Communiqué de presse – Pour une alimentation saine et durable : vers un retour en régie publique de la restauration collective à Sète

Lors du conseil municipal du 30 septembre, Laura Seguin a proposé de reprendre en régie publique la restauration collective de notre ville. Depuis 2008, ce service est confié à une entreprise privée, Sodexo, qui fournit chaque jour les repas aux crèches, écoles, usagers du CCAS et seniors bénéficiant du portage de repas à domicile. Ce contrat arrive à échéance dans un an, mobilisons-nous pour reprendre le contrôle de ce service essentiel !

Pourquoi la régie publique est le meilleur choix pour Sète ?

La qualité alimentaire, le respect de l’environnement et le soutien à l’économie locale sont au cœur des attentes citoyennes. Une gestion publique de la restauration collective garantirait une alimentation saine, respectueuse de l’environnement et issue de l’agriculture et de la pêche locale. Malgré les efforts de sensibilisation, une entreprise privée comme Sodexo reste soumise à des impératifs de rentabilité qui limitent ses engagements en matière d’approvisionnement local et de qualité. Ces objectifs économiques s’opposent aux valeurs de service public qui doivent guider l’alimentation de nos enfants et de nos aînés.

Un outil pour le développement économique du territoire

Une régie publique de restauration collective va bien au-delà d’un simple choix de gestion. En passant directement les marchés avec les fournisseurs de produits locaux, bio, une ville devient motrice d’un développement agricole local, durable et rémunérateur pour les agriculteurs et les pêcheurs. Elle peut aussi développer des unités locales de transformation alimentaire comme les conserveries. Ce modèle renforcerait la souveraineté alimentaire de notre ville mais aussi l’économie locale, en soutenant des emplois durables.

C’est le choix de nombreuses collectivités

Le Département de l’Hérault assure la restauration en régie pour les collèges, avec 22 000 repas par jour composés de produits bio, de légumes et de fruits frais, de saison, cultivés dans l’Hérault. De nombreuses villes comme Paris, Bordeaux, Toulouse, Besançon, Montreuil, et bientôt Marseille… ont également fait ce choix. Contrairement aux positions tenus en conseil municipal par la majorité, c’est tout à fait possible pour une ville de la taille de Sète !

Agir dès maintenant pour l’avenir de Sète

Le renouvellement du contrat de restauration collective est une décision cruciale, nous avons une année devant nous pour anticiper la fin du contrat avec Sodexo et amorcer une transition vers une régie publique, en phase avec les valeurs et les intérêts des Sétois et Sétoises. Nous invitons les citoyens, les parents d’élèves, les usagers du CCAS, les agriculteurs et pêcheurs, les associations environnementales, les élus de Sète et de l’agglo, à se saisir de cette question, à en faire un vrai débat public qui permette de déterminer les futures décisions.

Laura Seguin, Véronique Calueba et Arnaud Jean, groupe Ensemble pour Sète

L’été a été chaud et aurait pu être meurtrier !

Tribune Notre agglopôle magazine – septembre/octobre 2024

La sècheresse qui s’installe petit à petit suite au réchauffement climatique a des conséquences dramatiques. L’incendie du massif de la Gardiole qui a ravagé plus de 300 hectares en a été un signe.

Remercions les pompiers des services du SDIS et le constant engagement financier du Département de l’Hérault qui permet d’avoir du matériel performant et des effectifs pour combattre les feux et éviter des pertes de vies humaines. Dans notre agglo l’eau manque pour la faune et la flore, manquera-t- elle un jour aux habitants de nos communes ? Toutes les précautions doivent être prises pour renforcer les pertes des canalisations et protéger les sources, l’effort n’est pas encore assez suffisant. L’harmonisation des modes de gestion sera obligatoire avant fin 2027. Cette question sera au cœur des propositions des candidats pour les prochaines élections municipales des communes de l’agglomération. Pour nous sortir de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement des mains du privé mercantile, revenir en régie publique est la solution pour la sauvegarde de ce bien commun.

En attendant ces choix politiques pour le bien des populations, nous vous souhaitons une très belle rentrée.

Zones d’intérêt pour les énergies renouvelables

Intervention de Laura Seguin

La thalassothermie pour l’entrée Est de Sète, est le seul projet validé associant la collectivité et ses acteurs à un opérateur privé, en l’occurrence Dalkia, filiale d’EDF.  La concession signée en 2020 est d’une durée de 30 ans. C’est ennuyeux qu’à l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) publié le 17/06/2019, seul Dalkia ait répondu. Les procédés techniques posent problèmes, il semble être actuellement le seul opérateur pour ce type de projet défini par lui-même.

Géothermie et développement énergie solaire sur les bâtiments municipaux notamment, mais pas uniquement (grandes surfaces…) : très bonne idée, il faut y aller pour se passer des énergies fossiles et diminuer la part de nucléaire.

Mais finalement, on ne voit pas d’engagement clair sur ces 2 énergies : « À ce stade, aucun projet n’est validé par la Municipalité, en dehors du projet de thalassothermie sur l’entrée EST de Sète. »

Contradictoire avec ce que disait Monsieur Sabatier lors d’un conseil municipal en décembre : projets envisagés pour notamment alimenter l’hôpital du bassin de Thau, et d’autres infrastructures dans le secteur nord de la ville, là où les potentiels sont importants.

Et d’ailleurs ça rejoint les remarques que j’avais faites lors du vote du budget 2024, vous nous aviez vendu le développement de la géothermie et thalassotermie dans le ROB pour 2024, puis on n’avait plus trouvé aucune trace de ces projets dans le budget 2024. On est d’accord que ça prend du temps, que ça doit faire appel à d’autres partenaires et financeurs, mais ça veut donc dire qu’en 2024 l’engagement des études préalables n’est pas prévu ?

Réponse de Vincent Sabatier : l’AMI va être lancé dans l’avenir.

Développement de l’offre à l’accession sociale à la propriété – quartier Ile de Thau

Intervention de Véronique Calueba

Nous sommes fondamentalement pour la mixité sociale et pour l’accession sociale  à la propriété. Mais le projet qui présente la construction d’un lotissement en lieu et place de l’école Suzanne Lacorre à l’île de Thau nous paraît totalement inadapté. Vous avez vendu du rêve aux habitants de ce quartier en leur faisant miroiter la possible acquisition d’une maison individuelle. Mais lors de la réunion houleuse, leur rêve s’est échoué contre la réalité. 20 000€ d’apport et un loyer de 850€ sans les charges. Qui à l’île de Thau peut se permettre ça? Pour attirer des acheteurs dans ce quartier miné par l’insécurité vous avez présenté un lotissement enfermé dans des clôtures avec accès sécurisé par un portail unique : Fort Knox !

Personne n’a envie de plus de logements dans ce quartier surtout au moment où on va en détruire un certain nombre. Les habitants veulent de la sécurité, du lien social, des espaces conviviaux et de partage, des jardins partagés, des espaces verts et des jeux pour enfants, des équipements publics pour la jeunesse et l’intergénérationnel. Proposer un lotissement enfermé sur lui même et inaccessible ce n’est pas de la mixité mais de la provocation !

Garanties d’emprunts au profit de la SAELit, pour un montant total de 11.9M€.

Intervention de Laura Seguin

Garantie pour la Phase 1 avec Crédit Agricole : 6 millions d’euros sur 30 mois, avec un taux d’intérêt de 4,03% donc total de 6 291 238 €. La ville de Sète engage sa garantie à hauteur de 80% donc 4 800 000 euros

Garantie pour la Phase 2 avec Arkéa banque  : 8,5 millions avec un taux d’intérêt de 4,02% donc total de 9 404 500 €. La ville de Sète engage sa garantie à hauteur de 6 800 000 euros.

Donc la ville s’engage à garantir 11 900 000 euros au total, c’est beaucoup !

Ce qui signifie que si des problèmes se posent durant les travaux, s’il y a des retards importants et que la somme que la SAELIT doit aux banques n’est pas acquittée dans les délais prévus, c’est la ville qui devra rembourser le crédit. Ce qui signifie que dès maintenant, vous allez devoir faire des provisions pour cette éventuelle charge future, ce qui va peser sur le budget de la municipalité et contraindre d’autres investissements qui seraient probablement plus utiles aux Sétois.es.

Car rappelons-le, ce projet de ZAC entrée est secteur sud, se compose très majoritairement de logements, c’est le parti pris, et on a évacué toute possibilité de développement économique, de création d’emplois, sur ce territoire. De nombreuses villes portuaires ont développé des zones économiques dans ces espaces à l’interface entre ville et port, Bordeaux, le Havre…

Et en plus se composent de logements qui sont, dans leur grande majorité, pas réellement adaptés aux besoins urgents des sétois : manque de T4 pour les familles par exemple. On sait bien que même au sein de votre équipe, tout le monde n’est pas satisfait des caractéristiques des logements qui sont en train d’émerger,  car pas assez de T4, on ne sait pas où loger les familles.

Revenons sur cette garantie d’emprunt à 80% et le risque que ce soit à terme à la ville, donc aux contribuables, de rembourser l’emprunt de la SAELIT. On peut estimer que le risque est réel, rien que par le retour d’expérience de la ZAC Entrée Ouest, également confiée à la SAELIT, et qui, en plus d’être un défi plutôt raté en matière architectural et urbanistique, est déficitaire, seringuée aux subventions d’équilibre, avec un taux de remplissage des logements insuffisant, si ce n’est pour les investissements locatifs, et encore… des surfaces commerciales non occupées.