Conférence de presse du 23-09-2021 – Le non-fonctionnement démocratique du conseil municipal

Audrey Vedel a dressé le bilan du fonctionnement démocratique du conseil municipal, qui laisse peu de place aux élu.e.s d’opposition et aux citoyens plus largement

-Depuis 18 mois, le CM se déroule sans public car salle trop petite (excuse Covid). Le maire a été interpellé pour un déroulement dans une salle plus grande (nouvelle salle Brassens, mais l’acoustique est mauvaise…pourtant elle a couté très cher, mais ça n’a pas suffi pour une installation digne de ce nom)

-Conseillers municipaux de la majorité : 7 présents uniquement au CM d’installation (04-07-2020), invisibles depuis. Il y a une dizaine « d’actifs » qui répondent aux questions de l’opposition…les autres, sont figurants, mais rémunérés (contrairement aux élus d’opposition). Les délibérations sont adoptées à l’unanimité des élus de la majorité, sans jamais aucun débat. Mais, après avoir quitté la majorité, ils s’épanchent…

-L’horaire de 17h pour cette séance est irrespectueuse des gens qui travaillent, là aussi, l’excuse est le covid et son couvre-feu

-Transmission des dossiers 5 jours avant la séance. Ces derniers sont souvent très très volumineux. But recherché ? Il est quasi impossible de les travailler- Philippe Carabasse avait fait le calcul : 32 secondes pour étudier une délibération et ses annexes éventuelles

-Les décisions prises par le maire, et elles sont très nombreuses, ne comportent aucune annexe, alors même qu’il est souvent indiqué « annexe ci jointe ».

-Nouveau règlement intérieur très contraignant : par exemple, temps de parole limité à 6mn par question

-Les élus de notre groupe ont tenté d’instaurer de la démocratie en proposant 29 amendements : seul 1 a été retenu,  car illégal. Les autres ont tous été balayés d’un revers de main. Alors que nous avions également fait la proposition d’en discuter ensemble ultérieurement, le maire a tout fait passer. C’est un CM qui s’est terminé à 1h30 du matin.

-Les comptes rendu de séances ne reflètent aucun débat : seuls la thématique et l’état des votes sont indiqués. Ce n’est qu’un relevé de conclusions.

-La satisfaction de la majorité de retransmission des CM sur internet, mais les sujets brûlants sont traités en fin de séance. Donc, qui est assez patient pour visionner et attendre 3 ou 4 heures avant les dossiers sensibles ? Combien de personnes restent connectées ?

Autres :

-Les commissions  municipales (finances, appels d’offres, services publics locaux …) sont programmés, à 9h, 14h, 16h, … c’est une difficulté pour les gens qui travaillent.

-Simulacres d’enquêtes publiques : l’information sur ces dernières demeurent discrètes, et lorsque nous y participons, nos avis ne sont pas considérés par le commissaire enquêteur.

Question :

Est-ce la population qui  se désintéresse de la vie de la cité ou est-ce la cité qui cherche à ne pas faire participer la population au débat démocratique ?

Les personnes qui s’impliquent dans la vie politique ne sont pas des jeunes (souvent des retraités), mais il faut donner le moyen aux actifs de pouvoir s’impliquer dans la vie politique.

Un nom de femme, certes, mais pourquoi pas nos héros du quotidien ?

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 31 – Dénomination des jardins familiaux du Château Vert

Intervention de Laurent Hercé – Conseiller Municipal

Lors du dernier conseil municipal, en Mars 2021, Madeleine Estryn était intervenue pour signaler la disparité dans les noms de rues, places et autres lieux sétois.

Une énorme majorité de noms d’hommes, et très peu de femmes. Suite à une recherche pour notre communiqué dans le Sète.fr, le décompte était le suivant :Sur un total de 343 rues, 107 impasses, 51 chemins, 41 quais, 31 places et 12 avenues (585 dénominations),  on ne compte que 5 femmes, pour environ 200 hommes.(Danielle Casanova, Rue Jeanne d’Arc, Impasse sainte Rita, Traverse Agnes Varda, Allée Paulette Cavaillou)Cela a donné lieu à débats assez houleux. C’est un sujet qui parfois divise et passionne.

Il existe en fait deux disparités, qui se renforcent mutuellement : les femmes sont très peu représentées, car certaines catégories de population ou de professions sont elles aussi peu représentées. Si nous piochons dans un répertoire qui met spécifiquement en avant d’anciens hommes politiques, scientifiques, artistes célèbres, nous créons naturellement une disparité entre les sexes. Rappelons que les femmes ont été maintenues à l’écart de certaines fonctions pendant des siècles. Elles représentent pourtant aujourd’hui 54% de la population sétoise. Mr Sabatier soulignait que nous aurions l’occasion de proposer un rééquilibrage lors de la création des voies qui vont desservir le nouveau quartier de la ZAC Est.Je me permets de proposer une solution qui puisse obtenir le plus large assentiment de la population et des élus, atténuer la disparité entre les sexes, et mettre à l’honneur d’autres catégories de population. L’idée est simple. Nous vivons une crise sanitaire depuis 2020. Certains de nos concitoyens ont permis de maintenir la vie sociale de la cité, en étant exposé en première ligne. Infirmière bien sûr, aide-soignante, médecin, mais aussi d’autres tout aussi indispensables : policières, pompiers, aides à domicile, enseignantes, éboueurs, factrices, etc…

Pourquoi ne pas dédier ce nouveau quartier à ces travailleurs de première ligne ? L’idée serait de demander à la population de désigner les catégories professionnelles qu’elle souhaite mettre à l’honneur, pour obtenir autant de catégorie que de rues et places à nommer. Puis de demander à ces professionnels de désigner un représentant, contemporain ou qui s’est illustré dans l’histoire plus ancienne, à mettre à l’honneur particulièrement, de préférence une femme.

Nous aurions alors un quartier dédié aux “héros” du quotidien, avec des noms du type “Rue de Mme Untelle, et des infirmières de 2020”, “Rue de Mr Chombier et des Policiers municipaux de 2020”, etc. Cela pourrait présenter 4 avantages :

– nous rendons hommage à des personnes qui font l’unanimité

– nous impliquons la population dans ce choix

– nous atténuons certains déséquilibres 

– et nous faisons une excellente opération de communication pour la ville, car cette mesure serait sans doute reprise par les médias à grande échelle, pour des raisons tout à fait positives, en donnant une excellente image de Sète