Attribution d’une subvention exceptionnelle à la coordination des joutes sétoises

Intervention de Véronique Calueba

La France est régie par le principe de laïcité. La laïcité est un principe d’organisation du vivre ensemble en respectant les croyances et la place de chacun. Au-delà du principe de neutralité religieuse dans l’espace public, la laïcité pose le principe d’égalité, donc de la place des femmes par exemple dans les activités que nous subventionnons. Une charte de laïcité signée par toutes les associations subventionnées permet de garantir le libre accès de tous et l’adaptation des associations pour l’accueil des femmes, des personnes handicapées.

Les joutes sont certes entre le sport et la tradition patrimoniale mais on peut les interroger sur la garantie que l’esprit laïc est présent !

Attribution d’une subvention exceptionnelle à la Coordination joutes sétoises

Intervention de Laura Seguin

Je profite de cette délibération pour porter à votre attention un enjeu qui me semble important et dont nous n’avons encore jamais parlé au sein de ce conseil municipal, c’est l’égalité d’accès entre les hommes et les femmes à la pratique des joutes languedociennes, une pratique sportive et traditionnelle jusqu’à maintenant largement masculine, mais dans laquelle les femmes tentent de se faire une place depuis quelques années.

Avec de nombreuses difficultés, réticences et obstacles à soulever, et dans des conditions qui ne favorisent pas toujours l’égalité d’accès entre les hommes et les femmes à cette pratique.

Nous en avons parlé lors d’une rencontre publique à la médiathèque, autour du 8 mars dernier, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Je retiens de ce débat :

– Un double combat, celui qui se joue sur la tintaine et celui qui se joue dans les esprits et les représentations de la place des femmes dans la société

– Que soulever ces obstacles ne devaient pas uniquement être soulevés à un niveau individuel, ou même au niveau de celui des sociétés de joutes qui acceptent ou non de licencier ou d’organiser des tournois pour les jouteuses, mais que la ville de Sète devait aussi jouer son rôle pour :

– D’une part favoriser ces évolutions, accompagner les sociétés qui s’engagent dans cette voie, voire l’école de joutes qui s’engagerait un jour dans cette voie, par exemple par l’octroi de subventions spécifiques

– Jouer son rôle pour aussi être vigilante face aux pratiques qui peuvent restreindre ce principe d’égalité d’accès entre hommes et femmes, en tant que ville qui accorde des subventions, de l’argent public pour cette pratique, cela me semble primordial

Question : que pouvez-vous faire concrètement, pour encourager le développement des joutes féminines et aider à lever les obstacles et réticences rencontrées ?

Un nom de femme, certes, mais pourquoi pas nos héros du quotidien ?

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 31 – Dénomination des jardins familiaux du Château Vert

Intervention de Laurent Hercé – Conseiller Municipal

Lors du dernier conseil municipal, en Mars 2021, Madeleine Estryn était intervenue pour signaler la disparité dans les noms de rues, places et autres lieux sétois.

Une énorme majorité de noms d’hommes, et très peu de femmes. Suite à une recherche pour notre communiqué dans le Sète.fr, le décompte était le suivant :Sur un total de 343 rues, 107 impasses, 51 chemins, 41 quais, 31 places et 12 avenues (585 dénominations),  on ne compte que 5 femmes, pour environ 200 hommes.(Danielle Casanova, Rue Jeanne d’Arc, Impasse sainte Rita, Traverse Agnes Varda, Allée Paulette Cavaillou)Cela a donné lieu à débats assez houleux. C’est un sujet qui parfois divise et passionne.

Il existe en fait deux disparités, qui se renforcent mutuellement : les femmes sont très peu représentées, car certaines catégories de population ou de professions sont elles aussi peu représentées. Si nous piochons dans un répertoire qui met spécifiquement en avant d’anciens hommes politiques, scientifiques, artistes célèbres, nous créons naturellement une disparité entre les sexes. Rappelons que les femmes ont été maintenues à l’écart de certaines fonctions pendant des siècles. Elles représentent pourtant aujourd’hui 54% de la population sétoise. Mr Sabatier soulignait que nous aurions l’occasion de proposer un rééquilibrage lors de la création des voies qui vont desservir le nouveau quartier de la ZAC Est.Je me permets de proposer une solution qui puisse obtenir le plus large assentiment de la population et des élus, atténuer la disparité entre les sexes, et mettre à l’honneur d’autres catégories de population. L’idée est simple. Nous vivons une crise sanitaire depuis 2020. Certains de nos concitoyens ont permis de maintenir la vie sociale de la cité, en étant exposé en première ligne. Infirmière bien sûr, aide-soignante, médecin, mais aussi d’autres tout aussi indispensables : policières, pompiers, aides à domicile, enseignantes, éboueurs, factrices, etc…

Pourquoi ne pas dédier ce nouveau quartier à ces travailleurs de première ligne ? L’idée serait de demander à la population de désigner les catégories professionnelles qu’elle souhaite mettre à l’honneur, pour obtenir autant de catégorie que de rues et places à nommer. Puis de demander à ces professionnels de désigner un représentant, contemporain ou qui s’est illustré dans l’histoire plus ancienne, à mettre à l’honneur particulièrement, de préférence une femme.

Nous aurions alors un quartier dédié aux “héros” du quotidien, avec des noms du type “Rue de Mme Untelle, et des infirmières de 2020”, “Rue de Mr Chombier et des Policiers municipaux de 2020”, etc. Cela pourrait présenter 4 avantages :

– nous rendons hommage à des personnes qui font l’unanimité

– nous impliquons la population dans ce choix

– nous atténuons certains déséquilibres 

– et nous faisons une excellente opération de communication pour la ville, car cette mesure serait sans doute reprise par les médias à grande échelle, pour des raisons tout à fait positives, en donnant une excellente image de Sète