Pour un tourisme qui n’étouffe pas Sète

tribune du Sète.fr – octobre 2025

L’été est fini et nous attendons le bilan de la fréquentation touristique. Mais pour beaucoup d’habitants, ce bilan est déjà connu : chaque été, les locations saisonnières se multiplient et il devient de plus en plus difficile de trouver à se loger. Les prix explosent, des familles doivent partir, des jeunes ne peuvent plus s’installer. Le droit au logement des sétoises et des sétois passe après la rentabilité de quelques-uns. Ce modèle enferme aussi notre économie dans la précarité : des emplois concentrés sur deux mois, saisonniers, sans perspectives. Nos jeunes méritent mieux qu’un avenir fait d’emplois jetables au rythme des canicules et des festivals. Nous devons changer de cap. La saison doit s’allonger du printemps à l’automne pour offrir des emplois plus stables et réduire la pression estivale. La ville doit réguler strictement le marché des locations saisonnières pour rendre des logements à celles et ceux qui vivent ici à l’année. Et il faut réserver le stationnement aux habitants, avec des parkings extérieurs pour les visiteurs. Ce modèle de tourisme, qui sacrifie le logement et l’avenir de nos enfants, est à bout de souffle. Nous en sortirons quand nous tournerons la page de ces 24 années de gestion qui ont laissé prospérer cette vision rétrograde

Logement – Développement de I’offre d’accession abordable à la propriété – Quartier lle de Thau – Cession de parcelles à la société Promologis

Intervention de Laura Seguin – vidéo de l’intervention / 3ème intervention

On a une autre manière d’appréhender le problème du logement à Sète. A Sète, on a jamais autant construit et pourtant la crise du logement n’a jamais été aussi forte. L’accès au logement n’a jamais été aussi contraint. Quelles réponses, vous, majorité de droite, avez-vous apportées à la crise du logement ces dernières années ? la frénésie de construction ne répond pas aux besoins de la population : manque de T4, logements sociaux pas dans les tranches de revenus qu’il faudrait aider (revenus faibles). Les solutions apportées jusqu’à présent ne sont pas suffisantes. Je ne suis pas contre la construction de nouveaux logements, mais je dis qu’il faut d’abord s’attaquer aux logements vides : 30 % de logements qui ne sont pas disponibles à l’année, 22% de résidences secondaires, 8% de logements vacants. C’est à ça qu’il faut s’attaquer pour remettre sur le marché locatif et redonner du logement aux habitants, c’est cette stratégie qu’il faut privilégier avant de construire.

Logement – Développement de I’offre d’accession abordable à la propriété – Quartier lle de Thau – Cession de parcelles à la société Promologis

Intervention de Laura Seguin – vidéo de l’intervention / 2ème intervention

J’appuie ce que vient de dire Véronique Calueba sur l’enquête publique. Et je fais une adresse à Mr Sabatier qui nous encourage à répondre aux enquêtes publiques, nous faisant croire que ça va tout changer et qu’on va pouvoir influer sur les décisions. La réalité, et ce projet nous le prouve, c’est que ce projet, une trentaine d’habitants se sont déplacés pour donner leur avis et notamment les habitants de la rue qui va accueillir ce projet (rue des Capéchades). Ils ont pointé les problèmes liés à la sécurité avec l’augmentation de la circulation de voitures avec l’augmentation des places de stationnement sur cette zone. Tous ont exprimé un avis défavorable, et cela n’a rien changé. les enquêtes publiques devraient tenir compte des avis émis. ils pointent également la possibilité d’avoir accès à la propriété sur ce projet, mais ils pointent aussi leur souhait d’en faire autre chose de ce lieu : un poumon vert, des jardins partagés, des espaces de jeux pour enfants, des lieux de rencontre. Ils ne sont pas simplement opposés, car ils proposent une alternative.

Logement – Développement de I’offre d’accession abordable à la propriété – Quartier lle de Thau – Cession de parcelles à la société Promologis

Intervention de Véronique Calueba – vidéo de l’intervention / 1ère intervention

Je voudrais rappeler que pour ce projet, les avis de l’enquête publique avaient été extrêmement défavorables, car la densification de l’Ile de Thau n’est pas souhaitée par les habitants. Ils ont exprimé leurs besoins d’espaces verts, conviviaux. Ceci dit, on sait que Promologis commencera les travaux quand il aura commencé à vendre. Y’a t’il eu des ventes pour ces biens ? * réponse : 4 biens vendus*. Les acheteurs sont-ils de l’Ile de Thau ? *la réponse sera donnée ultérieurement*. J’espère que les habitants pourront acheter, car pour certains biens, le prix de départ est de 185000€, ce qui fait un remboursement mensuel important, loin des 300€ de loyers locatifs actuels.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Laurent Hercé – vidéo de l’intervention / 5ème intervention

Cette histoire de logement social et de logement libre est intéressante. Il faut cependant rappeler que l’on parle là uniquement de 70 % de logements sur Sète. Car, les 30% de logements restants ne sont ni l’un ni l’autre, ce sont des logements vides. Et le député Lopez-Liguori est le seul député RN qui a voté la loi que j’évoquais dans la 1ère délibération (lire ici), qui permet d’affecter des quartiers à usage de logements d’habitation. Il est parti à Agde, où 75% des logements sont des logements vides. Donc, là-bas, il n’y a que 25% du parc locatif qui se divise entre logement social et logement libre. Cette discussion, nous pourrions l’éviter, en récupérant simplement les logements vides, qui sont dédiés à la spéculation, à la location saisonnière.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Laura Seguin – vidéo de l’intervention / 4ème intervention

je souhaite savoir quelle réponse vous allez apporter à l’agglo, qui bien qu’ayant donné un avis favorable », a émis des réserves (lire ici) au sujet de cette modification du PLU, en vous demandant de différencier dans le texte les termes accession sociale et logement locatif social, en précisant « l’article doit indiquer 25% minimum de logements réalisés à l’échelle de la ZAC Entrée est, seront dédiés à des logements locatifs sociaux » . Elle demande cette distinction pour ne pas amalgamer les choses et pour ne pas vous laisser dire que 48% de logements de la ZAC Entrée est, sont des logements sociaux. C’est pourquoi l’agglo vous le rappelle. Enfin, la loi SRU est actuellement vidée de sa substance, si je comprends bien, par le gouvernement Macron, que vous pouvez saluer, car cela correspond à votre vision politique du logement.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Sébastien Denaja –vidéo de l’intervention / 3ème intervention

Le débat parait caricatural, car la question n’est pas de savoir si on fait du logement social ou de l’accession sociale. Il faut faire les 2. J’ai en tête une conversation avec un retraité de 75 ans qui perçoit une retraite de 900€, et qui est payée par 5 caisses différentes (200€, 300€…). A son âge, il ne pourra pas acheter. Nous avons à Sète une population âgée, avec des petites retraites souvent en dessous du minimum vieillesse, et pour ces personnes-là, il faut permettre l’accession à un logement social. Pour les jeunes, avec des perspectives, offrir un accompagnement d’accession à la propriété. Tenir compte de la réalité de cette ville, où 12000 sétois vivent seuls, donc la charge du loyer est assumée seul. On en connait tous ici, des personnes dans la difficulté.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Laura Seguin – vidéo de l’intervention / 2ème intervention

Il me semble que nous ne sommes pas du tout dans la réalité qui est que le taux de pauvreté, le taux de chômage fait que beaucoup de gens ne peuvent pas accéder à la propriété et qu’il faut donc continuer à proposer des logements sociaux et des alternatives à l’accession, qui pour eux est impossible. La faible rotation dans les logements sociaux prouve que les gens y restent très longtemps, ce qui signifie qu’ils n’ont pas les moyens de partir. Dans le document présenté, l’agglo donne un avis favorable, certes, mais souligne les nombreuses imprécisions et incohérences dans le règlement. Ce qui signifie, que ces imprécisions peuvent permettre à des promoteurs de développer uniquement des produits commerciaux, en précisant « laissent le choix aux promoteurs de proposer du logement social ou accession sociale ». Pour l’Entrée est, les 25% prévus par la loi, sont laissés au choix des promoteurs de proposer l’un ou l’autre. Ce flou permet aux promoteurs de proposer des produits qui leur sont rentables.

Plan Local d’Urbanisme – Modification simplifiée n°9 -Bilan de la mise à disposition, évolution du dossier et modalités d’une nouvelle mise à disposition du public

Intervention de Véronique Calueba – vidéo de l’intervention / 1ère intervention

On revient à la 1ère délibération, et la transformation de logements à destination des familles. Dans cette délibération vous voulez prioriser le parcours résidentiel et l’accession à la propriété, ce qui est une bonne chose. En revanche, une grande partie de la population ne peut pas accéder à la propriété en raison de revenus financiers faibles. Il faut donc des proposition pour tous. Vous voulez stabiliser le parc de logements sociaux et développer le logement intermédiaire accessible à la propriété. Cela signifie un arrêt, ou à tout le moins, un frein à la production de logements sociaux. Je continue d’affirmer, qu’au vu du nombre de gens en demande de logements sociaux, avec le taux de précarité à Sète, il faut encore produire des logements sociaux pour arriver aux 25% prévus dans la loi. Il faut en revanche diffuser cette production à tout le territoire pour éviter la concentration sur le triangle Sète, Balaruc, Frontignan et continuer à y prendre part, car des gens veulent habiter à Sète. Alors, favoriser l’accession à la propriété, oui, mais en stabiliser la production de logements sociaux, non. Le nombre de demandes de logements sociaux en attente, est une grossière erreur qui ne répond pas aux besoins des sétois. .

Au sujet du départ de Sète par des actifs et des familles

Intervention de Sébastien Andral – Vidéo de l’intervention

Pour rebondir à ce qui vient d’être dit, c’est vrai qu’il n’ya pas de travail à Sète et que des écoles ferment, même si j’en vois qui se réjouissent (une personne). savez-vous où les écoles ouvrent ? De l’autre côté du Bassin de Thau : Villeveyrac, Poussan…Sur la question du travail à Sète, les 2 plus grandes entreprises de Sète sont la mairie et l’hôpital. J’aurais aimé des industries un peu plus « costauds ». L’hôpital compte 1500 salariés donc 1500 familles, et la mairie en compte 1000, soit 1000 familles, parfois il y a 100 contractuels qui arrivent, mais ça ne dure pas…Sur ces 2500 familles, le mot est important car il implique 2,3 ou 4 personnes par famille, nombreux n’habitent pas à Sète. Non par choix, mais par contrainte, car avec un salaire de fonctionnaire, 2 salaires de 2000 €, on ne peut plus vivre à Sète. Et les 2500 € d’aide à l’accession à la propriété permettra juste de payer la taxe foncière.