Intervention de Véronique Calueba – vidéo en fin d’article
La gestion d’une structure culturelle ne doit pas être dévolue à un organisme tel que le CCAS. Nous avons des opérateurs culturels dont c’est le métier.
Pour une ville Ecologique et Citoyenne, Créative et Solidaire
Intervention de Véronique Calueba – vidéo en fin d’article
La gestion d’une structure culturelle ne doit pas être dévolue à un organisme tel que le CCAS. Nous avons des opérateurs culturels dont c’est le métier.
Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article
La création de festival de théâtre amateur est une initiative d’Alain Rizzolo, père de Véronique Calueba et récemment décédé. C’est une occasion de lui rendre hommage publiquement.
Intervention de Véronique Calueba – vidéo en fin d’article
Au Château d’eau, l’œuvre de 100 000 € est installée. Nous ne sommes pas contre l’art, mais vous avez choisi l’art figé alors que la période nécessite des choix politiques en cohérence avec les besoins essentiels de la population.
Communiqué de Véronique Calueba
La culture est fondamentale quand elle permet l’émancipation de tous. Aujourd’hui notre président nous propose de fêter les 20 ans de l’agglo en dotant chaque commune d’une statue réalisée (je suppose) par un artiste local, projet estimé à 2 millions d’euros.
L’idée est sympa mais interroge. L’agglo actuelle, celle qui réunit l’ancienne Thau Agglo du sud et la CCNBT du nord du bassin de Thau date de 2017. Pas de 20 ans. Dans le même temps, l’agglomération nous annonce une hausse de la taxe foncière de 4,1% cumulée à une hausse de 7% des bases soit 10% de hausses pour les propriétaires. Le premier opérateur culturel de l’agglomération qui irrigue TOUT le territoire c’est le Théâtre Molière qui a vu sa subvention baisser de 45 000€ ce qui va diminuer les représentations et plus particulièrement, celles décentralisées dans les petites communes. Est-ce bien le moment d’envisager un projet de statues à 2 millions d’euros ? Ne devrait-on pas renforcer les structures existantes qui irriguent de toutes formes de cultures notre territoire ? Et différer ce projet jusqu’à ce que l’inflation, les prix de l’énergie et toutes les hausses qui impactent autant les familles que la collectivité se soient régulés ?
On s’interroge ! Et il n’y a pas eu de débat sur le sujet au dernier conseil d’agglo, c’est encore une fois le fait du prince ! Donc on ne connaît pas la position des maires des 13 autres communes, parlons en ensemble !
C’est donc Villeurbanne qui remporte le label « Capitale culturelle ».
On peut regretter que ce ne soit pas notre ville mais on doit surtout s’interroger sur les raisons de cet échec.
Le projet présenté faisait la part belle à une ville qui attire et accueille beaucoup d’artistes et de créateurs. Est-ce suffisant ? On est un bel écrin d’hébergement des artistes, on va fermer une auberge de jeunesse pour en faire une résidence d’artistes, soit ! Et on justifie cette fermeture par l’ouverture d’une sorte d’auberge de jeunesse privée, passons… Nous avons eu droit aux interviews des grands noms locaux de la création ou des institutions dans le quotidien local sans jamais demander à un sétois ordinaire du quartier Révolution, de la Corniche ou de l’Ile de Thau, ce qu’il pensait de ce projet. Qu’est-ce que cela allait lui apporter ? Que pouvait-il en attendre ou même qu’est-ce qu’il souhaitait ?
La création est fondamentale mais comment avons-nous mis en avant les actions de LIEN nécessaires entre la création artistique et le citoyen ?
Lien basique qui permet le partage de l’émotion, la découverte et l’échange. Sortir de l’entre soi de la culture, c’est le défi depuis des décennies !
Si les institutions comme les musées et les théâtres ont développé des actions dites de médiation envers des publics divers, ce n’est encore pas suffisant. Les lieux d’éducation populaire et d’ouverture à l’expression et aux pratiques artistiques, créatrices ou philosophiques ont tous été fermés à Sète : exit les MJC, Centres sociaux ou autres. Pas de proposition de nouvelles formes plus contemporaines d’éducation populaire ou de nouveaux espaces socio-culturels (ce n’est pas un gros mot !) pour la population.
Certes on a vu fleurir des salles d’expos privées, l’installation de grands créateurs sur la ville, la multiplication des festivals et des séries TV. Ça stimule l’économie locale, d’accord. Mais c’est dans la recherche du lien entre la culture et la population que doit se dessiner une politique culturelle. On ne peut se contenter d’un «je n’ai pas de politique culturelle, j’accompagne les porteurs de projets » comme a dit le maire lors d’une interview à Midi Libre. Rester un écrin accueillant ne suffit pas !
D’ailleurs Villeurbanne présente son projet comme « tourné vers la jeunesse, l’éducation, le faire ensemble et l’aller vers ».
Allons y chercher une nouvelle inspiration….
Véronique Calueba
A l’heure où la culture, empêchée, vit l’ensemble des acteurs, artistes, techniciens, professionnels dans des moments particulièrement cruels, rappelons que la culture n’est pas un luxe qu’on ne se permet qu’en période faste, mais un bien partagé essentiel à notre vie.
La culture est la clé de l’émancipation, de la liberté, un puissant vecteur d’égalité et de cohésion sociale, un véritable sésame pour la réussite scolaire et éducative.
La culture est inscrite dans l’ADN de Sète. Ici s’exprime spontanément le génie créatif de tous les artistes, qui y sont nés ou ont choisi de s’y installer, et qui sont le ferment le plus joyeux de notre identité singulière.
Sète, candidate pour être Capitale Culturelle de la France.
Ce label a vocation à reconnaître une ville se démarquant par sa vitalité culturelle. Il représente un authentique levier permettant l’accès du plus grand nombre à la culture.
Toutefois, n’oublions pas que les réussites d’aujourd’hui s’appuient en très grande partie sur des investissements et des structures élaborées depuis les années 1960.
Alors oui, nous soutenons pleinement la candidature de Sète Capitale Culturelle de la France.
Pour une culture populaire capable de réunir tous les publics et de retisser le lien avec les plus démunis au plan économique et culturel,
Pour une culture exigeante, fidèle à l’esprit de Jean Vilar qui sut agir au quotidien pour la démocratiser, et ne pas l’enfermer dans une politique de communication ou seule attractivité commerciale !