L’envers de la carte postale ou un autre bilan des 20 ans de mandats de François Commeihnes

Communiqué de Philippe Carabasse, faisant suite au conseil municipal du 13 mars 2023 – délibération 13, Contrat Local de Santé

Le lundi 13 Mars en conseil municipal était présentée la délibération portant sur le Contrat Local de Santé. Cette délibération était accompagnée du Contrat de Préfiguration rédigé en Mars 2023. Le Contrat Local de Santé est élaboré sur la base d’un diagnostic partagé, réalisé conjointement avec les partenaires sociaux, médico-sociaux et de santé du territoire. Dans ce diagnostic, le comité de pilotage pointe les éléments factuels suivants dans son analyse sur le territoire de Sète :

1/ Les quartiers prioritaires de la ville sont au nombre de deux sur la commune : l’un couvrant le centre-ville et une partie de l’île sud, l’autre situé au nord-ouest, en bordure de l’étang de Thau. Ces deux quartiers s’inscrivent dans le dispositif de la Politique de la Ville. Ils regroupent 18% de la population soit 8150 habitants.

2/ La croissance démographique est relativement faible avec un taux de natalité qui décroit et un taux de mortalité supérieur à celui du département (12,6%pour la commune, 9,1%pour l’Hérault). Le quartier prioritaire du centre-ville a une typologie de quartier à population âgée, 28% des habitants ont 60 ans et plus de 13% ont dépassé les 75 ans. Le quartier de l’île de Thau se caractérise par une population plutôt jeune par rapport à l’ensemble de la ville, 33% des habitants ont moins de 18 ans.

3/ En 2019, le taux de pauvreté de la commune (24%) est nettement supérieur au département (19%) et à la région (16,8%). Ce taux de pauvreté est d’ailleurs supérieur quelle que soit la tranche d’âge. La population de Sète est à 93,5% bénéficiaire de la caisse nationale d’assurance maladie, 15% ont la Complémentaire Santé Solidaire contre 10% pour l’agglomération. Le quartier de l’île de Thau se classe parmi les 10 quartiers d’Occitanie où la pauvreté monétaire est la plus importante et les prestations sociales représentent 40% du revenu. Près de 48% des habitants de ce quartier ont pour seuls revenus les prestations sociales.

4/ Le taux de chômage parmi les actifs de Sète est de 14%, ce qui est supérieur à l’agglomération et au département (12%). Le salaire net moyen horaire est de 13,9 euros en 2020 sur Sète alors que la moyenne nationale est de 16,9%.

5/ Sur la ville, 52,4% de la population est locataire. En 2019, 70,6% des logements sur la commune sont des résidences principales, 21,4% sont des logements secondaires, 8% sont vacants. 5,6% des logements sont sur-occupés à Sète.

6/ La densité des médecins généralistes a baissé au cours des dernières années de 8% entre 2015 et 1019. La part importante de professionnels proches de l’âge de la retraite laisse prévoir, à plus ou moins long terme, une baisse de l’offre de soins de professionnels de premiers recours sur le territoire de Sète. Il y existe également une iniquité dans la répartition de l’offre de soins sur la commune. De plus, le tabagisme, et l’usage d’alcool ou de substances psychoactives sont notables selon les professionnels du territoire et la mortalité due à l’alcool est plus élevée que les autres territoires de comparaison.

Ce rapport présente une autre réalité de la situation de la ville. Nous sommes très loin de l’image idéalisée renvoyée par DNA que la communication de la ville semble avoir reprise à son compte. La carte postale a un verso moins idyllique. Cette situation est le résultat de 20 ans de politique de François Commeihnes, de choix et de priorités qui paraissent avoir laissé un grand nombre de nos concitoyens au bord du chemin. Ces personnes ont-elles encore une place dans la ville voulue par François Commeihnes sur le modèle de la Côte d’Azur ?

Nous sommes loin d’une ville qui rassemble.

Lettre ouverte à l’ensemble des élus des communes de SaM

L’augmentation des taxes qui doit être votée le 6 avril en conseil d’agglo ne doit pas l’être

Lettre ouverte aux Elus-es Communautaires,

Chères et chers collègues,

La situation économique est alarmante pour une très grande partie des habitants et habitantes de notre territoire.

Tous les jours, dans mes différentes activités je rencontre des hommes et des femmes à la limite de basculer dans le mal vivre voire la précarité.

C’est la raison pour laquelle je me permets de solliciter de votre part de de ne pas voter ou de persuader vos représentants au Conseil communautaire de ne pas voter l’augmentation de la Taxe Foncière.

L’heure est à la sobriété.

En pleine récession, dans le contexte d’une crise majeure avec une inflation galopante notamment sur les énergies et sur l’alimentation c’est une hausse de 2,33% (2022) à 4,10% de la Taxe Foncière sur les résidences principales qui pourrait être votée au prochain Conseil Communautaire. A cette hausse il faut également ajouter l’évolution forfaitaire des bases fiscales estimée à 7,1% en 2023. Au bas mot une augmentation moyenne de 200 euros !

L’heure est aux arbitrages responsables.

Reporter à des temps meilleurs les dépenses dispendieuses, les dépenses non prioritaires ou dont la pertinence peut interroger serait un gage de responsabilité politique.  

François Commeinhes oppose systématiquement une ambition du territoire, son ambition du territoire !

Donnons pour notre part et par notre vote, la priorité à notre ambition pour chaque habitant et habitante du territoire.

Ne pas augmenter leurs charges fixes, déjà suffisamment importantes, est un acte politique majeur, et un signal de responsabilité.

Vous êtes déjà nombreux à donner la priorité à vos administrés et à ne pas vouloir voter au prochain Conseil Communautaire cette augmentation de la taxe foncière.

L’agglopôle doit se recentrer sur ces compétences obligatoires et amorcer des restrictions budgétaires afin de ne pas peser inutilement sur les budgets des administrés du territoire.

Ne cédez pas aux sirènes de l’investissement au seul service de l’attractivité du territoire, résistez aux pressions éventuelles sur la programmation de vos équipements locaux, ils se feront dans tous les cas

Au prochain Conseil Communautaire, ensemble, ne votons pas cette augmentation de la taxe foncière !

L’odonymie sétoise… les femmes à qui rendre hommage sont encore ignorées, pourtant la liste peut être très longue – quelques suggestions, donc…

Une regrettable erreur est présente dans ce courrier : il faut bien-sûr comprendre que le parc du Château d’eau porte le nom de Simone Veil et non Simone de Beauvoir

Courrier de Laurent Hercé au Maire, à Vincent Sabatier et à l’ensemble du Conseil Municipal, en date du 14 mars 2023

Objet : Proposition pour dénommer des rues et d’autres lieux en honorant des femmes à SèteCopie : Monsieur Vincent Sabatier l’ensemble du Conseil MunicipalAnnexe : liste de personnalités féminines et éléments informatifs sur l’implication de femmes dans notre cité et notre pays

Monsieur le Maire,

Je me permets de revenir vers vous concernant l’odonymie dans notre ville de Sète, en ces jours suivants le 8 Mars, journée Internationale de la Défense des Droits des Femmes.

Comme je l’ai déjà rappelé en conseil municipal à plusieurs reprises lors de cette mandature, le nombre de rues et autres lieux de Sète qui portent le nom de personnalités féminines est particulièrement réduit (moins de 10 noms actuellement). Beaucoup trop réduit pour être représentatif de la place réelle des femmes dans l’histoire de la ville et même de la nation.

Avec Madeleine Estryn, malheureusement disparue, j’avais eu l’honneur de porter à plusieurs reprises la demande de nommer ou renommer certaines rues du nom de femmes sétoises, ou non sétoises, particulièrement remarquables par leurs actions et l’impact positif qu’elles ont pu avoir sur nos sociétés, en général. J’avais notamment suggéré, pendant la crise COVID, d’utiliser la création d’une nouvelle ZAC à l’entrée EST de la ville pour dédier tout un quartier aux femmes qui évoluaient en première ligne pendant cette crise : infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, médecins, enseignantes, caissières, etc.

En fin d’année 2022, constatant que les dénominations attribuées aux premières voies du quartier ZAC EST n’avaient de nouveau rien de féminin, j’ai rappelé cette nécessité de féminiser notre odonymie locale. Ce à quoi il m’a été répondu, par Monsieur Sabatier, qu’il était possible de proposer des noms, sous la forme d’une liste, qui serait étudiée et je l’espère utilisée.

Je profite donc de la célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes pour vous proposer la liste ci-après. Elle n’a pas vocation à être exhaustive, mais constitue une bonne base pour, au minimum, doubler voire tripler le nombre de noms féminins attribués jusqu’à présent.

Ces noms sont répartis en 2 catégories :

  1. Les sétoises ou personnalités ayant vécu à Sète
  2. Les femmes remarquables qui n’ont pas de lien avec notre ville, mais méritent une reconnaissance auprès de toutes et tous       

    Une troisième catégorie de dénominations peut s’adjoindre aux deux premières : il s’agirait de célébrer publiquement des métiers, corporations ou groupes entiers, qui ont œuvré pour le développement et la qualité de vie de notre ville.

En effet, il n’échappera à personne que nous célébrons ici ces communautés lorsqu’elles sont masculines, mais rarement lorsqu’elles sont féminines.

Exemples :

Rue des Pêcheurs, Rue des Marins, Impasse des Poètes, Place des Combattants d’Afrique du Nord, Pont des Dockers, Rue du Marinier, Traverse des Barreurs, des Rameurs, des Jouteurs…

On pourrait donc imaginer, de même, des rues célébrant plutôt des activités et métiers majoritairement féminins, tels que cités plus haut.

Enfin, répondant aussi à la suggestion de Mr Sabatier de débaptiser certaines rues, je rappelle qu’il existe une opportunité exceptionnelle qui ferait probablement consensus chez les sétoises et sétois : celle de nommer / renommer les rues d’un même quartier, en l’occurrence toutes les voies de la nouvelles ZAC entrée EST * (voir plusieurs exemples récents en France en annexe de ce document : Lille, Rouen, Bonneuil sur Marne…).           
Par exemple, en choisissant d’honorer la mémoire des femmes qui ont œuvré localement et nationalement dans la résistance à l’oppression Nazie.

Nous pourrons ainsi célébrer conjointement plusieurs sétoises qui se sont illustrées en tant que résistantes (Éliane Beaupuy-Manciet, Jeanne Cazalis, Yolande Theule Bacquet, Andrée BES…) et de grandes figures de la Résistance Nationale Féminine (Geneviève De Gaulle Anthonioz, Lucie Aubrac, Joséphine Baker…), dans une même volonté de reconnaissance.

J’ai toute confiance en votre volonté d’aller dans le sens d’une plus juste reconnaissance de la place historique des femmes dans notre ville et dans notre pays. Je souhaite donc que cette liste contribue à cette démarche.           
Dans l’attente d’une réponse et action concrètes de votre part, je vous prie de recevoir, Monsieur le Maire, mes salutations républicaines.

*Pour rappel, notre groupe d’opposition, en décembre, s’est opposé à l’attribution de noms génériques pour les voies de la future ZAC entrée EST : nommer une voie « Rue de la gare PLM » alors qu’aucune dénomination féminine n’est retenue, serait un camouflet fait à toutes celles qui habitent majoritairement cette ville et qui l’ont honorée et défendue dans le passé.

Annexe des femmes à qui rendre hommage :

MOTION – Sur l’avenir du quartier de l’Ile de Thau

Présentée par Véronique Calueba pour le groupe Ensemble pour Sète – cette motion a été votée à l’unanimité après amendement du Maire – en fin d’article, la vidéo des échanges lors de la séance ainsi que la motion amendée par le Maire.

La situation du quartier de l’Ile de Thau est devenue intolérable.

Cet espace est désormais la proie de trafic de drogues, situation entraînant délinquance et violences. La vie y est devenue difficile et l’insécurité permanente. Les habitants réunis en collectif revendiquent le droit de vivre normalement et sereinement dans leur quartier.

Ils ont rencontré les représentants de l’État et des collectivités pour demander le rétablissement de la sécurité dans leur lieu de vie. Un engagement de moyens humains et matériels est demandé à l’État en coopération avec l’engagement des services municipaux.  La réhabilitation des espaces mise en œuvre dans le cadre de l’ANRU est aussi nécessaire mais sera insuffisante si elle ne s’accompagne pas d’un engagement d’une politique sociale et éducative et d’un retour des services publics sur le quartier.

Nous, élus du conseil municipal de Sète, par cette Motion :

Nous demandons à l’État de classer le quartier de l’Ile de Thau en quartier de reconquête républicaine, de fournir des moyens humains et matériels pérennes qui permettront de retrouver une sécurité publique sur ce territoire.

Nous nous engageons à mettre en œuvre une politique sociale, un réel soutien associatif, une création d’espaces d’éducation populaire et de formations pour accompagner la population de l’Ile de Thau meurtrie par la délinquance et l’insécurité.

Nous nous engageons à soutenir le collectif citoyen des habitants de l’Ile de Thau dans leurs actions.

L’état finance, la ville dépense : mais pour qui ?

Tribune du Sète.fr – mars 2023

En 2018, 234 villes moyennes, dont Sète, se voyaient allouées 6 Milliards € : 748 € par habitant en moyenne ! C’était le plan “Action cœur de ville 1”. En 2021, le plan “Sobriété Foncière” renforça ces aides. Chaque sétois, même bébé, aura virtuellement reçu de l’État des centaines d’€, avec des objectifs précis (voir documents officiels) : amélioration des conditions de vie, retour des salariés en centre-ville, réhabilitation de logements, projets écologiques…Où est passé l’argent ? Dans la rénovation de la Mairie ? Dans la construction de parkings souterrains ? En 2023, pour “Action cœur de ville 2”, 5 Milliards d’€ vont être de nouveau attribués. Objectif : “Embellir les entrées de villes”. Cette fois, où va passer l’argent de l’État, alloué aux sétois ? Dans la tour de 49 m qui ornera l’entrée EST ? Dans les barres d’immeubles de 7 étages ? Dans la décoration du pont du conservatoire à 600.000 € ? Va-t-on enfin voir de nouveaux espaces verts ? Des pistes cyclables en ville ? Des équipements pour les plus démunis ? Pour ceux qui se sentent en insécurité ? Ou plutôt du clinquant, du béton, la construction d’un énième parking payant en lieu et place des stationnements gratuits (Mas Coulet) ? Ces subventions exceptionnelles doivent aussi profiter aux citoyens les plus défavorisés. Si l’état est assez peu regardant sur ses subsides, les sétois doivent veiller sur leurs usages : partage, solidarité, qualité de vie, écologie.

Hausse des impôts : F. Commeinhes ne tient (toujours) pas ses promesses

Tribune Magazine Notre agglopôle – mars 2023

Le contexte national et international impacte le pouvoir d’achat de tous nos concitoyens. Les grandes entreprises font des super profits mais le gouvernement, soutenu par le président de l’agglomération, ne veut pas les taxer. Alors, quand les dépenses augmentent et que les dotations baissent, le président de l’agglomération et une partie de sa majorité actionnent le levier fiscal. C’est une augmentation de 4,1% du taux de la taxe foncière que vont subir les propriétaires, cumulée à une augmentation des bases de cet impôt de 7% décidée par l’état, soit une augmentation médiane de 200 euros !

Notre agglomération battait déjà encore des records de hauteur des impôts et ça continue. Tout logement dans le parc privé a un propriétaire qui va voir monter son impôt. Cette augmentation sera obligatoirement répercutée sur les locataires. Ou amènera les propriétaires à basculer dans la location saisonnière et asphyxier encore plus le marché locatif déjà en tension. Ces augmentations cumulées à l’augmentation du prix de l’eau gérée par le privé qui engrange les bénéfices, à l’inflation sur les produits de base, à la hausse de l’énergie accentuent la difficulté de vie des ménages. A l’exception des élus de Mèze, des élus du groupe divers droite et des élus de gauche d’Ensemble pour Sète, aucun autre élu communautaire ne s’est élevé publiquement contre cette hausse des impôts dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.

La présentation du budget a donné droit à une présentation de projets non indispensables alors que les décisions relatives aux grandes politiques publiques pour anticiper les changements climatiques et sociaux à venir par exemple la gratuité du transport collectif, le retour en régie de l’eau potable, une projection de développement du logement social, ces prospectives ne sont pas mises en débat ni en assemblée communautaire, ni en consultation citoyenne.

En pleine crise économique, le président de l’agglo veut investir 2 millions d’€ pour des statues….

Communiqué de Véronique Calueba

La culture est fondamentale quand elle permet l’émancipation de tous. Aujourd’hui notre président nous propose de fêter les 20 ans de l’agglo en dotant chaque commune d’une statue réalisée (je suppose) par un artiste local, projet estimé à 2 millions d’euros.

L’idée est sympa mais interroge. L’agglo actuelle, celle qui réunit l’ancienne Thau Agglo du sud et la CCNBT du nord du bassin de Thau date de 2017. Pas de 20 ans. Dans le même temps, l’agglomération nous annonce une hausse de la taxe foncière de 4,1% cumulée à une hausse de 7% des bases soit 10% de hausses pour les propriétaires. Le premier opérateur culturel de l’agglomération qui irrigue TOUT le territoire c’est le Théâtre Molière qui a vu sa subvention baisser de 45 000€ ce qui va diminuer les représentations et plus particulièrement, celles décentralisées dans les petites communes. Est-ce bien le moment d’envisager un projet de statues à 2 millions d’euros ? Ne devrait-on pas renforcer les structures existantes qui irriguent de toutes formes de cultures notre territoire ? Et différer ce projet jusqu’à ce que l’inflation, les prix de l’énergie et toutes les hausses qui impactent autant les familles que la collectivité se soient régulés ?

On s’interroge ! Et il n’y a pas eu de débat sur le sujet au dernier conseil d’agglo, c’est encore une fois le fait du prince ! Donc on ne connaît pas la position des maires des 13 autres communes, parlons en ensemble !

De l’utilisation des deniers publics – frais de représentation et montants alloués au dispositif national « Action cœur de Ville »

Courrier de Laurent Hercé au Maire de Sète

Objet : demande de justification de dépenses financées par les contribuables

Monsieur le Maire,

J’ai l’honneur de vous adresser une demande concernant deux aspects des dépenses de notre cité.

En effet, le contexte financier est particulièrement tendu pour les français et les citoyens sétois. La crise économique, l’inflation, le renchérissement de l’énergie… pèsent sur chaque citoyen, et sur les collectivités. D’ailleurs, une augmentation conséquente de la taxe foncière sur Sète et l’agglomération est annoncée. Dans ce contexte, il sera utile, pour tous, de privilégier la sobriété, la clarté et la transparence. Des questions vont se poser, auxquelles on peut facilement répondre, en faisant preuve d’exemplarité.

Deux demandes de chiffrages donc.

D’une part, concernant les frais de représentation qui vous sont alloués. La commune provisionne chaque mois, une somme de 1000 € – soit 12 000 € par an – pour ces frais, votée par votre majorité en 2020. Nous n’avons pas connaissance de l’utilisation détaillée qui en est faite, or, partout, les citoyens deviennent soucieux de ces usages.

Puis, le 8 février 2023, le Conseil d’Etat a donné raison à un journaliste qui demandait à connaître le détail des notes de frais de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le Conseil d’Etat confirme ainsi la décision du Tribunal Administratif sur cette affaire, en 2021.

La loi confirme ainsi que chaque citoyen est en droit de connaître le détail des frais de représentation des élus.

C’est pourquoi, pour couper court à toute polémique, et exercer ce droit désormais entériné, je demande à ce que vous puissiez publier, pour l’année écoulée, et les futures, le détail de vos frais de représentation. Je précise d’ailleurs que je ne préjuge pas du tout d’un usage inapproprié.

Il sera au contraire exemplaire de démontrer soit la non utilisation, soit la bonne utilisation.

Je salue au passage certains Maires de notre agglomération, tel Josian Ribes de Monbazin, qui affirme n’avoir pas rédigé une note de frais depuis 3 ans.

La seconde demande concerne les subventions de l’état, pour le plan “Action Cœur de Ville (ACV)”.

Décidé en 2018, ce plan a alloué selon les chiffres du gouvernement, environ 6 Milliards d’euros à 234 villes moyennes françaises (c’est à dire à peu près toutes). Sète est l’une d’entre elles. Selon les médias, et par un simple calcul, cela représente en moyenne 750€ par habitant des villes concernées. Soit une estimation de 33 Millions d’euros pour Sète. Ces chiffres sont-ils exacts ? Pouvez-vous préciser, pour l’ensemble des citoyennes et citoyens, le montant exact alloué ainsi que la ventilation qui a été faite de ces subventions d’état ?

Aujourd’hui, le gouvernement s’apprête à distribuer de nouveau 5 Milliards d’euros pour une seconde phase “Action Cœur de Ville”, plus précisément destinée à la ré-urbanisation des entrées de ville.

Il est donc important de faire le bilan du premier train de dépense pour notre ville. Je crois savoir que ces subventions d’état ont été attribuées en priorité aux constructions de parkings souterrains, à la rénovation de la Mairie, à la piétonisation rue Alsace Lorraine, à la réfection du Parc Simone Veil, au réaménagement de la promenade JB Marty…

Pouvez-vous le confirmer, et dans quelle mesure ? Pouvez-préciser et flécher financièrement les montants alloués à l’offre attractive de l’habitat en centre-ville et la requalification des logements anciens dégradés ? Certains projets à but social ou destinés à lutter contre la précarité ont-ils été privilégiés, si oui, lesquels précisément ?

Je vous remercie par avance des réponses que vous ne manquerez pas de donner à nos citoyennes et citoyens, sur ce bon usage de nos fonds publics, état ou impôts locaux.

Soyez assuré Monsieur le Maire de mon respect dans le cadre de vos fonctions, et recevez comme il se doit mes salutations républicaines.

A l’agglo, la prochaine taxe foncière ne doit pas être votée. Appel aux maires du territoire

Communiqué de presse de Véronique Calueba

L’inflation et le coût de l’énergie impactent les collectivités, l’état n’augmente pas les dotations et se refuse de taxer les super profits qui ne participent donc pas à l’effort de solidarité.

Pour trouver un équilibre budgétaire, l’effort est demandé aux particuliers par la mise en œuvre du levier fiscal. L’Etat augmente les bases de 7% et le président de la SAM augmente la taxe sur le foncier bâti de 4,1%.

Tous les propriétaires de notre territoire vont voir leur taxe foncière augmenter de 10%. Ce sont surtout les habitants des petites villes et villages de l’agglomération où le parc locatif est moins important qui vont être le plus impactés.

Pour une villa de 110 m2 c’est plus de 200€ de hausse annoncée. Si on y ajoute l’augmentation de l’eau potable qui prend 10cts de plus le m3 à Frontignan, et qui atteint les 5,98€ par m3 pour l’eau + l’assainissement + l’abonnement à Sète, l’augmentation de l’essence, de l’alimentation etc., cette augmentation de la taxe foncière est malvenue.

Sur la ville centre (Sète), elle va favoriser la location saisonnière plus rentable pour les propriétaires aux dépens des familles qui ne trouvent plus de locations. On nous annonce une augmentation sans définir de grandes orientations au service de la population dans la politique de l’agglomération : rien sur la gratuité des transports, rien sur le retour en régie de l’eau, rien sur l’effort de construction de logements sociaux. Des investissements présentés pas forcément nécessaires aux yeux des habitants. Mettre deux millions d’euros pour orner d’une statue chaque entrée de communes pour les 20 ans de l’agglo (celle du sud mais pas la nouvelle agglo, non?) c’est une idée sympa mais vu la conjoncture est-elle bien raisonnable ? C’est aux maires et à leurs représentants au conseil communautaire de voter ou pas lors du prochain conseil d’agglo cette augmentation. Je les appelle à ne pas voter cette augmentation de la taxe foncière pour ne pas pénaliser leurs concitoyens et à demander une nouvelle présentation du budget de l’agglomération pour 2023.