Logement – Développement de I’offre d’accession abordable à la propriété – Quartier lle de Thau – Cession de parcelles à la société Promologis

Intervention de Laura Seguin – vidéo de l’intervention / 3ème intervention

On a une autre manière d’appréhender le problème du logement à Sète. A Sète, on a jamais autant construit et pourtant la crise du logement n’a jamais été aussi forte. L’accès au logement n’a jamais été aussi contraint. Quelles réponses, vous, majorité de droite, avez-vous apportées à la crise du logement ces dernières années ? la frénésie de construction ne répond pas aux besoins de la population : manque de T4, logements sociaux pas dans les tranches de revenus qu’il faudrait aider (revenus faibles). Les solutions apportées jusqu’à présent ne sont pas suffisantes. Je ne suis pas contre la construction de nouveaux logements, mais je dis qu’il faut d’abord s’attaquer aux logements vides : 30 % de logements qui ne sont pas disponibles à l’année, 22% de résidences secondaires, 8% de logements vacants. C’est à ça qu’il faut s’attaquer pour remettre sur le marché locatif et redonner du logement aux habitants, c’est cette stratégie qu’il faut privilégier avant de construire.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Laurent Hercé – vidéo de l’intervention / 5ème intervention

Cette histoire de logement social et de logement libre est intéressante. Il faut cependant rappeler que l’on parle là uniquement de 70 % de logements sur Sète. Car, les 30% de logements restants ne sont ni l’un ni l’autre, ce sont des logements vides. Et le député Lopez-Liguori est le seul député RN qui a voté la loi que j’évoquais dans la 1ère délibération (lire ici), qui permet d’affecter des quartiers à usage de logements d’habitation. Il est parti à Agde, où 75% des logements sont des logements vides. Donc, là-bas, il n’y a que 25% du parc locatif qui se divise entre logement social et logement libre. Cette discussion, nous pourrions l’éviter, en récupérant simplement les logements vides, qui sont dédiés à la spéculation, à la location saisonnière.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Sébastien Denaja –vidéo de l’intervention / 3ème intervention

Le débat parait caricatural, car la question n’est pas de savoir si on fait du logement social ou de l’accession sociale. Il faut faire les 2. J’ai en tête une conversation avec un retraité de 75 ans qui perçoit une retraite de 900€, et qui est payée par 5 caisses différentes (200€, 300€…). A son âge, il ne pourra pas acheter. Nous avons à Sète une population âgée, avec des petites retraites souvent en dessous du minimum vieillesse, et pour ces personnes-là, il faut permettre l’accession à un logement social. Pour les jeunes, avec des perspectives, offrir un accompagnement d’accession à la propriété. Tenir compte de la réalité de cette ville, où 12000 sétois vivent seuls, donc la charge du loyer est assumée seul. On en connait tous ici, des personnes dans la difficulté.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Laura Seguin – vidéo de l’intervention / 2ème intervention

Il me semble que nous ne sommes pas du tout dans la réalité qui est que le taux de pauvreté, le taux de chômage fait que beaucoup de gens ne peuvent pas accéder à la propriété et qu’il faut donc continuer à proposer des logements sociaux et des alternatives à l’accession, qui pour eux est impossible. La faible rotation dans les logements sociaux prouve que les gens y restent très longtemps, ce qui signifie qu’ils n’ont pas les moyens de partir. Dans le document présenté, l’agglo donne un avis favorable, certes, mais souligne les nombreuses imprécisions et incohérences dans le règlement. Ce qui signifie, que ces imprécisions peuvent permettre à des promoteurs de développer uniquement des produits commerciaux, en précisant « laissent le choix aux promoteurs de proposer du logement social ou accession sociale ». Pour l’Entrée est, les 25% prévus par la loi, sont laissés au choix des promoteurs de proposer l’un ou l’autre. Ce flou permet aux promoteurs de proposer des produits qui leur sont rentables.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Véronique Calueba – vidéo de l’intervention / 1ère intervention

On revient à la 1ère délibération, et la transformation de logements à destination des familles. Dans cette délibération vous voulez prioriser le parcours résidentiel et l’accession à la propriété, ce qui est une bonne chose. En revanche, une grande partie de la population ne peut pas accéder à la propriété en raison de revenus financiers faibles. Il faut donc des proposition pour tous. Vous voulez stabiliser le parc de logements sociaux et développer le logement intermédiaire accessible à la propriété. Cela signifie un arrêt, ou à tout le moins, un frein à la production de logements sociaux. Je continue d’affirmer, qu’au vu du nombre de gens en demande de logements sociaux, avec le taux de précarité à Sète, il faut encore produire des logements sociaux pour arriver aux 25% prévus dans la loi. Il faut en revanche diffuser cette production à tout le territoire pour éviter la concentration sur le triangle Sète, Balaruc, Frontignan et continuer à y prendre part, car des gens veulent habiter à Sète. Alors, favoriser l’accession à la propriété, oui, mais en stabiliser la production de logements sociaux, non. Le nombre de demandes de logements sociaux en attente, est une grossière erreur qui ne répond pas aux besoins des sétois. .

Quand François Commeinhes privatise le logement social…

Conseil Communautaire, séance du 8 juin 2021 – Adhésion de Sète Thau Habitat à la société anonyme de coopération (SAC) Occitanie Habitat

Intervention de Véronique Calueba

Nous resterons en cohérence avec ce que nous déjà exprimé lors du premier débat concernant cette SAC, en novembre 2020.

Pour rappel, vous avez longtemps travaillé avec Hérault Logement et ce partenariat respectait un équilibre des forces et de représentation : même nombre de sièges en conseil d’administration et 1 présidence tournante.

Or, en préférant ce bailleur privé, vous n’avez plus qu’un siège en conseil d’administration et la présidence est tenue par Promologis.

Nous voterons contre, cette fois-ci encore.

Pour rappel, voici la déclaration que nous avions publiée :

Mr Commeinhes choisit de privatiser le logement social

La loi Élan, après avoir baissé les APL de 40€ par mois, donc le revenu des bailleurs pour la rénovation, oblige les bailleurs sociaux à se regrouper au sein d’une Société Anonyme de Coopération (SAC).

Après 18 mois de travail commun avec le bailleur social public du Département Hérault Logement, M. Commeinhes préfère s’associer à un bailleur social privé, PROMOLOGIS, sis à Toulouse, grosse structure de 28 000 logements – Financeur unique et privé !

Avec PROMOLOGIS rien ne nous garantit notre indépendance dans le choix des types de constructions et des publics visés, dans le choix des attributions (les plus pauvres ou les classes moyennes ?)  et PROMOLOGIS déjà condamné par l’État pour attributions irrégulières de logement.

Tous les arguments techniques pour justifier ce choix sont caducs. Hérault Logement peut travailler pour la réhabilitation des centres-villes et peut garantir des prêts avec la Caisse des Dépôts et peut continuer à déployer des constructions pour les plus fragiles comme du résidentiel. Le président de l’agglo met de côté le Département, partenaire,  qui intervient dans notre territoire sur le social, les collèges, les routes, les pompiers, l’aménagement…pour privilégier un bailleur privé toulousain.

Il ouvre ainsi la porte à de l’immobilier social privé qui facilite aussi la promotion immobilière des filiales de son groupe et qui devra verser des dividendes à ses actionnaires. Or il n’y a pas de profits à faire sur la solidarité et l’accès au logement pour tous et toutes !