Schéma développement touristique –

La validation de ce diagnostic s’est faite, en gros, avec quelques entretiens individuels, une enquête en ligne (67 participants) et l’apport des services concernés. Cela reste un document d’experts, qui sent l’entre soi et qui a oublié le principaux concernés : les habitants du territoire qui pâtissent de la situation et subissent des choix politiques dépassés. Ces conclusions sont l’expression d’une modification de l’espace public à destination des touristes essentiellement, au détriment des habitants à l’année.

Intervention de Philippe Carabasse à suivre ci-dessous

Schéma développement touristique –

Pression touristique, tension démographique, augmentation des constructions qui impactent les ressources en eau en baisse et les problématiques d’assainissement en surtension. Le constat est étrange (alertes) alors que la politique locale est d’accueillir toujours plus de touristes, au détriment des locaux qui peinent à se loger…

Intervention de Laura Seguin à visionner ci-dessous.

Suite à l’augmentation des phénomènes d’inversacs, réfléchir à l’adaptation au changement climatique

Intervention en préambule de Laura Seguin à visionner ci-dessous.

L’inversac est un phénomène hydrologique dont la fréquence et l’intensité augmentent avec le changement climatique. On s’oriente actuellement vers une solution technique, un clapet anti-retour visant éviter l’intrusion d’eau salée dans les eaux souterraines. Ce type de solution permet de gérer le problème à court terme, mais à plus long terme ? Nous avons besoin d’engager une réflexion et une étude prospective sur l’impact du changement climatique sur nos ressources en eau et sur les différents usages, pour identifier nos vulnérabilités actuelles et futures, et imaginer d’autres actions à mettre en place pour véritablement anticiper, et adapter notre territoire.

Devons-nous vraiment accueillir des méga-yachts à l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique et des efforts demandés à chacun ?

Communiqué de presse de Laura Seguin, conseillère municipale et d’agglomération.

Le Midi Libre n’est pas peu fier de nous annoncer l’arrivée dans le port de Sète du Lady Lara, un méga-yacht de 91m de long. Mais voici ce qu’il ne dit pas…

Le prix du Lady Lara est de 180 millions de dollars, son coût de fonctionnement annuel de 14 à 18 millions de dollars. Il dispose d’un jacuzzi sur le pont, d’une salle de sport, et même de lumières sous-marines ! Il est immatriculé aux îles Caïmans, un paradis fiscal. Son heureux propriétaire est Alexandre Machkevitch, originaire du Kazakhstan. Il dispose aussi d’un jet privé luxueux d’un montant de 75 millions de dollars. Il a fait fortune dans les industries minières, métallurgiques et de gaz, active aux quatre coins du monde, à travers son groupe Eurasian Natural Resources Corporation (ENRC). Sa fortune est estimée à 2 milliards de dollars. Le patrimoine familial serait aujourd’hui chaudement préservé au Luxembourg, autre paradis fiscal, via plusieurs sociétés et holdings.

Beaucoup d’argent gagné en tout bien tout honneur ? Il semblerait que non… En Belgique, lui et ses deux richissimes associés ont été au cœur d’un scandale d’Etat financier et judiciaire, le « kazakhgate ». Le trio a été inculpé par la justice belge pour faux, blanchiment et association de malfaiteurs. En 2011, alors qu’ils étaient sur le point de comparaître devant les tribunaux et pour leur éviter une condamnation, le Kazakhstan aurait joué de ses réseaux pour téléguider l’adoption, en Belgique, d’une loi de transaction pénale. En gros, cette loi leur a permis de payer une amende pour éviter la case prison. Elle aurait été votée sous pression de la France, afin de favoriser le trio, ce qui aurait permis, en contrepartie à Nicolas Sarkozy de conclure la vente d’hélicoptères au Kazakhstan. Incroyable ?! Plus récemment, son groupe ERNC a fait l’objet d’une enquête criminelle pour corruption et fraude visant à obtenir des mines de cuivre et de cobalt au Congo. Après des années de déboires avec la justice dans plusieurs pays, Machkevitch et ses acolytes tentent encore de préserver leur réputation…

Mais soyez rassurés, avec toute leur bonté d’âme les Machkevitch sont de grands philantropes à travers leur fondation, qui agit dans le domaine de la pauvreté, de la santé, des droits humains… Certainement pour tenter de compenser les désastres humains – quand on connait les conditions de travail dans les mines – et écologiques auxquels ils contribuent.

Les 300 plus gros yachts de la planète, dont le Lady Lara fait partie, dégagent plus de CO2 que certains des pays les plus pauvres. Comment après, justifier les efforts demandés à chacun face au réchauffement de la planète ? Il y a là une injustice sociale majeure sur laquelle la ville de Sète, le port et la Région Occitanie, ne devraient pas fermer les yeux.