Interpellation urgente du Préfet suite aux conséquences des travaux sur la place Aristide Briand.

Monsieur le Préfet, bonjour,

nous nous permettons de vous interpeller ce jour encore, car hier, suite aux  travaux de terrassement et de creusement du parking souterrain, des fissures sont apparues chez des habitants mitoyens au chantier de la Place Aristide Briand. Les vibrations extrêmement fortes ont de lourdes conséquences, non encore évaluées par l’expert mandaté .

Aujourd’hui, c’est un abri anti-aérien qui a été mis à jour, et l’adjoint à l’urbanisme déclare dans la presse, qu’il sera démoli pour que les travaux reprennent. Cette découverte n’avait pas été prévue ce  qui atteste de l’impréparation de ce projet. Vous trouverez, en pièces jointes, les photos en attestant.

Monsieur le Préfet, au regard de cette situation totalement insécure pour les riverains et pour l’environnement, ce qui semble avoir échappé aux études réalisées, nous vous demandons de bien vouloir suspendre les travaux jusqu’à la venue de l’expert, prévue le 23 mai 2023.

Dans l’attente d’une action forte et diligente de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, nos salutations les plus respectueuses.

Véronique Calueba et Laura Seguin

Gâchis

Tribune du Sète.fr – mai 2023

Nous constatons qu’en dehors de tout respect du citoyen, le maire déroule un programme refusé par la moitié des habitants. Son crédo ? « J’ai été élu ». Certes, mais élu pour être le maire de tous les sétois, pour les entendre, les respecter quand une décision ne convient pas. Et c’est le cas depuis trop longtemps. Les projets de parkings, ils n’en veulent pas. L’arrachage des arbres destinés à mourir (pas d’illusion), ils n’en veulent pas. Le financement de sociétés avec de l’argent public depuis trop longtemps, ils n’en veulent pas. Une urbanisation à outrance favorisant les locations touristiques et mettant en péril les habitants qui veulent se loger, ils n’en veulent pas. Un abandon de projets structurants tels que les voiries, ils n’en veulent pas. Une gabegie d’argent public pour faire, défaire, refaire, ils n’en veulent pas. Une opacité dans les communications de la ville sur de potentiels projets, ils n’en veulent pas. Une gouvernance hégémonique ne laissant de choix à personne, ils n’en veulent pas. Des augmentations d’impôts pour financer des extravagances inutiles, ils n’en veulent pas.

Le courage politique c’est écouter ses administrés, respecter une opinion majoritaire quand elle se fait entendre. Ici, non. Le maire décide seul de tout, sans respect de l’avis des citoyens, à l’instar du président Macron qu’il soutient. Il laissera une ville livrée à la spéculation, contre tout bon sens écologique, environnemental et financier

Est-ce bien le moment ?

Magazine notre agglopôle – tribune mai/juin 2023

Alors que tous nos concitoyens se voient pris dans un étau entre l’inflation galopante, le recul de l’âge de la retraite ou encore la disparition des services publics, laissant des filières et des personnes dans une grande difficulté, François Commeinhes, lui, après avoir fait voter l’augmentation du taux de la fiscalité foncière, continue de nier les difficultés de ses concitoyens. Si la culture et l’éducation culturelle permettent une prise de conscience, une ouverture des regards et un peu de poésie et de rêve dans nos vies, quels projets culturels propose-t-il? Des projets somptuaires, décoration de pont, fontaines et statues aux entrées de chaque ville du bassin de Thau. Une culture qui fige notre territoire comme un bel écrin destiné à être vu – surtout par les touristes de passage sans préoccupation de comment il est vécu par ceux qui y habitent. Est-ce vraiment le bon moment pour ces projets alors que des associations culturelles ont subi des baisses conséquentes de subventions? D’autres investissements – comme une vraie politique du logement social digne pour tous les demandeurs, un grand plan d’investissement pour la rénovation énergétique des logements, les transports publics gratuits, ou encore des aménagements urbains favorisant les arbres et les îlots de fraîcheur afin de se préparer à des étés caniculaires – deviennent fondamentaux pour nos citoyens.

Les enjeux sociaux et environnementaux de notre époque sont colossaux et cette grande agglo pourrait jouer un rôle moteur pour y apporter des réponses concrètes. Au lieu de ça, François Commeinhes choisit d’investir dans du cosmétique et distribue, selon son bon vouloir, les équipements publics ou un soutien aux communes qui le « méritent ».

Courrier au préfet de l’Hérault suite à l’arrestation d’un lycéen lors de la manifestation de ce jour, 23-03-2023 –

Signataires : Véronique Calueba- Laura Seguin (conseillères municipales et communautaires) – Arnaud Jean (conseiller municipal) – Gabriel Blasco (conseiller départemental)

Monsieur le Préfet de l’Hérault

Objet : Condamnation de l’arrestation d’un jeune lycéen de Sète

Ce matin à l’occasion de la manifestation contre la réforme des retraites à Sète, un jeune lycéen, mineur, a été arrêté par les forces de l’ordre et tenu enfermé dans le commissariat pendant plusieurs heures. Il y est encore à l’heure où nous écrivons. Un rassemblement de soutien s’est organisé, pour le soutenir et soutenir ses parents, qui actuellement, n’ont toujours pas pu le voir.

Nous condamnons fermement cette arrestation et cette détention, qui révèle encore une fois toute la brutalité qui caractérise le passage en force de cette réforme des retraites, et la manière dont ceux et celles qui s’y opposent sont traités, alors que tout dialogue a été empêché par le gouvernement.

L’envers de la carte postale ou un autre bilan des 20 ans de mandats de François Commeihnes

Communiqué de Philippe Carabasse, faisant suite au conseil municipal du 13 mars 2023 – délibération 13, Contrat Local de Santé

Le lundi 13 Mars en conseil municipal était présentée la délibération portant sur le Contrat Local de Santé. Cette délibération était accompagnée du Contrat de Préfiguration rédigé en Mars 2023. Le Contrat Local de Santé est élaboré sur la base d’un diagnostic partagé, réalisé conjointement avec les partenaires sociaux, médico-sociaux et de santé du territoire. Dans ce diagnostic, le comité de pilotage pointe les éléments factuels suivants dans son analyse sur le territoire de Sète :

1/ Les quartiers prioritaires de la ville sont au nombre de deux sur la commune : l’un couvrant le centre-ville et une partie de l’île sud, l’autre situé au nord-ouest, en bordure de l’étang de Thau. Ces deux quartiers s’inscrivent dans le dispositif de la Politique de la Ville. Ils regroupent 18% de la population soit 8150 habitants.

2/ La croissance démographique est relativement faible avec un taux de natalité qui décroit et un taux de mortalité supérieur à celui du département (12,6%pour la commune, 9,1%pour l’Hérault). Le quartier prioritaire du centre-ville a une typologie de quartier à population âgée, 28% des habitants ont 60 ans et plus de 13% ont dépassé les 75 ans. Le quartier de l’île de Thau se caractérise par une population plutôt jeune par rapport à l’ensemble de la ville, 33% des habitants ont moins de 18 ans.

3/ En 2019, le taux de pauvreté de la commune (24%) est nettement supérieur au département (19%) et à la région (16,8%). Ce taux de pauvreté est d’ailleurs supérieur quelle que soit la tranche d’âge. La population de Sète est à 93,5% bénéficiaire de la caisse nationale d’assurance maladie, 15% ont la Complémentaire Santé Solidaire contre 10% pour l’agglomération. Le quartier de l’île de Thau se classe parmi les 10 quartiers d’Occitanie où la pauvreté monétaire est la plus importante et les prestations sociales représentent 40% du revenu. Près de 48% des habitants de ce quartier ont pour seuls revenus les prestations sociales.

4/ Le taux de chômage parmi les actifs de Sète est de 14%, ce qui est supérieur à l’agglomération et au département (12%). Le salaire net moyen horaire est de 13,9 euros en 2020 sur Sète alors que la moyenne nationale est de 16,9%.

5/ Sur la ville, 52,4% de la population est locataire. En 2019, 70,6% des logements sur la commune sont des résidences principales, 21,4% sont des logements secondaires, 8% sont vacants. 5,6% des logements sont sur-occupés à Sète.

6/ La densité des médecins généralistes a baissé au cours des dernières années de 8% entre 2015 et 1019. La part importante de professionnels proches de l’âge de la retraite laisse prévoir, à plus ou moins long terme, une baisse de l’offre de soins de professionnels de premiers recours sur le territoire de Sète. Il y existe également une iniquité dans la répartition de l’offre de soins sur la commune. De plus, le tabagisme, et l’usage d’alcool ou de substances psychoactives sont notables selon les professionnels du territoire et la mortalité due à l’alcool est plus élevée que les autres territoires de comparaison.

Ce rapport présente une autre réalité de la situation de la ville. Nous sommes très loin de l’image idéalisée renvoyée par DNA que la communication de la ville semble avoir reprise à son compte. La carte postale a un verso moins idyllique. Cette situation est le résultat de 20 ans de politique de François Commeihnes, de choix et de priorités qui paraissent avoir laissé un grand nombre de nos concitoyens au bord du chemin. Ces personnes ont-elles encore une place dans la ville voulue par François Commeihnes sur le modèle de la Côte d’Azur ?

Nous sommes loin d’une ville qui rassemble.

Lettre ouverte à l’ensemble des élus des communes de SaM

L’augmentation des taxes qui doit être votée le 6 avril en conseil d’agglo ne doit pas l’être

Lettre ouverte aux Elus-es Communautaires,

Chères et chers collègues,

La situation économique est alarmante pour une très grande partie des habitants et habitantes de notre territoire.

Tous les jours, dans mes différentes activités je rencontre des hommes et des femmes à la limite de basculer dans le mal vivre voire la précarité.

C’est la raison pour laquelle je me permets de solliciter de votre part de de ne pas voter ou de persuader vos représentants au Conseil communautaire de ne pas voter l’augmentation de la Taxe Foncière.

L’heure est à la sobriété.

En pleine récession, dans le contexte d’une crise majeure avec une inflation galopante notamment sur les énergies et sur l’alimentation c’est une hausse de 2,33% (2022) à 4,10% de la Taxe Foncière sur les résidences principales qui pourrait être votée au prochain Conseil Communautaire. A cette hausse il faut également ajouter l’évolution forfaitaire des bases fiscales estimée à 7,1% en 2023. Au bas mot une augmentation moyenne de 200 euros !

L’heure est aux arbitrages responsables.

Reporter à des temps meilleurs les dépenses dispendieuses, les dépenses non prioritaires ou dont la pertinence peut interroger serait un gage de responsabilité politique.  

François Commeinhes oppose systématiquement une ambition du territoire, son ambition du territoire !

Donnons pour notre part et par notre vote, la priorité à notre ambition pour chaque habitant et habitante du territoire.

Ne pas augmenter leurs charges fixes, déjà suffisamment importantes, est un acte politique majeur, et un signal de responsabilité.

Vous êtes déjà nombreux à donner la priorité à vos administrés et à ne pas vouloir voter au prochain Conseil Communautaire cette augmentation de la taxe foncière.

L’agglopôle doit se recentrer sur ces compétences obligatoires et amorcer des restrictions budgétaires afin de ne pas peser inutilement sur les budgets des administrés du territoire.

Ne cédez pas aux sirènes de l’investissement au seul service de l’attractivité du territoire, résistez aux pressions éventuelles sur la programmation de vos équipements locaux, ils se feront dans tous les cas

Au prochain Conseil Communautaire, ensemble, ne votons pas cette augmentation de la taxe foncière !

L’odonymie sétoise… les femmes à qui rendre hommage sont encore ignorées, pourtant la liste peut être très longue – quelques suggestions, donc…

Une regrettable erreur est présente dans ce courrier : il faut bien-sûr comprendre que le parc du Château d’eau porte le nom de Simone Veil et non Simone de Beauvoir

Courrier de Laurent Hercé au Maire, à Vincent Sabatier et à l’ensemble du Conseil Municipal, en date du 14 mars 2023

Objet : Proposition pour dénommer des rues et d’autres lieux en honorant des femmes à SèteCopie : Monsieur Vincent Sabatier l’ensemble du Conseil MunicipalAnnexe : liste de personnalités féminines et éléments informatifs sur l’implication de femmes dans notre cité et notre pays

Monsieur le Maire,

Je me permets de revenir vers vous concernant l’odonymie dans notre ville de Sète, en ces jours suivants le 8 Mars, journée Internationale de la Défense des Droits des Femmes.

Comme je l’ai déjà rappelé en conseil municipal à plusieurs reprises lors de cette mandature, le nombre de rues et autres lieux de Sète qui portent le nom de personnalités féminines est particulièrement réduit (moins de 10 noms actuellement). Beaucoup trop réduit pour être représentatif de la place réelle des femmes dans l’histoire de la ville et même de la nation.

Avec Madeleine Estryn, malheureusement disparue, j’avais eu l’honneur de porter à plusieurs reprises la demande de nommer ou renommer certaines rues du nom de femmes sétoises, ou non sétoises, particulièrement remarquables par leurs actions et l’impact positif qu’elles ont pu avoir sur nos sociétés, en général. J’avais notamment suggéré, pendant la crise COVID, d’utiliser la création d’une nouvelle ZAC à l’entrée EST de la ville pour dédier tout un quartier aux femmes qui évoluaient en première ligne pendant cette crise : infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, médecins, enseignantes, caissières, etc.

En fin d’année 2022, constatant que les dénominations attribuées aux premières voies du quartier ZAC EST n’avaient de nouveau rien de féminin, j’ai rappelé cette nécessité de féminiser notre odonymie locale. Ce à quoi il m’a été répondu, par Monsieur Sabatier, qu’il était possible de proposer des noms, sous la forme d’une liste, qui serait étudiée et je l’espère utilisée.

Je profite donc de la célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes pour vous proposer la liste ci-après. Elle n’a pas vocation à être exhaustive, mais constitue une bonne base pour, au minimum, doubler voire tripler le nombre de noms féminins attribués jusqu’à présent.

Ces noms sont répartis en 2 catégories :

  1. Les sétoises ou personnalités ayant vécu à Sète
  2. Les femmes remarquables qui n’ont pas de lien avec notre ville, mais méritent une reconnaissance auprès de toutes et tous       

    Une troisième catégorie de dénominations peut s’adjoindre aux deux premières : il s’agirait de célébrer publiquement des métiers, corporations ou groupes entiers, qui ont œuvré pour le développement et la qualité de vie de notre ville.

En effet, il n’échappera à personne que nous célébrons ici ces communautés lorsqu’elles sont masculines, mais rarement lorsqu’elles sont féminines.

Exemples :

Rue des Pêcheurs, Rue des Marins, Impasse des Poètes, Place des Combattants d’Afrique du Nord, Pont des Dockers, Rue du Marinier, Traverse des Barreurs, des Rameurs, des Jouteurs…

On pourrait donc imaginer, de même, des rues célébrant plutôt des activités et métiers majoritairement féminins, tels que cités plus haut.

Enfin, répondant aussi à la suggestion de Mr Sabatier de débaptiser certaines rues, je rappelle qu’il existe une opportunité exceptionnelle qui ferait probablement consensus chez les sétoises et sétois : celle de nommer / renommer les rues d’un même quartier, en l’occurrence toutes les voies de la nouvelles ZAC entrée EST * (voir plusieurs exemples récents en France en annexe de ce document : Lille, Rouen, Bonneuil sur Marne…).           
Par exemple, en choisissant d’honorer la mémoire des femmes qui ont œuvré localement et nationalement dans la résistance à l’oppression Nazie.

Nous pourrons ainsi célébrer conjointement plusieurs sétoises qui se sont illustrées en tant que résistantes (Éliane Beaupuy-Manciet, Jeanne Cazalis, Yolande Theule Bacquet, Andrée BES…) et de grandes figures de la Résistance Nationale Féminine (Geneviève De Gaulle Anthonioz, Lucie Aubrac, Joséphine Baker…), dans une même volonté de reconnaissance.

J’ai toute confiance en votre volonté d’aller dans le sens d’une plus juste reconnaissance de la place historique des femmes dans notre ville et dans notre pays. Je souhaite donc que cette liste contribue à cette démarche.           
Dans l’attente d’une réponse et action concrètes de votre part, je vous prie de recevoir, Monsieur le Maire, mes salutations républicaines.

*Pour rappel, notre groupe d’opposition, en décembre, s’est opposé à l’attribution de noms génériques pour les voies de la future ZAC entrée EST : nommer une voie « Rue de la gare PLM » alors qu’aucune dénomination féminine n’est retenue, serait un camouflet fait à toutes celles qui habitent majoritairement cette ville et qui l’ont honorée et défendue dans le passé.

Annexe des femmes à qui rendre hommage :