoyen, et sur les collectivités. D’ailleurs, une augmentation conséquente de la taxe foncière sur Sète et l’agglomération est annoncée. Dans ce contexte, il sera utile, pour tous, de privilégier la sobriété, la clarté et la transparence. Des questions vont se poser, auxquelles on peut facilement répondre, en faisant preuve d’exemplarité.

Deux demandes de chiffrages donc.

D’une part, concernant les frais de représentation qui vous sont alloués. La commune provisionne chaque mois, une somme de 1000 € – soit 12 000 € par an – pour ces frais, votée par votre majorité en 2020. Nous n’avons pas connaissance de l’utilisation détaillée qui en est faite, or, partout, les citoyens deviennent soucieux de ces usages.

Puis, le 8 février 2023, le Conseil d’Etat a donné raison à un journaliste qui demandait à connaître le détail des notes de frais de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le Conseil d’Etat confirme ainsi la décision du Tribunal Administratif sur cette affaire, en 2021.

La loi confirme ainsi que chaque citoyen est en droit de connaître le détail des frais de représentation des élus.

C’est pourquoi, pour couper court à toute polémique, et exercer ce droit désormais entériné, je demande à ce que vous puissiez publier, pour l’année écoulée, et les futures, le détail de vos frais de représentation. Je précise d’ailleurs que je ne préjuge pas du tout d’un usage inapproprié.

Il sera au contraire exemplaire de démontrer soit la non utilisation, soit la bonne utilisation.

Je salue au passage certains Maires de notre agglomération, tel Josian Ribes de Monbazin, qui affirme n’avoir pas rédigé une note de frais depuis 3 ans.

La seconde demande concerne les subventions de l’état, pour le plan “Action Cœur de Ville (ACV)”.

Décidé en 2018, ce plan a alloué selon les chiffres du gouvernement, environ 6 Milliards d’euros à 234 villes moyennes françaises (c’est à dire à peu près toutes). Sète est l’une d’entre elles. Selon les médias, et par un simple calcul, cela représente en moyenne 750€ par habitant des villes concernées. Soit une estimation de 33 Millions d’euros pour Sète. Ces chiffres sont-ils exacts ? Pouvez-vous préciser, pour l’ensemble des citoyennes et citoyens, le montant exact alloué ainsi que la ventilation qui a été faite de ces subventions d’état ?

Aujourd’hui, le gouvernement s’apprête à distribuer de nouveau 5 Milliards d’euros pour une seconde phase “Action Cœur de Ville”, plus précisément destinée à la ré-urbanisation des entrées de ville.

Il est donc important de faire le bilan du premier train de dépense pour notre ville. Je crois savoir que ces subventions d’état ont été attribuées en priorité aux constructions de parkings souterrains, à la rénovation de la Mairie, à la piétonisation rue Alsace Lorraine, à la réfection du Parc Simone Veil, au réaménagement de la promenade JB Marty…

Pouvez-vous le confirmer, et dans quelle mesure ? Pouvez-préciser et flécher financièrement les montants alloués à l’offre attractive de l’habitat en centre-ville et la requalification des logements anciens dégradés ? Certains projets à but social ou destinés à lutter contre la précarité ont-ils été privilégiés, si oui, lesquels précisément ?

Je vous remercie par avance des réponses que vous ne manquerez pas de donner à nos citoyennes et citoyens, sur ce bon usage de nos fonds publics, état ou impôts locaux.

Soyez assuré Monsieur le Maire de mon respect dans le cadre de vos fonctions, et recevez comme il se doit mes salutations républicaines.

Déplacement des Bains Douches sétois. Quand, où et pourquoi ?

Lire le courrier de Laura Seguin, adressé au Maire de Sète

Objet : demande de précisions concernant le transfert des actuels Bains Douches

Monsieur le Maire,

Dans son édition du 4 février dernier, le Midi Libre faisait le point sur l’aménagement de la place Victor Hugo. A cette occasion, il a été question du déplacement des emblématiques Bains Douches sétois. Au-delà de leur intérêt historique, ces derniers représentent beaucoup plus. Ils permettent à des personnes en difficulté ou des personnes de passage, d’avoir accès à l’hygiène fondamentale.

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer mon désaccord vis-à-vis de ce choix, la rénovation de la place ne devrait pas s’accompagner de la disparition de cet équipement. Ce choix s’inscrit dans une logique générale de transformation de la ville accueillante pour les personnes les plus aisées et pour la population touristique, mais qui insidieusement, rejette les personnes les plus précaires toujours plus loin du centre-ville, nous le voyons malheureusement concernant les difficultés d’accès au logement.

Ensuite, je souhaiterais avoir les garanties qu’il s’agit bien d’un transfert et non d’une disparition de cet équipement public. Je souhaiterais également avoir davantage de précisions sur sa localisation future (plusieurs hypothèses sont-elles à l’étude ?) et sur le calendrier prévu pour ce déplacement. J’ajoute qu’il me paraît capital que le nouveau lieu choisi reste dans le cœur de ville afin de garantir son accessibilité à tous et toutes, et en particulier aux personnes qui en ont le plus besoin, pour qu’elles n’aient pas à entreprendre un long trajet.

Dans l’attente, et vous remerciant par avance de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Maire, mes salutations républicaines.

Il faut écouter les citoyens. Une élection remportée d’une courte tête n’est pas un blanc-seing pour faire n’importe quoi, n’importe où et n’importe comment ! Et la majorité des citoyens sétois ne veut pas d’un parking souterrain en plein cœur de ville, catastrophe environnementale et financière.

Courrier envoyé à Mr le Préfet de l’Hérault ainsi qu’au Président de la République, à la Première Ministre, aux Ministres et Secrétaires d’État concernés, aux Préfet et Sous-préfète de Région.

Objet : demande explication sur suppression d’une retransmission publique – début de séance communautaire du 22 septembre 2022 à Frontignan

Courrier à destination du Président de Sète agglopôle Méditerranée

Monsieur le Président,

Par la présente nous souhaitons que votre service dédié, remette en ligne la totalité de la vidéo de séance de Conseil Communautaire d’hier, jeudi 22 septembre 2022 à Frontignan.

En effet, quelle n’a été notre surprise de constater que le début de cette séance avait été purement et simplement supprimé. Cette assemblée qui doit favoriser le débat public et républicain est également le lieu d’échanges entre les élus sur des questions engageant le territoire.

Cette suppression nous surprend et nous afflige, dans la mesure où la liberté de parole et le débat politique et républicain ne sont pas respectés.

Dans l’attente d’une réponse diligente, veuillez recevoir, Monsieur le Président, nos salutations républicaines.