Conférence de presse du 23-09-2021 – Bilan social

Madeleine Estryn a effectué un bilan de la politique social de la majorité.

La politique sociale de la mairie se traite au CCAS et au CHSCT. Je voudrais parler de ce qui se passe dans ces instances où je siège comme élue.

Les habitants sont 28% à être sous le seuil de pauvreté contre 14,2% en France. La population à bas revenu a augmenté. Elle atteint 45% de la population de la ville. Il n’y a que 17,4% d’HLM, dont 84% de la catégorie PLUS (pour personnes à revenu moyens).

Une gestion du CCAS à l’inverse des besoins, menant à la réduction de son budget parallèlement à l’accroissement des besoins sociaux 

Alors que le CCAS se doit d’être une instance qui va vers les citoyens en difficulté pour renforcer la solidarité et l’action sociale, c’est une réduction de son budget de 1 million d’euros qui a été votée sous prétexte que les résultats précédents étaient excédentaires.

L’analyse du projet de budget du 15 février 2021 m’a conduit à réaffirmer le caractère anormal des résultats excédentaires des budgets précédents.

Par exemple, chaque mois c’est moins de 200 personnes qui reçoivent une aide alimentaire et 1 à 2 personnes reçoivent une aide pour leur facture d’eau.

Or les besoins sont multiples : aides de première nécessité, aides au logement, prévention contre les expulsions, accompagnement social individuel …

De même la gestion du personnel du CCAS fait une trop large place à la précarité et prive une trop grande partie de ses employées d’un réel accès à une formation garantissant des prestations de qualité et de bonnes conditions de travail. Ainsi près de la moitié des aides à domicile sont en contrat à durée déterminée.

Un dévoiement des fonds alloués à la réhabilitation de l’habitat du centre-ville et promotion des espaces publics et de l’habitat social « faute de mieux » 

Élue pour promouvoir plus de justice sociale, je  me suis opposée à l’utilisation détournée du budget de l’opération cœur de ville de rénovation des quartiers urbains dégradés, qui a finalement servi prioritairement à la construction de parkings, au ravalement de la mairie et à l’hyperviseur urbain mis en place dans le cadre de Smart-City. Le nombre de logements remis en état avec maintien des habitants, lui, est minime, eu égard aux subventions fléchées dans ces programmes. Actuellement, la bétonisation est maximale pour des projets faisant trop peu de place aux espaces publics. L’attractivité de ces ZAC est faible d’après le rapport de la Cour Régionale des Comptes (CRC).

L’entrée Ouest est caricaturale, avec logements et magasins ne trouvant pas preneurs.  Il y a un minimum d’aménagements et d’équipement publics. Il a fallu que les cessions aux promoteurs prévues soient insuffisantes pour que l’habitat social se développe : selon la CRC « l’Office public de l’habitat Thau habitat, en augmentant ses acquisitions, s’est substitué partiellement aux promoteurs privés. C’est aussi le « résultat décevant de la ZAC Ouest » qui va permettre qu’ « une dernière parcelle pourrait voir sa destination modifiée pour offrir une perspective et une promenade » !

Le CHSCT, une instance en sous-régime

Le CHSCT (Comité d’hygiène et sécurité et d’amélioration des conditions de travail) n’est que très peu sollicité sur les sujets relevant de ses missions.

Aucun des réaménagements de locaux, appels d’offre pour le renouvellement de mobiliers ou de matériel n’a été évoqué au CHSCT. Ils auraient dû l’être car leur budget a été voté au CCAS et au Conseil municipal. J’ai précisé devant ces instances que je ne demandais pas que les conditions de travail elles-mêmes y soient débattues, mais que le principe de l’analyse préalable et de la discussion au CHSCT, avant de programmer toute transformation, soit mis en œuvre, comme la législation le prévoit/ Il s’agit d’éviter les troubles musculosquelettiques et les risques psychosociaux et d’améliorer ainsi la qualité des prestations à la population.

[VIDÉO] Demande d’ajout à l’ordre du jour du conseil municipal : le permis de louer

Pour cause de déplacement professionnel, je n’ai pas pu participer ce soir au conseil municipal de la ville de Sète. J’ai pourtant travaillé ce conseil avec les autres élus du groupe Ensemble pour Sète Elus et Citoyens, et je tenais à m’exprimer en vidéo sur ma demande d’ajout d’un point à l’ordre du jour : l’examen de l’instauration du permis de louer, un outil dont pourrait s’emparer la ville pour lutter contre l’habitat insalubre et indigne que connaissent malheureusement de nombreux Sétois et Sétoises.

Ma demande n’a pas reçu de réponse de la part de M. Commeinhes, mais a été relayée ce soir par Veronique Calueba-Rizzolo en début de conseil municipal. Espérons qu’elle aura des suites favorables…

Plus de misère, mais moins de moyens et de concertations….

Rapport d’orientation budgétaire du centre Communal d’Action Sociale

Aides complémentaires – Commentaire et Questions 1:

L’aide complémentaire versée par la ville est donc de 450 000 €. C’est bien peu au regard des besoins des populations en difficulté dans notre ville.  Il est indiqué dans le  projet d’orientation budgétaire que les prestations réalisées au titre des secours sont rattachées aux charges à caractère exceptionnel et qu’une part n’a pas été consommée en 2020. Ces charges à caractère exceptionnel représentent 15,45% du budget du CCAS en 2020.

Nous constatons qu’il y a eu seulement 1409 aides alimentaires sur l’année, soit en moyenne à peine plus de 100 par mois. De même il n’y a eu sur l’année que 1036 dépannages, 1281 colis et 12 accès à l’épicerie solidaire.

Nous ne constatons que 15 aides financières pour toute l’année et seulement 10 personnes ont été aidées pour l’eau. S’y ajoute pendant la période du COVID une aide à 170 familles et une autre à 19 familles. Les aides attribuées sont très peu nombreuses pour une ville où la pauvreté à 24,9 % est plus élevée que dans les autres villes (21,2 %).

Dotations/Subventions au CCAS – Questions 2 :

Puisque les dotations des communes sont majorées dans le projet de loi de finances 2021 et que les problèmes sociaux ne peuvent qu’exploser avec cette crise, comment expliquez-vous cette réduction de la dotation du CCAS dans le budget adopté par la ville de Sète en décembre 2021 ?

Nous constatons dans le budget de la ville une baisse continue de la subvention attribuée au CCAS depuis 3 ans. Elle est de près de 500 000 € de moins en 2021 par rapport à 2020 alors qu’il y avait déjà eu une baisse de 100 000 € entre 2019 et 2020 (pour 2021 6 276 850,00 € contre 6 729 936,00 € en 2020 et 6 827 936,00 € en 2019). L’opposition municipale s’est déjà émue de cette réduction du budget du CCAS. Le fait que le CCAS ait un reliquat non dépensé n’est pas du tout satisfaisant dans une ville comme la nôtre. La solidarité vis-à-vis des personnes en difficultés n’a pas sufisamment joué. Si nous développons l’ « aller vers » pourrons nous obtenir les budgets nécessaires ?

Dans la ventilation des recettes, on voit que la part de la commune est de 65,4%, en recul par rapport à 2020. Il nous est expliqué que le CCAS ayant un résultat positif du à un cumul des années antérieurs, peut faire face.

Foyer du Thonnaire – appel d’offres pour le mobilier – Questions 3 :

Le CHSCT ou la commission spéciale incluant les représentants du personnel sera-t-elle consultée avant le cahier des charges de l’appel d’offre pour le mobilier du Thonnaire ?

Le CHSCT aura-t-il le temps de travailler avec les agents du Thonnaire pour analyser les points forts et les points faibles du mobilier actuel ?

Le travail avec les ergonomes de la DRH, pourra-t-il faire valoir les normes ergonomiques AFNOR et les fiches INRS pour réduire la pénibilité physique liée à la manipulation de ces mobiliers (poids, stabilité, hauteur d’atteinte des prises manuelles, facilité de nettoyage et de rangement…) ?

Les représentants des résidents et des familles seront-ils associés à cette réflexion sur le confort d’usage ?

Transversalité et travail commun entre le CCAS et les différentes associations – Commentaires et Questions 4 :

Comment pensez-vous développer « l’aller-vers », indispensable pour repérer et conseiller les personnes en difficulté qui ne recourent pas à leurs droits ? Il y a consensus sur les effets psychologiques du décrochage social et professionnel, avec fréquemment repli sur soi, découragement et non recours aux droits. C’est pourquoi la coordination entre les différentes structures et le maillage de quartier est fondamental.

Il m’est demandé de souligner que le Secours populaire est en grosse difficulté financière à cause, notamment, d’un loyer très élevé (2000€ mensuels). Pourtant, il sert 500 personnes par mois, soit plus que le CCAS.

Je réitère à cette occasion mon souhait de coordination du CCAS avec les associations œuvrant sur le même champ et d’un soutien financier solide à ces associations.

Centre Social Ile de Thau – Questions 5 :

Je me félicite du travail avec les habitants pour la salle polyvalente. Il importe de le faire savoir largement et d’impliquer tous les acteurs.

Cependant, il m’a été rapporté l’absence de cuisine dans cet équipement, il n’y aura que la possibilité de tenir au frais et de réchauffer des plats. Pourtant, la salle va servir pour les fêtes familiales. De plus les femmes du quartier souhaitent pouvoir avoir une cuisine pour préparer des repas solidaires,

Sur les aménagements, les aspects ergonomiques de réduction des bruits réfléchis par les surfaces et d’éclairage homogène non éblouissant ont-ils été inscrits dans le programme ?

Le choix des  équipements incluera-t-il une réflexion sur la solidité, la stabilité, mais aussi la réduction du poids de ces équipements destinés à être déplacés selon les usages ?

Ressources Humaines – Question :

Nous avons déjà soulevé l’importance des CDD parmi les agents travaillant dans le domaine de l’aide à la personne. Ce travail extrêmement difficile, physiquement et émotionnellement, doit absolument faire l’objet d’améliorations. La formation d’intégration et continue, est quasi impossible en cas de contrats courts.

Le recours aux licenciements, aux ruptures conventionnelles conduit à l’augmentation des allocations chômage. Mais c’est aussi la destruction des espoirs d’insertion professionnelles de ces salariées.

Le suivi par la médecine du travail, le travail avec les ergonomes de la DRH, les actions de réduction des risques psychosociaux telles que le développement du travail d’équipe et la stabilité professionnelle, sont bien plus efficace que les contrôles et expertises qui sont déclarés en augmentation. Ces contrôles conduisent à un climat de méfiance qui nuit à la qualité de vie au travail.

En conclusion

La situation grave actuelle réclame une meilleure adéquation entre les capacités, les services du CCAS et l’évolution des besoins de la population. Cette situation de crise liée à la COVID 19 entraine une demande sociale en progression. Comment y répondre par des ressources financières du CCAS de plus en plus limitées ?

Les charges de personnel ont augmenté mais sont en lien avec les conséquences des statuts précaires qui induisent des frais pour les allocations chômages prises en charge par la mairie et pour les contrôles médicaux liés aux arrêts maladie des agents ayant de médiocres conditions de travail.

Nous devrions, dans ce conseil d’administration, réfléchir ensemble à une meilleure façon de préserver la capacité d’action du CCAS dans notre commune.

Nous devrions nous demander si l’action sociale est adaptée afin de garantir une prise en charge efficace de populations de plus en plus fragilisées.

Les vœux « solidaires » du Maire

Tribune parue dans Sète.fr – Février 2021

Avec  plus de pauvres encore dans la population, le budget du CCAS baisse de presque 1M€. En 2020, c’était 6 729 736€ + 450 000€ de rallonge Covid soit 7 179 736€, et en cette année 2021, c’est 6 296 850€.

Le CCAS est l’outil d’accompagnement de la précarité, des problèmes de logement, alimentaires ou énergétiques. Quel signe est envoyé à la population par temps de crise, avec cette baisse ?

C’est du mépris de la population et un déni de réalité  en plus du choix de laisser les plus fragiles sur le bord de la route !

De même le maire n’augmente pas non plus les subventions  des associations humanitaires ou caritatives alors qu’elles sont en première ligne pour amortir les effets de la crise. Lors du dernier confinement, le nombre de familles bénéficiaires a fortement augmenté. Nous devons les subventionner plus fortement car elles permettent tout simplement à des gens de manger.

Au-delà des associations humanitaires, il y a une réelle baisse de 300 000€ sur les subventions du monde associatif qui est du lien social, des échanges, de la solidarité et en ces temps difficiles de perte de repères dus aux confinements, c’est encore un très mauvais signe lancé à la population !

Malgré la crise encore à venir, le maire n’augmente pas  le budget du social, mais annonce une augmentation du prix des services à la population, comme la cantine. Il  diminue l’essentiel du quotidien des sétois.

C’est un budget anti social qui tourne le dos à la Solidarité. C’est incohérent.

Bilan des premiers mois de mandat : budget anti-social, urbanisme frénétique et gestion non démocratique de la ville

Samedi 9 janvier, les élu.e.s du groupe Ensemble pour Sète se sont exprimés à occasion d’une conférence de presse afin de faire un point d’étape de ces premiers 6 mois de mandat. Nous avons affirmés notre rôle de groupe d’opposition et de proposition, et notre détermination à contribuer à la gestion de la ville.

Nous sommes notamment revenus sur le budget 2021, un budget qui va à l’encontre des impératifs sociaux et de solidarité que nous impose cette crise économique et sociale, comme le montre par exemple la baisse des subventions pour le CCAS. Nous avons également évoqué l’urbanisation et les projets immobiliers, celui de l’Entrée est de la ville, ceux du boulevard de Verdun, mais aussi les projets de parking souterrains du centre-ville… Nous sommes revenus sur le rapport de la Chambre régionale des comptes qui pointe les indemnités frauduleuses versés à de hauts cadres de la ville. Nous avons d’ailleurs proposé que la ville porte plainte contre ce détournement d’argent public. Enfin, nous avons fait le bilan d’un point de vue démocratique : sur ce plan, aucune innovation à l’horizon du côté de la majorité, malgré nos multiples propositions au cours de ce début de mandat.

Ci-dessous, retrouvez la conférence de presse en vidéo. Merci au journaliste de Thau.infos pour ces deux vidéos :

M. Commeinhes choisit de privatiser le logement social

Tribune parue dans Notre agglopôle Magazine – janv-fév 2021

La loi Élan, après avoir baissé les APL de 40€ par mois, donc le revenu des bailleurs pour la rénovation, oblige les bailleurs sociaux à se regrouper au sein d’une Société Anonyme de Coopération (SAC).

Après 18 mois de travail commun avec le bailleur social public du Département Hérault Logement, M. Commeinhes préfère s’associer à un bailleur social privé, PROMOLOGIS, sis à Toulouse, grosse structure de 28 000 logements – Financeur unique et privé !

Avec PROMOLOGIS rien ne nous garantit notre indépendance dans le choix des types de constructions et des publics visés, dans le choix des attributions (les plus pauvres ou les classes moyennes ?), PROMOLOGIS ayant déjà été condamné par l’État pour attributions irrégulières de logement.

Tous les arguments techniques pour justifier ce choix sont caducs. Hérault Logement peut travailler pour la réhabilitation des centres-villes et peut garantir des prêts avec la Caisse des Dépôts et peut continuer à déployer des constructions pour les plus fragiles comme du résidentiel. Le président de l’agglo met de côté le Département, partenaire, qui intervient dans notre territoire sur le social, les collèges, les routes, les pompiers, l’aménagement… pour privilégier un bailleur privé toulousain.

Il ouvre ainsi la porte à de l’immobilier social privé qui facilite aussi la promotion immobilière des filiales de son groupe et qui devra verser des dividendes à ses actionnaires. Or il n’y a pas de profits à faire sur la solidarité et l’accès au logement pour tous et toutes !

Dans ces moments incertains pour notre territoire, nous vous souhaitons une très belle fin d’année et vous donnons rendez-vous en 2021, pour concrétiser tous les espoirs que vous portez, que nous portons et que nous porterons.

Pour une ville solidaire

Tribune parue dans Sète.fr – Déc. 2020-Janv. 2021

Sète est fondamentalement une ville solidaire et traverse aujourd’hui une période sombre pour les plus démunis. Les associations et dispositifs d’aide sociale sont submergés de demandes. Nos commerçants, nos restaurateurs en grande difficulté,  le chômage trop présent, font réagir des habitants qui se sentent abandonnés. Nous entendons ces appels et les comprenons, nous serons présents. Nous appelons ceux qui le peuvent à la plus grande solidarité en achetant local, en soutenant les associations caritatives. Nous appelons les pouvoirs en place du plus haut niveau au niveau local, à apporter des réponses valides. A Sète, chaque euro disponible doit être attribué à des actions solidaires et sociales.

Pourquoi les subventions Action Cœur de Ville destinées au plus démunis, englobent la construction d’un parking et la rénovation de la mairie ? Que penser de l’extension  de zones commerciales à l’extérieur quand les centres sont en souffrance ? Pourquoi des SDF en plein confinement sont menacés d’expulsion ? À Sète la pauvreté c’est des visages, des noms… Audrey, Freddy, Hussain, Jacqueline, Robert, Hamina. Et demain quel visage, quel nom ?

Nous demandons clarté, cohérence, changement de cap. Répondre immédiatement aux urgences. Et  bâtir la ville de demain, rééquilibrée, active, fidèle à l’ancestrale solidarité sétoise. 

En cette fin d’année très particulière, nous vous souhaitons de belles fêtes et vous présentons  nos vœux d’espoir pour l’année 2021.

Les élu.e.s d’Ensemble pour Sète

Clauses sociales : quelles réponses aux demandes des habitants de l’Ile de Thau ?

Intervention de Laura Seguin en préambule du conseil municipal du 23 novembre 2020.

Nous avons été interpellés par la colère des habitants du quartier de l’Ile de Thau demandant que les chantiers en cours dans leur quartier les emploient.

Une demande plus que légitime actuellement, alors que les habitants des quartiers populaires sont les plus touchés par la crise sociale et économique que nous traversons. Sur ce sujet, nous avons été interpellés par le Conseil Citoyen de l’Ile de Thau et le Comité de Quartier de l’Ile de Thau. Vous avez, vous aussi, reçu leurs communiqués, or il semble qu’à ce jour aucune réponse ne leur a été apportée, ni aux personnes mobilisées qui demandent simplement à ouvrir le dialogue sur ce problème avec vous.

Nous partageons aussi leurs interrogations et attendons des réponses. Les clauses sociales dans les marchés publics sont-elles ou non appliquées ? Des doutes existent alors qu’elles sont inscrites dans le Contrat de ville des quartiers prioritaires que M. Commeinhes a lui-même signé. Elles sont aussi obligatoires dans les opérations de rénovation urbaine réalisées grâce aux financements de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).
La ville de Sète bénéficie de ces financements, la convention avec l’ANRU ne serait donc pas respectée ?

Réponse de François Commeinhes
Les clauses sociales font partie du programme ANRU. La crise COVID a interrompu les chantiers donc les clauses sociales n’ont pas pu être mises en œuvre, quoi que la démolition de l’ancien bowling a été faite par une entreprise qui a pris en compte les clauses sociales.  Il y avait une réunion prévue le 4 novembre pour sensibiliser les gens du quartier aux chantiers, avec le nombre d’heure programmées, avec le confinement elle n’a pas pu avoir lieu.

Réponse de Blandine Authié
Nous ne sommes pas restés insensibles à cette pression, dès demain nous mettons en place des permanences pour écouter et accueillir ces jeunes avec les techniciens et les élus. Tout est prévu pour les insérer dans les programmes de rénovation.

Remboursez les Sétois.e.s !

Tribune parue dans Sète.fr – Novembre 2020

Lisez le rapport de la Chambre régionale des comptes !

Après celui sur l’office HLM qui révèle le cumul illégal du mandat de l’ancien premier adjoint avec sa fonction de directeur de l’office et le contournement du droit des marchés publics, la chambre dresse un sombre tableau de la gestion municipale. Il suffit de citer les juges financiers, qui évoquent : « l’endettement qui reste conséquent, alors même que les taux d’imposition demeurent très supérieurs à ceux de la strate » ; « des réseaux routiers saturés » ; « une démographie peu dynamique » ; « des fragilités sociales » ; un taux de chômage (23,1%) qui reste sensiblement supérieur à celui observé dans les autres villes moyennes » ; ou encore « le taux de pauvreté (24,9%) plus élevé que dans les autres villes moyennes ». Les juges révèlent aussi de très graves dysfonctionnements, susceptibles de tomber sous le coup de la loi pénale. Il faut lire les pages 29 à 31, sur les primes illégales versées à plusieurs cadres de la collectivité : 96 766 euros pour le directeur général des services ; 36 257 euros pour un autre haut cadre ; 5560 euros versés au directeur de cabinet.

Le maire dit avoir ignoré l’existence de ce dispositif. Comment le croire quand les juges financiers précisent que « ce dispositif a été mis en place en dépit d’une réponse défavorable du préfet de l’Hérault au maire de Sète, qui l’avait questionné sur la légalité » du dispositif. Il est temps de rembourser ces 138 583 euros aux contribuables sétois !

Lire le rapport de la Chambre régionale des comptes

Les élu.e.s d’Ensemble pour Sète

Solidarité !

Tribune parue dans Notre agglopôle Magazine – nov-déc 2020

À l’heure où nous écrivons cet article, une nouvelle période de confinement démarre. Les causes en sont multiples mais notre gouvernement n’a pas anticipé cette 2ème vague annoncée: pas d’augmentation du nombre de lits de réanimation, pas de recrutement ou de formation accélérée de personnels soignants, une gestion catastrophique de la politique de test, de traçage et d’isolement, une pénurie de vaccins antigrippaux par manque d’anticipation des besoins.

Notre territoire est aussi impacté : augmentation du nombre de malades et saturation des possibilités d’accueil annoncée, personnels soignants épuisés, absences non remplacées, manque de personnels…. Notre économie locale, déjà affaiblie par le premier confinement, relevait doucement la tête grâce à l’embellie de l’été, mais sera à nouveau en difficulté. Commerces, restaurants, cafés, lieux culturels, thermes, conchyliculture… : l’impact social de ce nouvel épisode de crise s’annonce dur pour l’emploi et les entreprises. Le chômage grandissant risque d’accentuer les inégalités sociales déjà existantes, les situations de mal-logement et de malnutrition.

Les collectivités -Agglo, Département, Région- ont été présentes pour amortir le choc économique des entreprises et des artisans. Elles ont soutenu la population par des aides financières, le maintien des services publics et des allocations sociales. Le rôle des collectivités territoriales de proximité s’est révélé fondamental pour traverser la crise. Nous continuerons à impulser et soutenir dans notre agglo toutes les formes d’aides humaines et financières au service de la population. Nous serons particulièrement vigilants au soutien des populations les plus fragiles, aux actions menées aux côtés des acteurs œuvrant dans les champs de l’aide alimentaire, du logement social et de l’hébergement d’urgence. Nous encouragerons toutes les initiatives solidaires portées par les habitant.e.s. Notre seul mot d’ordre politique en ce temps difficile : la Solidarité!

Les élu.e.s de Thau Ensemble