Une baisse de 35 000 € à la Scène Nationale, c’est des missions culturelles qui disparaissent sur les communes du Bassin de Thau, où elles sont pourtant essentielles.

Conseil Communautaire du 15 décembre 2022 – Intervention de Véronique Calueba

Le début de l’intervention insiste d’abord sur le maintien une équité territoriale d’accès à la culture, car c’est l’une des compétences obligatoires de l’agglo. La Scène Nationale, dans son rôle, permet de créer du lien, de mailler le territoire, d’offrir des propositions culturelles qualitatives et égales à tous. Cette baisse de subvention est un frein énorme à ce développement culturel territorial. Il est à noter que des Élus Communautaires issus de plus petites communes s e sont également émus de cette coupe. La culture pour tous est un service public et il faut reconsidérer cette baisse – Cette intervention a suscité de nombreux échanges entre les représentants des communes, à suivre ici :

Vote contre le budget de la ville pour 2021

Intervention de Véronique Calueba lors du conseil municipal du 14 décembre 2020

  1. La présentation de ce budget amène quelques remarques :Les entrées de recettes sont encore plus dépendantes de l’impôt qui reste le principal levier des finances de la ville.

En 2018 le pourcentage de l’impôt sur les recettes était de 71%, il passe en 2021 à 78%. On constate une hausse de 3,2 millions d’euros  sur la ligne 73111.  Le marché de l’immobilier et de  la construction  a encore de beaux jours devant lui et particulièrement  le marché des résidences secondaires qui resteront à terme les seules habitations soumises à la taxe d’habitation. Avec l’impact négatif que cela peut avoir sur la rareté du foncier, les prix et les choix des constructeurs et la physionomie de la ville. Sans parler de la non prise en compte de l’impact du réchauffement climatique sur nos modes et lieux de vie. Dans 30 ou 40 ans nos enfants auront à gérer votre triste héritage !

2. Les recettes de fonctionnement sont toujours payées par les sétois. Par exemple, les forfaits de post stationnement (les amendes) ont augmenté de plus de 100 000€.

3. Les charges à caractères général  soit les prestations de service et contrats de maintenance ont augmenté, c’est la conséquence de votre choix politique de passer au privé   les services et la maintenance. On accuse une hausse de 600 000€ (compte 611) pour un service qui pourrait etre assumé en régie !

4. En section de fonctionnement nous voyons des hausses étonnantes : le personnel extérieur (ligne 6218) passe de 78 000 à 240 000€ pourquoi ? La ligne 6228 « Divers » passe de 1,5 à 2 millions d’euros. Qu’est ce que c’est ?

5. Deux baisses importantes : Nous constatons une baisse très importante de la subvention au CCAS. L’an passé le CCAS a eu 6 729 736 euros de subventions auquel se sont ajouté 450 000€ de rallonge Covid soit un budget total de 7179 736€. Cette année vous proposez une subvention de 6 296 850€ soit une baisse de subvention de presque un million d’euros !

Vous êtes en totale incohérence avec votre propre analyse. Dans le DOB page 6 vous annoncez une bascule dans la pauvreté d’une partie de la population. Le CCAS est l’outil principal pour accompagner et amortir la précarité, l’accompagnement, les problèmes de logement, les problèmes alimentaires etc.. Quel signe vous envoyez à la population en baissant de presque un million d’euros pour les finances du CCAS en cette période de crise?

Ce n’est pas un signe fort de prise en compte de la population présenté aujourd’hui ! C’est soit un déni soit un choix de laisser les plus fragiles sur le bord de la route !

De même nous ne constatons pas une hausse des subventions auprès des associations humanitaires ou caritatives alors que l’on sait qu’elles ont été en premières lignes cette année pour amortir les effets de la crise. Lors du dernier confinement le secours populaire a vu le nombre de familles bénéficiaires fortement augmenter. Nous devons accompagner financièrement ces structures !

6. Globalement le budget de financement associatif baisse de 600 000€ passant de 2,9 à 2,3 millions d’euros. Vous l’expliquez par  le départ du FC Sète dans les compétences de l’agglo. Mais en regardant de plus près, la dotation de l’agglomération au FC Sète est estimée à 300 000€. Donc il y a une réelle baisse de 300 000€ sur les subventions du monde associatif. La aussi vous impactez un des moteurs de notre ville, l’associatif c’est du lien social, des échanges, de la solidarité et en ces temps difficiles de perte de repères dus aux confinements, c’est encore un très mauvais signe lancé à la population !

7. Nous constatons une augmentation des crédits de fonctionnement en voiries/entretien  (ligne 615231) mais en même temps une diminution équivalente  sur les investissements. On ne rattrapera pas le retard accumulé sur l’entretien des rues de la ville. Et pourtant c’est un réel besoin !
On passe de 2 millions 100 en 2020  à 1 million 600 000€ en 2021 pour les voieries et pour les écoles on passe de 735 000€ à 455 000€. Vous faites des économies sur le quotidien des sétois, sur les déplacements, la proximité, l’accueil des enfants. C’est choquant !

En conclusion je dirai que les recettes ne baissent pas mais que malgré la situation de crise en cours et à venir, vous n’augmentez pas  les budgets du social, les budgets du CCAS, au contraire vous avez annoncé une augmentation des services comme la cantine scolaire et d’autres. Vous diminuez ce qui constitue le quotidien des sétois et ce n’est que du prévisionnel ! Attendons le réalisé…

Bien évidemment nous ne voterons pas ce budget.

Budget 2021 – Baisse de la subvention au CCAS

Intervention de Madeleine Estryn lors du conseil municipal du 14 décembre 2020

Je constate dans le budget de la ville une baisse continue de la subvention attribuée au CCAS depuis 3 ans.

Elle est pour 2021 de 6 276 850,00 Euros contre 6 729 936,00 Euros en 2020 et 6 827 936,00 Euros en 2019. Soit près de 500 000 Euros de moins en 2021 par rapport à 2020 alors qu’il y avait déjà eu une baisse de 100 000 Euros entre 2019 et 2020.

Or la crise sanitaire a eu des effets dramatiques sur la vie de nos concitoyen·nes. D’après le dernier rapport sur la pauvreté du Secours Populaireun·e Français·e sur trois a subi une perte de revenus depuis le confinement. Cette année, plus d’un million de personnes ont été privées d’emploi et 1,3 millions de personnes ont sollicité l’aide alimentaire. La France compte désormais 9,5 millions de pauvres

A Sète, nous savons tous l’ampleur du chômage et tout particulièrement du chômage des jeunes, très souvent non secourus et exclus du RSA avant 25 ans. Pour être précise, le chômage est à 23,1 % (contre 19.5 % pour d’autres villes) et il touche plus les jeunes, + de 36 % pour les 15-24 ans.

La pauvreté à 24,9 % est plus élevée que dans les autres villes moyennes, 21,2 %

Pourtant, par exemple, les aides facultatives accordées sont très faibles. Ainsi, selon les documents reçus pour préparer le CA seulement 8 personnes ont accédé à l’épicerie sociale pour tout le mois de novembre et une seule personne a reçu une aide financière pour l’Eau d’Issanka. Les chiffres dont j’ai eu connaissance pour les 2 mois précédents sont tout aussi faibles.

Une campagne d’information sur les aides possibles auprès du CCAS doit être conduite et les sommes allouées au CCAS doivent rendre possible le recours de tous ceux qui ont besoin de la solidarité de notre ville.

Marchés publics et subventions – Réactions aux décisions du maire

Lors du conseil municipal du 23 novembre, Sébastien Denaja est intervenu sur plusieurs décisions du maire posant question.

N° 349 en date du 28-09-2020 – Marché public avec CITELIUM pour l’installation de bornes escamotables

Comment attribuer un tel marché à un prestataire déjà connu dans la ville sans stimuler la concurrence. Par ailleurs un tel montant de quasi 400 000 € pour quelques bornes escamotables, en  cette période difficile où les deniers publics sont rares, laisse pantois.

N° 368 en date du 01-10-2020 – Création d’un observatoire action Cœur de Ville pour évaluation d’un programme éponyme

Créer une technostructure telle que présentée ici, pour un montant de 70 000 € revient à poser la question du détournement de cette action. De plus, il existe déjà des dispositifs, citoyens, démocratiques, administratifs avec une expertise permettant de répondre à ce genre de recensement.

N° 399 en date du 21-10-2020 – Marché public pour la mise en place de classes de neige à destination des enfants sétois pour un montant de 428 000 €

Un tel montant de marché annuel, après avoir bradé les Chalets St Hugues est une aberration. Mais la question est simple : combien d’enfants ou classes seront concernés par ce marché ?

M. Denaja revient sur cette vente et réitère la nécessité d’avoir un centre communal. Car avec un marché, c’est plus cher et moins d’enfants sont concernés. Avec ce dispositif, cela tourne autour de 10/15 %, d’enfants bénéficiaires. Moins de séjours que dans les années 70 à 90.

Mme Calueba souligne que St Hugues n’était pas limité aux enfants. Des familles, des personnes âgées, des adultes aussi pouvaient bénéficier de séjours.

N° 304 – en date du 02-09-2020 – Subventions octroyées à une artiste pour exposer à … Montpellier.

M. Denaja soulève le point de pertinence de cet octroi, revenant encore à la délicate situation des finances locales et pose la question : pourquoi subventionner une artiste pour exposer à Montpellier….

Subventions pour l’appel à projet 2020 du contrat de ville

Intervention de Madeleine Estryn lors du conseil municipal du 14 septembre 2020

Les décisions de subventions visent à faciliter la mise en œuvre rapide des actions et projets en direction des publics des quartiers prioritaires de la Politique de la ville.

L’association Renaissance 34 reçoit 4500 € pour son action de lutte contre les discriminations

L’association APIJE reçoit 1500 € pour son action de mise en œuvre d’ateliers d’initiation au numérique en centre-ville

L’association ADEN-S reçoit 1250 € pour son action de médiation en proximité des habitants et des jeunes.

Il nous semble que ces subventions sont faibles au regard des besoins des personnes en difficultés, dont le nombre doit certainement croitre dans les mois à venir, du fait des difficultés économiques qui toucheront les plus faibles et les plus précaires suite aux pertes d’emploi annoncées.