Le contrat de service civique n’est pas un contrat de travail

Conseil Municipal, séance du 13 décembre 2021 – délibération 15 – mise en place du dispositif de service civique

Intervention d’Anne-Monique Lesage

Il va de soi que notre groupe est favorable à la mise en place de ce dispositif qui offre l’occasion à la jeunesse de s’engager en faveur des plus démunis, contre l’indifférence et pour le bien commun.

Neuf domaines d’interventions sont prévus par les textes, avec l’objectif central d’œuvrer pour la mixité sociale :

  1. Avez-vous déjà identifié des volontaires, dans quels domaines ?
  2. Un contingent est-il prévu dans la convention d’agrément ?
  3. L’état finance les 4/5ème de l’indemnisation, y a-t-il un budget prévisionnel maximum ?

Nous souhaitons rappeler que le contrat de service civique n’est pas un contrat de travail, que les tâches effectuées ne doivent pas se substituer à celles exercées par les salariés des services auxquels ces jeunes seront rattachés. La collaboration doit être innovante et être exempte de tout lien de subordination.

Nous attirons l’attention sur l’importance de l’encadrement/tutorat qui doit accompagner l’exercice des missions. Il s’agit de contribuer à préparer l’avenir de ces jeunes, de leur transmettre une expérience utile et surtout des valeurs.

Avis favorable.  

Trop de contrôle, et/ou pas assez de contrôle ?

Conseil Municipal, séance du 13 décembre 2021 – intervention en préambule – gouvernance et verticalité

Intervention de Laurent Hercé

Revenons sur l’actualité récente de notre ville, en analysant quelques affaires et événements sous le prisme de deux notions importantes dans toute gouvernance : le contrôle et la verticalité. Mr Commeinhes, nous avons appris, avec les sétois, que vous étiez condamné dans l’affaire dite des plages privées, à 10 mois de prison avec sursis, et 8.000 euros d’amende.

Je crois savoir que vous avez fait appel de cette condamnation.

Une première question : qui va payer les frais juridiques liés à cette affaire, à cet appel, et l’amende si elle est confirmée ?

Dans votre défense, lors de l’Interview parue sur le Midi libre, vous indiquiez :“Je suis condamné parce qu’un maire porte tout “. Quelques jours plus tôt, dans une autre affaire, Marc Lavit, directeur du centre funéraire, a été condamné à 1 an de prison et 15.000 euros d’amende avec sursis, pour détournement de fonds publics. Toujours selon le Midi Libre, il aurait déclaré lors de l’audience : “Toute la mairie était au courant, personne ne m’a jamais dit : “pourquoi c’est toi qui fait les chèques ?”

Nous n’allons pas commenter les décisions de justice. Des experts dont c’est le métier ont travaillé sur ces dossiers pendant des années avant de rendre leurs conclusions. Nous respectons leur travail et leurs conclusions.

Toutefois, cela interroge sur la gouvernance de notre ville.

D’autant plus si l’on se rapporte à d’autres affaires apparues lors de cette nouvelle mandature, comme le trop perçu d’environ 100.000 euros qui avait été signalé dans un rapport de la chambre régionale des comptes de 2020, concernant 3 cadres de la mairie. Vous aviez à l’époque été alerté, mais un délai de prescription semblait rendre le recouvrement de ces sommes aléatoire (Qu’en-est-il de l’évolution de cette affaire?)

Dans toutes ces affaires, ce sont finalement les notions de contrôle et de verticalité qui sont en cause.

Prétendre contrôler, mais sans contrôler

Ainsi, notre ville semble gouvernée avec une logique de forte verticalité.

Pour rappel, par exemple, nous n’avons pas assisté depuis 17 mois (depuis la nouvelle mandature) à un seul conseil municipal public. Depuis 17 mois toujours, un certain nombre de conseillers municipaux de votre majorité n’ont jamais (JAMAIS) assisté au conseil municipal.

Vous détenez aussi un nombre très important de délégations, et un grand nombre de décisions sont présentées directement au conseil, mais pas débattues.

On pourrait ainsi multiplier les exemples montrant que vous attachez une très grande importance à la centralisation du pouvoir de décision dans notre ville.

Dès lors, assumez-vous effectivement, comme vous le déclariez, “porter tout” ? Et si vous “portez tout”, comment expliquer les manquements en termes de vérification ?
En effet, le terme “contrôle” recouvre deux acceptions dans la langue française :

-d’une part : maîtrise et commandement

-d’autre part : vérification

Est-ce que la ville ne souffre pas d’un excès de verticalité, donc d’un excès de contrôle (dans le sens concentration de la maîtrise et du commandement) qui se traduirait de fait par un déficit de contrôle (déficit de vérification) ?

Un état que l’on pourrait traduire ainsi : ““Nous prétendons contrôler, mais nous ne contrôlons rien” ?

A notre sens, cette verticalité excessive ou aléatoire est aussi en cause dans les évènements récents concernant le projet de parking souterrain sous la place Aristide Briand.
Le projet de parking Aristide Briand, autre exemple de verticalité excessive

Très récemment, une réunion publique concernant le lancement de ce projet s’est tenue, de façon houleuse, et s’est terminée par un “chichois”. A la question d’un citoyen qui souhaitait intervenir, vous avez coupé court en indiquant que “…le marchand de légumes de l’avenue Victor Hugo” n’était pas concerné par les problèmes de ce nouveau parking. Une partie de l’audience a réagi en quittant la salle, et la réunion publique s’est terminée sur ces entrefaites.

Pourtant, cette réunion publique, quoique houleuse, pouvait être constructive. Mr Sabatier semblait bien connaître le dossier et défendait ses positions, celle de la majorité, et les citoyens défendaient très légitimement les leurs.

Le grand défaut de cette réunion publique était finalement de se dérouler trop peu de temps avant le lancement des travaux. Quelques mois plus tôt, elle serait apparue comme beaucoup moins conflictuelle, et beaucoup plus constructive. Mais vous l’avez souhaité ainsi. Toujours cette logique de gouvernance.

Cette gouvernance verticale est pourtant à géométrie variable.

Ainsi, nous vous avons interrogé lors des derniers conseils municipaux, sur la destination de la tour de 15 étages et 49 mètres qui va se construire sur la ZAC entrée EST. Vous avez répondu que vous ne connaissiez pas cette destination précise (logements sociaux ? logements privés ? Hôtel avec chambres panoramiques ?), puisqu’elle était du ressort de la société à laquelle vous avez concédé l’aménagement.

Ici, curieusement, vous avez abandonné vos prérogatives de contrôle.

Dès lors, pourquoi ne pas accorder parfois ces mêmes prérogatives aux citoyens ? Nous aimerions un jour, à la même question, “quelle va être la destination ou le destin du futur parking souterrain ?”, entendre la même réponse : “le collectif de citoyen qui étudie le projet n’a pas encore rendu son avis”.

SAELIT Acte 4 – Une réponse édifiante à découvrir en fin de vidéo !

Vidéo de l’intervention

Conseil Municipal, séance du 22 novembre 2021 – délibération 23 – SAELit – rapport des mandataires à la collectivité actionnaire

Intervention de Philippe Carabasse

La ZAC entrée Est rive sud

Pour rappel, les deux Entrée Est de la ville vont proposer une offre potentielle de 4000 logements correspondant à un apport de l’ordre de 8000 personnes soit près de 18% de la population actuelle.

Cette opération est passée d’un prévisionnel de montant de travaux de 48 millions à 66 millions d’€, compte tenu d’un coût réévalué de dépollution et d’une programmation plus ambitieuse. Quelle anticipation dans les études !

La SAELIT indique cependant que l’opération pourra s’équilibrer sans accroissement de la participation de la ville.

Cette participation a été portée depuis 2010, de 2,2 millions à 8,6 millions d’€.

La SAELIT omet cependant d’exposer que la Cour Régionale des Comptes indiquait dans son dernier rapport, qu’au regard des deux zones, rive sud et nord de l’aménagement EST, ces dernières seraient concurrentielles entre elles et pourraient fragiliser la viabilité économique !

Nous n’avons donc aucune assurance du maintien de l’équilibre financier et aucune garantie sur la conservation de la participation de la ville à 8,6 millions d’€.

SAELIT Acte 3

Conseil Municipal, séance du 22 novembre 2021 – délibération 23 – SAELit – rapport des mandataires à la collectivité actionnaire

Intervention de Philippe Carabasse

Vidéo de l’intervention

La Chambre Régionale des Comptes notait dans son rapport de 2021 le manque d’attractivité de cette zone d’aménagement Ouest.

Nombreux locaux commerciaux créés en rez de chaussée ne trouvant pas preneurs.

Au regard d’une vente insuffisante des appartements, l’Office Public de Thau Habitat s’est substitué partiellement aux promoteurs privés en augmentant ses acquisitions.

Le déficit des Salins est estimé à 2.5 millions d’euros.

Une avance de la ville de 974 000 euros a été accordée en 2019 et 2020, et prolongée jusqu’au 31 décembre 2021.

Le bénéfice dégagé par l’opération Carrière du Ramassis a dégagé un bénéfice de 4,167 millions d’euros.

Ce bénéfice couvrirait tout juste le déficit et le remboursement de l’avance.

Sans tenir compte d’un certain nombre d’incertitudes pouvant augmenter la participation de la ville : le lot 12 dont le programme reste à confirmer, le lot 14 sur lequel le programme doit être établi, le lot 2 sur lequel le promoteur a renoncé à son projet.

SAELIT Acte 2

Vidéo de l’intervention

Conseil Municipal, séance du 22 novembre 2021 – délibération 23 – SAELit – rapport des mandataires à la collectivité actionnaire

Intervention de Philippe Carabasse

Une participation de la ville galopante dans la concession d’aménagement du PRI Sud !

La première adjointe, élue au Conseil d’administration de la SAELIT, annonce 1000 logements alors que la réalité est estimée à 400 logements !

Cette concession signée au seul risque du concèdent en 2002 était prévue pour une durée de 10 ans.

9 avenants successifs ont accru sa durée de 8 années, jusqu’en décembre 2021 !

Par effet mécanique la rémunération de l’aménageur a augmenté substantiellement !

Et surtout la participation de la ville a été multipliée par 6, passant de 1,08 millions à 6,06 millions

Une paille !

SAELIT Acte 1

Vidéo de l’intervention

Conseil Municipal, séance du 22 novembre 2021 – délibération 23 – SAELit – rapport des mandataires à la collectivité actionnaire

Intervention de Philippe Carabasse

Un rapport indigent !

Aucune réponse aux recommandations de la Chambre Régionale des Comptes, soulevant des points d’éthique, de gouvernance, de risques financiers.

Aucun processus proposé afin d’éviter que le Conseil d’Administration de la SAELIT soit exclu des prises de décisions.

Les 6 élus du Conseil Municipal élus au Conseil d’Administration de la SAELIT totalement absents du débat, murés dans un silence assourdissant, faisant marque d’une méconnaissance rare et inquiétante. Incompétence et compromission !

Structure et Évolution des effectifs

Conseil Municipal, séance du 22 novembre 2021 – délibération 2 – débat d’orientation budgétaire (DOB)

Intervention de Philippe Carabasse

Vidéo de l’intervention

Cette question concerne le personnel municipal, dont nous pouvons tous saluer son action au quotidien pour les sétoises et sétois et ce, notamment en période Covid qui a révélé, si cela était nécessaire, l’importance de l’action du service public.

Vous avez défini des orientations en matière de politique des Ressources Humaines qui ont conduit à une réduction de 2,5% de la masse salariale notamment :

-par le transfert de personnel vers Sète Agglopôle Méditerranée

-par les nombreux départs à la retraite enregistrés en 2021 et non remplacés

-par la poursuite de l’externalisation du service nettoiement

Dans le débat d’orientation du budget pour 2022, votre définition des orientations concernant le personnel municipal se circonscrit au seul périmètre de la baisse des effectifs « pour limiter l’évolution des dépenses de personnel, la baisse des effectifs constitue le levier principal d’action »

Tout est dit !

Et dans la foulée vous annoncez un audit d’organisation confié à un expert extérieur pour analyser :

-l’organisation

-les effectifs

-le dimensionnement des services

-la politique salariale et sociale

Tout cela afin de tirer des pistes de rationalisation.

J’ai souhaité attirer l’attention de M. le Maire sur les leçons antérieures que nous ont données régulièrement l’expérience et l’histoire sociale de la recherche de l’optimisation des Services Publics.

En général, ce n’est ni bon pour le personnel, ni pour le Service Public rendu ! 

Pour le Personnel, c’est souvent synonyme d’augmentation de charge de travail et dégradations des conditions de travail car il faut optimiser les pratiques pour compenser la réduction des effectifs.

Souvent les donneurs d’ordre qui produisent algorithmes, graphes, communication intra-managériale, performances finances  sont au-devant de la scène de la transformation des services publics et au sommet des grilles salariales.

En opposition à ceux dont la préoccupation est autrui, assurant les missions de service public sur le terrain, au plus près des administrés dans les domaines de  l’éducation, l’espace public, la sécurité, la protection, le soin, la santé, l’assistance, l’accueil des publics et sont la plupart du temps, les moins bien payés. Le système économique leur applique la sentence des stoïciens « virtus ipsa pretium sui » (« La vertu est sa propre récompense » Sénèque).

Pour le Service Public rendu, le risque encouru et prévisible : diminution des services rendus, baisse des amplitudes horaires, augmentation des tarifs, rentabilité de l’acte public, l’externalisation des services …. Et pour ne citer que les risques notoires !

Vous annoncez également la poursuite de l’externalisation du service nettoiement. C’est un serpent de mer qui resurgit régulièrement dans la gestion des équipements municipaux ; écoles, crèches, médiathèques, équipements sportifs ……….. Souvent au détriment d’un agent en  CDD au profit d’un contrat privé qui au final sera plus cher !

Le plus navrant, aveuglés, ces logisticiens en oublient que ces postes  sont remplis le plus souvent par des personnes en difficultés en situation monoparentale et qui auront d’énorme difficultés à retrouver un emploi. Où sont les économies d’échelle au bout du bout !!!

D’autre part, l’annonce très prochainement d’un Audit d’Organisation Externe appelle des interrogations.

Un nouvel organigramme fonctionnel vient tout juste d’être élaboré sous l’égide du directeur général des services pour une meilleure efficience de l’ensemble des services et se traduit par : la mise en place d’un comité de direction, la réorganisation des services, le redéploiement et la mobilité des personnels, la recherche d’adéquation entre le niveau de service public à rendre et les effectifs.

Peu ou prou, l’appel d’offre donné à l’audit externe ! Nous pouvons en conclure :

Soit ce que vous avez mis en place depuis près de 2 ans à grand renfort d’autosatisfaction en  communication interne ne fonctionne pas !

Soit l’audit est inutile ! à moins de souhaiter une rationalité drastique dont on ne souhaite pas être responsable !!

Il ne suffit pas d’applaudir ou de saluer l’actions des personnels municipaux en sortie de crise du Covid, ou à la cérémonie des vœux, ce ne sont pas les bonnes paroles qui signent,  ce sont les actes.

Un seul exemple, terriblement d’actualité devrait vous alerter, je veux parler de la situation de l’Hôpital Public après des années d’audit externes, d’analyses de cabinet de consulting, de démarche d’excellence, de mutualisations forcées, d’une maîtrise des dépenses érigés en indicateur ultime et unique.

Le coût au final ? Le bilan social ? Le service public ?

Pour conclure, subsiste également une dernière question : la question de l’exemplarité. Lorsque l’on porte une exigence forte à ses personnels, l’on doit également se l’appliquer.

Vous avez déjà atteint les 2,5% de réduction sur la masse salariale, l’audit au mieux proposera entre 0,5 et 1,5% de réduction.

Dans le tableau graphique en page 18 du rapport d’orientation budgétaire, vous trouverez le tableau de répartition des dépenses de la ville en matière de dépenses, les indemnités des élus représentent 1 %.

Soyez solidaire des efforts demandés, l’audit pourrait également analyser la pertinence des indemnités !

Parking de la Place Aristide Briand : un projet insensé et d’arrière garde

Conseil Municipal du 22-11-2021

Intervention en préambule de séance de Philippe Carabasse

Vidéo de l’intervention

Un projet programmé sans étude préalable sérieuse :

Des places en surface supprimées, combien et où ? Des études sur la durée de rotation des places, leurs utilisations, répartition résidents/extérieurs, analyse de l’intention des résidents sur le choix de lieu pour stationner demain ?

Quel est le taux de remplissage des parkings des Halles et du Canal ?

Analyse de l’impact des futurs parkings Stalingrad et Cayenne ? Liaisons avec navette ?

Études sur l’impact et conséquences de l’augmentation de la circulation en cœur de ville ? Quelle augmentation prévue de CO2, analyse de l’augmentation des particules fines ?

Aucune réponse du Conseil Municipal ! Un projet d’une telle ampleur va donc être entrepris sans études.

Au final, une seule justification donnée : nous avons été élus aux dernières municipales et c’était dans notre projet. Circulez, il n’y a rien à voir !!!

Ces élections gagnées, ce sont 8033 électeurs sur un collège de 33132 et sur près de 50 000 habitants. Un peu court comme argumentation !!

Sur un sujet de cette importance, la simple réunion d’information ne suffit pas, le seul choix entre deux ou trois projets municipaux sur l’aménagement en surface de la place, non plus.

Je propose en conséquence l’organisation d’une votation citoyenne des sétoises et sétois sur le parking Aristide Briand en début d’année.

Seule cette votation donnera à la majorité  l’assurance du bienfondé de ce projet. Dans l’éventualité où ce projet serait refusé, c’est l’assurance qu’il ne répond pas une attente des sétoises et sétois.

Des orientations budgétaires à la baisse

Conseil Municipal, séance du 22 novembre 2021 – délibération 2 – Débat d’orientation budgétaire

Intervention de Véronique Calueba

Quelques observations sur le D.O.B 2022

Face à la pandémie, les collectivités territoriales et locales dans le cadre de leurs compétences ont servi à amortir le choc. C’est vrai pour la région, le département et le bloc ville-agglo.

Ce qu’il faut en retenir c’est l’importance de la gestion publique de proximité qui a eu un cout pour la ville de 4,7 millions d’euros.

La loi de finances 2021 annonce de nouvelles décisions portant atteinte à l’autonomie financière des collectivités locales et territoriales.

Concernant les communes et leurs groupements, le Projet de Loi de Finances va apporter des changements dans l’autonomie financière des collectivités.

Espérons que la refonte de la fiscalité, avec de nouvelles répartitions entre les collectivités et la perte de la taxe d’habitation,  ne va pas se traduire par  une réduction des moyens pour la ville. Pour le moment vous annoncez des dotations de l’Etat dont la ville pourrait profiter, nous attendons de voir. La dotation globale de fonctionnement est d’ores et déjà en diminution de 1,5%

La variable d’ajustement des dépenses de fonctionnement ce sont les charges de personnel. Les dépenses de personnel diminuent drastiquement  mais ce n’est qu’un transfert de charge vers l’agglomération. 92 agents ont été transférés et nous avons pu remarquer  dans le précédent rapport que c’est surtout les cadres et les hauts salaires, c’est donc l’agglo qui supporte nos emplois. Mais au final,  moins de personnel municipal c’est moins de services à la population dans la proximité.

Le prix des prestations municipales est en augmentation.

Pour les investissements, quelques remarques :

Pour les écoles le budget annoncé reste équivalent à celui de l’an passé, il n’y a pas d’investissement massif. Remarquez que depuis 2017 nous avons fermé 10 classes et nous n’investissons pas sur la jeunesse et les écoles. Cette perte d’enfants en âge d’être scolarisés est bien le reflet de votre politique d’aménagement de la ville ! Vous parlez de 190 travaux réalisés en régie municipale mais pouvez-vous nous dire combien de personnes composent le groupe  maintenance école ? Pour Anatole France seulement 500 000€ débloqués sur un budget total de 4 millions. Et après ?

Pour la mise en accessibilité vous prévoyez 200 000€ comme en 21 c’est encore trop peu !

Vous nous annoncez la début des travaux préparatoires du parking Aristide Briand  soit le déplacement des arbres etc.  C’est étonnant car vous n’avez toujours pas eu l’accord de la préfecture concernant le permis de construire. Par ailleurs il a été calculé que pour les arbres (leur achat, l’entretien), pour la rénovation de la place, de la fontaine du kiosque il y a à peine 5 ou 6 ans, tout cela avait couté pas moins de 500 000 €. Cela nous amène à dire que l’idée de ce parking, est un gâchis financier comme un gâchis urbanistique

Pour les voiries :

Sur le programme pluriannuel de rénovation des voiries, nous passons de 1,6 millions à 1, 23 M€ soit encore moins et pourtant, vous annoncez la première tranche de la rénovation de la rue Révolution, mais il y aura combien de tranches pour cette rue qui est laissée à l’abandon et qui est dévastée ?

Et les autres rues ? Je vous rappelle que nous vous avions fourni en 2019 une liste avec plus d’une centaine de rues qui avaient besoin d’être refaites. Qu’en est-il ?

En matière de dépenses  d’aménagement et d’équipements  le montant prévu est affiché à 16 millions mais ceci reste un affichage prévisionnel. Nous avons toujours des surprises lors du réalisé !

Par ailleurs nous vous avons interpellé sur un appel d’offre pour le  mobilier urbain dans lequel vous ne mettez pas de redevance pour le futur délégataire alors que dans les autres villes  ces mêmes délégataires les versent. Votre délégataire actuel, qui à la lecture de l’appel d’offre, a toutes les chances de gagner le futur marché, verse à la ville de Perpignan 900 000€ par an ou 400 000€ à la ville d’Annemasse.  Pour une ville comme la nôtre, une redevance de 300 000€ HT par an aurait pu être demandée et ne l’a pas été. Pourquoi ?  Pourtant cela fait  6 M€ HT pour les 20 ans que couvre l’appel d’offre

Nous avons appris aussi que vous aviez lancé une enquête d’opinion par téléphone auprès d’Opinion Way. Combien cela coute à la ville ?

Vous n’êtes pas cohérent en termes d’économies…

Nous ne partageons pas votre vision de l’aménagement de la ville, nous ne soutenons pas les grands projets que vous mettez en œuvre et qui ne répondent pas  aux grands enjeux actuels en terme d’écologie, d’environnement et de bien-être de nos concitoyens.

Un rapport encore mitigé sur la situation des femmes

Conseil Municipal, séance du 22 novembre 2021 – délibération 1 – Rapport égalité femmes hommes 2020

Intervention de Véronique Calueba

Comme chaque année nous prenons connaissance  de l’état des lieux sur l’égalité hommes femmes dans notre collectivité. Cela nous impose chaque année une réflexion salutaire  sur l’évolution de la place de chacun et sur les efforts de la collectivité. Et c’est  la mise en perspective avec les années précédentes qui nous intéresse.

Globalement, les collectivités ont à travailler à partir des constats que vous établissez en préambule : stéréotypes à déconstruire, travail éducatif à mener, égalité salariale à trouver (encore une différence de 20 % de salaire), attitudes sexistes dans la sphère professionnelle et besoin de formation sur le sujet etc..

Dans notre collectivité comme dans beaucoup d’autres,  les femmes restent  majoritaires dans les filières administratives, d’animation, sociales et médico-sociales ; les hommes dans les filières techniques, sportives et dans la sécurité. On note peu de changement (un ou deux pour cent) dans les répartitions par filière.

C’est dans l’idée que les métiers liés à la personne et au soin ne sont pas des domaines réservés aux femmes et que le technique n’est pas réservé aux hommes, que nous évoluerons. La formation est ouverte à tous mais pas encore l’adhésion.

Pour les  non titulaires :

65% de femmes en 2018, 46% en 2019 et malheureusement 57% en 2020. Le problème de la précarité est féminin, vous le constatez mais ne donnez aucune explication.

Répartition par catégorie :

Forte augmentation de femmes en catégorie A, aux dépends des hommes qui passe de 59 à 67% et une baisse pour la catégorie B. Reflet d’un choix ? D’un hasard des candidatures ou des compétences ? Ou simplement le résultat du nombre important de transfert de postes à haute responsabilité vers l’agglomération.

C’est encore plus prégnant quand on regarde les postes de directions. En 2019 on avait 12 femmes en direction et 21 hommes. Cette année on a 13 postes de direction pour les femmes et 14 pour les  hommes. De 21 à 14 il manque 7 postes ! Ils sont passés où ? Est-ce la réorganisation des services qui a tout changé ? là encore, vous ne donnez pas d’explications…

Idem pour la répartition des cadres A dans la filière administrative, Nous passons de 67% de femmes en 2019 à 35% en 2020. Où sont les femmes ?

Globalement on constate une baisse d’effectif à la mairie ce qui biaise un peu l’analyse. Il sera donc intéressant de comparer les rapports agglo et ville.

Cela fausse aussi l’analyse sur les temps complets et les temps partiels : la baisse du nombre global de temps partiel (11% des femmes en 2019  à 6% en 2020) dénote une difficulté sociale, tout le monde a besoin de travailler à temps complet pour vivre.

Quant au congé parental, une seule femme l’a demandé, notre population, même au sein de la collectivité, vieillit sans doute.

Rémunérations :

Cat A : 270 € en moyenne en 2019 et 50€ en 2020 c’est bien l’écart diminue.

Cat B : C’est Inverse 202€ d’écart en 2019, 232€ en 2020

Cat C : 148€ en 2019, 158€ en 2020.

Vous nous précisez que les moyennes salariales ne dépendent pas du genre mais du type de poste et du grade mais on constate que les promotions internes ont bénéficié à 82% pour des hommes cette année et on sait qu’une femme monte  moins vite en grade de par sa condition de femme, grossesse, congés maternité, gardes d’enfants etc. donc le genre entre en compte dans la différence salariale et n’est pas compensé.

Je vous remercie pour les objectifs et le plan d’actions proposées.

C’est une politique qui dépasse les problèmes d’emplois de la collectivité mais qui touche  l’éducation, la famille, le scolaire et le périscolaire, le sport, la culture et l’accès à l’emploi.

Notre ville connait un taux de pauvreté de 24% et ce sont les femmes les premières impactées. Il serait intéressant que soit développée cette politique dans le cadre du label cité éducative. Les actions proposées en fin de rapport sont « idylliques » mais il y a peu de visibilité sur les propositions et l’existant.

La dénomination de la délégation de Mme Reynaud me pose aussi un  problème. Je vous rappelle  que c’est en 1974 qu’est créé un secrétariat d’Etat à la Condition féminine qui sera modifié en 1981 en ministère des Droits de la femme.

Garder comme désignation «  condition féminine » c’est une vision assez rétrograde  et cela n’inscrit pas la ville dans les enjeux et les dynamiques de notre époque sur ces questions. 

La place des femmes et leurs revendications légitimes nécessitent que nous soyons tous vigilants.