L’eau, ressource universelle, mais qui a bel et bien un cout exorbitant

Conseil Communautaire, séance du 08-04-2021

Délibération 12 – Budget annexe eau potable – Approbation du compte administratif et du compte de gestion + affectation de résultats 2020

Délibération 13 – Budget annexe assainissement – Approbation du compte administratif et du compte de gestion + affectation de résultats 2020

Intervention de Véronique Calueba

Les budgets de l’eau et de l’assainissement sont des budgets adossés à une privatisation de ces services. Pour nous, l’eau est un bien commun et doit sortir des mains de sociétés privées dont l’objectif reste le profit et l’actionnariat. Nous prônons un retour en régie publique de l’eau afin que chaque euro dépensé par le contribuable pour les services de l’eau soit uniquement pour le service d’eau, adduction et assainissement, entretien des réseaux et dans un juste prix pour le consommateur. Plusieurs agglo et métropoles ont fait le choix du retour en régie publique, indépendamment de leurs différentes orientations politiques. L’objectif du service rendu dans une dynamique de maitrise de la ressource reste fondamental. Sur notre territoire Véolia et Suez se partagent la gestion de l’eau et nous sommes loin d’une réflexion qui devient chaque jour pourtant plus importante et avec des enjeux vitaux. 

Sur le rapport en lui-même, dans le compte administratif, on peut noter que les travaux sur le réseau d’eau potable (page 16), affichent un investissement théorique de 2 120 000 M€ pour un réalisé de 658 000 €.

Une fois de plus, d’année en année, on assiste une curieuse priorisation des enjeux. Donc, cette année, avec un budget prévisionnel de plus de 2 M€, on supprime plus d’1.5M€  de travaux sur les réseaux. Ce mode de gestion de report et d’écart, nous l’avions constaté à la ville, il est désormais bien implanté, également, à l’agglo.

Pourtant, est-il besoin de le rappeler ? – la nécessité de travaux d’entretien pour la performance du réseau et la réduction des fuites est FONDAMENTALE. L’agence Régionale de l’Eau ne cesse de le préconiser, chiffres à l’appui (pour rattraper le retard, le taux de réhabilitation doit être de 2%, les chiffres réalisés sont de 0.6%).

Le constat est simple, au regard des chiffres que vous présentez. Lorsque les services de l’État font des préconisations, vous répondez sans cesse, « elles seront prises en compte ». Aujourd’hui, nous constatons que ce n’est pas le cas, mais qu’en plus, vous étalez un investissement de 1.5M d’€ de 2021 à 2026, qui baisse donc encore de 9M € budgétisés à 6 M€. Et encore, on n’a pas vu les comptes administratifs, c’est-à-dire le réalisé !!!

Nous votons donc contre.

La GEMAPI, un impôt supplémentaire et conséquent, mais aucun détail concret pour ces 3.5 millions d’euros

Conseil Communautaire, séance du 08-04-2021 – Délibération 20 – GEMAPI – produit attendu pour 2021

Intervention de Laura Seguin

Le produit attendu de la taxe en 2021 est de 3,5 millions par an, soit 23,61 euros/habitant (et non par foyer).

C’est une nouvelle taxe puisque c’est une nouvelle compétence de l’agglo, destinée à la gestion et protection des milieux aquatiques et la prévention des inondations.

Le problème, c’est qu’à ce jour, les élus communautaires n’ont eu aucun programme d’avancées ou de réalisation de ces travaux pour les années 2019 et 2020. Nous avons fait plusieurs demandes de détails qui sont, pour l’instant, restées sans réponse. Les travaux annoncés ont-ils été réalisés, sont-ils terminés, ont-ils été reportés ? Nous n’en savons rien.

Nous nous abstenons car il s’agit d’un impôt important sur lequel nous n’avons aucune information précise malgré nos demandes renouvelées, et il nous semble que chaque habitant a le droit de savoir à quoi sert son impôt en toute transparence.

Un pacte de gouvernance loin d’être synergique….

Conseil Communautaire, séance du 08-04-2021 – Délibération 1 – Pacte de gouvernance

Intervention de Laura Seguin

Sur la Conférences de maires :

on ne comprend pas bien son rôle et en particulier son articulation avec le bureau communautaire et le conseil communautaire. Une question sur la transparence : les élus communautaires auront-ils accès aux comptes-rendus de ces réunions ? Même demande pour la Conférence des Directeurs Généraux des Services.

Sur les commissions thématiques : nous avions fait assez tôt la proposition que, à l’occasion des réunions de travail et suivant les sujets abordés, des citoyens, des associations, ayant développé des compétences sur des sujets spécifiques soient sollicités pour participer aux discussions, faire valoir leur expertise et les initiatives qu’ils portent et qui pourraient venir nourrir utilement le travail des élus. Cela n’a pas été retenu.

Le dialogue avec la société civile : il n’est pensé qu’à travers le Conseil de développement et là aussi les propositions que nous avions faites en conseil communautaire n’ont pas été entendues alors qu’elles auraient permis une plus grande ouverture démocratique de cette instance qui est mal connue des habitants :

Sur la composition : aucune règle claire de comment sont recrutés les membres, nous avions fait la proposition qu’une partie soit tirée au sort pour répondre à un objectif de diversité des classes d’âge, des catégories socio-professionnelles…

Sur le choix du et de son Président : rien ne justifie qu’il/elle soit choisi.e par le Président de l’agglomération, ce mode de désignation pose un problème sur son indépendance. Nous avions proposé que le CoDev procède à une élection de son/sa Président par un vote de l’ensemble de ses membres.

Aucune de ces propositions n’ont été retenues et c’est dommage, d’autant que certains d’entre vous ont eu des engagements forts durant leur campagne sur des questions de démocratie participative, et que l’agglomération reste une échelle de décision et une instance bien trop éloignée des citoyens. C’est pourtant là que les décisions majeures se prennent…

Intervention en préambule de la séance du 8 avril 2021.

La temporalité des dossiers mis à disposition des élus (d’opposition), ne permet pas une analyse affinée – Plus de 2000 pages, avec en outre, des dossiers budgétaires pour un exercice 2020 et 2021, impactant les finances de l’EPCI (14 communes)

Intervention de Philippe Carabasse

Monsieur Le Président je souhaite vous faire part  en propos préliminaires, de notre difficulté d’aborder sereinement ce Conseil. Nous avons reçu vendredi dernier, en fin de journée, les documents relatifs à cette séance.

Les dossiers proposés à l’ordre du jour de notre séance, ce sont  2243 pages à analyser, à étudier en 5 jours!!! c’est ubuesque de penser possible la réalisation de ce travail, notamment en terme de qualité,  d’autant plus que les dossiers à l’ordre du jours  sont  particulièrement techniques avec un certain nombre de questions budgétaires concernant  14 communes .

Il nous est  impossible d’émettre réellement des propositions, des avis, ne serait-ce qu’un vote au-delà de l’abstention, sur la plupart des délibérations de ce soir, et au final, de remplir réellement notre rôle d’élus communautaires.   

Une vraie gouvernance de notre institution au service de la démocratie ne peut se cantonner au périmètre de l’information des élus, mais de donner avant tout à ces derniers les possibilités de construire leurs votes et de remplir leurs mandats dans l’intérêt des habitants de notre territoire .

Je suis conscient de la compétence des services administratifs qui ont préparé ces dossiers, et effectué les choix budgétaires. Cependant lorsque les élus ne peuvent participer aux débats et surtout lorsqu’ils ne sont pas réellement en mesure de valider par leurs votes les choix programmatiques,  il existe, de fait, un risque réel de technocratisation des politiques publiques.

Les élus sont responsables devant les citoyens des résultats et des conséquences des décisions, à la différence des fonctionnaires aussi compétents soient-ils.

En conséquence je vous  demande, Monsieur le Président, d’envisager les procédures, les moyens et les délais nécessaires à l’exécution efficace de nos missions et de notre mandat.

Notes:

– il est à noter dans la réponse de François Commeinhes l’acquiescement des aberrations de cette situation  et sa volonté d’éviter la reproduction de cette situation. A suivre!

– l’apathie présente tout au long des trois heures !

Sète ne sera pas capitale culturelle ! Un échec ? NON s’interroger ? OUI

C’est donc Villeurbanne qui remporte le label « Capitale culturelle ».

On peut regretter que ce ne soit pas notre ville mais on doit surtout s’interroger sur les raisons de cet échec.

Le projet présenté faisait la part belle à une ville qui attire et accueille beaucoup  d’artistes et de créateurs. Est-ce suffisant ? On est  un bel écrin d’hébergement des artistes, on va fermer une auberge de jeunesse pour en faire une résidence d’artistes, soit ! Et on justifie cette fermeture par l’ouverture d’une sorte d’auberge de jeunesse privée, passons… Nous avons eu droit aux interviews des grands noms locaux  de la  création ou des institutions  dans le quotidien local sans jamais demander à un sétois ordinaire du quartier Révolution, de la Corniche ou de l’Ile de Thau, ce qu’il pensait de ce projet. Qu’est-ce que cela allait lui apporter ? Que pouvait-il en attendre ou même qu’est-ce qu’il souhaitait ?

La création est fondamentale mais comment avons-nous mis en avant les actions de LIEN nécessaires entre la création artistique et le citoyen ?

Lien basique qui permet le partage de l’émotion, la découverte et l’échange. Sortir de l’entre soi de la culture, c’est le  défi depuis des décennies !

Si les institutions comme les musées et les  théâtres ont développé des actions dites de médiation envers des publics divers, ce n’est encore pas suffisant. Les lieux d’éducation populaire et d’ouverture à l’expression et aux pratiques  artistiques, créatrices ou philosophiques  ont tous été fermés à Sète : exit les MJC, Centres sociaux ou autres. Pas de proposition de nouvelles formes plus contemporaines d’éducation populaire ou de nouveaux espaces socio-culturels (ce n’est pas un gros mot !) pour la population.

Certes on a vu fleurir des salles d’expos privées, l’installation de grands créateurs sur la ville, la multiplication des festivals et des séries TV. Ça stimule l’économie locale, d’accord. Mais c’est dans la recherche du  lien entre la culture et la population que doit se dessiner une politique culturelle. On ne peut se contenter d’un «je n’ai pas de politique culturelle, j’accompagne les porteurs de projets »  comme a dit le maire lors d’une interview à Midi Libre. Rester un écrin accueillant ne suffit pas !

D’ailleurs Villeurbanne présente son projet comme « tourné vers la jeunesse, l’éducation, le faire ensemble et l’aller vers ».

Allons y chercher une nouvelle inspiration….

Véronique Calueba

Oui à la culture pour tous !

A l’heure où la culture, empêchée, vit l’ensemble des acteurs, artistes, techniciens, professionnels dans des moments particulièrement cruels, rappelons que la culture n’est pas un luxe qu’on ne se permet qu’en période faste, mais un bien partagé essentiel à notre vie.

La culture est la clé de l’émancipation, de la liberté, un puissant vecteur d’égalité et de cohésion sociale, un véritable sésame pour la réussite scolaire et éducative.

La culture est inscrite dans l’ADN de Sète. Ici s’exprime spontanément le génie créatif de tous les artistes, qui y sont  nés ou ont choisi de s’y installer, et qui sont le ferment le plus joyeux de notre identité singulière.

Sète, candidate pour être Capitale Culturelle de la France.

Ce label a vocation à reconnaître une ville se démarquant par sa vitalité culturelle. Il représente un authentique levier permettant l’accès du plus grand nombre à la culture. 

Toutefois, n’oublions pas que les réussites d’aujourd’hui s’appuient en très grande partie sur des investissements et des structures élaborées depuis les années 1960.

Alors oui, nous soutenons pleinement la candidature de Sète Capitale Culturelle de la France.

Pour une culture populaire capable de réunir tous les publics et de retisser le lien avec les plus démunis au plan économique et culturel, 

Pour une culture exigeante, fidèle à l’esprit de Jean Vilar qui sut agir au quotidien pour la démocratiser, et ne pas l’enfermer dans une politique de communication ou seule attractivité commerciale !

Rapport égalité femmes /hommes : peut encore mieux faire !

Conseil Communautaire, séance du 18-03-2021 délibération 1 – Rapport annuel égalité femmes-hommes – présentation

Intervention de Véronique Calueba

Je vous fais part avant tout de notre totale satisfaction pour l’adhésion depuis 2 ans, à la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. C’est une demande que nous avons portée et cela donne un cadre général permettant la déclinaison d’actions, ce qui est fondamentalement utile et intéressant.

Sur le rapport en lui-même, j’ai quelques remarques à faire sur les chiffres présentés :

– Vous constatez vous-même que les fonctions de directions supérieures sont 100 % masculines, avec comme corollaire les 10  rémunérations les plus élevées, qui sont de 9 pour les hommes, et 1 pour une femme. Cela est dommage, car dans le cadre de la réorganisation des services en cours, il aurait été judicieux de rétablir un équilibre.  

-Il reste également un écart de salaire important. Même si la moyenne est de 179€, pour les catégories A il atteint 615€. Vous mettez en avant les régimes indemnitaires (RI) pour lisser cet écart, nous verrons donc l’année prochaine, si cela a porté ses fruits. Quoi qu’il en soit, je constate qu’il a légèrement diminué, ce dont je me félicite.

-Concernant la promotion interne, les hommes sont plus favorisés que les femmes. Peut-être est-ce dû au nombre important de catégorie C au sein des services techniques ?

Pour terminer, ce plan d’action territoriale nous pose à l’instant T l’état de notre collectivité. J’ai donc hâte de voir l’évaluation de ce plan, qui est une très bonne idée. Je salue également l’idée du questionnaire, car nous sommes souvent dans des projets et des objectifs un peu incantatoires. Pour que ces objectifs aient une vraie résonance active auprès des personnels, il est important de récolter leur avis et leur ressenti pour savoir comment le personnel a accueilli la mobilisation de la collectivité et la réelle efficacité des actions proposées.

Réponse de François Commeinhes : dans la nouvelle organisation, les postes de direction respecteront la parité. Vous pourrez le constater dans le rapport de l’année prochaine.

La SA ELIT, ses pouvoirs et ses devoirs – 1ère partie 2021

Conseil Communautaire, séance du 18-03-2021 – délibération 6 – SAElit – modification des statuts

Intervention de Philippe Carabasse

Cette modification de statuts augmente encore les périmètres et leviers de la SAElit. Cette société agit, répétons-le, par délégation des puissances publiques de notre territoire, elles-mêmes grandement financées par des contributions fiscales, en d’autres termes, par nos impôts.

Pour rappel,  le dernier rapport de la CRC (Chambre Régionale des Comptes), indiquait une fois de plus, que les bilans annuels de la SAElit étaient trop souvent succincts.

Donc, nous voudrions espérer que dans ces modifications, il y apparaissent des modifications d’habitude et que pour 2021, la SAElit nous produise un rapport d’activité digne de ce nom, c’est-à-dire, exhaustif, argumenté, étayé, avec les phasages temporels, financiers, techniques ainsi que toutes les modalités  de gouvernance sur ses activités foncières et immobilières.….et ceci pour chaque commune de notre territoire.

Réponse de François Commeinhes : les préconisations de la CRC seront prises en compte pour le prochain CRAC

Être élu, c’est penser au bien public et pas uniquement à des échéances électorales anachroniques.

Conseil Communautaire, séance du 18-03-2021 – délibération 3 –  rapport d’orientation budgétaire – exercice 2021 – présentation

Intervention de Philippe Carabasse en réponse à l’intervention de Gérard Prato, Conseiller Communautaire de Frontignan

Conseiller Communautaire de Frontignan

Monsieur Prato, en exergue de son intervention, met en évidence que les aides de l’Etat en cette période sanitaire, importantes, sont cependant, une double peine, qui incombera, in fine sur les contribuables….la dette publique prévue est, selon lui, clairement explosée.

Réponse de Philippe Carabasse : A trop vouloir être succinct, on en devient caricatural. Il est à souligner, pour rappel, qu’heureusement,  des prédécesseurs politiques ont pensé et mis en place des dispositifs permettant la compensation en termes de pertes d’emploi.  Il faut, un instant, imaginer le contraire….c’est à dire les ravages concrets  au sein des familles suite à des pertes d’emploi. Ce n’est ni le lieu, ni le moment, avec de telles arguties, de poser un argumentaire présidentiel….

En tant qu’élu communautaire et d’opposition, je suis dans ma fonction, objectivement obligé,  d’appuyer la volonté très forte de notre collectivité à assurer son rôle d’amortisseur social.

8 M€ prévus pour accompagner les difficultés que vont rencontrer les PME ne sont pas de trop. A cet instant, nous apprenons que l’exécutif vient d’annoncer le confinement de 16 départements. Imaginez donc, là encore, les conséquences dramatiques en termes humains et économiques de telles mesures.

Sur notre territoire, nous passons aujourd’hui au travers des mailles du filet. Mais rien ne nous garantit que dans un mois, nous serions épargnés par de telles mesures restrictives et sanitaires. Un mois de confinement en mai et/ou juin, sur notre territoire, aurait des conséquences cataclysmiques. Votre argument, est non seulement un non-sens politique mais également technique.

J’ose espérer que les marges de manœuvres actuelles de notre collectivité (c’est-à-dire les 8.2M€) seront suffisantes, car cela signifierait que cette crise est contrôlée et que la pandémie n’a pas augmenté les problèmes structurels. Mais j’espère également que l’équilibre financier actuel permettra de dégager, éventuellement, des sommes supplémentaires de réserve, car le monde économique est à plat. Et quand l’économie est à plat, des choix sont à faire. Sans économie équilibrée et bénéficiaire, il n’y a pas de social, il n’y a pas d’éducation, il n’y a pas de loisirs, il n’y a tout simplement pas de vie.

Sauver l’économie, c’est sauver tous les postes de vie.

Pour conclure clairement, notre collectivité, dont vous faites partie,  au-delà des bisbilles partisanes, est volontariste. Pour l’instant, il faut s’en féliciter.