Tribune du Sète.fr – septembre 2023
A chaque rentrée scolaire, le maire affirme que bien vivre à Sète commence par l’école, se glorifiant du label national Cités Éducatives, « une reconnaissance » du travail accompli, selon lui, Or l’analyse sérieuse des chiffres et statistiques pointe une réalité plus sombre.
En 20 ans la ville a perdu + de 1000 élèves. Sans vraie politique d’urbanisme, d’emploi ou de transports, l’hémorragie des effectifs se poursuit, aboutissant à des fermetures de classes et au vieillissement démographique.
L’indice de position sociale (IPS), déterminant le profil social des établissements, révèle l’ampleur de la ségrégation scolaire qui sévit et pèse sur la réussite. Pour tenter d’y faire face, sans vision d’une politique éducative, on empile les dispositifs d’accompagnement. Malheureusement un tas de briques n’a jamais fait une maison.
Et si l’on décidait que l’enjeu de mixité sociale et résidentielle est véritablement au cœur de la politique urbaine ? Que la mixité scolaire est la priorité du projet éducatif territorial ?
On ne se contenterait pas de la rénovation du groupe scolaire Anatole France, largement financée par l’État. On ne miserait pas que sur de l’immobilier d’investissement et on aurait envisagé de construire un équipement scolaire à l’entrée Est. On s’attaquerait avec courage à un poison qui menace toujours plus la cohésion sociale, sans faire l’impasse du dialogue et de la concertation avec les parents et les partenaires.
Peut mieux faire.