La laïcité, c’est la liberté !

Tribune du Sète.fr – septembre 2024

La rentrée scolaire s’annonce pour l’ensemble des écoliers. C’est l’occasion de rappeler collectivement la nécessité d’inscrire la laïcité dans le quotidien, comme vecteur d’émancipation et comme la condition d’épanouissement des libertés individuelles. L’école est en effet le lieu où l’on forme les esprits pour que les enfants deviennent des citoyens libres et pouvant choisir leur vie. La laïcité n’est jamais liberticide, ni l’ennemie d’une religion en général, ni d’une religion en particulier, elle ne stigmatise personne.Personne dans notre société n’a intérêt à laisser les préjugés s’installer. Sur ce thème de la laïcité, l’impasse serait de s’installer dans des logiques de conflit. Car l’école a pour mission d’apprendre à faire société, dans un moment où nous subissons de nombreuses fractures sociales, culturelles ou économiques. Dans les lieux de la cité où se sont parfois concentrées les difficultés matérielles, où sont aggravés l’enclavement et la relégation,quand il n’y a pas assez de mixité culturelle pour éviter le repli identitaire, rappelons-nous que la laïcité est tout à la fois au service de la liberté des individus et de la cohésion sociale. Faisons-en donc un principe de concorde, au service de tous et de chacun, quelque soit son origine ou sa culture. Une laïcité qui fait que la liberté des uns n’empiète pas sur la liberté des autres et que tous les citoyens apprennent à vivre en bonne intelligence.Une laïcité comprise comme un outil d’éducation à une liberté citoyenne, soucieuse de ses droits et respectueuse de ses devoirs, c’est-à-dire qui cherche toujours à se concilier avec autrui et qui implique le rejet de toutes les discriminations et de toutes les violences


Attribution d’une subvention exceptionnelle à la coordination des joutes sétoises

Intervention de Véronique Calueba

La France est régie par le principe de laïcité. La laïcité est un principe d’organisation du vivre ensemble en respectant les croyances et la place de chacun. Au-delà du principe de neutralité religieuse dans l’espace public, la laïcité pose le principe d’égalité, donc de la place des femmes par exemple dans les activités que nous subventionnons. Une charte de laïcité signée par toutes les associations subventionnées permet de garantir le libre accès de tous et l’adaptation des associations pour l’accueil des femmes, des personnes handicapées.

Les joutes sont certes entre le sport et la tradition patrimoniale mais on peut les interroger sur la garantie que l’esprit laïc est présent !

Attribution d’une subvention exceptionnelle à la Coordination joutes sétoises

Intervention de Laura Seguin

Je profite de cette délibération pour porter à votre attention un enjeu qui me semble important et dont nous n’avons encore jamais parlé au sein de ce conseil municipal, c’est l’égalité d’accès entre les hommes et les femmes à la pratique des joutes languedociennes, une pratique sportive et traditionnelle jusqu’à maintenant largement masculine, mais dans laquelle les femmes tentent de se faire une place depuis quelques années.

Avec de nombreuses difficultés, réticences et obstacles à soulever, et dans des conditions qui ne favorisent pas toujours l’égalité d’accès entre les hommes et les femmes à cette pratique.

Nous en avons parlé lors d’une rencontre publique à la médiathèque, autour du 8 mars dernier, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Je retiens de ce débat :

– Un double combat, celui qui se joue sur la tintaine et celui qui se joue dans les esprits et les représentations de la place des femmes dans la société

– Que soulever ces obstacles ne devaient pas uniquement être soulevés à un niveau individuel, ou même au niveau de celui des sociétés de joutes qui acceptent ou non de licencier ou d’organiser des tournois pour les jouteuses, mais que la ville de Sète devait aussi jouer son rôle pour :

– D’une part favoriser ces évolutions, accompagner les sociétés qui s’engagent dans cette voie, voire l’école de joutes qui s’engagerait un jour dans cette voie, par exemple par l’octroi de subventions spécifiques

– Jouer son rôle pour aussi être vigilante face aux pratiques qui peuvent restreindre ce principe d’égalité d’accès entre hommes et femmes, en tant que ville qui accorde des subventions, de l’argent public pour cette pratique, cela me semble primordial

Question : que pouvez-vous faire concrètement, pour encourager le développement des joutes féminines et aider à lever les obstacles et réticences rencontrées ?

L’envers de la carte postale ou un autre bilan des 20 ans de mandats de François Commeihnes

Communiqué de Philippe Carabasse, faisant suite au conseil municipal du 13 mars 2023 – délibération 13, Contrat Local de Santé

Le lundi 13 Mars en conseil municipal était présentée la délibération portant sur le Contrat Local de Santé. Cette délibération était accompagnée du Contrat de Préfiguration rédigé en Mars 2023. Le Contrat Local de Santé est élaboré sur la base d’un diagnostic partagé, réalisé conjointement avec les partenaires sociaux, médico-sociaux et de santé du territoire. Dans ce diagnostic, le comité de pilotage pointe les éléments factuels suivants dans son analyse sur le territoire de Sète :

1/ Les quartiers prioritaires de la ville sont au nombre de deux sur la commune : l’un couvrant le centre-ville et une partie de l’île sud, l’autre situé au nord-ouest, en bordure de l’étang de Thau. Ces deux quartiers s’inscrivent dans le dispositif de la Politique de la Ville. Ils regroupent 18% de la population soit 8150 habitants.

2/ La croissance démographique est relativement faible avec un taux de natalité qui décroit et un taux de mortalité supérieur à celui du département (12,6%pour la commune, 9,1%pour l’Hérault). Le quartier prioritaire du centre-ville a une typologie de quartier à population âgée, 28% des habitants ont 60 ans et plus de 13% ont dépassé les 75 ans. Le quartier de l’île de Thau se caractérise par une population plutôt jeune par rapport à l’ensemble de la ville, 33% des habitants ont moins de 18 ans.

3/ En 2019, le taux de pauvreté de la commune (24%) est nettement supérieur au département (19%) et à la région (16,8%). Ce taux de pauvreté est d’ailleurs supérieur quelle que soit la tranche d’âge. La population de Sète est à 93,5% bénéficiaire de la caisse nationale d’assurance maladie, 15% ont la Complémentaire Santé Solidaire contre 10% pour l’agglomération. Le quartier de l’île de Thau se classe parmi les 10 quartiers d’Occitanie où la pauvreté monétaire est la plus importante et les prestations sociales représentent 40% du revenu. Près de 48% des habitants de ce quartier ont pour seuls revenus les prestations sociales.

4/ Le taux de chômage parmi les actifs de Sète est de 14%, ce qui est supérieur à l’agglomération et au département (12%). Le salaire net moyen horaire est de 13,9 euros en 2020 sur Sète alors que la moyenne nationale est de 16,9%.

5/ Sur la ville, 52,4% de la population est locataire. En 2019, 70,6% des logements sur la commune sont des résidences principales, 21,4% sont des logements secondaires, 8% sont vacants. 5,6% des logements sont sur-occupés à Sète.

6/ La densité des médecins généralistes a baissé au cours des dernières années de 8% entre 2015 et 1019. La part importante de professionnels proches de l’âge de la retraite laisse prévoir, à plus ou moins long terme, une baisse de l’offre de soins de professionnels de premiers recours sur le territoire de Sète. Il y existe également une iniquité dans la répartition de l’offre de soins sur la commune. De plus, le tabagisme, et l’usage d’alcool ou de substances psychoactives sont notables selon les professionnels du territoire et la mortalité due à l’alcool est plus élevée que les autres territoires de comparaison.

Ce rapport présente une autre réalité de la situation de la ville. Nous sommes très loin de l’image idéalisée renvoyée par DNA que la communication de la ville semble avoir reprise à son compte. La carte postale a un verso moins idyllique. Cette situation est le résultat de 20 ans de politique de François Commeihnes, de choix et de priorités qui paraissent avoir laissé un grand nombre de nos concitoyens au bord du chemin. Ces personnes ont-elles encore une place dans la ville voulue par François Commeihnes sur le modèle de la Côte d’Azur ?

Nous sommes loin d’une ville qui rassemble.