Débat d’orientation budgétaire

Intervention de Sébastien Andral – vidéo en fin de séance

La taxe d’habitation a été supprimée et cela a des conséquences sur la fiscalité locale. Aujourd’hui, on parle de 3000 milliards € de dettes en France, pour des raisons diverses, mais cela a AUSSI des conséquences sur les collectivités locales. Enfin, on ne parle chez nous que de tourisme pour justifier le développement économique. Il n’ y plus d’industries et c’est un grave problème, car le tourisme, le service tertiaire ne font pas une économie pérenne.

ZAC Entrée Est rive sud – actions de la SAELIT

Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article

Nous ne sommes pas en accord avec les choix stratégiques d’aménagement de ce quartier, nous avions défendu un projet de zone économique en lien avec le port, comme d’autres villes portuaires l’ont fait. Un projet de développement d’entreprises tourné vers la transition écologique, l’économie bleue, et donc créateur d’emplois. Vous avez fait le choix de développer du logement en priorité, sans d’ailleurs que l’offre de logement corresponde vraiment aux besoins des populations locales (pas de T4 dans la première phase du projet, alors qu’on en a besoin !).

Je souhaiterais surtout parler des expropriations mises en lumière par un dossier récent de Midi Libre : beaucoup de contentieux sont en cours avec notamment les entreprises actuellement sur la zone. Quel avenir pour elles ? avec des compensations d’expropriation très faibles  qui ne leur permettent pas d’envisager une relocalisation de leur activité sur Sète…

Ces procédures d’expropriations ont des conséquences sociales, économiques, humaines désastreuses. Si on se réfère rien qu’aux 3 exemples donnés dans le dossier de Midi Libre, on compte environ 20 emplois menacés, 20 personnes risquant de perdre leur activité du fait des expropriation en cours. Mais combien d’autres sont concernées ?

Donc nous seulement on n’a pas choisi de développer l’activité économique et l’emploi dans le choix du projet urbain, mais en plus on détruit des activités et des emplois qui actuellement font vivre des Sétois. Ce n’est pas notre vision de l’avenir.

La frénésie du parking payant (et cher) !

Intervention de Véronique Calueba

On apprend que 52 nouveaux horodateurs seront installés pour les usagers des plages, de l’avenue Victor Hugo, en gros, dans tout le centre-ville.

Au-delà de cette ineptie qui empêche les plus fragiles de pouvoir se garer (les tarifs des abonnements ne sont pas préférentiels pour les résidents – ils demeurent très chers !), il y a une incohérence en terme de développement économique. Les gens qui avaient pour habitude de venir passer la journée à la plage à Sète, iront à Frontignan ou Mèze…

A cela s’ajoute les réponses tout à fait incomplètes et/ou imprécises sur le fléchage financier exact de l’emprunt de 7 M€ HT pour la construction de parkings (pour rappel, ceux de l’entrée est, c’est 1.5M€).

Rapport d’activités du Conseil de Développement

Cette instance conserve un mode de fonctionnement fermé. Elle se doit représentative de la population – le profil des membres est souvent le même. Dans d’autres villes, le président est élu (indépendance) et constitution plus vaste avec tirage au sort de citoyens représentants, par exemple.

Ouverture Dominicale des établissements commerciaux

Conseil Communautaire, séance du 02-12-2021 – Délibération 32 – Ouvertures dominicales – avis de Sète agglopôle Méditerranée pour les communes de Balaruc le Vieux et Sète – 2022

Intervention de Philippe Carabasse

Vidéo de l’intervention

Nous sommes amenés chaque année à voter cette mesure issue de la loi Macron en 2015 ; cette dernière porte atteinte au principe du repos dominical. Ce jour pourrait donc pour les salariés ne pas être un jour de relâche, un jour propice aux rassemblements familiaux, à la vie associative mais un jour travaillé.

La crise covid a révélé d’une façon assez forte le besoin exprimé chez les salariés de cette fin de semaine de détente. Aujourd’hui des filières professionnelles comme les salons de coiffures et même la restauration,  en arrivent à sacraliser cette fin de semaine afin, notamment, de pouvoir embaucher du personnel.

En outre, les retombées économique ne sont pas démontrées avec exactitude, et, pour la plupart du temps,  relèvent plus d’un étalement du chiffre d’affaire qu’a une augmentation de ce dernier.

Ma collègue Laura Seguin relevait l’an dernier un rapport de la chambre de commerce et d’industrie de Paris faisant état du scepticisme de la plupart des commerces sur l’efficacité économique de cette ouverture dominicale.

Le pouvoir d’achat des ménages n’est pas extensible, et ce n’est pas l’ajout d’un jour supplémentaire qui va modifier ce pouvoir d’achat.

Mais surtout, cette loi n’est pas le fait d’autoriser l’ouverture le dimanche, mais bien l’autorisation de faire travailler des salariés le dimanche pour les grandes enseignes dans la mesure où les petits commerces sans employés peuvent ouvrir sans aucune restriction les dimanches.

Se pose donc indiscutablement la question du volontariat ; or, dans les grandes surfaces, les salariés n’ont souvent pas le choix, temps partiel, temps découpés et bas salaire vont de pair.

Mais je ne n’oublie pas dans le même temps que ce temps supplémentaire puisse être une niche d’emploi pour les étudiants, qu’aujourd’hui nos commerces locaux subissent la concurrence directe des plateformes numériques.

Il serait temps de réaliser une étude économique sérieuse sur cette question.

Philosophiquement je suis contre, mais dans le doute de la réalité économique, je m’abstiendrai sur cette question.

Une convention qui ne convainc pas, un projet urbain de plus ?

Conseil Municipal du 13-12-2021 – délibération 23 – Protocole partenarial entre Sète agglopôle méditerranée, la commune de Sète et SNCF immobilier relatif à la reconversion de fonciers ferroviaires pour le développement de projets urbains – Adoption et autorisation de signature

Délibération également présentée le 02-12-2021 en séance de conseil communautaire – séance du 02-12-2021 – Délibération 27.

Intervention de Véronique Calueba

Cette convention est pétrie de bonnes intentions mais regardons de plus près…

Dans le cadre de la sobriété foncière, la requalification des friches est importante. La libération de terrains a permis la création de la voie verte, des pistes cyclables ou du TSCP. Vous parlez de privilégier des espaces publics et l’accès aux berges pour les piétons et vélos, d’améliorer les transports publics; tout ça c’est très bien mais ce ne sont que des intentions. Quand on regarde de plus près les objectifs du projet de convention, on découvre autre chose.

Il est question ici de requalifier des friches de la SNCF au profit de l’agglo pour la réalisation de divers projets, dont des projets immobiliers, le plus important  à l’entrée Est, autour du bassin du midi soit à Cayenne.

Rappelons-nous ce qu’a souligné le rapport de la Chambre régionale de la Cour des Comptes sur la SAElit  « la construction d’un grand nombre de logements sur le secteur nord de l’entrée Est va entrer en concurrence avec les logements du secteur Sud ». Ce qui veut dire que trop de logements construits ne trouveront pas preneurs.

De plus, si on observe le type d’habitations de l’entrée Ouest on constate qu’il y a environ 70% de logements qui sont soit du logement secondaire soit des achats d’investisseurs pour du logement saisonnier.

M. Sabatier vient de nous préciser que le taux d’occupation attendu pour l’entrée Est, est de 1,5 à 2 personnes par logement ! Donc nous n’allons pas accueillir des familles et on n’est pas prêt de construire des écoles, on va continuer à fermer des classes!

Donc à quoi sert de construire encore et encore? Les 13 hectares autour du bassin du midi sont destinés à de l’urbanisme. On va donc voir fleurir des marinas autour de Cayenne et du port de plaisance.

Nous avons actuellement un des taux de chômage le plus important du Département, bien au-dessus de la moyenne nationale. Ne serait-il pas essentiel de développer de l’activité économique surtout autour d’un bassin de plaisance ? Développer l’économie en implantant des entreprises liées à l’activité maritime: shipchandlers (commerçants vendant des fournitures pour bateaux, tels que des pièces d’accastillage, mais aussi avitaillement en nourriture, carburants, et fourniture d’accessoires liés à la pratique du nautisme, de la pêche…), réparation de moteurs et voiles..

L’association avec  SNCF Immobilier est parlante. Sa première vocation est de valoriser le patrimoine immobilier et de développer une offre de logements. Ils sont liés à ICF habitat ce qui nous donne la garantie qu’il y aura le minimum de logements sociaux obligatoire par la loi.

De plus, vous envisagez un projet de 13 hectares à dominante de logements autour du bassin du midi sur un espace à risque de submersion marine! C’est étonnant…

Une autre inquiétude de notre part c’est le devenir des jardins des cheminots. C’est 75 familles qui travaillent ces jardins. Les avez-vous informées que la destination fléchée par la convention pour les jardins c’est  « terrains à vocation économique ou réseau ferroviaire »?

Certes nous ne sommes qu’à la phase d’engagement d’études, de méthodologie, de protocole partenariat. Mais au vu de ce  qui est  déjà annoncée dans ces objectifs soit plus de 50% de friches libérées pour de la promotion immobilière et connaissant votre propension à urbaniser encore et encore nous voterons contre cette convention.

A consommer sur place et sans modération

Conseil Municipal, séance du 19 juillet 2021- délibération 5 – Charte relative à la dégustation de coquillages dans l’Hérault – autorisation de signature

Intervention de Véronique Calueba

Il n’y a rien à redire à cette charte qui a été travaillée et élaborée en concertation. La possibilité pour la profession de faire de la dégustation sur place est importante pour leur avenir économique.

Ceci étant pour que localement la profession puisse faire de la dégustation comme proposé par la charte, il faut adapter le port du Barrou. Actuellement aucun mas du port ne peut mettre en œuvre cette charte.

Pour cette  mise en œuvre il y a un travail conjoint du Département et de la ville à réaliser.

Au niveau du Département :

-Le projet de monter un étage sur les mas est en cours de réflexion

-L’autorisation de l’accessibilité pour les véhicules des personnes qui viendraient pour la dégustation sur le parking des mas est aussi en réflexion

-La réhabilitation de la passerelle commence en janvier 2022 et permettra aux bateaux promenades d’accoster

Au niveau de la ville :

-Besoin d’amender le PLU pour permettre aux mas de gagner la surface nécessaire pour assurer l’accueil et la dégustation, donc autoriser de monter un étage sur les mas.

-Besoin aussi de modifier les horaires ; actuellement le port peut accueillir jusqu’à 22H et les conchyliculteurs souhaiteraient jusqu’à 23 H.

C’est un projet important pour le monde conchylicole et son dynamisme économique.

Je vous propose de mettre en place  une réunion tripartite avec les conchyliculteurs, la Ville et le Département pour travailler en partenariat ce projet.