Accueil de Loisirs – Périscolaire, de restauration scolaire et de Loisirs Sans Hébergement – Adoption d’un règlement

Intervention de Sébastien Denaja – vidéo de l’article / 3ème intervention sur le sujet

C’est toujours regrettable quand on représente l’intérêt général de dire qu’on représente une « cible » ou une partie de l’électorat. Je m’adresse à tous, quels que soient leurs revenus, quelle que soit leur position sociale, car la position de maire invite à s’élever au-dessus des contingences électorales. Sur ce débat de fond qui concerne tout type de politique publique, quand on décide que ce n’est pas l’usager qui paie, c’est le contribuable. Là c’est un choix politique qui fait que la différence de prix entre 1€ et ce que vous versez à Sodexo, c’est ceux qui paient des impôts qui la subissent. Et c’est aussi des classes moyennes. N’étant pas dogmatique, je ne me suis pas encore fait de religion, mais plus il y a d’enfants qui mangent un repas équilibré par jour, mieux c’est. J’attends vos chiffres, j’attends vos analyses. Et pour tous les sétois qui écoutent, quand ce n’est pas l’usager qui paie, c’est le contribuable. Ce débat vaudra aussi pour les usagers des bus. C’est un débat de fond. Par ailleurs, il reste à poser à Sète, la question de la qualité des repas. Les retours faits par les enfants, c’est que ça n’est pas très bon. Sodexo, fournit aussi les repas dans les prisons. Donc à Sète, nos enfants sont nourris par la même entreprise qui fait à manger à Villeneuve lès Maguelone (prison entre Sète et Montpellier). Je pense que dans beaucoup de villes, choisir une cantine qui est approvisionnée par une cuisine centrale, maitrisée par la puissance publique, donne souvent des gages de meilleure qualité. En élevant le débat, car avant de parler à un public ou à un autre, on parle aux contribuables sétois. Cette mesure est inquiétante vu la dérive des finances publiques de la ville, car en 6 ans, la majorité ici présente a augmenté la dette de 35%, la portant à + de 95M€, au regard de ce chiffre, c’est difficile de se dire que c’est une mesure opportune et cela obère les capacités à se porter sur d’autres choix dans d’autres domaines.

Accueil de Loisirs – Périscolaire, de restauration scolaire et de Loisirs Sans Hébergement – Adoption d’un règlement

Intervention de Véronique Calueba – vidéo de l’article/ 2ème intervention sur le sujet

Je voudrais rappeler à notre assemblée, que cette mesure de repas à 1€ dans les écoles, est une mesure totalement démagogique et électoraliste, parce-qu’auparavant les tarifs étaient en fonction des revenus(4€ et 1.15 €). Là, même les gens avec des revenus confortables paient 1€, au détriment de familles aux revenus très modestes. Ce sont les premiers, les gagnants de cette mesure car, leur économie est importante, contrairement aux plus modestes. Il faudrait aussi regarder de près, parmi les 10 enfants nouvellement inscrits, la CSP de leurs parents.

Accueil de Loisirs – Périscolaire, de restauration scolaire et de Loisirs Sans Hébergement – Adoption d’un règlement

Intervention de Laura Seguin – vidéo 1 de l’intervention/ vidéo 2 de l’intervention – 1ère intervention sur le sujet

Toujours au sujet des écoles, puisque c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. Je voudrais revenir à juin 2025, où la cantine à 1€ a été votée. Mme Azaïs avait assuré qu’en prévision d’une hausse de fréquentation, des recrutements seraient faits durant l’été. Nous avons misé sur la confiance et l’avons crue. Or, la réalité semble toute autre : fin juin, un courrier a été envoyé à tous les enseignants des écoles de Sète, leur demandant s’ils acceptaient de renforcer « l’encadrement du temps des repas rémunérés selon le tarif en vigueur », la 1ère adresse est faite aux enseignants. Ensuite, peu d’accords ayant été obtenus, on observe durant l’été des annonces de recrutement d’animateurs ALP (périscolaires) en contrat vacataire, pour 2 heures par jour, seulement. Ce recrutement a semble-t’il donné peu de résultats, sans surprise, car ce type de contrat assez précaire n’est pas vraiment attractif. Et on apprend qu’une autre solution envisagée est de demander à des agents administratifs de venir encadrer ces temps de repas avec une rémunération en heures supplémentaires. Je souhaiterais des éclairages sur la précarité des contrats proposés au regard de l’importance du bien-être et de l’accueil adapté des enfants. Sur l’injustice entre agents : les administratifs payés en heures supplémentaires et des animateurs.trices qui doivent récupérer ces heures, mais qu’ils ne peuvent pas poser car leur planning est saturé. Dernier point, ces animateurs.trices nous ont fait part de leur sentiment de dévalorisation de leur fonction, car « n’importe qui », sans formation et sans projet pédagogique, peut faire leur travail. Les ALP ne font pas que surveiller les enfants : ils développent un projet éducatif, un accompagnement et un suivi pédagogique. Donc, ce que je viens d’énoncer, pour moi, s’est déroulé ainsi avec les remontées qui m’ont été faites, mais peut-être pouvez-vous me dire ce que vous avez mis en place depuis juin afin d’assurer un accueil de qualité pour les enfants ?

Il faut en finir avec Sodexo – pour un retour en régie publique de la restauration collective

Intervention de Laura Seguin – Délibération n°1 : Schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables

Dans ce schéma de verdissement de la commande publique, on voit un paragraphe sur l’alimentation, en lien avec la loi Egalim qui impose 50% de produits de qualité et durables et 20% d’agriculture biologique dans la restauration collective. L’ambition de la Ville est d’être en conformité avec les dispositions de la Loi et d’explorer les marges de progressions possibles.

Alors justement où en sommes nous dans cette mise en conformité ? Quels sont les pourcentages de produits bio et locaux dans la restauration collective ?

Il y a des limites à la sensibilisation des entreprises pour s’approvisionner localement et avec avec des produits bio et/ou de qualité, car elles ont des objectifs qui sont autres que ceux du service public. Donc pour le bien de nos enfants et des plus vulnérables qui sont restaurés tous les jours dans les crèches, écoles, et foyer-restaurant du CCAS, il faut reprendre directement le contrôle de la restauration collective. Contrôler directement nos marchés avec les fournisseurs sera plus efficace que sensibiliser.

Il faut en finir avec Sodexo – le contrat avec la ville arrive à échéance d’ici 1 an. C’est donc le moment d’envisager un retour en régie publique de la restauration collective, pour favoriser au maximum les circuits courts, le bio, la pêche locale…. Le retour en régie publique nous permettra de retrouver la maîtrise de la qualité des repas servis. Et c’est un outil de développement économique car cela s’articule avec le développement, à l’échelle de l’agglomération, d’une agriculture de qualité, créatrice d’emplois et préservant l’environnement. Et d’unités locales de transformation de ces produits agricoles.