Après un 1er courrier en juin 2023 – courrier à lire ici – , un 2ème courrier en novembre 2023, à lire ci-dessous, aucune réponse n’est apportée.
Nous prenons en compte le changement de braquet sur cette délégation (démission de Laurence Magne pour Mr Cédric Raja) et accordons un peu de temps. Mais c’est long, très long ! La communication des documents demandés est une formalité. Nous devrions donc les avoir en notre possession, la loi invoquant une transmission dans les 2 mois. Mais non, toujours rien à l’horizon !
Dans la continuité du Conseil municipal alternatif, le lundi 11 décembre, des élu.es d’opposition et l’association Remue Méninges ont organisé un Débat citoyen sur les orientations budgétaires 2024 !
Lors du dernier conseil municipal, les élu.es municipaux avaient à l’ordre du jour le Débat d’orientations budgétaires 2024. Nous avions choisi de ne pas le traiter lors du conseil municipal alternatif, considérant que ce débat, très important, devait faire l’objet d’une soirée à part entière. En effet, un débat d’orientations budgétaires est un processus essentiel qui détermine la manière dont une municipalité utilise l’argent public pour répondre aux besoins de la population. Il permet de fixer les grandes lignes et les priorités financières pour l’année à venir. Imaginons que la gestion d’une municipalité soit comme la planification du budget d’une famille, c’est un peu comme décider si la famille doit dépenser plus pour l’éducation des enfants, la santé ou les loisirs.
Nous considérons que ce débat est crucial, et qu’il doit être mené en toute transparence pour permettre aux citoyens de comprendre comment l’argent public sera utilisé, et s’assurer que les réels besoins de la population soient pris en compte. Dans l’idéal, ce débat devrait s’accompagner de concertations publiques où les habitant.es pourraient exprimer leurs opinions sur les priorités budgétaires. Cela assurerait une représentation plus large des besoins de la population. Mais le maire de Sète s’obstine à ne faire vivre aucun lieu de débat démocratique dans notre ville…
Ne pouvant pas tout aborder en 2 heures de réunion, nous avions choisi de faire porter les discussions sur 4 thématiques du Rapport d’orientations budgétaires 2024. Voici une synthèse des principaux points évoqués par le public lors de cette soirée.
Le pouvoir d’achat des Sétois.es :
Taxe sur les ordures ménagères (élevée, pas proportionnelle à la quantité de déchets produits, comme cela se fait dans d’autres villes)
Proposition de rendre les premiers mètres cubes d’eau gratuits (pour les besoins essentiels : boire, cuisiner, se laver), de rendre les transports en commun gratuits (comme cela se fait dans beaucoup de ville, comme récemment Montpellier).
Qu’en est-il du pouvoir d’achat des employés municipaux ?
L’action sociale, la santé :
Le centre de santé de l’Ile de Thau : le maire de Sète présente cela comme un « nouveau centre de santé » alors qu’il ne s’agit que de transférer l’ancien centre, qu’il n’avait même pas prévu dans le nouveau centre commercial (il a été ajouté au projet sous la pression des habitants)
Quelle place pour les personnes sans domicile et les migrants, à Sète ? La ville prend des arrêtés anti-mendicité, politique d’exclusion
Les partenariats entre la ville et le Département sont devenus difficiles, à l’Ile de Thau il a quand même été garanti un espace qui mutualise les différents services sociaux
Logements anciens réhabilités au centre ville ne sont souvent pas adaptés aux personnes à mobilité réduite
L’environnement :
En matière de végétalisation, les projets de la majorité sont surtout de la réhabilitation de jardins déjà existants, il n’y a pas de projet d’ampleur de création de nouveaux espaces arborés, indispensables pour créer des îlots de fraicheur en ville et s’adapter au changement climatique
Des interrogations sur la thalassothermie, notamment du fait de l’intervention de Dalkia, un groupe privé, et car cela semble consommateur en énergie, on se demande à combien est calculé le gain énergétique
Volonté de développer la géothermie est une bonne idée, c’est une énergie « propre » qui peut être gérée en régie publique
En matière d’énergie, il faudrait surtout axer les actions de la ville sur la réduction des consommations (arrêt de l’éclairage public dans certains lieux comme le parc Simone Weil, diminuer l’intensité de l’éclairage dans certains lieux…)
Proposition de développer les panneaux solaires sur les bâtiments municipaux, à étudier d’un point de vue technique ?
Favoriser la circulation des vélos, créer des pistes cyclables
Réduire les nuisances des jet-skis
Le logement :
De nombreuses interrogations sur les préemptions de la ville dans le quartier des 4 Ponts : à quoi sont-elles destinées ? quels projets ? dans quel but ?
De nouvelles normes nationales pour la rénovation des logements apparaissent comme extrêmement régressives et dangereuses pour les locataires les plus vulnérables
Agir en priorité sur les logements vacants à Sète : plus de 2000 dans le centre ancien, qui pourraient être remis sur le marché locatif, le maire a des leviers pour accélérer ce processus
Ce conseil municipal du 18 décembre 2023 s’est déroulé dans un climat tendu. Des propos inacceptables ont été tenus par le maire. À propos des citoyen.nes engagé.es dans le collectif de Bancs publics il a dit : « il faudrait les exterminer ». Une grave et violente atteinte au cadre républicain et à la ville apaisée dont il se fait pourtant le chantre.
Plus encore, ce terme entre en résonance avec des périodes sombres de notre histoire ou sous entend un traitement déshumanisé des personnes mises en cause, réduites à l’état d’animaux nuisibles.
C’est l’illustration d’un manque de maîtrise et de sang froid, qui confine au mépris, exprimé publiquement, de la part du premier magistrat de notre ville François Commeinhes, dont la conduite et les propos se doivent d’être exemplaires.
Les excuses, manifestement préparées en hâte par son cabinet quand ils ont réalisé la gravité de cette insulte, sont évidemment une réponse a minima. Encore faudra t’il qu’elles soient suivies, désormais, d’une parfaite maîtrise des débat dans les futurs conseils municipaux et d’agglomération.
Et du respect, par la majorité municipale, de l’ensemble des élus de tous bord et de l’ensemble des citoyens, en respectant la diversité de leurs opinions.
Tribune Magazine Notre agglopôle – décembre 2023/janvier 2024
Alors que les transports sont désormais gratuits sur le territoire de la Métropole de Montpellier, Sète Agglopôle Méditerranée n’a toujours pas pris le train d’un transport collectif attractif.
Les conditions tarifaires sont toujours insuffisamment incitatives et notre territoire se distingue par le manque d’attention aux conditions quotidiennes dans lesquelles il est proposé aux usagers d’attendre le bus. Le plus souvent, ils doivent le faire sans pouvoir s’asseoir ni s’abriter du vent, de la pluie, du soleil ou du froid. Le meilleur (ou le pire) exemple est celui de l’arrêt de bus devant le siège de l’agglo qui est pourtant l’autorité organisatrice des transports urbains. Chacun est prié d’attendre le bus debout, bravant les intempéries, au bord d’une route fréquentée et dangereuse. Même les agents de l’agglomération ne sont pas incités à se rendre au travail en bus !
Nous demandons donc un grand plan d’équipement de l’ensemble du réseau de bus avec des abribus permettant aux jeunes et moins jeunes, personnes vulnérables, personnes en situation de handicap… d’attendre leur bus dans des conditions normales en termes de confort et de sécurité. C’est la condition première pour encourager nos concitoyens à préférer des transports collectifs propres à la voiture.
En attendant le déploiement de ces indispensables équipements du quotidien, nous vous adressons nos vœux de bonne santé, d’épanouissement personnel et collectif.
Nous dénonçons, avec la plus grande fermeté et détermination, le vandalisme commis sur la permanence du député de l’Hérault, Aurélien Lopez Liguori.
Les idées se combattent par les idées ; nous sommes certes opposés avec la vision de la France que prône ce parti d’extrême droite. Pour autant rien ne justifie cet acte de vandalisme et, au-delà, cette atteinte aux valeurs de notre République. Ces valeurs de la République, nous les avons également défendues hier soir par notre présence au Conseil Municipal. Bien que nous ne validions pas le mode de gouvernance du maire et les restrictions dans l’accueil du public lors du conseil municipal, il demeure le lieu légitime du débat entre les élus.
Laurent Hercé conseiller municipal
Philippe Carabasse conseiller municipal et communautaire