Régie publique de la restauration collective à Sète

Tribune de décembre 2024

Depuis 2008, ce service est confié à une entreprise privée, Sodexo, qui fournit chaque jour les repas aux crèches, écoles, usagers du CCAS et seniors bénéficiant du portage de repas à domicile. Ce contrat arrive à échéance dans 1 an.

Une gestion publique de la restauration collective garantirait une alimentation saine, respectueuse de l’environnement et issue de l’agriculture et de la pêche locale. Malgré les efforts de sensibilisation, une entreprise privée comme Sodexo reste soumise à des impératifs de rentabilité qui limitent ses engagements en matière d’approvisionnement local et de qualité. Ces objectifs économiques s’opposent aux valeurs de service public.

En passant directement les marchés avec les fournisseurs locaux, une ville devient motrice d’un développement agricole local, durable et rémunérateur pour les agriculteurs et les pêcheurs. Ce modèle renforcerait la souveraineté alimentaire de notre ville mais aussi l’économie locale, en soutenant des emplois durables.

De nombreuses villes comme Paris, Bordeaux, Toulouse, Besançon, Montreuil, et bientôt Marseille ont également fait ce choix. C’est donc tout à fait possible pour Sète !

Nous avons 1 an devant nous pour anticiper la fin du contrat avec Sodexo et aller vers une régie publique. Nous invitons les citoyens, les parents d’élèves, les usagers du CCAS, les agriculteurs et pêcheurs, les associations environnementales, les élus de Sète et de l’agglo, à se saisir de cette question.

Sortir par le haut !

Tribune du Sète.fr – septembre 2022

L’été se termine et si on peut se féliciter de l’engouement touristique pour notre ville, les sétois vont retrouver leur ville et ses problématiques d’aménagement et de stationnement : la circulation infernale, les rotations des transports publics en-deçà des besoins de la fréquentation, des rues défoncées, la monétisation de toute parcelle de stationnement, la folie des constructions au modèle arriéré sur la moindre parcelle vacante.

Le projet emblématique de l’embourbement rétrograde de la municipalité est celui du parking sous la place Aristide Briand, alors même qu’un réservoir d’eau s’y trouve, ressource rare et précieuse pour l’avenir.

L’association Bancs Publics a recueilli 17 000 signatures contre ce projet, signe d’un refus clair par la population sétoise et par les touristes si importants pour notre économie locale.

Si la population comprend les enjeux du réchauffement climatique et l’aberration de ce projet, nous appelons d’urgence l’équipe municipale à écouter les associations et les expertises, à abandonner ce projet désormais clairement inadapté et à mettre en place des parkings extérieurs arborés plutôt qu’arracher des arbres en centre-ville.

Il est encore temps de sortir de ce projet la tête haute avant de sombrer dans le ridicule! 

Commencer à penser l’avenir de notre littoral, est plus qu’une évidence, c’est une urgence !

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 34 – Concession des plages de 2023 à 2032 – exercice du droit de priorité et approbation de la demande de concession

Intervention de Philippe Carabasse – Conseiller Municipal

Que la commune  gère ses plages en direct, rien de plus normal et pertinent. C’est un bien commun et un lieu de loisirs pour tous, magnifique et gratuit. La liberté d’accès à notre littoral doit rester un droit fondamental.  Je note à ce propos dans la délibération, la  limite à  3% donnée à  l’ensemble de la surface à « occupation professionnelle  ».

Au-delà de cet usage de loisirs, nos plages représentent un atout économique d’envergure, des retombées économiques importantes, et une importante offre d’emploi saisonnier. La demande de la concession des plages à l’État se justifie.

Je note également, l’augmentation de 6 à 8 mois, de la durée annuelle de l’activité professionnelle des concessions pour des raisons économiques, et c’est très bien, mais au-delà de cet aspect,  ce levier de périodicité de l’activité permet également de lutter contre le sur-tourisme, en agissant sur la promotion de ce que l’on nomme les  ailles de saison, à savoir mai- juin et septembre/octobre. Ceci dit, nous ne devons pas négliger le danger qui nous guette; la Venise du Languedoc pourrait connaître les mêmes maux que la Venise italienne. Dans notre espace contraint, les conséquences du sur-tourisme, seraient totalement néfastes, pour nous dans un premier temps, mais immanquablement aussi, pour les générations futures.

En parlant de générations futures, vous enchaînez après le report de 2022, pour une demande de concession de 2023 à 2032, tout en respectant la nouvelle  réglementation de l’État qui crée de nouvelles zones protégées « des plages considérées comme espace remarquable ».

Cette question a suscité quelques débats dernièrement. Si l’État peut être pointilleux, en l’espèce   la « loi littoral » est un outil remarquable de protection de notre littoral, insuffisant encore mais c’est un début.

Au-delà, il y a des événements  inéluctables auxquels nous devrons faire face, le réchauffement climatique, les submersions marines……..En 2032, dans le cadre d’une nouvelle révision des concessions, il sera sûrement trop tard pour appréhender ces problèmes difficiles à gérer, voire trop tardifs pour y réfléchir réellement.

Et dans cette délibération, nous regrettons que cette question n’ait pas été prise en compte, car cette évolution climatique, que personne ne remet en cause aujourd’hui, va totalement changer la donne de notre environnement et de la superficie de nos plages.

Notre adaptation de l’usage loisir individuel sera probablement facile, mais il y a une obligation pour les collectivités, de commencer à réfléchir à l’accompagnement économique présent dans  ces zones. Déplacer une paillote en recul de plage parait facile, par contre pour d’autres structures et notamment les campings c’est particulièrement compliqué.

Nous avons aujourd’hui le choix, essayer d’éviter les submersions marines et les effets du  réchauffement climatique, avec différents dispositifs que nous connaissons, cela paraît aujourd’hui un combat perdu d’avance !

OU accepter que demain la nature changera la configuration du trait de côte et de de nos plages en particulier, avec toutes les conséquences qui en découlent sur l’existant économique. En conséquence, il serait judicieux de mettre en place dès aujourd’hui des groupes de travail pour accompagner  ces structures professionnelles,  menacées dans un espace à 15/20 ans, face aux hautes tempêtes et hautes périodes maritimes et réfléchir sur leur reconversion géographique.

Nous souhaitions donc vous dire, qu’évidemment, nous voterons pour cette délibération et si vous devez constituer un groupe d’élus au sein du Conseil Municipal, pour commencer à travailler sur cette question, nous  sommes prêts et disposés à participer à la réflexion.