Mutualiser les logements, une solution écologique, sociale et de bon sens

Conseil Municipal, séance du 14-09-2020 – délibération 1 – transfert de la compétence supplémentaire soutien à l’enseignement supérieur, à la recherche et à la vie étudiante – participation à la définition des orientations en matière d’enseignement supérieur et de recherche

Intervention de Laurent Hercé

Selon les chiffres que la mairie nous donne aujourd’hui, Sète compte donc 700 étudiants actuellement présents sur la commune. D’ici 5 ans, le territoire devrait accueillir 400 à 500 apprenants de plus, adultes et jeunes.

C’est une bonne nouvelle en soi. Mais en théorie, cela implique de devoir loger, à termes, 1200 personnes disposants de faibles revenus, et en situation de résidence provisoire et saisonnière.

Par ailleurs, la ville fait déjà face à différents problèmes d’urbanisme majeurs :

  1. forte pression du marché immobilier pour construire toujours plus de logements…
  2. logements dont une bonne partie ne sont occupés que quelques semaines par an…
  3. faiblesse d’une offre d’hébergement à bas coût, tant pour la résidence que pour le court séjour de vacances (cf intervention de Madeleine Estryn sur l’auberge de jeunesse)

A ces 3 problèmes locaux s’en ajoute un autre, sociétal : la multiplication des unités familiales (familles monoparentales), qui entraînent mécaniquement un besoin de construction de logements.

Ce problème est très sous-estimé, il est à l’origine d’une nuisance écologique considérable. La multiplication de ces logements entraîne une pollution à tous les niveaux. Or, une solution simple, peu coûteuse et efficace, existe à ces différents problèmes : mutualiser l’usage des locaux déjà construits ou à venir. 2 exemples simples :

– à Barcelone, il m’a été possible de résider une semaine, en plein mois d’Août, dans une chambre de Résidence Étudiante, pour 16 euros par jour. Cette résidence étudiante était en partie désertée l’été, et les gestionnaires l’utilisaient comme une auberge de jeunesse d’excellent niveau.

-A Sète, nous sommes dans un contexte exceptionnel et rare : la ville est en capacité d’accueillir de nombreux étudiants, mais c’est aussi une ville qui dispose de milliers de locations saisonnières vides de septembre à juin.

Il est primordial, avant d’envisager de construire à nouveau des résidences à l’usage des étudiants, de chercher au maximum à mutualiser et occuper les locaux existants. Par exemple, communiquer sur les contrats de bail étudiant existant (contrats de 9 mois minimum, faciles à mettre en place). Mais aussi en essayant de contrôler et sécuriser ces contrats : sécuriser le bailleur (caution ? assurance spécifique ?), sécuriser le locataire (l’interruption momentanée du contrat est interdite pendant toute sa durée !).

On peut aussi imaginer d’aller plus loin : sécuriser, d’une année sur l’autre, le retour d’un même étudiant dans une même location saisonnière. Tout le monde serait gagnant : l’étudiant locataire et ses parents, le bailleur, mais aussi la collectivité qui n’aurait pas à construire des logements supplémentaires inutiles. Et l’ensemble de la planète, du fait de l’impact écologique minimisé. Éviter la construction d’une résidence sur Sète, quelle qu’elle soit, c’est éviter la pollution générée par les matériaux, par l’énergie nécessaire à la construction, c’est aussi éviter la nuisance visuelle causée par un nouveau bâtiment, c’est minimiser l’impact foncier (utilisation de l’espace, du terrain).

C’est aussi pour la ville faire des économies de voirie, d’assainissement, de raccordement divers aux réseaux, de places de stationnement éventuelles.  Bien évidemment, il subsiste des “perdants” : les promoteurs et les entrepreneurs de travaux publics, pour qui mieux vaut construire de nombreux logements en partie inoccupés.

Cette piste de mutualisation des bâtiments et donc des hébergements est largement sous-estimée et sous-évaluée, d’une façon générale, notamment à Sète. Il serait urgent, avant d’engager quelque projet de construction que ce soit, d’y réfléchir et d’en tenir compte.

A Sète, l’école est finie ….

Conseil Municipal, séance du 19 juillet 2021- délibération 8 – Carte scolaire – préparation rentrée 2021-2022 – avis du Conseil Municipal

Intervention de Véronique Calueba

La lecture de cette délibération amène quelques réflexions.

Comme chaque année,  nous allons collectivement et unanimement déplorer des fermetures des classes.

Interrogeons-nous sur les causes ! 

L’Éducation est un service public fondamental, le creuset de la République. La compétence des communes en matière d’éducation, s’agissant des écoles maternelles et élémentaires, est d’ailleurs l’une des plus anciennes et des plus essentielles à la préparation de l’avenir.

A Sète, c’est après la Seconde Guerre Mondiale que le développement démographique s’accompagne pendant plusieurs décennies d’un mouvement important et continu de créations d’écoles : 4 dans les années 1950, 3 dans les années 1960, 3 dans les années 1970, 2 dans les années 1980.

Pendant vos mandats aucune école n’a été construite à Sète (elles ferment….)  à l’inverse de ce qu’il se passe dans toutes les communes du bassin de Thau. Cela en dit long sur l’évolution démographique de la ville de Sète et sur les importants déséquilibres de sa pyramide des âges.

Votre politique d’urbanisme  promeut l’affaiblissement en nombre d’enfants et la perte de l’installation de familles avec enfants. 

Cette déperdition est expliquée par des manques : 

manque d’offres emplois pérennes

manque d’offre de logements adaptés (T4/T5) 

L’offre urbanistique est  tournée vers les plus riches dans une ville où le prix du m2 a explosé et qui devient un Eldorado pour les investisseurs. Il est de plus en plus difficile pour une famille de classe moyenne ou de classe populaire de se loger. Sous le double effet de la spéculation et de la hausse colossale de la fiscalité, 75% des salariés de Sète doivent aller vivre ailleurs et parfois de plus en plus loin. Ce sont, sans surprise les couples les plus jeunes qui s’installent dans la vie et fondent un foyer qui quittent la ville. 

Et il est à noter que malgré la construction de 1800 logements sur l’Entrée Est, rive sud, aucune école ni aucune crèche ne sont  prévues.

Ainsi dans une ville, on estime en moyenne que 10% de la population est scolarisée dans le premier degré : maternelle et primaire. A Sète, la proportion est de 5% tant la population est vieillissante.

Bien sur nous déplorons la fermeture des classes mais il serait temps d’en reconnaître les causes et de donner une nouvelle impulsion à la ville.

A consommer sur place et sans modération

Conseil Municipal, séance du 19 juillet 2021- délibération 5 – Charte relative à la dégustation de coquillages dans l’Hérault – autorisation de signature

Intervention de Véronique Calueba

Il n’y a rien à redire à cette charte qui a été travaillée et élaborée en concertation. La possibilité pour la profession de faire de la dégustation sur place est importante pour leur avenir économique.

Ceci étant pour que localement la profession puisse faire de la dégustation comme proposé par la charte, il faut adapter le port du Barrou. Actuellement aucun mas du port ne peut mettre en œuvre cette charte.

Pour cette  mise en œuvre il y a un travail conjoint du Département et de la ville à réaliser.

Au niveau du Département :

-Le projet de monter un étage sur les mas est en cours de réflexion

-L’autorisation de l’accessibilité pour les véhicules des personnes qui viendraient pour la dégustation sur le parking des mas est aussi en réflexion

-La réhabilitation de la passerelle commence en janvier 2022 et permettra aux bateaux promenades d’accoster

Au niveau de la ville :

-Besoin d’amender le PLU pour permettre aux mas de gagner la surface nécessaire pour assurer l’accueil et la dégustation, donc autoriser de monter un étage sur les mas.

-Besoin aussi de modifier les horaires ; actuellement le port peut accueillir jusqu’à 22H et les conchyliculteurs souhaiteraient jusqu’à 23 H.

C’est un projet important pour le monde conchylicole et son dynamisme économique.

Je vous propose de mettre en place  une réunion tripartite avec les conchyliculteurs, la Ville et le Département pour travailler en partenariat ce projet.

Le Comoedia, la SAElit et l’appel à candidature !

Conseil Municipal, séance du 19 juillet 2021- délibération 13 – Rétrocession du fonds de commerce cinéma Comedia

Intervention de Laura Seguin

Le Comoedia est un cinéma régulièrement mis à disposition des associations de la ville pour l’organisation de soirées, de ciné-débats, ou de festivals. C’est un élément important car ce sont des associations, des citoyens, qui s’impliquent et participent à une partie de la programmation du cinéma.

1ère question : avons-nous des garanties sur le maintien de cette mise à disposition du cinéma aux associations ? Nous proposons que cette condition soit ajoutée au cahier des charges pour les candidatures du prochain acquéreur

2ème question : est-ce que l’opportunité d’une Délégation de Service Public a été étudiée ? Cela se fait par exemple pour la gestion du cinéma de Frontignan. Ou bien celle d’une gestion associative, comme cela se fait dans d’autres villes ? Cela permettrait de renforcer la place des associations et citoyens dans la programmation culturelle de leur ville.

Le maintien de l’Auberge de Jeunesse, c’est le gage d’un tourisme populaire, dans une ville qui doit rester populaire !

Conseil Municipal, séance du 19 juillet 2021- délibération 3 – Transfert de la compétence tourisme à SAM – adhésion aux statuts de l’office de tourisme intercommunal

Intervention de Madeleine Estryn

On peut  lire dans ces statuts, parmi les missions de l’office de tourisme, le « développement de l’offre touristique ». Il est spécifié «  des actions de partenariat avec les professionnels du tourisme visant à développer la fréquentation touristique et/ou développer l’offre et à l’adapter à la demande. »

Nous avons été alertés par des usagers de l’auberge de jeunesse sur la fermeture prochaine de ce lieu qui permet de «  ne dépenser que 26 Euros la nuitée avec petit déjeuner ». Selon ce que nous a écrit un usager,  « c’est un préjudice inestimable à plusieurs milliers de personnes aux revenus modestes ».

Nous nous demandons si notre politique de développement de l’offre touristique ne va pas souffrir de cette perte. Sète ne doit-elle pas rester une ville ouverte et accessible à tous les publics ?

Cette auberge de jeunesse accueillait jusqu’ici des personnes de tous âges, des familles et des groupes. Chaque année des chorales, des orchestres amateurs, des sportifs ou des groupes de personnes en situation de handicap y trouvaient le cadre dont ils ont besoin. Transformer cette auberge de jeunesse en résidence d’artiste c’est favoriser quelques personnes au détriment du loisir, du sport et de la culture pour le plus grand nombre et de l’aide aux personnes aux revenus modestes, jeunes ou retraités qui ont besoin aussi de bouger.

Rappelons aussi que lors du pic de la pandémie de Covid 19 l’auberge a été le refuge des personnes sans domicile, or ce besoin peut se reproduire pour une pandémie ou une canicule sévère par exemple.

Nous souhaitons donc le maintien de l’auberge de jeunesse pour la persistance à Sète d’un tourisme populaire.

Commencer à penser l’avenir de notre littoral, est plus qu’une évidence, c’est une urgence !

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 34 – Concession des plages de 2023 à 2032 – exercice du droit de priorité et approbation de la demande de concession

Intervention de Philippe Carabasse – Conseiller Municipal

Que la commune  gère ses plages en direct, rien de plus normal et pertinent. C’est un bien commun et un lieu de loisirs pour tous, magnifique et gratuit. La liberté d’accès à notre littoral doit rester un droit fondamental.  Je note à ce propos dans la délibération, la  limite à  3% donnée à  l’ensemble de la surface à « occupation professionnelle  ».

Au-delà de cet usage de loisirs, nos plages représentent un atout économique d’envergure, des retombées économiques importantes, et une importante offre d’emploi saisonnier. La demande de la concession des plages à l’État se justifie.

Je note également, l’augmentation de 6 à 8 mois, de la durée annuelle de l’activité professionnelle des concessions pour des raisons économiques, et c’est très bien, mais au-delà de cet aspect,  ce levier de périodicité de l’activité permet également de lutter contre le sur-tourisme, en agissant sur la promotion de ce que l’on nomme les  ailles de saison, à savoir mai- juin et septembre/octobre. Ceci dit, nous ne devons pas négliger le danger qui nous guette; la Venise du Languedoc pourrait connaître les mêmes maux que la Venise italienne. Dans notre espace contraint, les conséquences du sur-tourisme, seraient totalement néfastes, pour nous dans un premier temps, mais immanquablement aussi, pour les générations futures.

En parlant de générations futures, vous enchaînez après le report de 2022, pour une demande de concession de 2023 à 2032, tout en respectant la nouvelle  réglementation de l’État qui crée de nouvelles zones protégées « des plages considérées comme espace remarquable ».

Cette question a suscité quelques débats dernièrement. Si l’État peut être pointilleux, en l’espèce   la « loi littoral » est un outil remarquable de protection de notre littoral, insuffisant encore mais c’est un début.

Au-delà, il y a des événements  inéluctables auxquels nous devrons faire face, le réchauffement climatique, les submersions marines……..En 2032, dans le cadre d’une nouvelle révision des concessions, il sera sûrement trop tard pour appréhender ces problèmes difficiles à gérer, voire trop tardifs pour y réfléchir réellement.

Et dans cette délibération, nous regrettons que cette question n’ait pas été prise en compte, car cette évolution climatique, que personne ne remet en cause aujourd’hui, va totalement changer la donne de notre environnement et de la superficie de nos plages.

Notre adaptation de l’usage loisir individuel sera probablement facile, mais il y a une obligation pour les collectivités, de commencer à réfléchir à l’accompagnement économique présent dans  ces zones. Déplacer une paillote en recul de plage parait facile, par contre pour d’autres structures et notamment les campings c’est particulièrement compliqué.

Nous avons aujourd’hui le choix, essayer d’éviter les submersions marines et les effets du  réchauffement climatique, avec différents dispositifs que nous connaissons, cela paraît aujourd’hui un combat perdu d’avance !

OU accepter que demain la nature changera la configuration du trait de côte et de de nos plages en particulier, avec toutes les conséquences qui en découlent sur l’existant économique. En conséquence, il serait judicieux de mettre en place dès aujourd’hui des groupes de travail pour accompagner  ces structures professionnelles,  menacées dans un espace à 15/20 ans, face aux hautes tempêtes et hautes périodes maritimes et réfléchir sur leur reconversion géographique.

Nous souhaitions donc vous dire, qu’évidemment, nous voterons pour cette délibération et si vous devez constituer un groupe d’élus au sein du Conseil Municipal, pour commencer à travailler sur cette question, nous  sommes prêts et disposés à participer à la réflexion.

Quand la ville pérennise la précarité grâce à des aides publiques !

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 22 – Création des emplois parcours compétences sur la ville de Sète

Intervention de Véronique Calueba – Conseillère Municipale

Ces contrats de 12 mois renouvelables une fois, donc 24 mois, posent question. Qu’adviendra-t-il ensuite des personnes ? Ce sera une rupture de contrat sèche ou y’aura-t-il des possibilités d’embauches ?

Ces contrats se décompensent ainsi : 10 pour la ville de Sète / 10 pour l’agglo / 5 pour le CCAS.

Nous voterons pour, mais sachez que ça reste toujours des contrats précaires à 800€ par mois pour les bénéficiaires, sans pérennité et sans perspective d’avenir.

Des réalisations pas encore à la hauteur des besoins de la ville et des sétois. 2ème partie

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 7 – Budget ville 2021 – vote du Budget Supplémentaire 2021

Intervention de Véronique Calueba – Conseillère Municipale

Quelques remarques :

Sur le fonctionnement :

– Dépenses : Nous pouvons y trouver une baisse de 1 354 548 M€, encore dus au transfert de personnels à l’agglo. C’est l’agglo qui gère la ville. A ceci s’ajoutent les compensations de l’agglo à la ville qui vont donc aussi, baisser.

Sur l’investissement :

-Voiries : enfin un budget qui augmente. Vu l’état des routes, ça n’est pas du luxe. Même si les 2 213 000 M€ ne seront pas suffisants, nous vous réitérons pour la énième fois, notre demande de planification : quelles voies ? quand ?

-Smart City : une augmentation de 400 000€ (pour la vidéosurveillance à l’Ile de Thau), mais les aménagements urbains qui ont déjà diminué entre le prévisionnel et le réalisé 2020 (1 M€ !!!) seront encore diminués de 218 000 €. Pouvez-vous nous préciser quels aménagements ne seront pas réalisés ? Réponse : le Pont du Conservatoire

– La politique de la ville : là encore, une grande perdante dans ces choix budgétaires. Pourtant, les quartiers QPV ont plus que besoin de soutien économique, associatif, de formation…. Réponse : le retard pris avec le centre commercial de l’Ile de Thau impacte tout le projet politique de la ville (Epareica)

Nous avons, en outre, quelques attentes sur ce BS :

-baisse du budget du CCAS en 2021 d’1M€ par rapport à 2020. Même s’il s’agit de la subvention. Ce qui signifie que son budget ne sera pas consolidé et c’est toute la politique sociale de la ville qui sera entamée. En 2021 : 6 296 850 M€ / 2020 : 7 195 936 M€ / 2019 : 6 828 000 M€.

baisse du budget à destination des bâtiments scolaires de l’ordre de 50%

Malgré la volonté d’enfin commencer les améliorations nécessaires, mais au regard du budget, ce ne sera pas encore le cas,  vu l’état de la voirie, nous ne sommes pas d’accord avec les orientations de ce budget.

Des réalisations pas encore à la hauteur des besoins de la ville et des sétois. 1ère partie

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 1 – BP 2020- approbation du Compte Administratif et Compte de Gestion 2020  – affectation de résultat

Intervention de Véronique Calueba – Conseillère Municipale

Nous regrettons, une fois de plus, que dans le même vote vous nous demandez d’approuver le compte administratif et le compte de gestion.

Le compte de gestion relève du travail du trésorier principal et nous l’approuvons, alors que le compte administratif soulève de trop nombreuses incohérences ou « reculades » par rapport au budget primitif.

Sur le CA 2020 :

Nous nous étions déjà exprimés lors du débat d’orientation budgétaire et de celui du budget primitif.

Tout d’abord,  en période de COVID, vous avez préféré diminuer l’épargne nette pour compenser l’action de la collectivité durant la crise sanitaires, et les pertes de recette de cette période.

Ensuite, nous avons vu l’État choisir de s’endetter à certaines collectivités car les emprunts possibles avaient des taux étaient très bas, voire négatifs. Nous avons donc puisé ici dans notre bas de laine, ce qui obligera plus tard à emprunter à des taux qui augmentent déjà. Sans être favorable à une augmentation de la dette, n’aurait-il pas mieux valu emprunter à des taux bas ou inexistants plutôt que de piocher dans notre épargne ?

Sur les recettes :

75% de celles-ci reposent sur la fiscalité avec un montant de 61.5M€. Même si les taux sont constants, l’impôt reste le 1er poste de recettes (80% proviennent de la taxe foncière et taxe d’habitation).

En 2020, sur impots.gouv, l’impôt moyen à Sète est de 1299 € et il est de 758€ pour les villes de même strate. Nous méritons donc bien notre place de 5ème ville la plus chère de France.

Sur les dépenses :

Le débat d’orientation budgétaire prévoyait 16M€ de dépenses d’équipement. Nous avons un réalisé de 13.5M€, c’est mieux que les années précédentes, mais il y là aussi, quelques remarques à faire.

Dans la ventilation de ces montants d’équipements, quelques exemples qui impactent directement la vie des sétois, entre l’annoncé en BP et le réalisé dans ce CA  :

Voiries : 2 337 000 M€ de crédits ouverts pour 1 800 000 M€ de réalisé, soit 428 000€ annulés. La voirie est restée trop longtemps le parent pauvre de la ville, à travers de trop nombreux quartiers, et de plus, nous n’avons toujours pas le programme que nous vous réclamons depuis plusieurs années maintenant.

Aménagement urbain : 4 620 000 M€ de crédits ouverts pour 3 600 000 M€ de réalisé, soit + d’1M€ annulés.

Politique de la ville : 117 000 M€ de crédits ouverts pour 34 570 M€ de réalisé, soit + 75 000 € annulés.

Ces deux derniers postes sont les grands perdants de vos arbitrages budgétaires.

Les écarts globaux entre prévisionnels et réalisés sont certes moins importants que les années précédentes, mais nous considérons que ce compte administratif ne correspond toujours pas aux orientations nécessaires pour répondre aux besoins des sétois.

Nous voterons contre.

A Sète, des paillotes à la plage jusqu’en 2032, mais du sable, jusqu’à quand ?

Conseil Municipal, séance du 7 juin 2021 – délibération 34 – Concession des plages de 2023 à 2032 – exercice du droit de priorité et approbation de la demande de concession

Intervention de Laurent Hercé – Conseiller Municipal

Un double problème se pose à long terme : montée des eaux inéluctables + déficit des apports en sable avec pénurie mondiale.

40 Milliards de tonnes de sable sont utilisées chaque année dans le monde pour la construction (béton = 2 tiers de sables).

Une maison = 300 tonnes de sables – un immeuble moyen = 3000 tonnes de sables

En Floride, 9 plages sur 10 ont déjà disparu.


Il est louable de maintenir l’activité des paillotes en bord de plage.
Mais il serait souhaitable d’anticiper l’évolution inéluctable du littoral, et de ne pas trop investir (ville – département ou région) pour tenter de s’opposer à un phénomène naturel d’érosion inéluctable et qui nous dépasse.