dans l’un des rapports qui va suivre, vous mettez en opposition l’accession à la propriété et le logement social. Pour nous, c’est inacceptable. Il y a des gens dans une fragilité économique qui ont besoin de logement social. Il y a plus de 2000 demandes en attente sur la ville et plus de 3500 sur l’agglo. Nous pensons qu’il faut encore créer du logement social, tout en aidant à l’accession à la propriété. La loi SRU permet les logements intermédiaires accessibles à la propriété, ce qui va permettre de compenser le manque de logements sociaux, pour atteindre les 25%.
L’accent est mis sur l’accession à la propriété en élargissant les critères d’éligibilité, y compris pour le logement ancien. Je m’interroge cependant sur l’impact de cette mesure au regard du montant des aides par rapport au prix du m2. Cet accent mis en avant au détriment du logement social. le besoin en logements sociaux est réel, et cette mesure donne l’impression de venir compenser un désengagement de la politique municipale vis-à-vis du logement social. cette mesure est engagée depuis 9 mois, quel bilan précis pouvez-vous tirer de cette mise en place ? Quels sont les actifs qui en ont bénéficié ? Combien ? Quel est le budget total alloué à cette mesure ?
je ne m’oppose pas à ce type d’aides, car cela prône la redistribution, sujet très actuel avec les impôts et les multimilliardaires. Le prix du m2 se situe entre 2000 et 6000 € et le montant de l’aide est compris entre 2500 et 7500 €, au pire des cas on donne entre 0.5 m2 et 2 m2. Soit un placard soit les toilettes. Mais il faudrait s’attaquer à la racine du mal qui est l’enchérissement du cout du logement, dû en grande partie au nombre de résidences secondaires et locations saisonnières. Nous avions proposé une motion s’appuyant sur la loi de novembre 2024, qui permet de réserver des logements à usage d’habitation principale, et ce levier, vous ne l’avez toujours pas utilisé. Vous venez poser un cataplasme sur une jambe de bois. Vous laissez les loyers augmenter, vous laissez le marché locatif être accaparé par des résidents non sétois et vous venez faire les poches des sétois, de l’impôt pour créer une aide qui va compenser cela. Pourquoi ne pas attribuer cette aide qui encourage l’habitation principale et qui décourage les résidences secondaires et les locations saisonnières.
Intervention de Véronique Calueba – vidéo en fin d’article
Ce rapport est compliqué face à la multitude des modes gestion, par ville, par type de déchets, types de bacs etc…même si la compétence est à l’agglo, on constate que chaque commune est décisionnaire. Globalement, on voit qu’il n’y a pas vraiment d’évolution de tri chez l’habitant, et qu’il est nécessaire de reprendre une action pédagogique explicative. 1259 tonnes qui sont incinérées et 78 tonnes enfouies, c’est un refus de tri et c’est un chiffre conséquent. Concernant le compostage, les taux d’équipements sont assez faibles, nous sommes à 25 % à Marseillan, 28 % à Vic la Gardiole, il y a peut-être des choses à faire, ici aussi. Ce qui m’a beaucoup étonnée, c’est les objectifs de la loi qui sont évoqués dans le rapport, puisque les déchets ménagers assimilés par habitant sont au-dessus de la moyenne nationale. Avec une réduction du tri de compost à réduire de 16 % en 2031 et une valorisation qui est de 38% en 2024, qui elle doit atteindre 55 % en 2025, ces chiffres me semblent curieux, car c’est intenable pour la collectivité. Donc, il faut tout faire pour réduire nos déchets et espérer qu’on y arrive. Ce qui m’a amenée à une réflexion : il faut réduire, trier, et en même temps on a construit une nouvelle UVE, qui coute cher et qu’il faudra rentabiliser en remplissant le four, et pour remplir le four il faut des déchets. Nous sommes dans 2 injonctions : remplir le four parce-que c’est un effort de la collectivité ET diminuer drastiquement nos déchets par le tri, par le compost etc.
Intervention de Véronique Calueba – vidéo en fin d’article
Nous avons voté contre le rapport de la SEMOP, car, depuis longtemps, nous affirmons notre désir d’un retour en régie publique. Je voudrais revenir sur quelques chiffres pour illustrer mon propos : le prix du m2 pour 120 m3 est de 2.33 € pour la SEMOP et de 1.95€ pour la régie de Mèze. Le rendement du réseau de distribution est de 86 % pour la SEMOP et de 87.99 % pour Mèze. Le taux moyen de renouvellement des réseaux eau potable pour la SEMOP est de 0.71% et pour Mèze , 1.17%. Nous ne sommes pas aux 2% préconisés par l’Agence de l’Eau. L’indice d’avancement de protection pour la ressource en eau est de 80 % pour la Semop et de 100 % pour Mèze 100 %. Donc, en régie on a de meilleurs résultats et des tarifs moins chers pour le consommateur.
Intervention de Véronique Calueba – vidéo en fin d’article
Félicitations pour une tarification différenciée, ce qui va peut-être nous amener les gros consommateurs à réfléchir sur leur consommation. Baisse de consommation en 2023, la crise et les restrictions ont poussé à une consommation plus vertueuse. Sur cette délibération, j’ai vu que le fonds d’aide sociale est largement sous-utilisé, car sur 20 000 € , 4911 € ont été utilisés. Nous avions évoqué cela l’année dernière : ce fonds est géré par le CCAS mais nous constatons en même temps des impayés (admissions en non-valeur), pouvez-vous nous apporter une explication ?
Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article
En commission, on a émis le besoin d’avoir une stratégie pour la réutilisation des EU traitées, hors projets et expérimentations ponctuels. Il s’agirait de mobiliser l’ensemble des EU sur l’échelle de l’agglo. Affirmer que la substitution d’une ressource en eau par une autre, et c’est le cas ici, se maintient avec une stratégie de réduction de consommation – voir intervention sur « éviter, réduire, compenser ». Réfléchir aussi à la hiérarchisation des usages : prioriser les usages industriels ou usages de services publics, comme l’arrosage des espaces verts, nettoyage des rues etc…
Intervention de Laura Seguin – 2 vidéos en fin d’article
Cette convention, si elle est votée, concerne la compétence « Éviter, réduire, compenser ». Mais il serait plus intéressant de voter sur « éviter, réduire » seulement, car sur cette séquence « éviter, réduire », nous n’avons pas de réflexion sur ce sujet fondamental. Pourquoi n’avons-nous pas ce soir le rapport de la Mission environnementale qui dit que « les 2 premières étapes – éviter et réduire – n’ont pas été prises en compte et on se trouve encore une fois dans une logique de compensation « elle dit aussi que le site choisi est celui qui a le moindre impact environnemental et qu’il y d’autres sites qui peuvent préserver plus les espaces naturels ». Prendre le temps de travailler à « éviter, réduire, compenser » car nous ne sommes pas là pour seulement voter la séquence « compenser ». Car ces 2 premières séquences vont poser problème pour ce projet mais pour d’autres projets futurs.
Intervention de Laura Seguin – vidéo en fin d’article
Au sujet des frais de siège facturés par la maison-mère, pour des services administratifs , prestations etc…combien ces montants représentent par rapport au chiffre d’affaire et comment la collectivité peut contrôler que les prestations réalisées par la maison-mère correspondent bien à la facture finale ?. On se rend compte que ces frais sont importants et pas « expliqués » , une inscription claire au contrat de DSP devrait être réfléchie. Car en répudiant ces frais de siège, ne pourrions-nous pas envisager la gratuité des transports en commun ?
Le bilan enquête clients présente des taux de satisfaction remarquables – 95/96 voire même 100 % – mais je connais beaucoup d’usagers (notamment personnes âgées qui manifestent des mécontentements : matériel pas adapté, horaires pas adaptés pour les mères-enfants, fréquences de certaines lignes insuffisantes. Comment se passe cette enquête ? et pourquoi pas envisager une méthode plus indépendante. Et enfin, pourquoi la seule ligne entièrement gratuite est la 8 ? et après vérification, c’est celle qui dessert la clinique de notre ancien maire, à Sète. Pourquoi ne pas réviser cela et faire desservir l’hôpital de Sète gratuitement par exemple, et la gare, le centre-ville, la corniche vers l’hôpital ? Je fais cette proposition.
Intervention de Sébastien Denaja – vidéo en fin d’article
J’attire votre attention sur un sujet pour lequel j’interpelle depuis au moins 6 ans l’agglo : les conditions dans lesquelles ont est amenés à attendre le bus. C’est une honte ! les gens attendent debout, à côté d’une « sucette » jaune. Pas de sièges, pas d’abri en cas de pluie, de soleil, de vent. Sachant que les usagers sont dans la majorité des personnes âgées, des mamans avec enfants etc..il faut penser, avant le cout, aux conditions de l’attente. Et l’arrêt le plus honteux est celui devant le siège de l’autorité organisatrice des transports, votre prédécesseur voyait des gens attendre au bord de la route, à côté d’une « sucette jaune ». Voilà les préoccupations de base avant de penser aux grandes modalités de financement. C’est à ça qu’il faut penser avant les transferts des budgets financement et investissements – on en apprend de jolies, d’ailleurs – et solutionner ce problème du quotidien pour de nombreux sétois.