Communiqué suite aux échanges en conseil municipal sur le manque d’hébergement d’urgence pour les personnes sans abris

Laura Seguin – Conseillère Municipale et communautaire

Interpellée sur le manque d’hébergement d’urgence pour les sans-abris et la nécessité d’ouvrir une salle alors que le froid s’installe, Mme Gizardin, adjointe à l’action sociale, reconnait elle-même qu’elle fait la même réponse depuis 10 ans : tous les dispositifs d’accueil existent à Sète via les places d’hébergement d’urgence du SUS (Solidarité urgence sétoise), qui compterait selon elle « 3 à 6 places » complémentaires qui « n’ont absolument pas eu à être ouvertes cette année ni l’année dernière ». Le dispositif ne serait donc « pas complet » selon ses propos, et c’est la raison pour laquelle la ville de Sète ne prend pas la décision d’ouvrir la salle Marques située à côté du SUS, pourtant prête, équipée de 10 lits, de douches et sanitaires, pour accueillir les personnes sans-abris alors que le froid s’installe…

Ce n’est pas du tout le constat dressé par un collectif de 8 associations de Sète et du bassin de Thau défendant le droit au logement et œuvrant contre l’exclusion et la précarité, qui connaît très bien ces problématiques puisque ses membres sont au contact quotidien des personnes sans-abris, via les maraudes notamment. Ils parlent bien de saturation des structures d’accueil, 80% à 90% des demandes d’hébergement d’urgence ne trouvant pas de réponses. C’est même écrit dans l’État des lieux des acteurs de la veille sociale du Bassin de Thau (décembre 2024) rédigé par le SIAO34 (Service intégré de l’accueil et de l’orientation de l’Hérault) :

  • 400 appels/j en moyenne au 115
  • bilan depuis le début de l’année 2024 : 468 personnes différentes ont appelé le 115, 61 personnes différentes ont été hébergées – ça fait donc 87% de personnes qui n’obtiennent pas de réponse positive à leur demande d’hébergement.

Comment expliquer qu’on réponde au mieux à 20% des demandes d’hébergement d’urgence, mais qu’on considère que le dispositif n’est pourtant « pas complet » ? Nous n’avons pas eu de réponse…

On a les moyens de mettre quelques personnes de plus à l’abri, il faut le faire ! Il faut ouvrir cette salle, mettre davantage d’agents à disposition pour les besoins d’accompagnement médico-social, davantage de budget pour les repas, les vêtements d’urgence…. Mme Gizardin dit ne pas le faire par « sens aigu de l’argent public ». Manifestement ce sens aigu c’est celui qui justifie des dépenses faramineuses pour un parking qui prend l’eau et qui ne sera utile qu’aux plus fortunés et aux touristes, mais qui refuse un centime de plus pour la solidarité envers les plus vulnérables !

Communiqué de presse – Pour une alimentation saine et durable : vers un retour en régie publique de la restauration collective à Sète

Lors du conseil municipal du 30 septembre, Laura Seguin a proposé de reprendre en régie publique la restauration collective de notre ville. Depuis 2008, ce service est confié à une entreprise privée, Sodexo, qui fournit chaque jour les repas aux crèches, écoles, usagers du CCAS et seniors bénéficiant du portage de repas à domicile. Ce contrat arrive à échéance dans un an, mobilisons-nous pour reprendre le contrôle de ce service essentiel !

Pourquoi la régie publique est le meilleur choix pour Sète ?

La qualité alimentaire, le respect de l’environnement et le soutien à l’économie locale sont au cœur des attentes citoyennes. Une gestion publique de la restauration collective garantirait une alimentation saine, respectueuse de l’environnement et issue de l’agriculture et de la pêche locale. Malgré les efforts de sensibilisation, une entreprise privée comme Sodexo reste soumise à des impératifs de rentabilité qui limitent ses engagements en matière d’approvisionnement local et de qualité. Ces objectifs économiques s’opposent aux valeurs de service public qui doivent guider l’alimentation de nos enfants et de nos aînés.

Un outil pour le développement économique du territoire

Une régie publique de restauration collective va bien au-delà d’un simple choix de gestion. En passant directement les marchés avec les fournisseurs de produits locaux, bio, une ville devient motrice d’un développement agricole local, durable et rémunérateur pour les agriculteurs et les pêcheurs. Elle peut aussi développer des unités locales de transformation alimentaire comme les conserveries. Ce modèle renforcerait la souveraineté alimentaire de notre ville mais aussi l’économie locale, en soutenant des emplois durables.

C’est le choix de nombreuses collectivités

Le Département de l’Hérault assure la restauration en régie pour les collèges, avec 22 000 repas par jour composés de produits bio, de légumes et de fruits frais, de saison, cultivés dans l’Hérault. De nombreuses villes comme Paris, Bordeaux, Toulouse, Besançon, Montreuil, et bientôt Marseille… ont également fait ce choix. Contrairement aux positions tenus en conseil municipal par la majorité, c’est tout à fait possible pour une ville de la taille de Sète !

Agir dès maintenant pour l’avenir de Sète

Le renouvellement du contrat de restauration collective est une décision cruciale, nous avons une année devant nous pour anticiper la fin du contrat avec Sodexo et amorcer une transition vers une régie publique, en phase avec les valeurs et les intérêts des Sétois et Sétoises. Nous invitons les citoyens, les parents d’élèves, les usagers du CCAS, les agriculteurs et pêcheurs, les associations environnementales, les élus de Sète et de l’agglo, à se saisir de cette question, à en faire un vrai débat public qui permette de déterminer les futures décisions.

Laura Seguin, Véronique Calueba et Arnaud Jean, groupe Ensemble pour Sète

Parking Aristide Briand – un chantier ubuesque et un total manque de transparence

Intervention de Laura Seguin – Rapport 2023 sur la délégation stationnement confiée à la SPLBT

Concernant les parkings des Halles et du Canal :

  • Un problème de chiffre concernant le nombre de demandes enregistrées pour l’accès au parking du Canal : dans le rapport il est écrit que 30 demandes n’ont pas pu être satisfaites, hors quand on regarde le Rapport d’activités du conseil d’administration Exercice 2023, page 11 on trouve un autre chiffre de 60 demandes sur liste d’attente (Assemblée générale du 24 juin 2024)
  • Quand des personnes demandent des places à l’année, on les renvoie vers une solution d’abonnement de septembre à avril-mai seulement, mais pas les mois d’été pendant lesquels on est renvoyé vers le parking Victor Hugo, ce qui n’est pas une solution satisfaisante pour les habitants du centre ville. C’est l’inverse qu’il faudrait faire ! Permettre aux résidents à l’année d’avoir un abonnement à l’année dans le centre ville. Donc augmenter les quotas voir arrêter ces quotas, et diminuer le quota pour les places à la journée ou à l’heure, qui sont plutôt destinées aux touristes, aux visiteurs, et inciter les touristes à se garer à l’extérieur du centre ville, bien relié au centre ville par des transports en commun. Cela serait un levier pour limiter la circulation dans le centre ville à une période de l’année très chargée où les embouteillages sont trop fréquents.

Concernant le chantier du parking Aristide Briand – un chantier ubuesque et un total manque de transparence :

  • Dans un article de juin 2023, le directeur de la SPLBT annonçait la fin du radier à la fin du mois de juin. Ce n’est pas du tout ce qui s’est passé, tout a été arrêté, on est au même niveau qu’en mai ou avril, on a fait des carottages, on a exploré en avril-mai comment était le sous sol de la place alors qu’on devait le faire avant, au tout début.
  • Dans une conférence de presse récente, le maire dit que les constructeurs ont demandé des études complémentaires car les notre ne convenaient pas, les études étaient incomplètes on le dit depuis le début ! On se demande vraiment comment les entreprises qui interviennent vivent votre complète impréparation sur le plan technique…
  • Il y a eu un déversement de béton jeudi, pour quoi faire ? quel est l’objectif ? ils espèrent quoi ? béton au fond de l’eau, quel intérêt ? Est-ce que c’est le fond du parking ? Est-ce que vous envisagez d’arrêter à un seul niveau plutôt que les 2 initialement prévus ?
  • La sortie du parking ? Elle est où ? c’est quoi ? La situation est complètement ubuesque : on termine un parking et après on cherche une solution pour la sortie ! Un chantier en 2 grandes tranches comme ça, c’est logique ? On a du mal à croire qu’une société va accepter de reprendre un chantier fait par un autre…
  • Et enfin, il y a un grave problème de transparence et de démocratie : depuis le mois de juin, une quarantaine de citoyens se sont adressés au service urbanisme afin de consulter un permis de construire concernant ce chantier, ils n’ont jamais pu le consulter contrairement à ce que prévoit la loi. Il leur a été répondu par courrier que leur demande a bien été enregistré, que le service urbanisme avait un mois pour leur répondre et que passé ce délai, ils pouvaient s’adresser à la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs). Traduction : on sait qu’on n’est pas dans les règles en ne le mettant pas à disposition, adressez-vous à une autorité supérieure qui, dans 6 mois, nous obligera à transmettre le document ! Ce sont vraiment des méthodes aberrantes, qui confirment votre volonté de manque de transparence sur ce dossier, depuis le début !

Il faut en finir avec Sodexo – pour un retour en régie publique de la restauration collective

Intervention de Laura Seguin – Délibération n°1 : Schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables

Dans ce schéma de verdissement de la commande publique, on voit un paragraphe sur l’alimentation, en lien avec la loi Egalim qui impose 50% de produits de qualité et durables et 20% d’agriculture biologique dans la restauration collective. L’ambition de la Ville est d’être en conformité avec les dispositions de la Loi et d’explorer les marges de progressions possibles.

Alors justement où en sommes nous dans cette mise en conformité ? Quels sont les pourcentages de produits bio et locaux dans la restauration collective ?

Il y a des limites à la sensibilisation des entreprises pour s’approvisionner localement et avec avec des produits bio et/ou de qualité, car elles ont des objectifs qui sont autres que ceux du service public. Donc pour le bien de nos enfants et des plus vulnérables qui sont restaurés tous les jours dans les crèches, écoles, et foyer-restaurant du CCAS, il faut reprendre directement le contrôle de la restauration collective. Contrôler directement nos marchés avec les fournisseurs sera plus efficace que sensibiliser.

Il faut en finir avec Sodexo – le contrat avec la ville arrive à échéance d’ici 1 an. C’est donc le moment d’envisager un retour en régie publique de la restauration collective, pour favoriser au maximum les circuits courts, le bio, la pêche locale…. Le retour en régie publique nous permettra de retrouver la maîtrise de la qualité des repas servis. Et c’est un outil de développement économique car cela s’articule avec le développement, à l’échelle de l’agglomération, d’une agriculture de qualité, créatrice d’emplois et préservant l’environnement. Et d’unités locales de transformation de ces produits agricoles.

Rapport SPLBT 2023 – des investissements importants et des coûts pour les Sétois.es

Intervention de Laura Seguin – Rapport SPLBT 2023

Quelques remarques sur ce rapport :

  • D’abord, on retrouve la confusion entre SA ELIT et SPLBT, un copié-collé n’a toujours pas été corrigé alors que l’erreur vous a été signalée lors du dernier conseil d’agglomération : « « Dans un contexte de tension économique, de complexification technique et d’objectifs environnementaux renforcés, la SAELIT devra faire preuve d’innovation pour apporter son expertise aux collectivités qui font appel à ses services ». Il s’agit bien de la SPLBT…
  • Un constat inquiétant: la multiplication des parkings payant n’est pas facteur de recettes nouvelles, alors que de gros investissements sont réalisés : le parking A. Briand annoncé à 8 millions d’euros, puis 11, on en est aujourd’hui à 14 millions et c’est pas fini, vu les difficultés techniques, avec des emprunts pour lesquelles la collectivité se porte garante. La durée de vie d’un parking c’est 30-40 ans, il faudra aussi des investissements importants pour les maintenir en état…
  • Prix de l’abonnement du futur parking du Pôle d’échange multimodal de la gare de Sète : lors du dernier conseil communautaire de jeudi 26 septembre un des derniers rapports nous proposait de voter sur les tarifs des futurs parkings du PEM sans s’étendre sur les tarifs. Sur le secteur nord, le parking sera destiné prioritairement aux usagers ferroviaires du quotidien avec la création d’un abonnement spécifique pour les abonnés du TER. Nous avons découvert avec stupeur le montant de 4O€ mensuels, soit 480€ par an. L’abonnement TER Sète/Montpellier coute déjà 60€ minimum auxquels les sétois rajouteront 40€ de stationnement. Si certaines entreprises peuvent participer quid des étudiants, professions libérales, intérimaires etc.?  Et non tout le monde n’est pas capable (comme on nous l’a rétorqué!) de se déplacer à vélo ou en trottinette si le temps le permet! Pour inciter les gens à prendre les transports en commun on les ponctionne de 40€ mensuel, c’est totalement contradictoire avec une vraie politique d’accompagnement au changement climatique.
  • Le remarques sur les parkings seront faites dans le rapport suivant

Rapport SA ELIT 2023 : des projets urbains qui ne répondent toujours pas aux réels besoins en logement des habitants

Intervention de Laura Seguin – Rapport du mandataire SA ELIT, activité 2023

Plusieurs remarques sur ce rapport des activités de la SA ELIT :

  • Collision SA ELIT / SPLBT, mutualisation des moyens au profit de la SA ELIT : il est écrit : « Au 1er avril 2019, la SAELIT et la SPLBT ont adhéré à un groupement d’employeurs permettant ainsi de mutualiser les équipes de la SAELIT et celles de la SPL BT et d’optimiser les coûts de production ». Une convention de mise à disposition de moyens de la SA ELIT à la SPLBT a été mise en place, pour la mise à disposition des locaux, des moyens matériels, du matériel informatique, reprographie, téléphonie, stockage et archivage et services généraux. On met en commun des salariés et des moyens donc, mais on a l’impression que le transfert de moyen se fait majoritairement de la SPLBT vers le SAELIT, que la SAELIT grossit, et la SPLBT voit ses moyens se réduire (plus de locaux propres, et passage de 3 à 2 salariés, malgré les remarques de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur le faible nombre de salariés pour tout le boulot que la SPLBT est censée faire…)
  • Vigilance face au risque de confusion qu’avait déjà pointé la CRC : les salariés dans ce groupement d’employeurs peuvent travailler sur des projets de la SPLBT qui est une société entièrement publique, financée par les collectivités, et en même temps sur des projets de la SAELIT, qui elle est une société mixte publique / privée. Risque de confusion pour les salariés dont les donneurs d’ordre n’ont pas les mêmes objectifs à priori… certains servent des intérêts publics, d’autres des intérêts privés.
  • Le projet de ZAC entrée est secteur sud piloté par la SA ELIT, avec lequel nous sommes en profond désaccord : il se compose très majoritairement de logements, c’est le parti pris, et on a évacué toute possibilité de développement économique, de création d’emplois, sur cette dernière zone urbanisable. Pourtant de nombreuses villes portuaires ont développé des zones économiques dans ces espaces à l’interface entre ville et port, Bordeaux, le Havre. En plus se sont des logements qui sont, dans leur grande majorité, pas réellement adaptés aux besoins urgents des sétois : on manque de T4 pour les familles par exemple. Le risque c’est encore de laisser les promoteurs construire des logements chers à l’accessibilité, voués essentiellement à de l’investissement touristique ou spéculatif, créant des quartiers quasi fantômes : La Chambre régionale des comptes dans son rapport sur la SAELIT met en évidence la faible attractivité des projets réalisés ce qui questionne les choix de la ville, inadaptés à la demande (le quartier des Salins affiche un taux d’occupation faible et des locaux commerciaux vides).
  • Pour nous, il faudrait mettre davantage l’accent sur la réduction de la part des résidences secondaires, sur la rénovation des logements insalubres du centre ville et des logements vacants. Des logements il y en a, mais c’est leur répartition qui est à revoir : certains en ont deux ou plus, certains n’en ont pas… Si on avait choisi cet axe d’action, on aurait pas eu besoin de construire autant de nouveaux logements.

Conseil municipal alternatif #2

Décrypter ensemble la politique municipale, comprendre ses conséquences sur notre vie quotidienne, sur l’environnement, puis donner son avis, écouter celui des autres, débattre et enfin proposer autre chose, d’autres choix répondant aux réels besoins de la population… voilà l’ambition de ce nouveau rendez-vous ! Avec en ligne de mire : faire entendre cette voix citoyenne à l’intérieur même du conseil municipal, qui aura lieu quelques jours plus tard le lundi 25 mars. En tant que conseillères municipales, Laura Seguin et Véronique Calueba s’engagent à se faire porte-parole des résultats de ce débat citoyen sur les points les plus importants qui seront à l’ordre du jour.

Environ 80 participants ont travaillé ce soir là sur 4 points importants de l’ordre du jour du conseil municipal. En sous-groupes animés par des rapporteurs de chacune des délibérations, ils ont produit un avis argumenté et fait part de leurs réflexions et conclusions en fin de réunion. Voici une synthèse de leur travail :

Délibération 11 : Contrat de ville Quartiers 2030

Les discussions n’ont pas porté sur l’ensemble du contenu du Contrat de ville 2030 mais uniquement sur la dimension de la participation des citoyens dans ce cadre. La loi impose normalement une participation active des habitants concernés à l’élaboration des projets, via les conseils citoyens. Ils sont de fait inexistants depuis 2020, donc l’ancien Contrat de ville n’a pas appliqué ce principe. Il est écrit que les conseils citoyens n’ont pas fonctionné. mais aucun moyen n’a été mis pour motiver les citoyens, les informer et les former à cette mission. Les accompagner pour qu’ils se saisissent de tout sujet concernant leur quartier, pour qu’ils se constituent en association et assurent leur autonomie, pour avoir des temps de rencontres formels avec les pouvoirs publics, pour qu’ils participent de manière effective aux instance de pilotage du contrat de ville.

Conclusions du conseil municipal alternatif :

  • Sur les orientations du contrat : les priorités sont vagues, beaucoup de concepts creux « émancipation par l’éducation » « gestion urbaine de sécurité »…
  • Aucune garantie de moyens pour la participation des citoyens, comme le contrat précédent (pas de budget, pas de locaux, pas d’agents dédiés… contrairement à Frontignan où une sociologue a été recrutée pour la démocratie participative, nous n’avons rien !)
  • Aucune garantie que les financements vont bien être fléchés pour répondre aux réels besoin des habitants (rappel qu’il y a eu des abus : le réaménagement du quai Suquet a été financé par le contrat de ville, aujourd’hui il profite surtout aux terrasses qui ont privatisé l’espace public !)
  • Propositions : il faut réhabiliter les conseils citoyens et faire de l’information sur leur existence, leur rôle, ensuite il faut former les gens, les aider à décrypter ce qu’ils peuvent faire, leur pouvoir, par exemple ils doivent participer aux instances de pilotage de la politique de la ville, avec les pouvoirs publics, dans un rôle de co-décision (c’est prévu comme ça dans la loi Lamy), ils doivent avoir un budget et financer leurs projets.

Délibération 13 : Convention avec l’ANCT pour l’installation d’un dispositif de « Vidéo Protection Urbaine »

Il s’agit d’une convention pour l’installation de 2 caméras dans le quartier de l’Ile de Thau. A priori c’est une demande qui a émergé suite à la proposition de la police municipale surtout.

Conclusions du conseil municipal alternatif :

  • Sur l’utilité, l’efficacité : toutes les études prouvent l’inefficacité sur la sécurité, agit en revanche sur le sentiment d’insécurité, ça rassure… Mais sinon cela au mieux déplace les problèmes.
  • Risques pointés par les associations sur les libertés
  • Mais ici c’est pour l’Ile de Thau (seul quartier a n’avoir encore aucune caméra de vidéosurveillance alors qu’il y en a beaucoup dans le centre-ville) et sur le centre commercial, point stratégique pour la dissuasion des dealers. Les habitants pourraient y être favorables mais ils n’ont jamais été directement consultés sur les caméras. C’est pour l’instant la seule solution en matière de sécurité que la mairie a proposée
  • Ils veulent la sécurité mais pas forcément les caméras : autres solutions à défendre ; recréer de la vie associative, des lieux de rencontre dans le quartier (Commeinhes a tout fait disparaître), réinstaller un poste de police, poser la questions aux habitants de ce qu’ils veulent mettre en place !

Délibération 22 : Octroi de la protection fonctionnelle à Monsieur Le Maire

La ville de Sète s’est fait épinglée par l’Office français de la Biodiversité le 13 juillet 2023 pour contrôler l’application de l’arrêté préfectoral de crise sécheresse. Une enquête de police a été ouverte pour « usage d’eau contraire à limitation ou suspension prescrite dans le cadre de l’arrêté préfectoral anti sécheresse n°DDTM34-2023-06-13953. ». Le maire est convoqué par l’OFB donc il y a des poursuites judiciaires, et il demande la protection fonctionnelle pour que la ville prenne en charge ses frais d’avocat. La ville a dû continuer à arroser ses espaces verts par exemple, alors que c’était interdit !

Conclusions du conseil alternatif :

  • Trop de protections fonctionnelles ont été accordées au maire pour sa mauvaise gestion de la ville : à combien en est-on de protection fonctionnelle ?
  • Quel est l’usage de l’eau contraire à l’arrêté sécheresse qui a été relevé par l’OFB ? Si pas de réponse sur la nature exacte du délit, difficile de voter pour et même s’abstenir
  • Rappeler au maire le courrier que nous avions fait pendant l’été, qui dénonçait le manque d’information sur les restrictions d’eau auprès des habitants. Le maire nous avait répondu en disant que tout allait bien et que la com était faite. Cette délibération nous donne raison aujourd’hui, sauf que ce n’est pas les citoyens seulement qu’il faut sensibiliser, c’est aussi les élus !
  • Donc en tirer les leçons : améliorer la communication (presse, affichage public, réseaux sociaux… tous les moyens sont bons ! Avez-vous pris des mesures depuis ce contrôle pour garantir à l’avenir le respect des restrictions ?

Délibération 32 : Délégation du service public du stationnement, emprunt SPLBT, garantie de la ville à 50%

Il s’agit d’un ouvel emprunt de 7 millions d’euros (9,4 avec les intérêts) que fait la SPLBT à la Banque postale « pour financer la construction de 2 parkings », ce n’est pas explicite qu’il s’agit du parking Aristide Briand. La SPLBT demande donc à la ville de se porter garante à 50% de l’emprunt, donc si la SPLBT est en difficulté financière et ne peut rembourser dans les délais prévus avec la banque, c’est à la ville (à nous) de le faire ! Nous nous sommes déjà opposé à une garantie d’emprunt de la SPLBT sur le parking Stalingrad : Parking place Stalingrad – Garantie de la ville pour l’emprunt de la SPLBT – Ensemble Pour Sète (ensemblepoursete.fr)

Conclusions du conseil municipal alternatif :

  • Pourquoi cet emprunt maintenant ? Il est écrit que l’emprunt est réalisé « Afin d’assurer la trésorerie nécessaire aux investissements liés à la Délégation de service Public du Stationnement ». L’emprunt est destiné aux investissements. La société n’a donc pas de trésorerie, il faut donc demander la situation comptable dans son intégralité de la SPLBT avec le prévisionnel budgétaire et le plan de trésorerie 2024 de la DSP stationnement. Quel état actuel des finances, quelle capacité de remboursement de la SPLBT à échéance de la concession ?
  • Dire avant tout que le conseil ne peut pas voter une telle délibération sans avoir l’objet précis du financement : nous n’avons pas les éléments pour voter, il faut reporter le vote avec un document plus précis : quels sont les 2 parkings ? Quels montant pour l’un, quel montant pour l’autre ? Pour quels travaux ?
  • Donc ne pas participer au vote de cette délibération, ni pour, ni contre, ni abstention et demander l’inscription au PV du conseil municipal de notre refus de voter et des demandes de pièces complémentaires concernant cette garantie d’emprunt. Si le vote a lieu, dire qu’on informera le Préfet, qu’on demandera un contrôle de légalité.

Débat citoyen sur les orientations budgétaires 2024

Dans la continuité du Conseil municipal alternatif, le lundi 11 décembre, des élu.es d’opposition et l’association Remue Méninges ont organisé un Débat citoyen sur les orientations budgétaires 2024 !

Lors du dernier conseil municipal, les élu.es municipaux avaient à l’ordre du jour le Débat d’orientations budgétaires 2024. Nous avions choisi de ne pas le traiter lors du conseil municipal alternatif, considérant que ce débat, très important, devait faire l’objet d’une soirée à part entière. En effet, un débat d’orientations budgétaires est un processus essentiel qui détermine la manière dont une municipalité utilise l’argent public pour répondre aux besoins de la population. Il permet de fixer les grandes lignes et les priorités financières pour l’année à venir. Imaginons que la gestion d’une municipalité soit comme la planification du budget d’une famille, c’est un peu comme décider si la famille doit dépenser plus pour l’éducation des enfants, la santé ou les loisirs.

Nous considérons que ce débat est crucial, et qu’il doit être mené en toute transparence pour permettre aux citoyens de comprendre comment l’argent public sera utilisé, et s’assurer que les réels besoins de la population soient pris en compte. Dans l’idéal, ce débat devrait s’accompagner de concertations publiques où les habitant.es pourraient exprimer leurs opinions sur les priorités budgétaires. Cela assurerait une représentation plus large des besoins de la population. Mais le maire de Sète s’obstine à ne faire vivre aucun lieu de débat démocratique dans notre ville…

Ne pouvant pas tout aborder en 2 heures de réunion, nous avions choisi de faire porter les discussions sur 4 thématiques du Rapport d’orientations budgétaires 2024. Voici une synthèse des principaux points évoqués par le public lors de cette soirée.

Le pouvoir d’achat des Sétois.es :

  • Taxe sur les ordures ménagères (élevée, pas proportionnelle à la quantité de déchets produits, comme cela se fait dans d’autres villes)
  • Proposition de rendre les premiers mètres cubes d’eau gratuits (pour les besoins essentiels : boire, cuisiner, se laver), de rendre les transports en commun gratuits (comme cela se fait dans beaucoup de ville, comme récemment Montpellier).
  • Qu’en est-il du pouvoir d’achat des employés municipaux ?

L’action sociale, la santé :

  • Le centre de santé de l’Ile de Thau : le maire de Sète présente cela comme un « nouveau centre de santé » alors qu’il ne s’agit que de transférer l’ancien centre, qu’il n’avait même pas prévu dans le nouveau centre commercial (il a été ajouté au projet sous la pression des habitants)
  • Quelle place pour les personnes sans domicile et les migrants, à Sète ? La ville prend des arrêtés anti-mendicité, politique d’exclusion
  • Les partenariats entre la ville et le Département sont devenus difficiles, à l’Ile de Thau il a quand même été garanti un espace qui mutualise les différents services sociaux
  • Logements anciens réhabilités au centre ville ne sont souvent pas adaptés aux personnes à mobilité réduite

L’environnement :

  • En matière de végétalisation, les projets de la majorité sont surtout de la réhabilitation de jardins déjà existants, il n’y a pas de projet d’ampleur de création de nouveaux espaces arborés, indispensables pour créer des îlots de fraicheur en ville et s’adapter au changement climatique
  • Des interrogations sur la thalassothermie, notamment du fait de l’intervention de Dalkia, un groupe privé, et car cela semble consommateur en énergie, on se demande à combien est calculé le gain énergétique
  • Volonté de développer la géothermie est une bonne idée, c’est une énergie « propre » qui peut être gérée en régie publique
  • En matière d’énergie, il faudrait surtout axer les actions de la ville sur la réduction des consommations (arrêt de l’éclairage public dans certains lieux comme le parc Simone Weil, diminuer l’intensité de l’éclairage dans certains lieux…)
  • Proposition de développer les panneaux solaires sur les bâtiments municipaux, à étudier d’un point de vue technique ?
  • Favoriser la circulation des vélos, créer des pistes cyclables
  • Réduire les nuisances des jet-skis

Le logement :

  • De nombreuses interrogations sur les préemptions de la ville dans le quartier des 4 Ponts : à quoi sont-elles destinées ? quels projets ? dans quel but ?
  • De nouvelles normes nationales pour la rénovation des logements apparaissent comme extrêmement régressives et dangereuses pour les locataires les plus vulnérables
  • Agir en priorité sur les logements vacants à Sète : plus de 2000 dans le centre ancien, qui pourraient être remis sur le marché locatif, le maire a des leviers pour accélérer ce processus

Article et vidéos sur Thau.info : Le conseil municipal ALTERNATIF de Sète présentait le Débat citoyen sur les orientations budgétaires 2024 ! (thau-infos.fr)

Deuxième Conseil Municipal Alternatif : Débat Citoyen sur les Orientations Budgétaires 2024 – Le Singulier (lesinguliersete.fr)

Conseil municipal alternatif #1

Le lundi 20 novembre 2023 s’est déroulé le premier conseil municipal ALTERNATIF ! Un conseil qui se tenait en même temps que le conseil municipal, mais dans une salle permettant d’accueillir du public, et avec un droit à la parole de tous et toutes sur les principaux points à l’ordre du jour. Environ 200 personnes étaient présentes, une assemblée riche et diverse incluant habitants, habitantes, responsables associatifs et acteurs de la vie locale sétoise.

Grâce à une mise en scène efficace, les débats du conseil municipal ont été décryptés et rendus compréhensibles pour tous et toutes, favorisant ensuite des échanges riches entre les élus d’opposition et les citoyens présents. C’était l’objectif de cet exercice d’éducation populaire. Nous avons fait vivre le débat démocratique sur certaines des décisions majeures prises ce soir-là.

Avant d’aborder les points à l’ordre du jour, les élu.es d’opposition se sont exprimés sur différents sujets d’actualité :

  • Les condamnations en justice du Maire.
  • L’ouverture du conseil municipal au public (à peu près 200 personnes à 18H55, donc beaucoup de personnes seraient intéressées!)
  • Intervention de séance pour donner la parole à une personne dans le public, représentante du collectif des habitants de l’île de Thau, au sujet du nouveau centre commercial.

– DELIBERATION 14 : à propos de l’ouverture des magasins les dimanches

– DELIBERATION 15 : à propos d’une modification du PLU boulevard de Verdun

– DELIBERATION 19 : à propos du programme Action coeur de ville

 DELIBERATION 26 : à propos du Rapport 2022 de la SAELIT

 DELIBERATION 30 (20min, avec participation du public) : à propos du Rapport 2022 der la SPLBT

– DELIBERATION 33 : à propos du Partenariat Public-Privé Eclairage public

Voici une synthèse des principaux thèmes abordés par le public :

  • Urbanisation : arrachages d’arbres (place Aristide Briand, bas du cimetière Py), permis de construire accordé au Lazaret, modification du PLU autour du Boulevard Jean-Mathieu Grangent, projet de construction d’un tour de 25 étages à l’entrée Est de la ville
  • Mobilité/stationnement : Parking souterrain Aristide Briand (les alertes du collectif Bancs Publics, le besoin d’une étude d’impact environnemental…), propositions alternatives de stationnement aux entrée de ville, avec des navettes gratuites pour accéder au centre ville, proposition de tester une fois par mois (au minimum) une « ville sans voiture », favoriser et sécuriser la circulation des piétons et vélos (insuffisance des pistes cyclables, trottoirs dangereux ou inexistants à certains endroits (parfois remplacés par de simples bandes blanches en bas des immeubles construits trop proches de la route), pas suffisamment d’éclairage sur certaines voies…
  • Culture : arrêt du festival Images Singulières, projet de déplacement du Miam ? Quelle est la politique culturelle de la ville ?
  • Eclairage public : proposition d’arrêter l’éclairage public la nuit dans le parc Simone Weil, certains quartiers du centre ville sont sur-éclairés (consommateur en énergie) alors que d’autres auraient besoin de davantage d’éclairage (Ile de Thau). Le Partenariat Public-Privé donnant à une entreprise privée la gestion de l’éclairage public est préoccupant, il coûte cher aux contribuables, d’autant que lorsqu’il sera terminé, la ville devra refinancer des équipements qui seront devenus obsolètes.
  • Programme Action Coeur de ville : à propos des préemptions de locaux commerciaux en bas d’immeubles dans le quartier des 4 ponts (rue Euzet, rue Sémard)
  • Autres sujets (parmi d’autres) : la salle Tarbouriech est une salle municipale qui devrait être rendue accessible aux personnes à mobilité réduite; le site St Pierre à côté du Théâtre de la mer est aujourd’hui grandement privatisé par la terrasse d’un commerce; les dysfonctionnements dans le ramassage des ordures

Un nouveau rendez-vous, axé sur le débat d’orientations budgétaires 2024, sera bientôt organisé en décembre, offrant aux Sétoises et aux Sétois une nouvelle opportunité de s’exprimer et de participer activement aux affaires municipales.

Revue de presse de l’évènement :

Sète : Le Conseil Municipal Alternatif fait le plein et la gauche se retrouve enfin ! – Le Singulier (lesinguliersete.fr)

Conseil municipal alternatif à Sète : l’opposition anime son propre débat – midilibre.fr

Un conseil municipal théâtral – L’Ancre de Sète (lancredesete.fr)