Intervention de Laura Seguin – Délibération n°1 : Schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables
Dans ce schéma de verdissement de la commande publique, on voit un paragraphe sur l’alimentation, en lien avec la loi Egalim qui impose 50% de produits de qualité et durables et 20% d’agriculture biologique dans la restauration collective. L’ambition de la Ville est d’être en conformité avec les dispositions de la Loi et d’explorer les marges de progressions possibles.
Alors justement où en sommes nous dans cette mise en conformité ? Quels sont les pourcentages de produits bio et locaux dans la restauration collective ?
Il y a des limites à la sensibilisation des entreprises pour s’approvisionner localement et avec avec des produits bio et/ou de qualité, car elles ont des objectifs qui sont autres que ceux du service public. Donc pour le bien de nos enfants et des plus vulnérables qui sont restaurés tous les jours dans les crèches, écoles, et foyer-restaurant du CCAS, il faut reprendre directement le contrôle de la restauration collective. Contrôler directement nos marchés avec les fournisseurs sera plus efficace que sensibiliser.
Il faut en finir avec Sodexo – le contrat avec la ville arrive à échéance d’ici 1 an. C’est donc le moment d’envisager un retour en régie publique de la restauration collective, pour favoriser au maximum les circuits courts, le bio, la pêche locale…. Le retour en régie publique nous permettra de retrouver la maîtrise de la qualité des repas servis. Et c’est un outil de développement économique car cela s’articule avec le développement, à l’échelle de l’agglomération, d’une agriculture de qualité, créatrice d’emplois et préservant l’environnement. Et d’unités locales de transformation de ces produits agricoles.
Décrypter ensemble la politique municipale, comprendre ses conséquences sur notre vie quotidienne, sur l’environnement, puis donner son avis, écouter celui des autres, débattre et enfin proposer autre chose, d’autres choix répondant aux réels besoins de la population… voilà l’ambition de ce nouveau rendez-vous ! Avec en ligne de mire : faire entendre cette voix citoyenne à l’intérieur même du conseil municipal, qui aura lieu quelques jours plus tard le lundi 25 mars. En tant que conseillères municipales, Laura Seguin et Véronique Calueba s’engagent à se faire porte-parole des résultats de ce débat citoyen sur les points les plus importants qui seront à l’ordre du jour.
Environ 80 participants ont travaillé ce soir là sur 4 points importants de l’ordre du jour du conseil municipal. En sous-groupes animés par des rapporteurs de chacune des délibérations, ils ont produit un avis argumenté et fait part de leurs réflexions et conclusions en fin de réunion. Voici une synthèse de leur travail :
Délibération 11 : Contrat de ville Quartiers 2030
Les discussions n’ont pas porté sur l’ensemble du contenu du Contrat de ville 2030 mais uniquement sur la dimension de la participation des citoyens dans ce cadre. La loi impose normalement une participation active des habitants concernés à l’élaboration des projets, via les conseils citoyens. Ils sont de fait inexistants depuis 2020, donc l’ancien Contrat de ville n’a pas appliqué ce principe. Il est écrit que les conseils citoyens n’ont pas fonctionné. mais aucun moyen n’a été mis pour motiver les citoyens, les informer et les former à cette mission. Les accompagner pour qu’ils se saisissent de tout sujet concernant leur quartier, pour qu’ils se constituent en association et assurent leur autonomie, pour avoir des temps de rencontres formels avec les pouvoirs publics, pour qu’ils participent de manière effective aux instance de pilotage du contrat de ville.
Conclusions du conseil municipal alternatif :
Sur les orientations du contrat : les priorités sont vagues, beaucoup de concepts creux « émancipation par l’éducation » « gestion urbaine de sécurité »…
Aucune garantie de moyens pour la participation des citoyens, comme le contrat précédent (pas de budget, pas de locaux, pas d’agents dédiés… contrairement à Frontignan où une sociologue a été recrutée pour la démocratie participative, nous n’avons rien !)
Aucune garantie que les financements vont bien être fléchés pour répondre aux réels besoin des habitants (rappel qu’il y a eu des abus : le réaménagement du quai Suquet a été financé par le contrat de ville, aujourd’hui il profite surtout aux terrasses qui ont privatisé l’espace public !)
Propositions : il faut réhabiliter les conseils citoyens et faire de l’information sur leur existence, leur rôle, ensuite il faut former les gens, les aider à décrypter ce qu’ils peuvent faire, leur pouvoir, par exemple ils doivent participer aux instances de pilotage de la politique de la ville, avec les pouvoirs publics, dans un rôle de co-décision (c’est prévu comme ça dans la loi Lamy), ils doivent avoir un budget et financer leurs projets.
Délibération 13 :Convention avec l’ANCT pour l’installation d’un dispositif de « Vidéo Protection Urbaine »
Il s’agit d’une convention pour l’installation de 2 caméras dans le quartier de l’Ile de Thau. A priori c’est une demande qui a émergé suite à la proposition de la police municipale surtout.
Conclusions du conseil municipal alternatif :
Sur l’utilité, l’efficacité : toutes les études prouvent l’inefficacité sur la sécurité, agit en revanche sur le sentiment d’insécurité, ça rassure… Mais sinon cela au mieux déplace les problèmes.
Risques pointés par les associations sur les libertés
Mais ici c’est pour l’Ile de Thau (seul quartier a n’avoir encore aucune caméra de vidéosurveillance alors qu’il y en a beaucoup dans le centre-ville) et sur le centre commercial, point stratégique pour la dissuasion des dealers. Les habitants pourraient y être favorables mais ils n’ont jamais été directement consultés sur les caméras. C’est pour l’instant la seule solution en matière de sécurité que la mairie a proposée
Ils veulent la sécurité mais pas forcément les caméras : autres solutions à défendre ; recréer de la vie associative, des lieux de rencontre dans le quartier (Commeinhes a tout fait disparaître), réinstaller un poste de police, poser la questions aux habitants de ce qu’ils veulent mettre en place !
Délibération 22 : Octroi de la protection fonctionnelle à Monsieur Le Maire
La ville de Sète s’est fait épinglée par l’Office français de la Biodiversité le 13 juillet 2023 pour contrôler l’application de l’arrêté préfectoral de crise sécheresse. Une enquête de police a été ouverte pour « usage d’eau contraire à limitation ou suspension prescrite dans le cadre de l’arrêté préfectoral anti sécheresse n°DDTM34-2023-06-13953. ». Le maire est convoqué par l’OFB donc il y a des poursuites judiciaires, et il demande la protection fonctionnelle pour que la ville prenne en charge ses frais d’avocat. La ville a dû continuer à arroser ses espaces verts par exemple, alors que c’était interdit !
Conclusions du conseil alternatif :
Trop de protections fonctionnelles ont été accordées au maire pour sa mauvaise gestion de la ville : à combien en est-on de protection fonctionnelle ?
Quel est l’usage de l’eau contraire à l’arrêté sécheresse qui a été relevé par l’OFB ? Si pas de réponse sur la nature exacte du délit, difficile de voter pour et même s’abstenir
Rappeler au maire le courrier que nous avions fait pendant l’été, qui dénonçait le manque d’information sur les restrictions d’eau auprès des habitants. Le maire nous avait répondu en disant que tout allait bien et que la com était faite. Cette délibération nous donne raison aujourd’hui, sauf que ce n’est pas les citoyens seulement qu’il faut sensibiliser, c’est aussi les élus !
Donc en tirer les leçons : améliorer la communication (presse, affichage public, réseaux sociaux… tous les moyens sont bons ! Avez-vous pris des mesures depuis ce contrôle pour garantir à l’avenir le respect des restrictions ?
Délibération 32 : Délégation du service public du stationnement, emprunt SPLBT, garantie de la ville à 50%
Il s’agit d’un ouvel emprunt de 7 millions d’euros (9,4 avec les intérêts) que fait la SPLBT à la Banque postale « pour financer la construction de 2 parkings », ce n’est pas explicite qu’il s’agit du parking Aristide Briand. La SPLBT demande donc à la ville de se porter garante à 50% de l’emprunt, donc si la SPLBT est en difficulté financière et ne peut rembourser dans les délais prévus avec la banque, c’est à la ville (à nous) de le faire ! Nous nous sommes déjà opposé à une garantie d’emprunt de la SPLBT sur le parking Stalingrad : Parking place Stalingrad – Garantie de la ville pour l’emprunt de la SPLBT – Ensemble Pour Sète (ensemblepoursete.fr)
Conclusions du conseil municipal alternatif :
Pourquoi cet emprunt maintenant ? Il est écrit que l’emprunt est réalisé « Afin d’assurer la trésorerie nécessaire aux investissements liés à la Délégation de service Public du Stationnement ». L’emprunt est destiné aux investissements. La société n’a donc pas de trésorerie, il faut donc demander la situation comptable dans son intégralité de la SPLBT avec le prévisionnel budgétaire et le plan de trésorerie 2024 de la DSP stationnement. Quel état actuel des finances, quelle capacité de remboursement de la SPLBT à échéance de la concession ?
Dire avant tout que le conseil ne peut pas voter une telle délibération sans avoir l’objet précis du financement : nous n’avons pas les éléments pour voter, il faut reporter le vote avec un document plus précis : quels sont les 2 parkings ? Quels montant pour l’un, quel montant pour l’autre ? Pour quels travaux ?
Donc ne pas participer au vote de cette délibération, ni pour, ni contre, ni abstention et demander l’inscription au PV du conseil municipal de notre refus de voter et des demandes de pièces complémentaires concernant cette garantie d’emprunt. Si le vote a lieu, dire qu’on informera le Préfet, qu’on demandera un contrôle de légalité.
Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 7 – Budget ville 2021 – vote du Budget Supplémentaire 2021
Intervention de Véronique Calueba – Conseillère Municipale
Quelques remarques :
Sur le fonctionnement :
– Dépenses : Nous pouvons y trouver une baisse de 1 354 548 M€, encore dus au transfert de personnels à l’agglo. C’est l’agglo qui gère la ville. A ceci s’ajoutent les compensations de l’agglo à la ville qui vont donc aussi, baisser.
Sur l’investissement :
-Voiries : enfin un budget qui augmente. Vu l’état des routes, ça n’est pas du luxe. Même si les 2 213 000 M€ ne seront pas suffisants, nous vous réitérons pour la énième fois, notre demande de planification : quelles voies ? quand ?
-Smart City : une augmentation de 400 000€ (pour la vidéosurveillance à l’Ile de Thau), mais les aménagements urbains qui ont déjà diminué entre le prévisionnel et le réalisé 2020 (1 M€ !!!) seront encore diminués de 218 000 €. Pouvez-vous nous préciser quels aménagements ne seront pas réalisés ? Réponse : le Pont du Conservatoire
– La politique de la ville : là encore, une grande perdante dans ces choix budgétaires. Pourtant, les quartiers QPV ont plus que besoin de soutien économique, associatif, de formation…. Réponse : le retard pris avec le centre commercial de l’Ile de Thau impacte tout le projet politique de la ville (Epareica)
Nous avons, en outre, quelques attentes sur ce BS :
-baisse du budget du CCAS en 2021 d’1M€ par rapport à 2020. Même s’il s’agit de la subvention. Ce qui signifie que son budget ne sera pas consolidé et c’est toute la politique sociale de la ville qui sera entamée. En 2021 : 6 296 850 M€ / 2020 : 7 195 936 M€ / 2019 : 6 828 000 M€.
–baisse du budget à destination des bâtiments scolaires de l’ordre de 50%
Malgré la volonté d’enfin commencer les améliorations nécessaires, mais au regard du budget, ce ne sera pas encore le cas, vu l’état de la voirie, nous ne sommes pas d’accord avec les orientations de ce budget.
Pour Clément Calmettes, enseignant au lycée de la mer, il est temps que la ville de Sète favorise l’action collective des citoyens et les initiatives locales, pour repousser l’individualisme et la compétition, la crainte de l’autre et le racisme. Aujourd’hui, il nous parle de culture occitane, de l’ouverture de Sète sur les cultures méditerranéennes et du dynamisme culturel des habitants.
https://youtu.be/1SPdGc1iKj8
Retrouvez l’interview de Stella qui nous parle de ville égalitaire. Professeure et formatrice à l’Éducation nationale, Stella Morenas lutte contre les discriminations et les inégalités, elle a participé à la création du groupe féministe « Les collectives culottées ».
Retrouvez l’interview de Laurent Hercé. Gérant d’une entreprise de marketing digital, Laurent Hercé, est membre d’Europe Écologie – Les Verts. Il nous parle de l’entrée Est et pense que Sète bénéficie d’une situation idéale. Soleil, mer, richesses humaines et naturelles, histoire. Il ne tient qu’à nous de valoriser ces acquis, de les faire partager au monde, de ne pas les dilapider.
https://youtu.be/MMCW6-4G2GE
Retrouvez Sébastien Denaja au sujet de l’entrée Est. Dans cette vidéo , Sébastien nous présente une vision moderne et renouvelée du développement économique de Sète et de son agglomération. Il insiste sur le fait que nous devons nous doter de nouveaux atouts :
Création d’emplois sur les secteurs porteurs de la transition écologique, de l’économie bleue.
Création d’un pôle de formation professionnelle et universitaire. Il s’agit d’un enjeu majeur des élections municipales.
Présent sur la liste Ensemble pour Sète, ils nous parlent de démocratie participative.
Enseignante-chercheuse en sociologie, Laura Seguin est spécialiste des questions de démocratie et de participation du public dans le domaine de l’environnement. Elle souhaite faire de Sète une ville exemplaire en matière de démocratie pour que citoyens, élu.e.s et agents de la municipalité décident ensemble des questions qui importent à leur ville.
Aujourd’hui, elle nous parle de démocratie participative.
https://www.youtube.com/watch?v=luqZHlYfyqg
Cadre territorial dans une structure régionale de promotion du tourisme, Philippe Carabasse est également militant associatif. Il nous parle de l’une de ses passions : les vertus de la démocratie participative dans la gestion des affaires publiques. Votations citoyennes pour décider de grands projets (parkings, aménagements urbains, circulation, écoles) ; temps d’expression réservé aux citoyens lors des conseils municipaux ; création d’un « Conseil de la Cité » comme à Barcelone.
Autant de pistes qui peuvent s’appliquer à Sète pour redonner du pouvoir d’agir aux Sétoises et aux Sétois et engager un renouveau de l’action démocratique.
Avant de découvrir les grandes thématiques du programme en vidéo dans les jours qui viennent, Véronique Calueba et Sébastien Denaja nous donnent leur vision de la ville, et rappellent l’intérêt d’une liste citoyenne…