DSP Stationnement – rapport d’activité , exercice 2024

Intervention de Laurent Hercé

En préambule, je fais remarquer que sur cette question importante, il y aurait beaucoup à dire, mais au bout de 7h30 de conseil à 1h du matin, évidemment vous avez éteint toute velléité de pouvoir discuter.

Donc, je vais simplement vous faire part d’un souci parce que ça concerne des citoyens et notamment quelques-uns qui m’ont contacté mais vous en connaissez peut-être aussi. Cela concerne le stationnement sur le Mas Coulet. Vous vous souvenez de la fameuse histoire de mes PV sur le parking du Mas Coulet. J’ai été contacté suite à cela par toute une série de citoyens qui ont eu le même problème, c’est-à-dire des gens qui ont été verbalisés sur ce parking qui, théoriquement, est gratuit. Malheureusement il ne l’est pas. Il y a notamment une personne qui a reçu 63 PV pour une somme considérable. Donc c’est une dame qui vient travailler ici dans une école à Sète et qui pensait évidemment faire acte de civisme en laissant sa voiture à l’extérieur et en rentrant en ville à pied pour se rendre sur son lieu de travail.

Malheureusement pour des raisons que je ne connais pas, elle a été verbalisée 63 fois et elle ne s’en est pas rendu compte immédiatement puisqu’elle avait un problème d’adresse. Bon ce cas se renouvelle parce que les gens qui m’ont contacté m’ont dit « On a été verbalisé. » Alors parfois c’est une fois, parfois c’est deux et on ne sait pas pourquoi on a été verbalisé. On pensait qu’on avait pris le ticket comme il convenait. Donc moi, je vous fais remarquer une chose. À mon avis sur ce parking, on a un gros problème qui vient du système qui a été mis en place. On n’a pas voulu investir, donc on n’a pas procédé comme le font les villes habituellement. On n’a pas mis une barrière à l’entrée, on n’a pas mis une barrière à la sortie.  On n’a pas automatisé le système de contrôle et de paiement. Donc tout est manuel, donc c’est ouvert à toutes les erreurs possibles. Bon, par exemple, moi qui travaille en lycée, je travaille auprès d’élèves qui sont tous dyslexiques puisque c’est mon boulot. Et si c’est les élèves se rendent sur ce parking et rentrent leur numéro d’immatriculation à la main sur les bornes, une fois sur deux, ils vont se tromper et donc ils seront verbalisés une fois sur deux puisque le numéro qu’ils ont enregistré sera pas celui de leur voiture. Bon, donc ce genre de problème dyslexie, c’est tout bête. Ensuite, il y a le problème de visibilité. Vous avez mis des bornes sur lesquelles on ne voit pas l’écran. Donc, il y a des gens qui sont de bonne foi qui pensent avoir rentré le bon numéro. S’ils n’ont pas rentré le bon numéro, ils se feront verbaliser etc. Les machines qui ne fonctionnent pas, on leur indique qu’il ne faut pas prendre de tickets. Donc du coup, ils ne peuvent pas contrôler si le numéro qui est indiqué est bon ou s’il n’est pas bon. La logique voudrait que si vraiment vous voulez continuer à procéder de cette façon, vous automatisiez l’entrée et la sortie du parking pour qu’il y ait plus d’erreurs possibles. Et j’espère que vous prendrez en compte le cas de ces personnes qui vont déposer des recours, mais vous savez que c’est très compliqué de déposer un recours puisque une fois que vous avez reçu malheureusement les amendes, ça ne dépend plus directement de la ville. Je ne sais pas comment va faire cette personne avec ces 63 PV. J’espère que vous pourrez prendre en compte sa situation.

SPLBT – rapport du mandataire

Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article

Nous voterons encore une fois contre ce rapport de la SPLBT. La SPLBT, nous l’avons souvent dit, est un un outil avant tout au service d’un modèle urbain orienté stationnement et grandes infrastructures urbaines alors qu’on a besoin d’espace et de libérer la ville des voitures avec des parkings périphériques.  Les activités principales en 2024, c’est la construction de parkings, l’extension du stationnement payant et des projets d’aménagement pour créer des activités. Mais le stationnement absorbe quand même l’essentiel des moyens et de l’attention de la SPLBT. J’ai 2 questions à vous poser. D’abord, Monsieur Marquès, vous avez été destinateur d’un courrier du président de l’agglo vous demandant des explications, des détails sur le chantier A. Briand :  sur son budget, sur les autorisations de pompage de l’eau souterraine. Il vous demande de la transparence parce que cette gouvernance, qui implique l’agglo en tant qu’actionnaire, requiert des réponses sur certains sujets qui sont problématiques et je vous demande si vous avez répondu à ce courrier et si nous pourrions en être aussi destinataires.

Autre question, c’est sur un emprunt de 7 M€ auprès du crédit coopératif voté en conseil municipal en 2023 (nous avions voté contre). Est-ce qu’il a été réalisé cet emprunt de 7M€ ? Parce que dans d’autres documents, on ne le retrouve pas.

Réponse :  « Oui, il n’a pas encore été tiré mais il a été fait. »

Dernière remarque, au sujet des questions que l’on a posées tout à l’heure sur l’aspect de gouvernance et de contrôle de ce que réalise cette structure puisque la dernière AG  s’est tenue le 28 juillet 2025 en présence de trois personnes et c’est quand même notable. Monsieur Marquès, vous au nom de la ville de Sète et deux autres personnes qui ne sont pas des élus, Monsieur Clair et le Directeur des Ressources et Développement. 3 personnes ! Donc oui, on se pose vraiment des questions sur le contrôle, le suivi des opérations que mène cette SPLBT avec si peu de d’élus présents à l’ AG.

Pour une politique du stationnement au service des Sétois

Tribune du magazine municipal Sète.fr – novembre 2025

Lors du dernier conseil municipal, un nouveau parking a été annoncé sur l’un des quais les plus encombrés de la ville. Cette décision interroge : à quelques dizaines de mètres, le parking Aristide Briand est déjà en construction, tandis que ceux de Victor-Hugo ou du Canal sont loin d’être pleins, sauf les jours de marché. Plutôt que de multiplier les parkings en centre-ville, il serait souhaitable de repenser l’ensemble de la politique du stationnement. L’objectif devrait être clair : garantir l’accès prioritaire aux Sétoises et aux Sétois, ainsi qu’aux artisans et professionnels qui ont besoin de se déplacer et de stationner pour travailler, tout en maîtrisant le flux de véhicules extérieurs. Les parkings relais situés aux entrées de ville doivent redevenir une véritable solution, avec des liaisons régulières vers le centre. Cette approche permettrait de préserver la fluidité de la circulation, de réduire la pollution et de maintenir un cadre de vie agréable pour les habitants comme pour les visiteurs. Il ne s’agit pas de refuser l’accueil des visiteurs, mais d’organiser leur venue autrement pour que la ville centre reste vivante sans être saturée. Une telle stratégie suppose une vision d’ensemble, associant stationnement, mobilité et aménagement urbain. En donnant la priorité à ceux qui vivent et travaillent ici, Sète peut concilier attractivité et qualité de vie, sans alourdir encore les finances publiques, sans dénaturer sa singularité et son image.

Pour un tourisme qui n’étouffe pas Sète

tribune du Sète.fr – octobre 2025

L’été est fini et nous attendons le bilan de la fréquentation touristique. Mais pour beaucoup d’habitants, ce bilan est déjà connu : chaque été, les locations saisonnières se multiplient et il devient de plus en plus difficile de trouver à se loger. Les prix explosent, des familles doivent partir, des jeunes ne peuvent plus s’installer. Le droit au logement des sétoises et des sétois passe après la rentabilité de quelques-uns. Ce modèle enferme aussi notre économie dans la précarité : des emplois concentrés sur deux mois, saisonniers, sans perspectives. Nos jeunes méritent mieux qu’un avenir fait d’emplois jetables au rythme des canicules et des festivals. Nous devons changer de cap. La saison doit s’allonger du printemps à l’automne pour offrir des emplois plus stables et réduire la pression estivale. La ville doit réguler strictement le marché des locations saisonnières pour rendre des logements à celles et ceux qui vivent ici à l’année. Et il faut réserver le stationnement aux habitants, avec des parkings extérieurs pour les visiteurs. Ce modèle de tourisme, qui sacrifie le logement et l’avenir de nos enfants, est à bout de souffle. Nous en sortirons quand nous tournerons la page de ces 24 années de gestion qui ont laissé prospérer cette vision rétrograde

Délégation de Service Public pour exploitation du stationnement -Nouvelle tarification pour les résidents et évolution de L’offre de stationnement – Avenant n°5 à la convention passée avec la Société Publique Locale du Bassin de Thau (SPLBT)

Intervention de Sébastien Denaja – vidéo de l’intervention/ 4ème intervention sur le sujet

Cette délibération est une provocation car ça fait 6 ans que la question du stationnement et du parking Aristide Briand hystérise le débat public. et là, alors que votre mandat crépusculaire s’achève et que vous êtes en position d’exécuteur testamentaire, vous rajoutez un parking à 3M€. On avait déjà un parking à 7 M€ qui va en couter 15, et en étant sur le même périmètre, d’à peine 1 km2, on est à 18 M€. Ça équivaut à 3 écoles primaires, ce qui est lourd de sens et de conséquences. Elle dit une chose : c’est que François Commeinhes et Hervé Marquès, c’est blanc bonnet et bonnet blanc, on pourrait même les appeler Hervé Commeinhes et François Marquès. Hervé Marquès, l’exécuteur testamentaire de son prédécesseur, qui, rappelons-le, a été condamné par la plus haute juridiction française pour détournement de fonds publics. * intervention de Mme Authié et Mr Caselli*. Je suis libre de mes paroles et je les assume totalement et je réponds à personne ni aux interpellations diverses et variées. Et très improvisées. Je reviens au débat et cette délibération est lourde de conséquences car elle engage les finances publiques à hauteur de 3 M€ et elle souligne la fragilité financière de la SPLBT, qui va finir par gréver les finances publiques et oblige, qu’un jour, les sétois mettent la main à la poche. Cette délibération est inappropriée car elle souligne l’absence de vision économique, la pauvreté de réflexion en terme d’aménagement du territoire, de mobilité et de stationnement.

Délégation de Service Public pour exploitation du stationnement -Nouvelle tarification pour les résidents et évolution de L’offre de stationnement – Avenant n°5 à la convention passée avec la Société Publique Locale du Bassin de Thau (SPLBT)

Intervention de Laurent Hercé – vidéo de l’intervention/ 2ème intervention sur le sujet

On a tendance à oublier ici, c’est que la meilleure voiture du monde c’est celle utilisée car on en a impérativement besoin. Or, là, on prend sa voiture car on sait pas où la garer pas trop cher, et donc, on est forcés à utiliser sa voiture pour éviter cette situation aberrante. Pourquoi, puisque vous avez construit des parkings partout, n’en réservez-vous pas aux sétois et non aux gens de l’extérieur ? Et les visiteurs, les faire stationner à l’exterieur de la ville (parkings relais payants), pour 10 € par jour, et favoriser le parking gratuit ou quasi gratuit en centre-ville pour les sétois. Vous n’avez pas de logique dans cette politique des parkings, c’est pour vous une « cash box » (boîte à cash), pour retirer de l’argent aux sétois, et ne leur est pas profitable.

Délégation de Service Public pour exploitation du stationnement -Nouvelle tarification pour les résidents et évolution de L’offre de stationnement – Avenant n°5 à la convention passée avec la Société Publique Locale du Bassin de Thau (SPLBT)

Intervention de Véronique Calueba – Vidéo de l’intervention / 1ère intervention sur le sujet

On apprend dans cette délibération, qu’il encore y avoir un parking en centre-ville. Dans les grands projets d’urbanisation de l’Entrée Est vont détruire les parkings relais gratuits (Mas Coulet, Skalli). Vous nous parlez d’un parking gratuit, devant le Conservatoire, qui va servir, à terme au Casino ou aux services , mais ce n’est pas un parking relais pour les sétois. En revanche, la concentration des parkings en centre-ville est énorme. on rend le stationnement payant obligatoire, quasiment partout. Voici donc l’objectif final de la VILLE APAISÉE. Même avec une tarification minorée, ça interroge. Petit rappel : vous avez ouvert le parking Victor Hugo, en plus de celui des Halles et du Canal, et en attendant décembre 2025 pour le parking Aristide Briand. Quand on regarde les panneaux d’affichage des disponibilités dans les parkings, Les Halles et Le Canal s’affichent à moitié vides (sauf mercredis, jour de marché), malgré les 200 demandes d’abonnement en attente, vous privilégiez les tarifs à l’heure pour les stationnements. Ouvrez les abonnements annuels pour les sétois, vous n’aurez plus ces 200 demandes en attente, qui relèvent de l’argutie pour l’ouverture d’un nouveau parking, sur un quai, ce qui est loin de l’objectif affiché qui est de dire que cela désengorgera les quais. De plus, vous fermez un garage (le 3ème), et on note que rien n’est fait pour les artisans. Sans compter les 3M€ d’emprunt pour le financer, enfin, pas sûr, car comme le parking Briand et comme l’a affirmé votre adjoint, « c’est à la fin des travaux qu’on connait le montant ».

ZAC Entrée Est dossier de réalisation

Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article

J’ai conscience que ce projet a très légèrement évolué : un peu moins de logements (1800), un peu plus d’activités tertiaires, un peu plus d’espaces verts. La taux de logements passe de 60 à 50 % et les logements sociaux restent à 30%. Mais quel type de logements sociaux ? pas de réponse apportée en matière de logement selon les critères de PLH. Il faut utiliser un autre levier qui serait la régulation des résidences secondaires. A Sète, 30% des logements ne sont pas accessibles à l’année (22% dédiés au tourisme et 8% vacants). Au lieu de construire de nouveaux logements pas adaptés, agir sur l’existant. Sur le stationnement de ce secteur, il est prévu 2400 places, si on compte 2 voitures par foyer, ce n’est pas suffisant ; mais ça bloque aussi la création de parkings relais pour les gens qui viennent à Sète et ainsi permettre de développer une politique de mobilités.