En pleine crise économique, le président de l’agglo veut investir 2 millions d’€ pour des statues….

Communiqué de Véronique Calueba

La culture est fondamentale quand elle permet l’émancipation de tous. Aujourd’hui notre président nous propose de fêter les 20 ans de l’agglo en dotant chaque commune d’une statue réalisée (je suppose) par un artiste local, projet estimé à 2 millions d’euros.

L’idée est sympa mais interroge. L’agglo actuelle, celle qui réunit l’ancienne Thau Agglo du sud et la CCNBT du nord du bassin de Thau date de 2017. Pas de 20 ans. Dans le même temps, l’agglomération nous annonce une hausse de la taxe foncière de 4,1% cumulée à une hausse de 7% des bases soit 10% de hausses pour les propriétaires. Le premier opérateur culturel de l’agglomération qui irrigue TOUT le territoire c’est le Théâtre Molière qui a vu sa subvention baisser de 45 000€ ce qui va diminuer les représentations et plus particulièrement, celles décentralisées dans les petites communes. Est-ce bien le moment d’envisager un projet de statues à 2 millions d’euros ? Ne devrait-on pas renforcer les structures existantes qui irriguent de toutes formes de cultures notre territoire ? Et différer ce projet jusqu’à ce que l’inflation, les prix de l’énergie et toutes les hausses qui impactent autant les familles que la collectivité se soient régulés ?

On s’interroge ! Et il n’y a pas eu de débat sur le sujet au dernier conseil d’agglo, c’est encore une fois le fait du prince ! Donc on ne connaît pas la position des maires des 13 autres communes, parlons en ensemble !

Une baisse de 35 000 € à la Scène Nationale, c’est des missions culturelles qui disparaissent sur les communes du Bassin de Thau, où elles sont pourtant essentielles.

Conseil Communautaire du 15 décembre 2022 – Intervention de Véronique Calueba

Le début de l’intervention insiste d’abord sur le maintien une équité territoriale d’accès à la culture, car c’est l’une des compétences obligatoires de l’agglo. La Scène Nationale, dans son rôle, permet de créer du lien, de mailler le territoire, d’offrir des propositions culturelles qualitatives et égales à tous. Cette baisse de subvention est un frein énorme à ce développement culturel territorial. Il est à noter que des Élus Communautaires issus de plus petites communes s e sont également émus de cette coupe. La culture pour tous est un service public et il faut reconsidérer cette baisse – Cette intervention a suscité de nombreux échanges entre les représentants des communes, à suivre ici :

La SAELIT fait aussi du cinéma

Conseil Municipal, séance du 23 mai 2022 – Demande de précisions sur la décision n° 387 portant sur le recours de la ville au Tribunal Administratif contre GPCI (Groupement de programmation des cinémas indépendants) – incompétence de la SAELIT à préempter les cinémas –

Intervention de Philippe Carabasse

Centenaire Brassens – demande d’éclaircissements

Courrier envoyé au Maire, en attente de réponses précises

Sète, le 6 octobre 2021

Objet : demande de transmission de tous documents relatifs au bateau-phare Le Roquerols

Monsieur le Maire,

Dans le cadre des célébrations du centenaire Brassens, un certain nombre de manifestations et d’actions sont menées. L’emblème de ces festivités est l’installation sur le port du bateau-phare « le Roquerols », qui a servi de salle de spectacles et de rencontres, de restaurant…

Sans préjuger de l’utilité de cette installation, en tant qu’élus, nous souhaitons obtenir le détail d’acquisition de  ce bateau (prix d’achat, cout de remorquage, le cout des différents travaux et agencements qui y ont eu lieu ainsi que le fléchage complet des financements ayant permis son utilisation). Par cette demande, nous souhaitons savoir ce qu’a couté cette installation aux sétois, qui, de plus ont dû payer leurs participations (visites, représentations, rencontres…).

Dans l’attente, veuillez recevoir Monsieur le Maire, nos salutations républicaines.

Véronique Calueba

P/O

Les Élus du groupe Ensemble pour Sète

Sète apaisée ?

Tribune Sète.fr – octobre 2021

La saison d’été se termine et c’est bon de voir la vie revenir après ces périodes de restrictions.

Si on se félicite de la fréquentation de notre ville, les conditions de vie des sétois, d’accueil des touristes, de circulation et de stationnement, sont loin d’être satisfaisantes.

L’absence d’une vision innovante et écologique a eu des conséquences désastreuses : démultiplication de travaux (commencés durant la campagne municipale), embouteillages monstrueux par l’accès au centre-ville de voitures trop nombreuses, difficultés de stationner, pollution de l’air et sonore, une rotation de bus insuffisante, des accès à la plage difficiles et une invitation à circuler en vélo, mais pas de vraie piste cyclable.

Les hébergements accessibles à  toutes les bourses  sont insuffisants et la fermeture de l’auberge de jeunesse va renforcer cet état. Les tarifs et propositions de  locations saisonnières ont explosé, entraînant un cruel manque de locations à l’année et des augmentations de loyer sidérantes. Avec des conséquences environnementales dues à la pression démographique, et la dégradation massive de nos voiries.

Dans le cadre des festivités, certains évènements annulés, d’autres maintenus en dépit de tout bon sens et les tarifs  élevés ne permettent pas aux contribuables, financeurs directs, de partager ces spectacles.

Nous subissons une gestion conservatrice et rétrograde loin des nouvelles préoccupations modernes, écologiques et sociales pour une ville apaisée et partagée.

Centenaire Brassens – QUID des sétois ?

Conseil Municipal, séance du 23 septembre 2021 – Décisions concernant le Roquerols

Intervention de Madeleine Estryn

Un grand nombre de décisions, dont seule la liste nous est communiquée sans que nous en connaissions le contenu, concernent des dépenses concernant le Centenaire Brassens et le bateau le Roquerols.

Mes collègues vous demandent un bilan financier de l’ensemble de ces opérations qui ont couté beaucoup à la ville.

Un grand nombre de sétois ont hésité à se rendre aux spectacles organisés car l’entrée dans le navire était payante. Certains n’y sont pas allés du tout.

J’interviens pour ma part afin de demander que pour les évènements organisés dans ce bateau, au dernier trimestre de 2021, une gratuité soit organisée pour les sétois, au mieux totale et sinon au minimum pour un nombre déterminé de spectacles ou conférences.

Le Comoedia, la SAElit et l’appel à candidature !

Conseil Municipal, séance du 19 juillet 2021- délibération 13 – Rétrocession du fonds de commerce cinéma Comedia

Intervention de Laura Seguin

Le Comoedia est un cinéma régulièrement mis à disposition des associations de la ville pour l’organisation de soirées, de ciné-débats, ou de festivals. C’est un élément important car ce sont des associations, des citoyens, qui s’impliquent et participent à une partie de la programmation du cinéma.

1ère question : avons-nous des garanties sur le maintien de cette mise à disposition du cinéma aux associations ? Nous proposons que cette condition soit ajoutée au cahier des charges pour les candidatures du prochain acquéreur

2ème question : est-ce que l’opportunité d’une Délégation de Service Public a été étudiée ? Cela se fait par exemple pour la gestion du cinéma de Frontignan. Ou bien celle d’une gestion associative, comme cela se fait dans d’autres villes ? Cela permettrait de renforcer la place des associations et citoyens dans la programmation culturelle de leur ville.

Sète ne sera pas capitale culturelle ! Un échec ? NON s’interroger ? OUI

C’est donc Villeurbanne qui remporte le label « Capitale culturelle ».

On peut regretter que ce ne soit pas notre ville mais on doit surtout s’interroger sur les raisons de cet échec.

Le projet présenté faisait la part belle à une ville qui attire et accueille beaucoup  d’artistes et de créateurs. Est-ce suffisant ? On est  un bel écrin d’hébergement des artistes, on va fermer une auberge de jeunesse pour en faire une résidence d’artistes, soit ! Et on justifie cette fermeture par l’ouverture d’une sorte d’auberge de jeunesse privée, passons… Nous avons eu droit aux interviews des grands noms locaux  de la  création ou des institutions  dans le quotidien local sans jamais demander à un sétois ordinaire du quartier Révolution, de la Corniche ou de l’Ile de Thau, ce qu’il pensait de ce projet. Qu’est-ce que cela allait lui apporter ? Que pouvait-il en attendre ou même qu’est-ce qu’il souhaitait ?

La création est fondamentale mais comment avons-nous mis en avant les actions de LIEN nécessaires entre la création artistique et le citoyen ?

Lien basique qui permet le partage de l’émotion, la découverte et l’échange. Sortir de l’entre soi de la culture, c’est le  défi depuis des décennies !

Si les institutions comme les musées et les  théâtres ont développé des actions dites de médiation envers des publics divers, ce n’est encore pas suffisant. Les lieux d’éducation populaire et d’ouverture à l’expression et aux pratiques  artistiques, créatrices ou philosophiques  ont tous été fermés à Sète : exit les MJC, Centres sociaux ou autres. Pas de proposition de nouvelles formes plus contemporaines d’éducation populaire ou de nouveaux espaces socio-culturels (ce n’est pas un gros mot !) pour la population.

Certes on a vu fleurir des salles d’expos privées, l’installation de grands créateurs sur la ville, la multiplication des festivals et des séries TV. Ça stimule l’économie locale, d’accord. Mais c’est dans la recherche du  lien entre la culture et la population que doit se dessiner une politique culturelle. On ne peut se contenter d’un «je n’ai pas de politique culturelle, j’accompagne les porteurs de projets »  comme a dit le maire lors d’une interview à Midi Libre. Rester un écrin accueillant ne suffit pas !

D’ailleurs Villeurbanne présente son projet comme « tourné vers la jeunesse, l’éducation, le faire ensemble et l’aller vers ».

Allons y chercher une nouvelle inspiration….

Véronique Calueba

Oui à la culture pour tous !

A l’heure où la culture, empêchée, vit l’ensemble des acteurs, artistes, techniciens, professionnels dans des moments particulièrement cruels, rappelons que la culture n’est pas un luxe qu’on ne se permet qu’en période faste, mais un bien partagé essentiel à notre vie.

La culture est la clé de l’émancipation, de la liberté, un puissant vecteur d’égalité et de cohésion sociale, un véritable sésame pour la réussite scolaire et éducative.

La culture est inscrite dans l’ADN de Sète. Ici s’exprime spontanément le génie créatif de tous les artistes, qui y sont  nés ou ont choisi de s’y installer, et qui sont le ferment le plus joyeux de notre identité singulière.

Sète, candidate pour être Capitale Culturelle de la France.

Ce label a vocation à reconnaître une ville se démarquant par sa vitalité culturelle. Il représente un authentique levier permettant l’accès du plus grand nombre à la culture. 

Toutefois, n’oublions pas que les réussites d’aujourd’hui s’appuient en très grande partie sur des investissements et des structures élaborées depuis les années 1960.

Alors oui, nous soutenons pleinement la candidature de Sète Capitale Culturelle de la France.

Pour une culture populaire capable de réunir tous les publics et de retisser le lien avec les plus démunis au plan économique et culturel, 

Pour une culture exigeante, fidèle à l’esprit de Jean Vilar qui sut agir au quotidien pour la démocratiser, et ne pas l’enfermer dans une politique de communication ou seule attractivité commerciale !