Budget de l’office de tourisme de Sète et conditions de travail

Intervention de Madeleine Estryn lors du conseil municipal du 14 septembre 2020

Mon intervention porte sur la partie investissements. On constate 16278 € pour des dépenses d’installation et d’aménagement et 17462 E pour des dépenses de matériel bureautique et informatique.

Je souhaite savoir si la consultation du CHSCT a bien été organisée préalablement aux choix d’aménagement et de matériel ? Le CHSCT doit alors avoir le temps nécessaire pour étudier la situation avec les agents concernés.

En effet, les agents de la fonction publique territoriale, sont plutôt plus exposés que les salariés du secteur privé selon l’enquête de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques). La DARES a diffusé, en septembre 2019, une nouvelle étude comparant les principales expositions aux risques professionnels dans les trois versants de la fonction publique et le secteur privé, à partir de l’enquête Sumer réalisée par des médecins du travail.

La fonction publique territoriale est caractérisée par des facteurs de pénibilité spécifiques qui se retrouvent aussi à Sète.

Selon l’enquête de la DARES, les contraintes posturales et articulaires sont les plus importantes avec une exposition de 80,6 % pour la FPT contre 71,6 % pour le privé.

Le travail avec des bruits gênants (pour le raisonnement, la concentration, entrainant l’irritabilité) concerne 20,6% des salariés de la FPT contre 14,3% de l’ensemble des salariés.

La pression liée au contact direct avec le public est très prégnante : 84,5 % pour la territoriale et 71,5 % pour le privé.

Autres contraintes marquantes :

– l’abandon fréquent d’une tâche pour une autre non prévue : 55 % FPT et 57 % pour le privé ;

– le devoir de toujours ou souvent se dépêcher est une réalité pour 38,8 % des agents·es de la fonction publique territoriale et 35 % des salarié·es du privé.

La crainte des erreurs et de la baisse de la qualité du travail perturbe alors les agents. Le stress peut s’installer avec troubles du sommeil et de l‘humeur.

Risques psychosociaux.
Selon l’enquête de la DARES, trois types de risques potentiellement dangereux pour la santé des salarié·es ont été analysés :

le manque de reconnaissance touche tous les secteurs (47,6 %) et 50,6% pour l’ensemble des salariés ;

les situations où la demande psychologique est forte et la latitude décisionnelle faible touchent un quart des agents de la fonction publique territoriale (23,4 %) et des salariés du privé (26,9 %);

les comportements hostiles (situations dégradantes, déni de reconnaissance, comportements méprisants) concernent légèrement plus les fonctionnaires de la fonction publique territoriale (entre 17,6 %) que le secteur privé (15,5 %) moyenne à 16% pour l’ensemble des salariés.

L’évaluation des risques incombe à l’employeur. Mais, elle relève aussi de la compétence du CHSCT. Cette analyse vise à identifier les types de risques encourus : risques pour la santé, la sécurité, risques d’accident du travail ou de maladie professionnelle.

Parmi les 9 Principes généraux de prévention, je cite les 4 premiers :

1°         Éviter les risques

2°         Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités

3°         Combattre les risques à la source

4°         Adapter le travail à l’homme

Or tout réaménagement est une opportunité de mettre en œuvre les améliorations à faible cout en profitant de ces réaménagements prévus.

Cette délibération me donne pour la première fois l’occasion de rappeler ce retard de la fonction publique territoriale sur ces aspects des conditions de travail. Je saisirai toute occasion de faire avancer cette thématique de prévention dans notre ville.

Améliorer les futures enquêtes publiques

Intervention de Laura Seguin lors du conseil municipal du 14 septembre 2020

L’enquête publique portant à connaissance du public l’étude d’impact environnemental actualisé de la ZAC Entrée Est secteur Sud a été réalisée du 2 mai au 2 juin, période pendant laquelle nous étions encore confinés, puis en première phase de déconfinement. A cette période-là les préoccupations et les priorités du moment étaient surtout liées aux difficultés économiques, sociales qu’ont connues et connaissent encore une partie des habitants. Le contexte n’était absolument pas propice à l’organisation de débats publics, de rencontres, permettant de s’informer et d’exprimer un avis.

Sur ce projet d’envergure et structurant pour la ville et ses habitants, il aurait été judicieux d’attendre quelques mois avant de lancer une vraie consultation du public. D’autant que les travaux ont nécessairement pris du retard du fait de la situation sanitaire… Les résultats de l’enquête publique s’en ressentent : seulement 3 avis exprimés. On ne peut pas être satisfait d’un tel résultat à un processus sensé assurer l’information et la consultation la plus large possible du public sur un grand projet d’aménagement de notre territoire.

Mais soyons constructifs, tirons le bilan de cette expérience pour pouvoir améliorer les prochaines procédures de participation des citoyens :

  • D’abord bien choisir le moment : ni pendant une période de confinement, ni pendant les vacances ! En 2004, lors de la révision du plan d’occupation des sols pour ce même projet, la concertation a eu lieu du 9 juillet au 10 août, en plein cœur de l’été ! Il faut vraiment avoir peu de foi dans l’intérêt que peuvent porter les habitants dans ce genre de décisions, qui sont pourtant des décisions essentielles pour leurs conditions de logement, de déplacement, d’emploi… pour proposer d’en discuter avec eux pendant leurs vacances ! De même, choisir de placer le sujet de l’Entrée Est, qui a beaucoup intéressé les citoyens lors de la campagne, en fin de séance du conseil municipal à 21h30 – lorsque les quelques personnes qui suivent en ligne ont décroché – ne facilite pas l’information et l’intérêt pour ce sujet…
  • Ensuite, réfléchir aux moyens et outils qu’on met en place : l’ensemble du dossier d’étude d’impact était téléchargeable sur le site de la mairie. En réalité, peu de monde lit ces documents, qui sont souvent techniques et difficilement accessibles au plus grand nombre. Sans parler de la fracture numérique qui exclut de fait une partie de la population. Mais pour se donner les moyens d’intéresser, de faciliter la compréhension des documents et l’expression d’un avis éclairé, plusieurs outils d’animations et médias pourraient être mobilisés (vidéos, réunions publiques, visites commentées, rencontres avec des experts, etc.).
  • Surtout, réfléchir aux objectifs d’une consultation : on consulte pour permettre à des citoyens d’exprimer des avis et parfois des propositions de modification du projet qu’on peut ensuite évaluer techniquement et financièrement, et, si elles sont pertinentes, les prendre en compte dans la conception du projet final. Si tout est déjà bouclé d’avance, décidé, sans aucune marge de manœuvre, à quoi cela sert de consulter ? Comment motiver des personnes à travailler des dossiers complexes, si au final, leurs contributions n’ont aucun impact sur la décision ?

L’enquête publique est certes une procédure réglementée et peu innovante en matière de démocratie participative. Mais une municipalité peut choisir d’aller au-delà, elle peut avoir une vraie volonté politique d’améliorer l’association des citoyens aux décisions importantes. Ne nous bornons pas au minimum réglementaire, soyons modernes, innovons !

Parking place Stalingrad – Garantie de la ville pour l’emprunt de la SPLBT

Intervention de Laura Seguin lors du conseil municipal du 14 septembre 2020

Il faut d’abord rappeler que ces projets de parkings souterrains payants en plein cœur de la ville ne s’inscrivent absolument pas dans une politique moderne de transport et de stationnement prenant en compte les enjeux environnementaux. Trois nouveaux parkings situés en centre-ville, à proximité de ceux déjà existants, ce qui ne réduira pas l’utilisation de la voiture et tout ce qui l’accompagne : pollution, bouchons, nuisances sonores…

Ils ne tiennent pas compte non plus d’un impératif de justice sociale, puisqu’ils seront des parkings payants, et que le quartier Victor Hugo par exemple deviendra intégralement payant. M. Commeinhes a lui-même reconnu en réunion publique que les plus riches pourront continuer à sa garer au cœur de ville, et que les plus pauvres sont destinés à se garer ailleurs, loin du centre-ville… Il répète également qu’ils ne coûteront pas un centime aux habitants, mais c’est un mensonge. En fait, les habitants risquent de payer ces parkings trois fois :

  • Par l’accès payant : ce sont les usagers du parking, qui par leurs abonnements ou par leurs paiements quotidiens, vont permettre à la SPLBT de rembourser son emprunt pour la réalisation du parking
  • Par le fait que la SPLBT est une société publique dont le capital de départ a été constitué par la ville de Sète et par l’agglomération. Ce capital c’est donc déjà les impôts des Sétois et des habitants de l’Agglo qui l’ont constitué, et ces dernières années la pression fiscale n’a fait qu’augmenter.
  • Et enfin par cette décision que vous demandez d’approuver aujourd’hui : le fait que la municipalité se porte garante ou caution à 50% pour l’emprunt de 8 800 000€ à souscrire par la SPLBT auprès du Crédit agricole pour la réalisation du parking Stalingrad. Ce qui signifie que si des problèmes se posent durant les travaux, s’il y a des retards importants et que la somme que la SPLBT doit au Crédit agricole n’est pas acquittée dans les délais prévus, c’est la ville qui devra rembourser le crédit de la SPBLT à hauteur de 50% (4 400 000€). Ce qui signifie que dès maintenant, vous allez devoir faire des provisions pour cette éventuelle charge future, ce qui va peser sur le budget de la municipalité et contraindre d’autres investissements qui seraient probablement plus utiles aux Sétois.es.

Pourquoi la ville se porte-t-elle garante ? Est-ce que vous n’estimez pas que le risque est élevé, étant donné la nature des travaux, les nombreuses incertitudes sur les délais de réalisations ? (assèchement nécessaire des sous-sols, danger pour les immeubles environnants, affaissements, fissures…). M. Sabatier en réunion publique a lui-même évoqué la possibilité que la somme globale des travaux dépasse le budget initial…

Nous votons contre car nous sommes contre ce type de projet, et car nous ne souhaitons pas que la municipalité s’engage à financer cet ouvrage avec les impôts des Sétois.

Carte scolaire – préparation de la rentrée 2020-2021

Intervention de Laurent Hercé lors du conseil municipal du 14 septembre 2020

Vous nous demandez aujourd’hui de prendre acte de la suppression d’un poste à l’école Buisson. Nous avons déjà, par défaut, pris acte de la fermeture de l’école maternelle Colbert : elle n’a pas rouvert ses portes en cette rentrée.

Ces décisions sont malheureusement motivées par la baisse réelle du nombre d’élèves. Ne devrions-nous pas prendre acte une bonne fois pour toute de la nécessité d’agir sur la politique générale de la ville ? Avec un objectif : rendre à Sète son attrait auprès des familles, des enfants et des plus jeunes.

Selon l’INSEE, au début des années 2000 lors de votre arrivé à la tête de la ville, l’âge médian de la population s’établissait à 45 ans. 22.000 habitants plus jeunes, 22.000 plus âgés. Mais entre 2007 et 2017 (2 recensements),  tout bascule. La part des – de 45 ans chute à 18.000. Les plus de 45 ans explosent eux à 25.000 ! Nous voici désormais, si les chiffres n’ont pas augmenté dans l’intervalle, avec un déséquilibre de 7.000 habitants entre les – de 45 ans, et les plus âgés !

A Sète, il y a plus d’habitants au-delà de 75 ans qu’il n’y a d’enfants de moins de 15 ans !

Pourquoi faire mine de s’en étonner ou de s’en offusquer ? Vous avez choisi de bâtir notre économie sur le tourisme. Donc vous favorisez les constructions d’habitations destinées aux plus aisés, qui les choisissent pour leur retraite, ou en tant que résidence secondaire. Peu de logements sont spécifiquement destinés, et abordables, aux familles. Ici, les plus jeunes sont les plus pauvres. 33% des –  40 ans sont sous le seuil de pauvreté, chiffre qui décline ensuite pour atteindre 12% chez les plus de 75 ans.

Dans un contexte de chômage élevé, les principaux emplois proposés par pôle emploi sont des postes de serveurs, plongeurs, employés de commerce. Souvent saisonniers pour tenir compte de l’économie touristique. A quel moment ce projet de ville offre-t-il une perspective d’avenir pour une famille ou pour un jeune désargenté ?

Vous avez fait des choix qui comportent des dommages collatéraux : l’expatriation des familles et des jeunes vers des contrées plus faciles, et donc, la disparition progressive des enfants scolarisés.

Je ne veux même pas vous reprocher ce choix : c’est un choix classique de l’économie libérale. Miser à court terme sur la rentabilité : l’arrivée massive de consommateurs aisés. Investir moins sur le long terme pour les enfants et les familles qui sont des postes très coûteux (crèches, écoles, cantines, équipements sportifs, éducateurs, etc…). Nous aurions évidemment, nous gens de gauche, fait le pari inverse, par convictions. Mais ces suppressions de postes et d’écoles signent, paradoxalement, la réussite de votre projet de ville. Sète est devenue une ville qui attire comme un aimant les gens les plus aisés et les plus âgés, et qui repousse désormais les plus jeunes et les familles.

Derrière cette suppression de poste, donc, c’est tout l’équilibre futur de la ville qui doit nous interroger. Ne faut-il pas profiter d’un projet tel que celui de l’entrée Est, pour le modifier, et rétablir un équilibre durable, beaucoup plus favorable aux familles, aux plus jeunes et à l’avenir de notre ville ?

Parution du numéro spécial 2020 du « Mag de Sète – En avant partout »

Intervention de Audrey Vedel lors du conseil municipal du 14 septembre 2020.

Je m’interroge sur cette publication, très belle au demeurant, dans laquelle je me réjouis d’ailleurs de voir apparaitre mon fils… C’est donc la preuve que le document est réalisé avec gout.

Je m’interroge sur l’intérêt d’une telle publication, une année où nous n’avons pas eu de St Louis, donc pas d’actualité concernant la St Louis et donc sur la nécessité de mettre autant de moyens pour réaliser un magazine dédié à la St Louis.

Je m’interroge sur l’équipe ayant contribution à la réalisation, rédaction et publication de ce magazine. Le nom de certains ayant d’ailleurs laissé un souvenir amer dans l’esprit des sétois et une note salée de plusieurs milliers d’euros aux contribuables.

Je m’interroge sur le cout de cette publication pour les sétois, car si le magazine est prétendument gratuit, il n’a pas dû l’être pour tout le monde….

Je m’interroge sur l’objectif et la finalité qui semblent, je le crains, être axés sur la publicité tapageuse de la Clinique Ste Thérèse. Cette dernière trônant dans le magazine au même titre que le Musée Paul Valéry ou le Phare….

Je regrette au passage, que l’Hôpital public, qui en ces temps tourmentés, mériterait  le soutien et l’intérêt de la population, n’ait pas été sollicité ou « invité » à mettre en avant ses propres activités, ses efforts, son dévouement sans faille…

Je m’interroge sur les seules publicités qui figurent au sein de ce magazine : la Clinique Ste Thérèse, l’aéroport de Béziers, le groupe Eiffage, Sète la capitale ou encore le groupe UNITI….

Je vous remercie de bien vouloir éclairer ces interrogations, principalement quant à l’utilité et au cout de cet ouvrage.

Et merci de le faire de manière publique, par souci d’économie d’un timbre, pour que tous soyons informés au même niveau.

Rapport de la Chambre Régionale des Comptes et transparence dans la gestion de la commune : la route est encore longue !

Tribune parue dans Sète.fr – Septembre 2020

Le maire fait voter 12000€ annuels de frais de bouche (+ 20%), non imposables, et sans aucune justification (+ 8000€ à l’agglo), et le débat autour du rapport de la CRC, plus de 8 mois après sa réception en mairie. Il faut dire que le maire avait tout intérêt à cacher ce rapport en période électorale, car l’assainissement d’une partie de la dette, dont il s’enorgueillit, est essentiellement dû au transfert de charges financières vers l’agglo.

Malgré ce, la CRC note que l’endettement reste fort, les taux d’imposition appliqués sont très supérieurs à ceux de la strate. Ce rapport met en évidence à quel point depuis 20 ans le maire a manqué d’ambition politique, économique et sociale pour la ville. Le chômage est à 23,1 % contre 19,5 pour d’autres villes et il touche plus les jeunes, + de 36 % pour les 15-24 ans. La pauvreté à 24,9 % est plus élevée que dans les autres villes moyennes, 21,2 %. La démographie en berne, la ville productive est devenue résidentielle et touristique sans retombées économiques et sociales durables pour les habitants. La situation du commerce en centre-ville est inquiétante. Des fragilités sociales concentrées sur la ville-centre et de nombreux logements dégradés pas encore traités. Des réseaux routiers saturés. Les nombreux dispositifs subventionnés sur l’habitat privé ne permettent pas de dresser le bilan des politiques publiques menées.

La majorité va continuer « comme au premier jour », c’est-à-dire comme elle le fait depuis 20 ans, avec les recettes du passé, et engendrant du passif !

Lire le rapport de la Chambre régionale des comptes

Les élu.e.s d’Ensemble pour Sète

Pour un tourisme responsable !

Tribune parue dans Notre agglopôle Magazine – sept-oct 2020

L’été dans un contexte particulier, s’achève et s’ouvre sur l’après saison, période propice à la réflexion. Nous sommes à la croisée des chemins et face à un écosystème touristique de plus en plus complexe et transformé, nous devons innover pour trouver des pistes originales pour concilier de façon plus forte le développement de nos territoires et l’accueil des touristes.

Pensons un tourisme ancré dans la transition écologique et des pratiques responsables bénéfiques aux habitants de nos territoires. Un tourisme sobre en carbone est possible, il passe par l’évolution des mentalités et des savoirs autour de l’information, la formation et l’accompagnement des professionnels. Il nous faut agir pour un tourisme responsable. Depuis quelques années, le tourisme de masse inquiète, une circulation asphyxiée, les effets négatifs des plateformes numériques de locations saisonnières, des concentrations irrégulées. Il est encore temps de proposer des solutions.

Agissons pour la santé de nos populations qui expriment leur mécontentement notamment contre la pollution et les nuisances engendrées par ce sur-tourisme, il est temps de l’écouter, de s’attaquer aux excès du tourisme de masse. Il ne s’agit pas de s’affronter aux touristes ou aux travailleurs du tourisme, il est plutôt question de s’en prendre à un tourisme irrespectueux de notre population et de notre environnement. Redonnons aux habitants le goût et la possibilité d’être touristes sur leur propre territoire. Tournons le dos à un positionnement qui chercherait sa raison d’être dans une seule logique éco-touristique, redonnons du sens et des valeurs à notre tourisme, un tourisme bienveillant et qui préserve les milieux et les cultures, une destination dont les habitants sont les premiers acteurs décidés à inventer collectivement un nouveau tourisme afin qu’elle devienne celle qui incarne le mieux l’hospitalité, l’échange et le partage.

Les élu.e.s de Thau Ensemble

Des « frais de représentations » du Président de l’agglo trop importants au regard de la crise économique et sociale

Intervention de Laura Seguin lors du conseil communautaire du 30 juillet 2020 – Délibération 29 : Remboursement des frais de représentation et de mandats spéciaux

Sur le remboursement des mandats spéciaux, il est normal que lorsqu’un conseiller communautaire est mandaté par le conseil pour une mission, ses frais de déplacement et de séjour soient remboursés.

Mais là où il existe selon nous un problème, c’est sur les frais de représentation du Président de l’agglopôle. Une indemnité annuelle de 8 000 euros, qui s’ajoutent aux 12 000 euros des frais de représentation associés au mandat de maire de Sète. Donc une enveloppe de 20 000 euros par an, ce qui représente  1660 euros par mois, c’est un salaire pour certains, mais là, cela correspondrait aux dépenses d’une seule personne pour frais de bouche, frais de costume… d’ailleurs on ne sait pas exactement car vous n’êtes pas tenu de les justifier. Ils s’ajoutent à vos indemnités de maire (3 400 €) et vos indemnités de président d’agglo (5630 €), si on calcule l’ensemble vous êtes à 10 690 € /mois, en plus de vos revenus privés (dont la déclaration est obligatoire, mais que nous n’avons pas trouvé sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique).

Dans ce contexte si particulier, de crise économique et sociale, encore une fois c’est indécent voir amoral. Cela participe à l’éloignement des citoyens envers la politique, envers les élus.

Donc ce soir, nous sommes dans une assemblée, nous sommes là pour débattre, délibérer, et c’est l’occasion de revoir des choix qu’on ferait sinon trop rapidement ou par habitude. D’ailleurs certains conseillers municipaux  aujourd’hui présents et fraîchement élus ont fait des choix de sobriété et d’exemplarité : baisser de 15 % les indemnités des élus, et de n’avoir ni chauffeur ni voiture de fonction, ni frais de représentation.

Je m’adresse donc à vous messieurs et mesdames les conseillers communautaires, pour garder raison et pour avoir un débat démocratique sur ce sujet qui peut paraître anecdotique mais qui représentent des signaux forts qu’on envoie aux citoyens, surtout dans cette période.